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EAN : 9782369902058
240 pages
Editions Ca et Là (21/10/2014)
3.92/5   20 notes
Résumé :
Après la science (« Fables Scientifiques ») et la maladie mentale (« Fables Psychiatriques »), Darryl Cunningham se penche sur les relations entre la politique et l’économie, et plus précisément sur l’évolution des doctrines libérales et leur rôle dans le déclenchement de la crise de 2008, puis de la montée des extrêmes droites en Europe. Dans un premier temps, Cunningham brosse le portrait d’Ayn Rand, auteure américaine, - notamment de « La Grève » - relativemen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Darryl Cunningham est étonnant et détonnant : sorti d'une école d'art classique, il a travaillé comme aide-soignant dans un hôpital psychiatrique, ce dont il témoigna dans un album intitulé Fables psychiatriques, et il nous propose aujourd'hui un documentaire dessiné expliquant la crise économique de 2008 de façon progressive, structurée et limpide.


On entre dans la grande Histoire par la petite histoire. Il s'agit de celle d'Ayn Rand, une femme brillante qui se distinguait déjà dans son enfance en refusant l'optimisme généralisé d'une société égalitaire. Elle fut l'auteure des romans intitulés La grève, La source vive ou encore –et c'est là son essai le plus explicite- La vertu d'égoïsme. Sa pensée fut à l'origine du courant philosophique de l'objectivisme dont le point fondamental est le suivant : l'intention morale de l'existence est la poursuite de l'intérêt personnel rationnel. Selon Ayn Rand, tout doit ainsi être mis en oeuvre pour permettre aux plus talentueux de se réaliser. Ainsi, une société égalitaire qui souhaiterait offrir les mêmes droits et les mêmes chances à chacun serait une indignation commise à l'égard des plus méritants. le personnage de son roman La source vive devait ainsi illustrer cette philosophie :


« L'objectif de Rand en créant le personnage de Howard Roark était de montrer le potentiel des hommes. Au premier abord, il semblerait être monstrueusement égoïste mais, à la fin du roman, les lecteurs comprendraient que l'égoïsme habituellement considéré comme un vice, est en fait une vertu et que l'altruisme n'est qu'un outil utilisé par le collectif pour soumettre les individus. »


Ayn Rand a connu énormément de succès et de réussite dans la première partie de sa vie. Un cycle vertueux semblait ainsi devoir l'entretenir dans ses opinions : sa force de persuasion, son talent et sa rhétorique étaient tels que quiconque croisait son chemin devait tomber dans les filets de ses discours. On peut se demander quelle était la nature du vide qu'Ayn Rand comblait avec l'objectivisme, mais ce serait sans doute remonter trop loin. Dans son exaltation de l'égoïsme, Ayn Rand semble parfois s'inspirer de Nietzsche et de son rejet de la pitié, mais là où le penseur allemand fustigeait la pitié pour son caractère prophétique et performatif, enfermant celui qui la reçoit dans un modèle de défaite, Ayn Rand refuse la pitié dans une perspective darwinienne d'élimination des plus faibles. Selon elle, l'égoïsme doit servir en dernier lieu à exalter le pouvoir d'un seul au détriment de tous dans les aspects les plus matériels de la vie quotidienne. Murray Rothbard, qui gravita quelques temps autour d'Ayn Rand, déclara plus tard :


« J'avais l'impression que, si je continuais à la voir, ma personnalité et mon indépendance seraient annihilés par l'incroyable puissance de sa volonté. »


Aucun aspect d'une existence ne devant échapper au jugement implacable de l'objectivisme et dans sa vie intime, Ayn Rand propageait encore ses principes de domination et d'asservissement :


« Ayn Rand, qui était la plupart du temps profondément concentrée sur son travail, n'arrivait pas à suivre les allées et venues de Frank [son époux]. Elle insista pour qu'il attache une petite cloche à l'une de ses chaussures pour qu'elle sache où il était. D'autres humiliations allaient s'abattre plus tard sur le pauvre Frank. »


Au terme de ce premier chapitre sidérant qui nous fait découvrir un personnage occulté du champ culturel français mais très en vogue aux Etats-Unis, Darryl Cunningham se lance dans une deuxième partie explorant l'évolution des structures économiques depuis le Krach de Wall Street et la Grande Dépression jusqu'au Krach de 2008. Peu de temps après le premier événement, un peuple particulier se manifesta : celui des ultralibéraux.


« Après le krach de Wall Street et la grande dépression, les Etats-Unis eurent de bonnes raisons de vouloir consolider cette séparation [entre banques de dépôt et banques d'affaires]. […] Personne ne voulait qu'une banque se serve de l'argent d'un client pour jouer en bourse. Enfin, presque personne.
- En tant qu'ultralibéral, je trouve que c'est une contrainte inacceptable imposée par le gouvernement à l'économie de marché. »

En associant banques de dépôt et banques d'investissements, ceux-ci parvinrent peu à peu à imposer leur vision du monde en créant un univers entièrement asservi aux intérêts économiques de quelques-uns. La progression est claire et les exemples simples permettent de comprendre le rôle joué par quelques personnages fondamentaux dans la création des produits boursiers spéculatifs qui devaient conduire au Krach de 2008. Dans la continuité, le troisième chapitre se propose de faire le bilan de la situation actuelle. Malgré l'effondrement du monde boursier, il semblerait que presque personne n'ait voulu remettre le système bancaire en question. le monde politique, fort de son clivage entre conservateurs et progressistes, se querelle quant aux principes gouvernementaux qui devraient ou non être mis en place pour atténuer les effets de la crise économique. Les conservateurs et les forces politiques de droite qui prennent de l'ampleur depuis quelques années continuent de faire honneur à l'objectivisme d'Ayn Rand en réclamant la diminution des aides versées aux couches sociales les plus défavorisées des sociétés. Ayn Rand écrivait d'ailleurs, à propos des travailleurs sociaux :


« Une personne qui choisit de travailler dans le champ social à plein-temps choisit de consacrer sa vie à ce que j'appelle « l'adoration de la nullité », l'adoration des failles humaines, des manques, des ratages, de la misère, des vices et des démons. L'adoration des personnes moralement, spirituellement, intellectuellement et psychologiquement inférieures. Une personne véritablement motivée par l'amour des valeurs et par un désir de soulager la souffrance humaine ne commencerait pas par les taudis et les arriérés »).


Aujourd'hui encore, les pauvres et les minorités servent de boucs émissaires en réponse aux difficultés qu'entraîne la crise, ce que montre bien l'essor du Tea Party aux Etats-Unis et de l'UKIP en Angleterre. Pour eux, la solution idéale serait de révoquer totalement les lois interventionnistes et de faire honneur à une économie de libre marché. La confusion entre liberté individuelle et liberté des entreprises semble ici totale. Et c'est ici que l'on retrouve les principes de la philosophie objectiviste d'Ayn Rand. Ce n'est sans doute pas la seule à avoir eu de l'influence et d'autres personnages ont dû jouer un rôle important pour contribuer à l'essor de la pensée de l'égoïsme, mais pour les gens de droite, son apport était essentiel pour justifier philosophiquement et moralement leurs actions.


Alors, pourquoi les conservateurs ne se rendent-ils pas compte de la confusion qui règne entre liberté individuelle et liberté des entreprises ? Pourquoi continuent-ils à défendre cette dernière avec acharnement alors que les évènements leur montrent de manière toujours plus éloquente qu'eux-mêmes n'y gagneront rien ? Comme la philosophie d'Ayn Rand était pleine de contradiction, ainsi elle fournit à ceux qui s'y abreuvent un rêve, un fol espoir qui n'est jamais exprimé parce qu'il relève de la pensée magique et de l'irrationalisme le plus total : celui de l'élection du seul, unique et meilleur des égoïstes au détriment de tous les autres. Et c'est dans la poursuite de ce rêve que les structures périmées semblent devoir se maintenir.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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L'ère de l'égoïsme où comment le néolibéralisme l'a emporté. Warren Buffet (3ème fortune mondiale) ne disait-il pas que la lutte des classes existe toujours et que c'est sa classe qui l'a emporté. Darryl Cunningham s'est livré à un excellent travail d'analyse qu'il a découpé en trois parties.

La première partie nous décrit la vie d'Ayn Rand que je ne connaissais pas et qui pourtant a profondément marqué la pensée de la droite américaine à commencer par son disciple Alan Greenspan. Elle prône l'individualisme sur le collectivisme. En effet, l'altruisme ne serait qu'un outil utilisé par le collectif pour soumettre les individus. A ses yeux, l'égoïsme qui est habituellement considéré comme un vice est en réalité une vertu car cela favorise l'esprit créatif et le talent loin de toute médiocrité. Par ailleurs, les impôts sont du vol. le marché doit être entièrement libre sans intervention étatique. Elle s'opposa à la guerre du Viet-Nam, mais également à la loi contre l'avortement et était profondément athéiste ce qui tranchait au sein d'une droite dominée par la religion. Bref, elle établira toute une philosophie qui nous sera savamment décortiquée. La conclusion de l'auteur sur l'oeuvre d'Ayn Rand mérite sans doute le détour et je vous en laisserais la surprise.

La seconde partie nous décrit la crise de 2008 qui serait la conséquence de la pensée d'Ayn Rand bien qu'il y eut différents facteurs à commencer par l'absence de réglementation voulue par les politiques pour laisser-faire les banques d'affaires. On apprendra que ce fut la cupidité des hommes d'affaire qui allait conduire à la catastrophe sans compter sur la fameuse baisse des taux décidée en 2001 par Alan Greenspan à la tête de la réserve fédérale depuis que Ronald Reagan l'a nommé en 1987. Ce dernier croyait dur comme fer que c'était l'avidité des hommes d'affaire qui protégeait le consommateur au travers de la réputation d'une entreprise. Comme il se trompait !

La dernière partie est un résumé de la situation que nous connaissons aujourd'hui. L'auteur va étudier toute la psychologie des pensées conservatrices contre les progressistes. Dans la préface, il nous prévenait en écrivant : dans les états démocratiques où le droit de vote existe, nous sommes responsables d'avoir donné le pouvoir à ceux qui estiment vertueux de privilégier l'amoncellement de l'argent au lieu de l'égalité pour tous. Il constate l'indignation des masses populaires mais celles-ci se trompent d'ennemis. On raille ainsi les plus défavorisés en ne faisant plus la différence entre le profiteur et celui réellement dans le besoin. les chômeurs et les immigrés sont les premières victimes de la montée de l'extrême droite. Son analyse ne concerne que les Etats-unis et le Royaume-Uni, je tiens à le préciser pour éviter tout amalgame.

En gros, Ayn Rand avait tort en privilégiant l'égoïsme. L'impôt serait le prix à payer pour maintenir la civilisation. Oui, il faut payer encore plus d'impôts et faire confiance au gouvernement pour établir des règles de régulation. Libre à chacun de se faire une opinion. En tout cas, l'auteur fait une formidable démonstration tout à fait compréhensible pour le simple esprit que je suis. L'achat de cette oeuvre me paraît indispensable pour comprendre les enjeux économiques actuels.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.25/5
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Darryl CUNNINGAM s'attèle à démystifier l'Egoïsme dans cet opus en plongeant au coeur de la vie d'une des figures les plus influentes (bien que méconnue du grand public) de la Droite américaine et l'impact indirect de celle-ci sur la crise des subprimes de 2008 (ainsi que sur l'Economie en général) pour enfin aborder la dichotomie conservateur/progressiste et en mettre les qualités et défauts en lumière.

Cet essai graphique, particulièrement bien articulé, permet d'aborder l'Economie par le prisme des valeurs (Cf. « Hypercapitalisme » ). La première partie, biographie d'Ayn RAND, nous immerge dans l'enfance puis la carrière de l'immigrée russe dont l'aversion pour l'altruisme – qui représente selon elle le salut de la médiocrité – lui fera chercher toute sa vie une justification à l'égoïsme comme vertu première de la société.
Très influente, Ayn RAND s'entourera bien vite d'un petit groupe d'étudiants libertariens* buvant ses paroles, parmis lesquels, Alan GREENSPAN, directeur de la FED pendant près de 30 ans, grand promoteur du « laisser-faire » en Economie et l'un des architectes de la crise de 2008.

D'ailleurs, cette crise de 2008, tout le monde en a entendu parlé – difficile d'éviter une crise mondiale – mais peu sont ceux s'y étant intéressés en détails. C'est ce que la seconde partie du livre s'attache à faire avec brio. Domaine technique, l'Economie dispose de son jargon volontairement obscur, que l'auteur explicite tout en dévoilant la structure de la crise des subprimes ; dans un premier temps centré sur les USA, avant d'élargir le tableau à l'Europe ou encore aux pays en développements.
En bulles et en images, agrémentées de chiffres pour prendre la mesure des évènements, les failles systémiques du capitalisme libérale apparaissent si béantes à nos yeux qu'on peine à comprendre qu'elles aient pu à ce point cannibaliser l'esprit populaire.

Dans une synthèse générale, la dernière partie explore les valeurs conservatrices et progressistes, mettant en exergue leur antagonisme. Qu'on soit plus proche de l'une ou de l'autre des perceptions n'a pas d'importance, l'objectif principal étant d'en comprendre les fondements.
Faisant suite au bilan de la crise de 2008, l'auteur montre que le système n'a pas encore appris de ces erreurs : l'égoïsme prévaut toujours dans un monde soumis continuellement au stress de la concurrence, à la peur matraquée par des relais politico-médiatiques sans scrupules.

Imprégné du bilan dressé au long des pages, le soleil se couche sur la dernière case tandis qu'après un constat implacable la question se pose : n'est-il pas temps pour l'égoïsme de prendre congés de notre société ?


Cet BD de 230 pages au traits anguleux est une entrée en matière intéressante pour tous profanes. Aux assidus de l'Economie, elle ouvre à l'influence non négligeable d'une des figures les plus charismatiques que la Droite ait eu pour fer-de-lance, permettant une mise en lumière de ces plus grandes failles.

*libertarien : capitaliste à tendance libéral voire ultra-libéral, souhaitant l'Etat le moins impliqué possible, notamment en matière d'Economie. A ne pas confondre évidemment avec « libertaire », autre courant de pensée abhorrant l'Etat pour d'autres raisons à l'opposé de l'égoïsme.
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Encore une fois, Darryl Cunningham nous explique très simplement et sous la forme d'une bande dessinée, les phénomènes qui ont conduit à la crise de 2008. La folie des théories d'une femme philosophe, Ayn Rand, qui a élaboré les bases du néolibéralisme, dans la première moitié du XXe siècle, a fait nombre d'émules. Ces derniers, dans une course effrénée pour gagner toujours plus, ont élaboré des stratagèmes délirants pour passer à travers tous les contrôles gouvernementaux et aboutir à la crise des subprimes.
Darryl Cunningham nous explique très clairement l'effet déshumanisant de l'argent, faisant la part belle à un égoïsme sans scrupule.
Très bel ouvrage de vulgarisation.
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critiques presse (1)
BDGest
17 novembre 2014
Un pamphlet indispensable pour comprendre les enjeux économiques actuels. À mettre dans toutes les mains.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le principe d’une division gauche-droite en politique vient de la révolution française, il y a un peu plus de deux cents ans. Et cette répartition spatiale semble refléter une réalité profonde de la psychologie humaine. […] Dans le cadre d’une étude américaine, des chercheurs ont étudié les lieux de vie et de travail de conservateurs et de progressistes. Les résultats montrent que les chambres à coucher des conservateurs avaient en général plus d’objets liés à l’organisation, comme des calendriers ou des timbres-poste. Dans ces chambres, on trouvait plus souvent des accessoires de nettoyage ou d’entretien, comme des paniers à linge, des fers et planches à repasser. Les chambres des conservateurs étaient plus propres, plus fraîches, mieux organisées et bien éclairées. […] Les chambres des progressistes contenaient plus de livres, notamment des livres de voyage, sur la question raciale, sur le féminisme et sur la musique. Il y avait également une plus grande variété de musique, avec de la world music, de la folk, de la musique classique et du rock. Ces chambres contenaient plus d’articles de loisirs créatifs, de papier à lettres, de cartes, de documents de voyage et d’objets culturels.
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Des impôts plus faibles pour les riches, moins de réglementation des entreprises, la réduction des droits des travailleurs et des syndicats, une diminution des aides gouvernementales accordées aux chômeurs, aux malades, aux personnes âgées… Il s’agit uniquement de politiques qui favorisent les super-riches au détriment des travailleurs. Ainsi, les grosses entreprises américaines ont convaincu les membres du Tea Party d’agir contre leurs propres intérêts en les amenant à voter pour des politiciens qui favorisent ouvertement les entreprises et Wall Street au lieu de personnes de leur propre communauté ayant perdu leur travail et leur maison.
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Voici ce que dit Ayn Rand à propos de travailleurs sociaux : « Une personne qui choisit de travailler dans le champ social à plein-temps choisit de consacrer sa vie à ce que j’appelle « l’adoration de la nullité », l’adoration des failles humaines, des manques, des ratages, de la misère, des vices et des démons. L’adoration des personnes moralement, spirituellement, intellectuellement et psychologiquement inférieures. Une personne véritablement motivée par l’amour des valeurs et par un désir de soulager la souffrance humaine ne commencerait pas par les taudis et les arriérés.
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Une banque d’investissement aide les particuliers, les entreprises et les gouvernements à lever des fonds, mais elle peut aussi leur servir de gestionnaire ou de conseiller sur des questions d’ordre financier. […] Mais une banque d’investissement a aussi une fonction très différente : elle opère directement sur les marchés financiers à son propre compte. Elle gagne de l’argent en achetant des actifs financiers à un client et en les revendant à un autre –souvent avec une plus-value considérable. En revanche, les banques commerciales ou banques de dépôt sont des établissements qui travaillent directement avec leurs clients. Elles leur proposent des services tels que comptes d’épargne et comptes courants, prêts immobiliers, prêts à la consommation, cartes de débit et cartes de crédit.
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Aux côtés de Ben Bernanke, président de la FED, [Hank Paulson] implora le Congrès d’accorder 700 milliards de dollars au trésor afin de redresser le système. Son plan de sauvetage fut baptisé le « Troubled Asset Relief Program » (TARP). Paulson réunit les chefs des huit plus grosses banques et leur expliqua qu’ils allaient tous recevoir de l’argent du gouvernement. Le TARP injecterait des liquidités dans le système bancaire, tout en assainissant les comptes des banques en rachetant les actifs toxiques tant redoutés. Et donc, sans supervision du Congrès ni examen judiciaire, c’est en fin de compte le contribuable américain qui fit les frais de l’incompétence et de la malhonnêteté colossale de l’industrie financière.
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