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3,12

sur 126 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre qui n'a pas déclenché de réelle passion, mais que j'ai globalement plus apprécié que ce que je pensais.



A la lecture du résumé, si ma curiosité avait été assez titillée pour me porter volontaire pour ce partenariat proposé par la maison d'édition Michel Lafon, je craignais néanmoins une lecture un peu cucul. Il est vrai que le pitch n'en dit pas beaucoup, et qu'on peut s'attendre plus ou moins à tout ou rien. Mais j'avais peur surtout qu'il ne s'agisse finalement que d'une romance adolescente, entourée d'un halo de fantastique relativement peu crédible.

Au final, je ressors de cette lecture plutôt contente et positive. Mes craintes n'étaient pas fondées, et ce livre a su m'embarquer plus pronfondément que prévu. Toutefois, je n'ai pas non plus vécu cette lecture avec une passion dévorante. Mais j'ai passé un très bon moment tout de même, et j'ai été bien prise par l'histoire, finalement pas cucul et moins superficielle que je ne le craignais.

Un enfant invisible, victime d'une malédiction transmise invonlontairement par sa mère, elle-même victime, essaie de survivre tant bien que mal dans son état qui le force à s'adapter. Personne ne le voit, mais on peut l'entendre. Voire même le toucher, s'il le souhaite et se concentre. Mais la vie de Stephen se résume à se comporter de manière aussi transparente que possible, ne pas faire sentir sa présence. Se débrouiller pour disparaître comme son corps, et ne pas se mêler à la vie en dehors de son appartement, autant que possible. Mais un jour, sur son palier, il va tomber nez à nez avec sa nouvelle voisine, une ado d'à peu près son âge, Elizabeth. En quelques secondes, il va réaliser qu'elle est différente du reste du monde. Qu'elle opère une magie qu'elle est la seule à posséder. Elizabeth le voit.

Ceci est le début de l'histoire. le début d'une aventure prenante ou Elizabeth et Stephen vont se découvrir, apprendre à se connaître, et à se réaliser. A la poursuite de la malédiction qui accable Stephen, et aidés par le petit frère d'Elizabeth, Laurie, ils vont vivre une aventure magique et angoissante, dans l'espoir de désenvoûter Stephen. Tout en courant après les indices et les solutions, Elizabeth et Stephen vont tisser des liens inaltérables. Aimer un garçon invisible va se révéler compliqué, mais faisable.

J'ai bien aimé les personnages de ce roman. Principaux comme secondaires, je leur ai tous trouvé un charme certain et une personnalité attachante. Entre la douce et altruiste Elizabeth, le boute-en-train Laurie, le timide et empathique Stephen, la vieille Milie, sympathique et sage, ou son bouclier humain, l'enigmatique Saul, ou même les parents d'Elizabeth ou Stephen, ils apportent tous un petit quelque chose à l'ensemble.

La plume de nos deux comparses Andréa Cremer et David Levithan, les heureux parents d'invisibilité, est soignée, simple et fluide. On ignore comment ils s'y sont pris pour co-écrire ce roman à 4 mains, car on ne décèle aucune rupture dans la continuité de la narration. J'imagine qu'ils ont TOUT écrit ensemble, et non chacun leur tour. Ou alors, ils étaient vraiment faits pour écrire ensemble ! Il se peut aussi que chacun se soit chargé du point de vue d'un des deux personnages principaux, qui devient narrateur un chapitre sur deux. En tous les cas, quelque soit la façon dont ils s'y sont pris, elle demeure invisible à nos yeux, et tout se découle sans accroc et avec facilité.

L'histoire est plus prenante que ce que j'aurais cru, au final. J'avais peur que le tout manque de crédibilité (un bébé invisible, c'est quand même pas facile à avaler, lol) mais c'est suffisamment bien amené, bien expliqué, tout en gardant une part de mystère magique nécessaire pour supporter les parties les moins réalistes. On se laisse facilement prendre au jeu, et on arrive à passer un moment bien agréable.

La fin m'a plu également. A la fois positive et négative, on échappe au "parfait happy end", qui est souvent la solution facile pour les auteurs de YA, tout en ayant notre part de bonnes et mauvaises nouvelles. Un tome 2 n'est pas à exclure, mais ce roman peut également se suffire à lui-même. Pas de frustration donc, et ça, c'est bonheur.

La couverture est jolie, sans être non plus exceptionnelle, mais ses couleurs profondes sont en mesure d'attirer le regard sur les étalages des librairies, et donc, je dirais qu'elle remplit bien son rôle. de plus, le choix de la police et de la mise en page du titre, est très intéressant et très logique, elle ramène bien au contenu du roman, et cela m'a plu. Elle crée également un relief agréable au toucher, ce qui ajoute pour ma part au plaisir de tenir ce livre entre mes mains.

Je regrette toutefois un résumé qui en dit trop peu et donne une fausse impression sur le contenu de ce livre, ce qui pourrait entraîner certains lecteurs à passer leur chemin alors qu'ils pourraient adorer ce livre, c'est un peu dommage selon moi.

En bref, pour passer un petit moment agréable dans une histoire fantastique légère, avec une pointe de magie, et une course prenante contre la montre et les maledictions, avec des personnages intéressants et sympathiques, ce livre est celui qu'il vous faut.
Il ne restera pas gravé pour toujours dans ma mémoire et je suis un peu loin du coup de coeur, néanmoins, je suis très positive sur ce roman YA qui ne manque de rien, et ne se contente pas de rester superficiel, mais va chercher les émotions un peu plus loin.



Cali
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invisibilité est un roman qui m'a prise de court, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. J'avais hâte de retrouver la plume de David Levithan. J'avais hâte de découvrir celle d'Andrea Cremer. J'avais hâte de pouvoir lire ce titre, cette histoire qui semblait bien particulière, un brin fantastique. Pourtant... J'ai été perdue par endroits, ennuyée à d'autres, pas totalement convaincue par certains personnages, par certaines de leurs actions, mais j'étais malgré tout incapable de lâcher ce roman, de le refermer sans en connaître le fin mot.
L'intrigue, premièrement centrée sur l'invisibilité de Stephen, m'intéressait énormément. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais le sujet me parlait beaucoup. de même qu'on a rêvé un jour d'immortalité, on rêve aussi parfois de pouvoir disparaître des yeux de tous dans certains moments. Pour Stephen, c'est au quotidien... Ce qui avait de quoi soulever chez moi moult interrogations. D'autant plus que Elizabeth est l'unique personne capable de le voir. Pourquoi ? Comment ? Par la suite, les auteurs ont étoffé l'intrigue, l'ont complexifiée, ce qui n'a pas toujours été une partie de plaisir.
Sans grande surprise, on apprend que Stephen est victime d'une malédiction, que seule Elizabeth peut arrêter. Jusque là, les tenants et aboutissants se tenaient pour moi. J'ai toutefois trouvé par la suite les explications un peu pompeuses, parfois pas très claires. Les auteurs m'ont perdue dans de nombreux détails [trop de détails ?], si bien que cet univers qui me plaisait, cette touche de fantastique tout à fait charmante, m'a finalement ennuyée. Puis le sujet a entraîné quelques longueurs, et j'ai été doublement ennuyée.
Ce qui m'a retenue, c'est le personnage de Stephen, son invisibilité et l'idée de base d'arrêter sa malédiction. Malgré les longueurs que cela a pris, je voulais savoir ce qui lui arriverait, s'il lui serait un jour possible de se voir et d'être vu. Parce que j'ai beaucoup aimé ce personnage, d'abord timide et en retenu, un peu passif, mais ensuite avide d'avoir la vie qu'on lui a en quelque sorte volé. Son histoire est du genre chargée, pleine d'émotions, et je me suis rapidement laissée attendrir. Il en est allé de même pour le personnage de Laurie. A l'inverse, j'ai beaucoup coincé avec Elizabeth. C'est une protagoniste que j'ai eu du mal à suivre alors qu'elle avait un fond intéressant. Et je pense que c'est de son point de vue que l'intrigue amoureuse entre Stephen et elle m'a semblé trop rapide.
Bref, invisibilité aura été une lecture en dents de scie... Je me prenais régulièrement à espérer les chapitres du point de vue de Stephen, puisque la narration est alternée entre le sien et celui d'Elizabeth. Mon amour pour David Levithan ne fléchit pas, je reste toujours curieuse de retrouver Andrea Cremer. le final, même s'il m'a beaucoup plu, n'aura pas réussi à rattraper les quelques bémols de cette lecture. L'intrigue me promettait de l'originalité, il y en a eu ; une romance, il y en a eu ; des personnages à la vie trouble, il y en a eu. Mais je n'ai pas pu accrocher complètement au récit.
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C'est un roman jeunesse où les trois principaux personnages ont entre 15 et 16 ans. C'est important car de là découle un certain type de comportement. On va retrouver les caractéristiques des romans initiatiques. Les héros découvrent leur vraie personnalité et leurs valeurs intérieures. Ils vont devoir surmonter des obstacles et se révéler au fur et à mesure qu'ils tentent d'atteindre leur quête.
Ces ados livrés un peu à eux même à Manhattan près de Central Park. Les parents sont soit décédés, soient loin soit pris par leur travail.
Les trois vivent avec des fêlures et une grande solitude.
Ce roman aborde le thème de la différence et du rejet.
L'homosexualité du plus jeune va bouleverser la famille et mettre en évidence les vrais sentiments de chacun. La mère va être solidaire de ses enfants, et va choisir New-York pour les protéger, comme quelques années auparavant a maman de Stephen…
Les rôles féminins en général sont protecteurs dans ce roman, de la plus jeune à la plus âgée les femmes veulent améliorer l'existence de leurs protégés. Et en même temps les rôles de « protecteurs » de Elisabeth et de Millie sont attribués à Saul et Laurie, mais cela concerne un autre aspect de la vie.
Le roman commence avec de la colère et de la frustration. La rencontre de tout ce petit monde va conduire à surpasser ce sentiment.
Ce roman est baigné de bons sentiments et c'est grâce à l'amour que les personnages vont aller de l'avant. L'amour au-delà des apparences et malgré les différences.
Il y a aussi dans la part « fantastique » ont retrouve la lutte contre le mal et une part de magie.
Cette lutte va former un clan soudé du bien contre le mal tentateur.
C'est un roman très structuré qui lui donne un certain rythme, je ne sais pas si cela vient qu'il a été écrit par deux auteurs.
On a la focale dirigée vers le garçon, puis sur la fille, puis sur la vieille femme, puis sur le grand-père. Sans parler de l'alternance de la voix de Stephen et d'Elisabeth.
On a un aspect très visuel comme souvent dans ce type de roman. J'imagine bien une adaptation cinématographique.
C'est un roman jeunesse, limite Young Adulte qui se lit facilement, une scène en entraînant une autre, il y a des rebondissements, de l'action, des drames, de l'émotion. Cependant il m'a manquée une petite étincelle pour vraiment être emportée dans cette histoire, cela ne se commande pas… Je pense que la part de réalité m'a enlevé le plaisir du côté fantastique.

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Comme tout les romans de David Levithan, j'ai l'impression que ça part avec un bonne base qui va me plaire, et très vite pourtant je me retrouve déçue. (Comme c'était déjà le cas avec A comme aujourd'hui).
Ici, l'idée d'un garçon invisible qui rencontre une fille qui peut le voir est tout de suite intéressante et on veut en savoir plus. Mais rapidement, l'histoire semble aller dans tous les sens, avec trop de magie, trop de malédictions, de choses compliquées sans raison. La cohérence s'en va petit à petit et j'ai trouvé ça vraiment dommage.
L'écriture, quand à elle, est toujours aussi bien, fluide, qui nous laisse tourner les pages très facilement.
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Stephen est invisible. Il l'est depuis toujours et à 16 ans, il vit seul depuis que sa mère est morte. Il n'a aucun lien avec son père, si ce n'est que celui-ci subvient à ses besoins matériels. On suit son quotidien solitaire et réglé comme du papier à musique dans cette situation pour le moins étrange et inextricable. Et puis un jour, alors qu'il s'apprête à rentrer chez lui, une nouvelle voisine surgit avec des courses, laisse tomber des paquets et lui demande de lui donner un coup de main pour tout ramasser… Stupéfait, Stephen constate alors que pour la première fois de sa vie, quelqu'un peut le voir et mieux encore, le regarder… Commence alors pour chacun un chapitre totalement incroyable de leurs vies…
Une aventure originale qui mêle passion et sortilège avec brio. Un roman fantastique qui s'accélère au fur et à mesure de l'urgence de la situation. Les chapitres alternent les récits de Stephen et d'Elizabeth. Une écriture à 4 mains qui fonctionne bien. Des personnages qui prennent de l'épaisseur au fil des pages, y compris les personnages secondaires. Une belle réussite qui attend peut-être une suite…Valérie, Yakalire.

Lien : http://mediatheque.villeneuv..
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Voici invisibilité avec sa couverture magnifique et ses lettres en relief... le résumé, court mais intriguant ne fait qu'ajouter à l'envie d'ouvrir ce roman et découvrir son histoire.

Stephen est un jeune qui est invisible. Il vit seul depuis la mort de sa mère qui a toujours été dévouée à ses cotés. Son père à plutôt fuit ce fils qu'il ne pouvait voir. On se retrouve donc avec un garçon spectateur de la société, qui ne connaît rien au social. Et puis un jour, de nouveaux voisins débarquent. Rien de bien surprenant jusqu'au jour où Elisabeth, la fille de la nouvelle famille, voit Stephen. Oui, en chair et en os. Mais comment est ce possible ? Comment cette jeune femme est elle capable de le voir, lui le descendant d'une malédiction familiale ? Beaucoup de malentendus vont s'en suivre mais surtout une volonté de briser ce sort va naître et des liens vont se nouer.

Et surtout Stephen va découvrir la vie, le quotidien. Lui qui doit se concentrer pour toucher quelque chose, manger, tourner une poignée... il va pouvoir profiter d'interactions humaines normales. Et ce coté est plutot bien trouvé. Par contre Elisabeth, qui vient de vivre des évènements assez traumatisants et peine à se retrouver elle même devient très avenante, sans aucune méfiance face à un inconnu qu'elle fait meme rentrer chez elle. Cette incohérence avec son histoire m'a choquée... je veux bien qu'elle tombe amoureuse, tout le monde l'aura deviné, mais tout de même. de plus elle devient vite une jeune fille pleine de tirades longues et poétiques qui sont assez ennuyantes. Heureusement, il y a son frère, Laurie qui est pour moi, le meilleur personnage du roman. Il a vécu quelque chose de traumatisant, néanmoins il est d'un naturel optimiste et doux. Malgré le fait qu'il ne voit pas Stephen, leur amitié va être magnifique. Avec les beaux chapitres sur Stephen, ce sont ms meilleurs moments.

Coté suite de l'histoire, j'ai eu pas mal de réticences. On nous parle d'une malédiction, de pouvoir, de sorts, de personnes qui peuvent voir ces sorts. Mais d'où ça sort tout ça ? aucune idée. L'origine ? on ne sait pas. Il n'y a pas de profondeur dans cette magie. Et cela manque au roman. de plus, je n'ai absolument pas compris les raisons du lanceur de sort, tout est trop rapide ou paradoxalement pas assez développé. On ne sait pas sur quel pied danser. Des actions peuvent se dérouler en moins de temps qu'il n'en faut pour le lire avant de laisser place à de longues périodes de romance, cachotteries et autre... Je ne suis pas parvenue à adhérer au couple Stephen/Elisabeth. Quant à la résolution de l'histoire, j'ai trouvé cela rapide, et baclé. Surtout au niveau d'Elisabeth encore une fois...

Quant à la fin... j'ai trouvé que la suite serait facile à imaginer, c'est très ouvert mais pas dérangeant. C'est plutôt réussi. du moins de mon avis. Non vraiment ce qui m'a dérangé ce sont ces longueurs, puis une rapidité déconcertante avant de retrouver de la lenteur... on navigue entre les deux et s'adapter à ce rythme personnellement, m'a agacée. Aussi, des personnages pas assez développés, c'est frustrant...
Lien : http://refuge-litteraire.ekl..
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Un roman à la thématique originale mais qui manque de profondeur pour pleinement convaincre !

New York, de nos jours, depuis sa naissance Stephen est invisible pour les autres, pour lui-même et même pour ses parents. Vivant seul depuis la mort de sa mère un an plutôt et la fuite de son père des années auparavant, il erre dans sa solitude. Un jour, une nouvelle famille s'installe dans un appartement voisin, Elizabeth, son frère Laurie et leur mère. Lorsque Stephen voit Elizabeth pour la première fois, qu'elle n'est pas sa surprise quand elle lui parle, elle le voit or c'est impossible.

Le roman présente un sujet plutôt innovant et très original dans la littérature actuelle, l'invisibilité est en effet assez peu évoquée. le synopsis était donc prometteur pourtant les auteurs n'ont pas poussé dans le détail leur sujet et c'est bien dommage car le roman souffre surtout d'un manque probant d'explications dans les diverses révélations expliquant l'invisibilité du personnage principal. Pour autant, c'est un livre qui se lit très bien, l'écriture étant relativement simple et donc se révélant très fluide.

Stephen est un adolescent de 16 ans, vivant seul dans un appartement depuis la mort de sa mère, son père lui envoie de l'argent tous les mois pour qu'il puisse vivre. Il est invisible et ne peut donc pas créer des liens avec d'autres personnes, il ne connaît seulement que l'amour de sa mère, son père les ayant abandonné rapidement, ne supportant pas la situation. Un personnage qui présente donc un passé assez lourd et une histoire terrible, il est plutôt touchant dans sa solitude. Son seul défaut, c'est que compte tenu de son problème d'invisibilité, il participe assez peu à l'action et présente un rôle plutôt passif. Elizabeth est une jeune fille passionnée de dessin et de BD dont elle aimerait en faire son métier, elle aussi est plutôt solitaire, s'étant peu à peu séparée de ses amis depuis ce qui est arrivé à son jeune frère Laurie. On sent fortement son amour pour ce dernier et son besoin de le protéger. Elle est plutôt sympathique au début mais devient assez vite forte tête, sûre d'elle et donc un peu trop téméraire, ce qui la rendent agaçante. Leur histoire démarre donc assez vite, Elizabeth voit Stephen, il ne lui dit pas la vérité de suite donnant lieu à des situations embarrassantes pour la jeune fille, tombent amoureux en quelques jours (coup de foudre probablement inévitable) et sont rapidement soudés face à l'adversité qu'entraînent les révélations au sujet de la malédiction.

Le personnage marquant de ce roman est surtout Laurie, le petit frère qui porte une histoire et un vécu déjà difficile pour son âge, pourtant il ne sombre jamais dans le désespoir, c'est un personnage séduisant, enjoué, taquin, très nature dans ses émotions et sentiments et surtout très réfléchi. Finalement, on en aurait presque voulu en savoir plus sur lui et plus particulièrement sur sa relation avec le mystérieux Sean, s'attachant davantage à ce personnage secondaire qu'à nos deux héros, un comble !

On a donc une intrigue portant sur l'invisibilité du héros : Quelle est donc cette malédiction ? Pourquoi les parents de Stephen refusent – ils de lui révéler la vérité ? Mais surtout pourquoi seule Elizabeth le voit ? de nombreuses questions qui annonçait une lecture palpitante. Il est vrai que le roman offre un concept moderne de la sorcellerie ; lanceur de sort, de malédiction, chercheur de sort, bouclier, un des aspects les plus intéressants de cette histoire et pourtant quel dommage que ce concept ne soit pas plus fouillé ! Il arrive par ailleurs assez tard dans l'intrigue, une première partie étant réservée à la présentation des personnages et de la vie solitaire de Stephen.

Le roman pâtit donc d'un certain manque de crédibilité sur certains points de l'avancé de l'intrigue et plus particulièrement sur la fameuse explication de la malédiction. C'est parfois précipité, on manque de détails, de liens entre les événements, de degrés de développements plus lents, au lieu de monter crescendo, c'est saccadé. Limite incongru dans certaines scènes, le surréalisme a bien souvent sa place ici, après sachant qu'on est dans une fiction fantastique young adult cela ne gène pas outre mesure.

Concernant la fin du roman, elle fait débat et pourtant elle sort des sentiers battus, n'allant pas où on s'attendrait qu'elle aille, une fin inattendue et tout à fait appropriée et réussie à mon sens.

Enfin, un petit mot sur la couverture qui fait merveilleusement bien son travail, elle est très attractive et donne très envie d'en savoir davantage.

En bref, une lecture estivale divertissante, c'est léger, pas bien compliqué et ça se lit vite !

Je remercie à nouveau les éditions Michel Lafon et plus particulièrement Camille pour leu confiance dans ce partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Victime du lourd héritage d'une malédiction familiale, Stephen est né invisible. Sa mère s'est toujours occupé de lui, même quand son père a préféré fuir vers une vie plus simple, mais aucun des deux n'a jamais daigné lui expliquer le pourquoi du comment. Aujourd'hui, Stephen est plus seul que jamais : sa mère est morte... cette mère qui ne pouvait certes pas le voir, mais qui l'aimait du plus profond de son être et faisait son maximum pour l'aider à affronter chaque jour ce cauchemar. Stephen doit se concentrer et faire de gros efforts pour donner de la consistance à son corps et pouvoir ainsi s'alimenter, ouvrir des portes,... Tous ces petits gestes du quotidien que nous effectuons machinalement lui demandent une attention de tous les instants. Mais peu importe l'énergie déployée, il reste désespérément invisible aux yeux du reste du monde comme aux siens. Un jour, une famille emménage dans un appartement voisin. Stephen fait tout d'abord la connaissance d'Elizabeth, la fille aînée, et là son monde bascule : contre toute attente, Elizabeth le voit en chair et en os !

Cette rencontre marque un tournant décisif dans la vie des deux jeunes gens. Stephen peut enfin profiter de toute la richesse des interactions humaines normales ; il est plus qu'une ombre, un fantôme, un courant d'air. de son côté, après avoir été confrontée à un traumatisme important dans son ancienne ville de résidence, Elizabeth apprend à refaire confiance, à se rouvrir aux autres. Vous l'aurez compris, ils tombent vite amoureux l'un de l'autre et j'ai malheureusement trouvé leur relation très mal gérée. de par ce qu'elle a vécu par le passé, il aurait été logique que la jeune fille se montre plus méfiante et hésitante envers Stephen, mais c'est tout de suite l'amour fou. C'est bien trop rapide pour être crédible et ses longues tirades éperdues ne tardent pas à envahir les chapitres qui lui sont dédiés. Les passages mettant en scène Stephen sont plus travaillés. On découvre en détails toutes les implications physiques, psychologiques et sociales de l'état dans lequel il se trouve et on ne peut que compatir. Ses sentiments pour Elizabeth sont évoqués d'une plume plus mature et naturelle. Mon personnage préféré reste toutefois Laurie, le petit frère gay d'Elizabeth. Je l'ai trouvé amusant et attachant, et bien qu'il ne puisse voir Stephen, il apporte réellement quelque chose au roman.

Quant à l'histoire-même, elle est assez conventionnelle en matière de fantastique pour jeunes adultes. L'idée de la malédiction est intéressante mais on ne saura jamais ni d'où, ni à quand remontent les pouvoirs des lanceurs de malédiction et des chercheurs de sorts. J'ai sincèrement trouvé frustrant que la mythologie soit à ce point ébauchée. L'univers est également très manichéen et j'ai eu du mal à comprendre l'acharnement de certains personnages. Toute cette romance, toutes ces sensations poussées à l'extrême m'ont paradoxalement tenue à distance du couple formé par Stephen et Elizabeth, tout comme des enjeux pour leur entourage. Malgré des passages tendus, introduisant de furieux rebondissements, je n'ai pas ressenti l'intensité des drames en cours. le roman aurait beaucoup gagné à se faire plus subtil et progressif.

invisibilité a tendance à naviguer entre notions de "trop", "trop vite" et "trop peu". L'ensemble garde cependant un bon rythme si l'on parvient à mettre de côté ces petits défauts. Tout au long de cette lecture, on se demande comment tout cela va bien pouvoir finir. Stephen va-t-il pouvoir se débarrasser de cette horrible malédiction ou perdra-t-il encore davantage dans la foulée ? La conclusion reste assez ouverte et en a apparemment frustré plus d'un. Pour ma part, je trouve qu'Andrea Cremer et David Levithan nous ont offert assez d'éléments pour nous permettre d'imaginer le futur des personnages.
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La page de couverture ainsi que la quatrième de couverture nous annonce la couleur: ce livre est une romance entre un garçon invisible et une jeune fille qui peut le voir . C'est d'ailleurs une jolie page de couverture qui se présente à nous.
Le livre commence plutôt bien, on apprend à connaître nos protagonistes principaux qui sont tous trois des personnages profonds et intéressants.
Stephen, le garçon invisible frappé d'une malédiction est habité par une solitude sans nom. Sa situation nous touche.
Elizabeth, la fille qui arrive à le voir, souffre de son passé, de la trahison de ses amis et de ceux de son frère qui lui aussi à beaucoup souffert et c'est d'ailleurs sa souffrance à lui qui la blesse le plus (avec les trahisons qu'ils ont subi), elle n'arrive plus à faire confiance aux autres et a donc tendance à être sur la défensive avec les gens qu'elle rencontre. Elle est naturelle, un peu maladroite et les réflexions qu'elle se fait à elle même fait que l'on s'attache très rapidement à sa personnalité.
Laurie le frère d'Elizabeth comme je l'ai dit précédemment à beaucoup souffert par le passé, rejeté à cause de de son homosexualité, il a énormément de reparti, j'ai apprécié toutes ses interventions! Ainsi que sa sensibilité.
Voilà le positif, le départ commence plutôt bien, on se dit "sympa ces personnages!"
Autre point positif également on retrouve bien la personnalité de la plume de chaque auteur c'est incroyable comme ce livre a d'Andrea Cremer mais tout autant de David Leviathan.
Passons au fait que je n'ai mis que trois étoiles:
Elizabeth perd sa personnalité, au fil du livre je ne retrouve plus le personnage qu'on m'a promis au début du livre. Déception. Elle devient invisible. (Pas au sens propre du terme)
Et malheureusement l'histoire n'a rien de palpitant, je ne m'attendais pas à de l'action, car ce livre est avant tout une romance est donc il faut le juger comme tel mais alors il ne se passe vraiment pas grand chose une fois que l'on a découvert que c'était une chercheuse de sort . C'est mou mais surtout ça tourne en rond, ça se répète. Beaucoup beaucoup de répétitions l'histoire n'avance pas, on n'apprend plus rien, on ne sait ni le pourquoi ni le comment elle le voit . Une petite remonté d'action à la scène finale qui entraîne une fin qui sort des stéréotypes mais du coup qui accentue le fait qui ne se passe vraiment rien.
Cette lecture m'a vraiment déçue. Ce livre n'est pas abouti, pas d'approfondissement et trop de "sur place".
Un avis mitigé car il ne m'a pas non plus ennuyé car je l'ai fini, et quand je m'ennuie vraiment j'ai du mal à finir le livre, là je l'ai fini avec facilité, bien qu'à la fin j'avais hâte de le finir pour justement passer à autre chose.
Un merci au personnage de Laurie qui est super du début à la fin.
Je finirai sur ce mot : dommage.
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Il n'y a pas eu beaucoup de bons avis pour ce roman et comme je suis toujours intriguée par les avis mitigés, je me suis dis que j'allais tenter ma chance…

Stephen est né invisible. Personne n'a jamais pu le voir. Sa mère est restée auprès de lui jusqu'à ce qu'un AVC l'emporte. Son père lui a préféré une vie plus normale et est parti. Aujourd'hui, à 16 ans, Stephen vit seul dans l'appartement qu'il partageait avec sa mère et son père pourvoit à ses besoins. Il passe ses journées enter la lecture, la télé et les sorties au parc à observer les passant jusqu'au jour où Elizabeth l'apostrophe dans le couloir de leur bâtiment.

invisibilité aurait pu être une très belle romance si elle avait été plus poussée. le roman alterne vite les deux points de vue, Stephen face à cette exception qui peut le voir et Elizabeth attirée par cet adolescent discret et mystérieux. Pendant un bon bout de temps, Elizabeth reste dans le flou quant à la condition de Stephen jusqu'à ce qu'elle décide de lui faire la surprise de le présenter à son frère Laurie.
A partir de ce moment le côté fantastique prend beaucoup de place et Elizabeth finit par supplanter Stephen en tant que personnage principal. Pendant une grande partie du roman, c'est comme si on marchait avec une épine dans le pied, j'étais très perturbée par l'état de Stephen n'arrivant pas à l'imaginer errant dans notre monde. Petit à petit apparaissent des lanceurs de sorts et des chercheurs de sorts comme un cheveu sur la soupe. On est arrivé à imbroglio de sorts et malédictions, abstraites, décrites tant bien que mal à travers le regard d'Elizabeth mais sans réel consistance.
Autant la romance que le fantastique ne sont pas exploités jusqu'au bout et on reste en surface, ne prenant pas pleine mesure de l'intrigue.

Pourtant les personnages ont une certaine profondeur et des caractères bien marqués. Sans mauvaise blague Stephen est un garçon effacé dû à sa constante solitude. Elisabeth va lui permettre de s'épanouir. C'est dommage qu'au fur et à mesure de l'avancé du roman il soit éclipsé. Il y avait moyen de le rendre plus intéressant et de lui donner un vrai rôle dans son histoire qu'il puisse prendre en main son avenir.
Elizabeth et Laurie ont emménagé il y a peu dans le même immeuble que Stephen. Laurie, qui est gay, a subi des agressions dans leur ancienne ville du Minnesota. C'est un nouveau départ, mais Elizabeth est devenu méfiante et renfermée. Au côté de Stephen, elle va créer un cocon rassurant et reprendre goût aux autres. Par contre elle se surestime beaucoup et même si elle prête à prendre des risques pour les gens, elle se met surtout en danger.
Laurie est le personnage qui m'a le plus touché. Toujours de bonne humeur, il respire l'optimisme malgré ce qu'il a vécu. Il fait passer les mauvais moments avec humour. Il finit par être très proche de Stephen comme si aucune malédiction ne les séparait

David Levithan et Andrea Cremer ont réussi à créer une histoire originale dans le fond, mais qui manque cruellement de profondeur. A partir du moment où Elizabeth découvre qu'elle peut voir les malédictions et peut peut-être agir, le roman s'éternise sur sa formation avec Millie qui, foncièrement, ne sait pas plus qu'elle comment l'aider. Hormis ça, l'écriture est fluide et le roman se lit plutôt bien. L'alternance des points de vue donne un peu de rythme et permet au lecteur de découvrir les sentiments des deux protagonistes.

invisibilité est un roman qui aurait pu être prometteur, mais qui tourne en rond et met beaucoup de temps à arriver à son dénouement alors que la romance et le côté fantastique ne sont que survolés. Petit point pour la fin ouverte qui peut laisser sur sa faim, mais qui a le mérite de ne pas faire dans la facilité.
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