Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée
J'y vais mais j'ai peur : Journal d'une navigatrice de
Clarisse Crémer et
Maud Bénézit (illustrations), que j'ai eu la chance de lire en avant-première.
Clarisse Crémer est navigatrice, elle participe à des transats en solitaire.
Un jour, on lui propose de participer au Vendée Globe 2020. le célèbre tour du monde à la voile en solitaire, rien que ça !
Un rêve, souvent impossible, pour de nombreux navigateurs et de nombreuses navigatrices.
Car, pour faire une telle course il faut du talent, de la volonté et.. de l'argent.. ou des sponsors !
Clarisse accepte de participer à l'édition 2020-2021, une année particulière car la covid-19 s'est invitée à la fête.
Malgré tout la jeune femme s'accroche. Et, non seulement elle va aller naviguer, mais en plus elle va terminer cette course mythique.
J'y vais mais j'ai peur : Journal d'une navigatrice est une excellente bande dessinée où
Clarisse Crémer nous raconte l'avant course, comment elle en est venue à être navigatrice.
Puis, bien sur, la préparation et la course en elle-même.
Etant sablaise (née aux Sables d'Olonne) je connais bien la course du Vendée Globe.
Comme de nombreux écoliers, collégiens ou lycéens j'ai moi même étudié sur la course, crée en 1989. A l'époque j'avais 15 ans, on avait regardé le parcours, appris le nom des participants et j'étais allé sur les pontons. Comme mon fils des années plus tard :)
C'est une institution chez nous, il est rare qu'aucun sablais ne soit allé au moins une fois sur les pontons ; voir le départ ou l'arrivée de la course ; ou ne la suive à la télé.
Ce qui m'a plu avec cette bande dessinée, c'est le ton employé ici. Clarisse est heureuse, elle va le faire. Soyons honnête, une telle opportunité ne se refuse pas.
Mais, elle, elle ne cache pas sa peur !! Et ça, c'est rare de l'avouer.
J'ai aimé sa franchise, comment elle s'ouvre à nous.
Elle explique toutes les étapes et j'ai eu l'impression d'être réellement avec elle sur ce voilier, pendant sa course. J'ai vécu les bons et les mauvais moments.
Comme je le disais plus haut, cette course était différente car nous n'avons pas pu allé sur les pontons, le village du Vendée Globe est resté ouvert peu de temps. Interdiction d'aller voir les bateaux partir. Année 2020, une année difficile à oublier.
Pourtant la course a eu lieu, avec des temps incroyables.
A sa création il y a 35 ans, personne n'imaginait qu'un tour du monde en solitaire pourrait durer moins de 90 jours ! Une femme, faire seulement 87 jours ; à l'époque cela en aurait fait rire beaucoup ;)
Mais de nos jours les bateaux sont ultra connectés et les navigateurs maitrisent parfaitement leurs outils.
J'ai adoré cette bande dessinée. Il est vrai que je manque peut-être un peu d'objectivité car j'aime cette course. Et j'apprécie énormément la navigatrice
Clarisse Crémer. Cette année, j'espère qu'on pourra aller sur les pontons avant la course et qu'elle sera sur son voilier :)
Sa collaboration avec
Maud Bénézit, que je découvre avec cet ouvrage, est une réussite. J'ai beaucoup aimé les illustrations et la colorisation.
J'y vais mais j'ai peur : Journal d'une navigatrice est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir et note cinq étoiles.