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4,18

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Le silence des repentis.
Kimi CUNINGHAM GRANT


Cooper et Finch vivent reclus dans la forêt des Appalaches dans la cabane en bois de l'ami Jake.
Ils y vivent depuis (quasiment) la naissance de Finch soit 8 ans.
Leurs seules fréquentations sont Jake qui les ravitaille une fois l'an (du riz, des céréales, des allumettes, des bougies, des vêtements, des conserves…) et Scotland le voisin curieux et trop silencieux dans ses déplacements pour être honnête.
En réalité Cooper se cache depuis qu'il a commis un grave délit en récupérant sa fille que ses beaux-parents voulaient lui enlever depuis la mort de sa femme.
Il s'est mis hors la loi et cette maison cachée dans les bois est sa meilleure chance de ne pas être retrouvé.
Sauf qu'à la date annuelle prévue Jake ne vient pas et quelques jours plus tard une jeune randonneuse va disparaître et mener les enquêteurs tout près de chez Cooper et Finch.
Tout près, trop près…
Un coup de coeur pour ce roman qui mêle habilement le nature writing au suspense.
Nous apprenons au compte goutte le passé de Cooper et ses relations avec Jake.
J'ai beaucoup aimé la relation père/fille, la façon raisonnée de se nourrir en rationnant la livraison annuelle, les occupations trouvées pour occuper cette petite fille (les livres, le coloriage , la chasse et les empreintes d'animaux) et le final tellement beau humainement !
Un merveilleux roman pour commencer l'année.
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Nature writing, huis clos, relations filiales, c'est déjà vu mais cela fonctionne bien. Les personnages, tant le père que la fillette, ont de la consistance, sont touchants et crédibles même si la situation l'est un peu moins. Leur passé, qui sera dévoilé au fil des pages, les rend attachants.
Mais quand l'extérieur déboule et trouble l'équilibre précaire, le roman change de direction et lorgne du côté de la romance comme s'il fallait à tout prix trouver une solution et en finir.
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Un beau petit roman (environ 250 pages) dans lequel on plonge facilement. L'atmosphère à la fois intriguante, reposante, apaisante du silence des grandes forêts, la culpabilité des erreurs du passé les sacrifices que l'on fait instinctivement par amour pour son enfant.

Un père et sa fille de 8 ans vivent dans un chalet perdu au milieu d'une énorme forêt, totalement coupé du monde. Seul un voisin, espèce d'homme des bois bouru et un peu flippant débarque parfois à l'improviste et une fois par an, Jack, l'éternel ami, apporte des vivres pour tenir une année.
Un père ne quitte pas le monde avec son enfant en bas âge sans une bonne raison. Mais on ne peut vivre éternellement dans le secret et empêcher une petite fille de grandir et de vivre isolée.

Je me suis fait surprendre par la fin que j'attendais plus téléphonée... tant mieux. Je ne me suis pas ennuyé et n'ai pas vu les chapitres passer alors que nous ne quittons quasi jamais cette cabane durant toute l'histoire.
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Une histoire d'amour puissante entre un père et sa fille de huit ans au milieu d'une situation de vie très complexe. Beaucoup d'idéalisme, de foi en l'homme, il est évident que l'auteur croit en l'humain. Un livre qui fait du bien à l'âme. Cela doit être ce que l'on appelle un roman feel-good. Evidemment l'histoire n'est pas trop crédible, en effet je m'attendais à ce que les méfaits de Cooper soient beaucoup plus graves que cela. Mais le récit, si simple soit-il, se tient bien et j'ai passé un bon moment de lecture. Un roman agréable bien construit et une jolie écriture.
Pendant toute ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser au roman « Dans la forêt « de Jean Hegland que j'avais beaucoup apprécié.
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Cooper vit avec Finch, sa fille de 8 ans, dans un chalet perdu dans les Appalaches. Cadre idyllique, me direz-vous ? Pas sûr… Pas d'électricité, pas de famille, aucun lien avec le monde extérieur. Finch ne connaît rien d'autre de la vie que les limites imposées par Cooper. Sa seule évasion, elle la trouve dans les livres. Si Cooper a choisi ce mode de vie, c'est parce qu'il a beaucoup à cacher…

Cooper est un vétéran de l'armée souffrant de syndrome post traumatique. La mère de Finch, Cindy, est décédée de manière tragique alors que Finch n'était qu'un nourrisson. Cooper et Cindy n'étant pas mariés, les parents de la jeune femme ont obtenu la garde du bébé. Cooper, n'arrivant pas à se résoudre à une telle décision, a enlevé Finch et s'est installé dans la cabane appartenant à Jake, un ancien copain de l'armée. Jake vient chaque année leur apporter le stock de provisions pour l'hiver. Sauf cette année, où Cooper et Finch ont attendu sa venue…en vain.

Cooper essaie depuis longtemps de distancer ses démons, mais il va devoir les affronter s'il espère garder sa fille, la dernière personne sur Terre qui compte pour lui. La frontière entre le bien et le mal commence à s'estomper et la menace de tout perdre pourrait le pousser à prendre des décisions désespérées.

Le roman commence de manière assez calme et paisible, le lecteur se laissant porter par cette vie somme toute simple et tranquille que mènent nos deux protagonistes. J'en suis venue à les envier, à vouloir, moi aussi, ma cabane perdue au fond des bois, où je pourrai lire tout ce que je veux sans être dérangée…La nature est omniprésente, on la découvre absolument merveilleuse et magnifique, mais on plonge également dans son côté sombre et dangereux.

La tension grimpe par palier, magistralement, en commençant par l'absence de Jake à l'orée de l'hiver jusqu'à la fin où tous les paris étaient ouverts. Mais attention, pas de rythme s'affolant, on reste dans un thriller d'ambiance, le but étant de créer une charge émotive au lecteur. Et sur moi, cela a très bien fonctionné : j'ai eu l'impression qu'une chape de plomb s'abattait sur moi.

« C'est terrible de savoir qu'une chose dramatique se profile, que même si elle n'est pas encore là, elle se rapproche inéluctablement. Et de savoir que vous avez le choix en réalité : que tout repose sur vous. Vous pourriez changer d'avis. Vous pourriez reculer. Vous pourriez prendre la fuite. »

Kimi nous propose avec « le silence des repentis » un thriller psychologique intéressant qui exploite des personnages ne pouvant compter que sur eux-mêmes, dans un isolement total. La construction, avec un récit raconté à la première personne du point de vue de Cooper, implique une immersion totale du lecteur. Les passages se déroulant dans le passé de Cooper permettent de découvrir pourquoi cet homme en est arrivé là où il est aujourd'hui. Les personnages secondaires, peu nombreux, rajoutent à la sensation d'être perdu au milieu de nulle part. Cooper est un personnage riche, ses désirs entrent souvent en conflit avec les moyens qu'il a à sa disposition et les circonstances dans lesquelles il se trouve. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour lui. On peut dire que le passé de Cooper dans l'armée a provoqué ce « pétage de plomb », ce choix extrême, et qu'une fois pris dans l'engrenage, le retour en arrière s'est avéré tout simplement impossible et inenvisageable. Finch est une enfant sage, pas toujours consciente des enjeux de cette solitude, avide de découvrir le monde, mais qui a développé une relation particulière avec son père. L'amour entre le père et sa fille est absolument merveilleux, touchant au possible. Cooper a réellement été au bout du monde pour sa fille.

« (…) quand on devient parent, il y a cette chose en vous qui s'épanouit et grandit. On aime comme on n'a jamais aimé auparavant. »

Les descriptions sont magnifiquement tissées dans l'histoire, n'étant jamais ennuyeuses et n'alourdissant en rien le coeur du récit. La plume de Mimi est fluide, riche, elle arrive à retranscrire parfaitement les émotions. Elle signe ici un thriller tendu et bourré de suspense, une ode à l'amour et au sacrifice. Brillant !

Petit bémol, la crédibilité de l'ensemble. Peut-on vraiment enlever son bébé et disparaître de la société comme cela ? Certaines scènes m'ont paru totalement irréelles, je pense à celle sur le parking du supermarché ou à la station service. Mais cela n'a pas gâché ma lecture, cela reste du détail. le but premier d'un livre étant l'évasion, et non pas de coller parfaitement à une certaine réalité.

Je vous conseille vivement de vous plonger entre les pages de ce roman passionnant, à l'atmosphère bien particulière et aux personnages extrêmement bien développés.

« Si je vais jusqu'au bout, il n'y aura plus de retour en arrière possible. le monde, tous les secrets que j'ai gardés, cette vie étrange, fragile et belle que nous nous sommes construite, est en train de s'écrouler. A toute vitesse. »

Je remercie BePolar et les Éditions Buchet-Chastel pour cette lecture.

#Lesilencedesrepentis #KimiCunninghamGrant #BuchetChastel
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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J'ai toujours une certaine appréhension avant de commencer la lecture d'un nature writing car j'ai souvent été déçu par des romans appartenant à ce genre, à l'instar de Dans la Forêt de Jean Hegland, Dans la gueule de l'ours de James A McLaughlin et surtout Sukkwan Island de David Vann. Heureusement, j'en ai aimé certains autres (Terres Fauves de Patrice Gain et surtout Là où chantent les écrevisses de Delia Owens) et c'est pour retrouver les émotions procurées par les réussites du genre que je continue à lire ce genre de roman.
Le silence des repentis, selon moi, fait partie de ces réussites. Difficile d'expliquer, alors qu'il n'y a pas plus d'actions que dans ceux que je n'ai pas aimé, pourquoi j'ai aimé celui-ci mais voilà, à aucun moment je ne me suis ennuyé, les personnages m'ont plu et l'histoire m'a touché.
Alors certes, le roman n'est pas sans défaut , à commencer par la surprenante richesse de langage de Finch (qui du haut de ses 8 ans, s'exprime aussi bien qu'une adolescente qui en aurait le double), mais si on fait abstraction de ses défauts, on passe un très bon moment de lecture en compagnie de ce très bon roman.
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Un livre bien construit et bien écrit mais un peu trop descriptif et contemplatif à mon goût mais avec une fin très réussie.
Peu de personnages, peu d'actions et une histoire qui avance lentement.
La dernière partie du livre s'accélère et elle est très réussie.
En résumé, il faut s'accrocher à cette lecture mais la fin en vaut la chandelle.
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Dès le départ j'ai été conquise par l'écriture de l'auteur. Une très belle découverte et je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de la découvrir.

L'intrigue s'est mise en place petit à petit avec une belle description du décor et de l'atmosphère. Pas évident de faire d'une sorte de huis clos une réussite. Quand je parle de huis clos, je ne parle pas de ce qu'on entend par ce terme, mais plus une histoire narrée dans un espace défini avec des personnages qui ne vagabondent pas. le récit est maintenu dans la forêt (ou presque) durant une longue période, et à aucun moment je n'ai souffert du manque d'ouverture sur le reste du monde.

Cela a été un exercice réussi, car on ne souhaite qu'une chose : en savoir davantage et l'auteur fait évoluer la situation d'une très belle façon. J'ai ressenti beaucoup d'émotions différentes au cours de ma lecture. Ce qui en fait une expérience réussie. Car ce qui compte pour moi en premier, c'est le ressenti, les émotions que l'auteur nous fait passer à travers les chapitres.
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Créer du suspens, cela dépend d'autres éléments que de la dextérité de l'auteur en matière de thriller, de la mise en place d'un crescendo, la capacité à créer des lieux, des situations et des événements dont on craint le dénouement.
Pour qu'il y ait cette angoisse, cette incertitude, il faut qu'il y ait attachement aux personnages, voir de l'empathie même quand la victime est pas entièrement aimable. Ce que dernièrement je retrouve de moins en moins souvent dans les polars, avec des personnages dont finalement on se moque un peu qu'ils finissent heureux et mariés ou dans le coffre d'une voiture.
Quant au dénouement , il faut qu'il soit à la hauteur du crescendo créé (dans le meilleur des cas qu'il s'avère inattendu)
Ici on a tout ça : un père et sa fille, seuls au monde dans une cabane perdue au milieu d'une forêt, dont il est très facile de partager la vie merveilleuse dans les bois et de craindre de voir une tempête les en arracher. de les voir séparer et perdre cet entre deux père-fille... La preuve, c'est que chaque bourgeon d'indépendance de l'enfant nous devient tout aussi douloureux qu'au père... Face à tous ces dangers qui s'accumulent dans le ciel, on ne peut qu'être plongés au côté de cet ancien soldat, les armes aux mains, tout en se sachant, en tant que simple lecteur, irrémédiablement impuissant...

Petit bémol : les mots dans la bouche de cette petite fille de huit ans parfois s'écartent de ce qu'ils pourraient être dans "la vraie vie". Par contre les rapports père-filles eux ont de vraies couleurs de vécus, notamment la première faille dans le regard d'une fillette sur son papa adoré (adoré au sens où l'on imagine des tribus primitives face à des idoles en terre modelée, représentantes du Soleil, de la Terre ou des Colères Naturelles)

Et cerise sur le gâteau : le personnage de ce voisin inquiétant dont je n'en dirai pas plus...
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Ma note 🌸🌸🌸🌸/5
Je ne connaissais absolument pas l'auteur. J'ai reçu ce livre comme cadeau d'anniversaire.

Les 2 premiers tiers étaient un peu lents pour moi. Je les ai donc lus plus par réflexe dans le train qu'en me dégageant du temps pour les lire.
Je parlais à ce moment-là du livre comme d'un livre silencieux. Il est question d'un homme en retrait de la société avec sa fille. J'avais en arrière pensée le bruit de la forêt plus que toute autre chose lors de ces 2 premiers tiers. Nature et souvenirs évoqués dans la tête du père des raisons pour lesquelles ils sont dans cette cabane les ponctuent.

Vient la dernière partie du livre qui implique bien plus d'interactions et de revirements de situation.

J'ai pleuré, j'ai fini le livre et ensuite j'ai compris que sans les deux premiers tiers "silencieux" je n'aurais pas pu être touchée par cette fin.
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