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Mitch Cullin met en scène un Sherlock Holmes vieillissant et dont la mémoire lui fait défaut, c'était un pari très risqué mais pourtant réussi.

J'ai pris beaucoup de plaisir a retrouver le célèbre détective qui est maintenant retiré dans sa maison de campagne auprès de ses abeilles.
"- Vrai? C'est bien vous?
- J'ai cet honneur, en effet.
- Non? Sherlock Holmes? Je n'en crois pas mes oreilles.
- Ne vous en faites pas, c'est à peine si j'y crois moi-même."
C'est l'occasion de se souvenir sa dernière enquête et d'essayer de mettre ses souvenirs sur papier. Il se remémore aussi son récent voyage au Japon.

Si les souvenirs de Holmes sont confus, le roman lui l'est aussi puisque, le détective se rappelle des choses dans le désordre.
"- Eh non, répondit Holmes. Malheureusement, je n'ai jamais porté la casquette avec laquelle on me représentait toujours, ni d'ailleurs fumé la pipe. Pures inventions d'illustrateur décidé à me doter d'accessoires distinctifs afin de mieux vendre les magazines où paraissaient mes aventures. Je n'ai pas eu mon mot à dire.
- Ah… fit M. Umezaki, dont la déception était évidente. Il transmit l'information à son frère, qui adopta aussitôt la même expression, mais s'inclina prestement, comme s'il en avait honte.
- Je vous en prie, ce n'est rien, intervint Holmes, qui avait l'habitude qu'on lui pose ces questions et qui, à la vérité, prenait un plaisir pervers à détruire le mythe."

C'est parfois difficile de suivre mais pourtant le résultat est étonnant et donne un excellent roman.


Parlons maintenant de son adaptation en film, sous le simple titre de Mr. Holmes. Je crois que je l'ai préféré au roman pourtant je pense qu'il faut vraiment avoir lu le roman avant de voir le film pour l'apprécier a sa juste valeur.

Le scénario s'avère plus simple et moins confus. le détective traite affaire après affaire et non plusieurs en même temps comme dans le roman.

Ian McKellen est excellent dans le rôle de Holmes. le jeune garçon, interprété par Milo Parker, est très attachant et s'avère un acteur prometteur.

Bref ce film comme le roman devrait ravir les fans de Sherlock.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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"This old man, he played one
He played knick-knack on my thumb
With a knick-knack paddywhack
Give the dog a bone
This old man come rolling home"
(comptine)

C'est assez rare que j'apprécie un pastiche holmésien...
J'ai grandi avec les histoires de Conan Doyle; ce bon Holmes m'est devenu un ami qui m'accompagne depuis toujours, mais je n'ai jamais vraiment accroché à ses dérivés.
J'ai donc pris ce "A Slight Trick of the Mind", qui est devenu "Mr. Holmes" (film), qui, lui, est devenu "Les abeilles de Mr. Holmes" (?) avec un peu d'appréhension.
Mais le livre de Cullin m'a étrangement émue. Il ne joue pas à paraphraser Doyle et inventer d'autres aventures incroyables et palpitantes à Holmes - il met plutôt en avant ses palpitations cardiaques... Ses 93 ans, sa démarche et sa mémoire chancelantes.
Quelque chose qui aurait pu être, si...

Nous sommes en 1947. Watson est mort depuis longtemps. Mycroft, Mme Hudson, Moriarty... que des ombres du passé. Et, à sa façon, ce fameux détective londonien - avec sa casquette, sa pipe et son violon - est mort lui aussi. Ils font tous partie de souvenirs de plus en plus brouillés de ce nonagénaire, qui se déplace à l'aide de deux cannes pour s'occuper de ses ruches et profiter de son jardin à la campagne.
Que c'est difficile de se réveiller au milieu de la nuit pour ne plus s'endormir, en cherchant un souvenir ou une pensée qui vous échappe ! Que c'est frustrant de trouver ses poches remplies d'objets dont vous ne vous souvenez plus pour quelle raison vous les aviez gardés ! De retrouver les notes oubliées qui datent d'avant-hier, et qui ne vous disent plus rien.
De ne plus se déplacer aussi vite et de perdre le fil de plus en plus souvent...

Et quand le présent se perd, le passé ressurgit parfois avec force - comment étais-je vraiment ?
Moi, l'infaillible Holmes, un cartésien à la logique implacable et au raisonnement mathématique; étais-je jamais capable d'un vrai sentiment envers quelqu'un ? Ai-je ressenti ce que les gens ordinaires appellent "l'amour" ?
Tiens, il faut que j'essaye de mettre mes souvenirs à ce sujet dans cette histoire de "L'orgue de verre"; mais je n'écris pas aussi bien que ce bon vieux John, dommage !
D'ailleurs, je n'étais jamais à l'aise pour exprimer ce que je ressens... Voyons, ce petit Roger, fils de ma gouvernante - je l'aime bien. Je crois qu'il le sait, c'est un gars intelligent. Et il aime les abeilles...
Ah, et il faut que je vous raconte aussi mon récent voyage au Japon, et ce triste cas de Mr. Umezaki. Pourvu que ma mémoire tienne ! Je suis allé au Japon pour trouver un arbuste de longévité, alors, pourquoi suis-je revenu avec une ampoule contenant deux abeilles mortes ? Je les ai données à Roger.
Roger... après ce qui s'est passé, sa mère me croit sans coeur. Est-ce que Mycroft ou John aussi m'ont toujours cru sans coeur ?
Tout ça est si loin, et pourtant...

Je ne sais pas si je dois conseiller cette lecture aux puristes de Doyle. Les avis sur le livre sont très variés !
Pour ma part, quelque chose dans cette histoire m'a vraiment touchée...
L'âge est sans pitié. Même pour ceux que l'on croit immuables. Même pour Holmes.
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1947. Dans un petit cottage anglais, vit paisiblement ses dernières heures, un vieux monsieur rendu acariâtre par la sénilité. La seule passion qui l'anime encore, est son amour immodéré des abeilles. Aussi quand le fils de sa gouvernante semble s'intéresser au sujet, le vieil homme décide de le prendre sous son aile et de lui offrir la figure paternelle qui lui fait défaut.
Ah oui, détail important, ce vieil homme n'est autre que Sherlock Holmes !
Mitch Cullin ajoute sa pierre à l'édifice holmésien et c'est fait avec une main de maître. Nous suivons le déclin du héros de Conan Doyle, ses doutes, ses failles mais aussi sa dernière enquête qui nous le verrons sera tragique.
Ce livre est magnifique de poésie et de douceur. le pari est réussi.
A conseiller pour tous les passionnés de Sherlock.
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Conan Doyle avait fourni la piste dans « Son dernier coup d'archet » et « La crinière du lion » : pour ses vieux jours, Sherlock Holmes coule des jours paisibles en élevant des abeilles dans un petit coin des South Downs au sud de l'Angleterre, jouissant d'un joli point de vue sur la Manche. La dernière enquête du canon holmésien est datée de 1914, à la veille de la première guerre mondiale, Holmes met hors d'état de nuire un espion du Kaiser. Sherlock Holmes, né en 1854, a alors 60 ans, et c'est son dernier coup d'archet !
Mitch Cullin pousse le bouchon beaucoup, mais alors beaucoup plus loin, et propose… Allez, pourquoi pas une dernière petite aventure de Sherlock Holmes aux alentours de 1947 ? Un bon vieux Sherlock de 93 ans ? Que voulez-vous, Conan Doyle n'ayant pas osé faire mourir Sherlock Holmes une seconde fois, il n'a pas officiellement daté l'année de son décès – ça devait pourtant le démanger fortement, on sait qu'il avait fini par haïr son personnage – et ce bon Mitch en profite.
En 1947, le Dr Watson, le fidèle ami de toujours, est mort depuis longtemps. Mycroft, l'inspecteur Lestrade, Mrs Hudson, Wiggins, les Irréguliers, ont quitté ce monde depuis des années. Quand à Moriarty n'en parlons pas, il n'est jamais ressorti des chutes du Reichenbach (sauf dans le livre de John Gardner).
Holmes vit donc avec ses souvenirs...
Et Holmes, hélas, est devenu un peu gâteux.
On lui a connu des jours meilleurs (normal, vu son grand âge). Holmes perd la mémoire, oublie le contenu de ses poches, note tout sur des petits bouts de papier, se déplace avec deux cannes, porte une barbe et des cheveux longs, n'hésite pas à piquer un petit roupillon de temps en temps et oublie où il est à son réveil, est intransigeant avec ses domestiques.
Holmes voyage, il est invité au Japon pour un dernier conseil et se rend à Hiroshima.
Holmes tente de rédiger une aventure oubliée, jamais publiée par Watson, tellement décousue que j'avoue n'avoir pas compris grand-chose à cette histoire « d'orgue de verre » (il est vrai que Holmes n'a jamais prétendu posséder le talent littéraire de Watson).
Tout ceci ne suffit pas à faire des Abeilles de Monsieur Holmes un bon roman policier, même si c'est incontestablement un bon roman sur la grande vieillesse. A mon avis, Mitch Cullin aurait très bien pu écrire son roman sans utiliser le personnage de Sherlock Holmes. Néanmoins, Sherlock Holmes est un personnage bien pratique pour ce genre d'histoire car 1) on connaît bien son passé, sa vie et son oeuvre, et 2) c'est un personnage de fiction, pas besoin de coller à la biographie d'un personnage réel. Au bénéfice du doute, je retire, de justesse, l'argument : « Sherlock Holmes fait vendre » car Mitch Cullin semble assez bien maîtriser le canon et sa volonté de contribuer au mythe holmésien paraît sincère.
Pour conclure, les Abeilles de Monsieur Holmes ont certes pour mérite, dans l'univers holmésien, de combler une lacune en proposant une brique qui manquait jusqu'alors, mais... I'm afraid, Watson that this is not a thriller… Ce n'est pas un roman policier ! Léger oubli que l'on ne peut imputer à Alzheimer mon cher Watson, le seul coupable, c'est Cullin ! Quel culot !
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Sherlock Holmes coule une retraite presque paisible dans une région où tous les hommes aimeraient aller : le Suce Sex !

Oh, pardon, j'ai mal compris, c'est le Sussex… Juste une question d'orthographe en somme.

C'est dans ce petit coin des South Downs, au sud de l'Angleterre, qu'il élève des abeilles et vit dans le calme, loin du tumulte de Londres qui fut sa vie lorsqu'il était détective consultant.

Jouissant d'un joli point de vue sur la Manche, Holmes aurait tout pour être heureux s'il n'était pas aussi vieux !

93 ans… Mémoire qui flanche, il marche difficilement, a besoin de deux cannes, se réveille sans savoir où il est, trouve des objets dans ses poches dont il ne se souvient plus les y avoir mis… L'auteur nous a tout de même évité les fuites du robinet. Ouf.

Voici un portrait tout à fait inhabituel de Holmes, lui qui termina sa carrière "officielle", c'est-à-dire canonique, en 1914, à 60 ans, pour son dernier coup d'archet. Conan Doyle l'avait déjà zigouiller une fois dans les chutes, il nous a épargné des aventures avec un Holmes perclus d'arthrite et de rhumatismes.

Dans ce roman, nous avons trois "affaires" : Holmes vieux dans sa ferme qui se remémore deux choses : une affaire qu'il a eu à résoudre lorsqu'il avait la cinquantaine et son voyage qu'il vient de faire au Japon, visitant même Hiroshima après la bombe H.

J'avais hésité devant ce livre car voir Holmes vieux et défaillant, ça risquait de me faire mal au coeur.

Pour moi, Sherlock Holmes est comme les personnages de bédés qui ne vieillissent pas, ou alors lentement. Et le voir marcher à l'aide de deux cannes, avoir des absences fut un crève-coeur. Mais j'ai aimé ce roman.

L'unique problème vient que les trois affaires sont racontées de manière alternée mais ce, durant plusieurs chapitres, et lorsque la transition se fait entre deux histoires, on met un petit peu de temps à replonger dans le fil de l'histoire puisque l'on passe d'un vieillard à un homme dans la force de l'âge.

Le ton est agréable et non dénué d'humour, sans compter tous les clins d'oeil qui parsèment le roman, comme de petites attentions pour le lecteur holmésien.

En fait, l'enquête est secondaire, quasi, hormis pour une chose : l'orgue de verre.

Ici, tout n'est que souvenirs ou émotions. J'avais pensé que le Holmes de Cullin serait d'une froideur absolue, mais non, il a un coeur et le voir s'attacher au petit Roger, fils de sa gouvernante, est un vrai plaisir de fin gourmet.

Ce fut une lecture fort émouvante sur de nombreux points, surtout que voir mon Sherlock Holmes diminué ne fut pas agréable pour moi.

Aucun regret pourtant, le portrait était beau et j'ai dévoré le roman en une journée.

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1947, dans une ferme du Sussex, un vieillard à la mobilité réduite, la mémoire défaillante, rentre d'un long voyage qui l'a emmené jusqu'au Japon. Fatigué par ce périple, il ne songe qu'à goûter à un repos mérité et à vaquer à ses occupations nées un demi siècle plus tôt: son rucher, terminer deux ouvrages qui lui tiennent à coeur » L'Art complet de la Détection » et son « Manuel pratique de l'Apiculture ».



Etrange ouvrage que nous propose Mitch Cullin en nous présentant un Sherlock Holmes nonagénaire atteint de vague à l'âme, d'absences et d'assoupissements impromptus, un portrait si éloigné de la caricature que l'on nous a toujours servie, souvent avec beaucoup de maestria, une représentation rassurante conforme à nos souvenirs. Tout aussi surprenant ce ton intimiste, mélancolique, qui tient de la confession, l'heure des bilans ayant sonné. Même ce rythme lent presque lénifiant participe à la tristesse qui se dégage de l'ensemble du récit. Une ambiance sombre mise en abime par la rareté d'action d'éclats.



En effet, Sherlock Holmes vit retiré, loin du tumulte, partageant ses journées entre les soins à apporter à son rucher, tâche exténuante pour un vieil homme se déplaçant à l'aide de cannes mais pour laquelle il est aidé par Roger, le fils de sa nouvelle gouvernante pour lequel il s'est pris d'une vive affection reconnaissant en lui un être doué d'intelligence. Orphelin de père, Holmes s'applique à partager tout son savoir avec ce jeune garçon qui se révèlera vite indispensable. Ses moments de conscience sont troublés par de vieux souvenirs: son récent voyage au Japon et celui d'une enquête baptisée » L'orgue de verre » qu'il tente de rédiger. Une enquête peu intéressante en elle-même si ce n'est qu'elle lui révèle deux faits: son immense solitude et un sentiment proche de l'amour pour une parfaite inconnue. Son excursion au Pays du soleil levant est motivée par son intérêt croissant sur les vertus thérapeutiques de la gelée royale et de l'aralia spinosa, l'angélique, une plante largement utilisée en cuisine dans la région de Shimonoseki. Ce voyage faisant suite à l'invitation d'un correspondant japonais partageant les mêmes passions que Holmes s'annoncera difficile sur bien des plans.



Prendre le pari de représenter une figure emblématique sous des aspects peu glorieux tient de la gageure, une position qui n'a laissée personne indifférent, la plupart des lecteurs ayant peu apprécié cette version. le montrer faillible, l'humaniser en quelque sorte a emporté peu de suffrages alors que j'ai pour la seconde fois été totalement enthousiasmée par l'idée saugrenue de l'auteur. J'ai été extatique pendant cette lecture. Certes, il y a une certaine langueur parfaitement appropriée quand il s'agit de décrire le déclin d'une vie bien remplie. Quelques descriptions plutôt réussies que viennent pimenter les réflexions de Sherlock Holmes. Son témoignage sur ce Japon d'après guerre, la disparition de tous ses amis, l'accident fatal qui arrive à son jeune protégé, son impitoyable lucidité quant à son état mental, sa frustration sur les occasions perdues causées par la froideur de son caractère…le personnage est touchant, plus expressif que d'habitude. Un roman savoureux, intelligent, finement écrit, un rien pessimiste et déprimant à l'occasion mais ceci est le choix de Mitch Cullin, sa vision d'un héros légendaire. J'y adhère complètement. Superbe. Excellente pioche.
Lien : http://www.immobiletrips.com..
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Non, cet étrange et mélancolique roman n'est pas un n-ième pastiche d'une aventure de Sherlock Homes. En 1947, il a 93 ans et vit retiré au bord de la mer, écrivant encore et se passionnant pour ses ruches, dont la gelée royale est censée le maintenir en forme.

Holmes a besoin de cannes pour se déplacer et se rend compte que sa mémoire est défaillante.
"Tout ce qu'il avait sous les yeux (...) était devenu vaguement immatériel.(...) Est-il possible, interrogea-t'il, que je sois entré par erreur sur une propriété qui n'est pas la mienne? Comment suis-je arrivé jusqu'ici?(...)
Il fallait qu'il se concentre, qu'il ne se borne pas à recouvrer ses sens, mais qu'il surmonte aussi cette sensation de ne pas être en terrain familier - alors que cette allée, ce jardin même avaient été conçus par lui- (...). Si ses yeux voulaient bien se rouvrir, il reconnaîtrait sans mal ses chardons géants, ses parterres d'herbes aromatiques, il en était sûr. Ses paupières se soulevèrent enfin et ses jonquilles, ses buddleias, ses chardons, et plus loin ses pins lui apparurent."

Il rentre juste d'un voyage au Japon, à la recherche d'une espèce rare d'angélique. Au cours de son périple qui les conduira jusqu'à Hiroshima, il s'efforcera de répondre aux attentes de son hôte dont il a connu le père mystérieusement disparu en Angleterre quelques décennies plus tôt.

"C'était un des seuls bâtiments qui n'ait pas été réduit à l'état de ruine vitrifiée; le squelette d'acier du Dôme se découpait nettement sur fond de ciel bleu au-dessus des décombres, car tout ce qu'il surplombait avit été émietté, carbonisé, annihilé. Les étages s'étaient effondrés sous les coups de boutoir des ondes de choc. il ne restait que les murs extérieurs."

Peu d'humour en fait dans ce roman, sauf cet indirect "Bien qu'allemande, au premier abord elle me fit plutôt bonne impression." Mais une jolie et douce amertume teintée de réalisme.

Pourquoi cet intérêt pour les abeilles? Holmes est-il capable d'empathie et de sensibilité? Au travers d'une enquête remontant aux belles années du détective, le lecteur le découvrira.

Un roman inclassable, à la belle écriture, qui propose un éclairage original sur Holmes, cassant le mythe, s'intéressant plutôt à un homme vieillissant, ses contradictions, ses secrets, ses faiblesses.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Dans la longue litanie des continuateurs du docteur Watson ( on n est pas sûr que Conan Doyle ait existé ) la médiocrité est trop souvent à la page c est le cas de cet opus . Pas de véritable enquête, un salmigondis peu digeste et dont la recette est mal compréhensible . Un Holmes non pas vieillissant mais à moitié gâteux Pourquoi tuer le gamin à la fin sauf a vouloir donner un peu de corps d épaisseur et a cette sauce sans ingrédient .Ce n 'est pas élémentaire c est bébéte
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Dans cette reprise du personnage de Conan Doyle, Mr. Holmes est nonagénaire et vit retiré du monde dans un petit cottage du Sussex, s'occupant avec minutie et admiration de ses abeilles. On voit s'entremêler trois fils narratifs : son quotidien avec sa gouvernante et le fils de cette dernière, fasciné lui aussi par les insectes, un voyage récent fait dans le Japon de 1947, et un récit qu'il écrit d'une enquête sans grande importance conduite à la fin de sa carrière. Les histoires résonnent entre elles, parlant de deuil, d'oubli et de vérité. L'âge a diminué les capacités du grand détective, tant physiques que mémorielles, mais il a aussi attendri son coeur en le coupant peu à peu de tous ses compagnons passés. C'est une vision intéressante du personnage qu'on trouve là, ainsi qu'une description pas très engageante du grand âge, malgré l'autonomie dont jouit encore Sherlock.
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Les abeilles de Monsieur Holmes a fait – récemment – l'objet d'une adaptation au cinéma, dans laquelle Ian McKellen interprète le grand détective. Programme alléchant… qui l'est beaucoup moins après avoir lu ce roman de Mitch Cullin.

Nous sommes ici très loin des écrits apocryphes habituels : Sherlock est âgé, il a pris sa retraite et ses capacités semblent lui faire progressivement défaut. le résultat aurait pu être intéressant, sauf que l'auteur nous abreuve d'un texte qui n'en finit pas. Plus de 300 pages de contemplations, de descriptions, rehaussées ici et là de pics d'intérêts éphémères et voici la tête qui dodeline doucement. Même Sherlock en vient à s'excuser, c'est tout dire !

Les styles de narrations variés n'y changeront rien, au contraire, ils ne font qu'agacer. Pour aller plus loin dans la provocation, l'auteur n'hésite pas à s'attaquer au mythe, en revenant sur tout ce qui fait du grand détective une personnalité hors du commun. A la place, il nous offre des considérations d'ordre philosophiques sur l'ordre du monde, la place de l'homme, le rôle du père, la perte des êtres chers les effets de la bombe atomique…

La quatrième de couverture nous vante trois récits. Certes il y a bien trois histoires qui se croisent et se dénouent progressivement, mais elles manquent cruellement d'intérêt. Une surprise viendra toutefois secouer un peu l'intrigue contemporaine. Il s'agit de la seule véritable surprise. Tout le reste du scénario proposé ici suit un longue, mais alors très longue courbe descendante vers… un abîme sans intérêt.

Les fans devront attendre longtemps avant d'en savoir davantage sur Watson, Mycroft, Mrs Hudson et la vie de Sherlock après Baker Street. Les pseudos révélations ne servent ici à rien. L'on peut raisonnablement se demander quelle aurait la différence si un autre protagoniste avait été choisi à la place du grand détective… hormis sur le chiffre de vente.

Malgré un beau travail éditorial (la première de couverture est franchement réussie et l'ouvrage est imprimé sur du papier de grand qualité), Les abeilles de Monsieur Holmes reste un roman franchement ennuyeux et sans réel intérêt… pour les adeptes des aventures classique du célèbre détective.
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