Deux critiques littéraires roumains (et pas des moindres !) discutent et se souviennent même qu'ils ont dans leurs tiroirs des poèmes pas encore publiés qui pourraient bien trouver une petite place en fin d'ouvrage. Pourquoi pas ! Mais, tout ça pour apprendre que tous les acteurs du monde littéraire roumain voyageaient fréquemment à l'étranger, mais que le pays manque toujours d'ambassadeurs culturels efficaces ? Au final, une impression de salmigondis.
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On faisait tourner en boucle "Girl from the North Country" (surtout dans la version live de Sing Sing avec Johnny Cash), "I want you" et "Just like a woman". Sans compter l'indicible bonheur avec lequel, après quelques chopes de vin rouge, on trimardait dans le cimetière en braillant "oisive jeunesse, à tout asservie, par délicatesse j'ai perdu ma vie", surtout que venait de paraître la superbe traduction de Petre Solomon, je crois, "trândavă junețe, roabă orișicui, din delicatețe, viața mi-o pierdui… un jour viendra, quand nous nous aimerons."
[Ne puneam de zeci de ori "Girl from the North Country" (în special în varianta concertului de la Sing Sing cu Johnny Cash), "I want you" și "Just like a woman". Asta, ca să nu mai spun de indicibila fericire cu care, după câteva stacane de vin roșu, haihuiam prin cimitir urlând "oisive jeunesse, à tout asservie, par délicatesse j'ai perdu ma vie", mai cu seamă că apăruse superba traducere — a lui Petre Solomon, cred — "trândavă junețe, roabă orișicui, din delicatețe, viața mi-o pierdui… O să vină-o zi, când ne vom iubi"]
(p. 90-91)