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Alors qu'elle n'a que 19 ans, Valentine Cuny-Le Callet, qui est contre la peine de mort, décide de faire une demande afin de correspondre avec un condamné à mort.

Elle fait ainsi la connaissance de Renaldo McGirth, détenu en Floride depuis plusieurs années et accusé de meurtre. Au fil des années, des lettres et des dessins échangés, une amitié se tisse qu'elle nous restitue au travers de ce récit.

Cette superbe bande-dessinée à la taille conséquente évoque l'histoire de Renaldo sans parti pris, la censure en prison frôlant parfois l'incompréhension qui freine leurs échanges épistolaires ainsi que leur rencontre dans le couloir de la mort lorsque l'autrice était étudiante aux Etats-Unis. Elle donne également à réfléchir sur la peine de mort et sur le système carcéral américain.

Un ouvrage époustouflant réalisé à quatre mains qui ne mentionne pas le nom de Renaldo pour des raisons de légalité mais ses dessins et ses textes parsèment les planches et s'entremêlent à merveille au travail de Valentine. de somptueuses illustrations au crayon, des gravures dans lesquelles le noir domine.

Un roman graphique de toute beauté qui en dépit de son sujet reste lumineux. Une lecture forte et empreinte d'humanité.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Coup de coeur magistral pour cette imposante BD de la jeune (et talentueuse) Valentine Cuny-Le-Callet.

Perpendiculaire au soleil, c'est le récit de sa correspondance, lorsqu'elle avait 19 ans, avec Renaldo, un détenu condamné à mort aux Etats-Unis. La BD est constituée de leurs dessins, gravures, à tous les deux.

Valentine nous livre le contenu de leurs échanges, sans voyeurisme ni haine, mais avec une créativité épatante. On y lit notamment toutes les restrictions concernant les envois, que la prison leur imposent. Elle nous raconte sa visite à la prison, au terme d'une longue correspondance. Elle y évoque sans far la réalité du couloir de la mort.

Je sais que je relirai cette oeuvre, majeure, ne serait-ce que pour m'imprégner du foisonnement de références artistiques et culturelles qu'invoque la jeune femme.

J'ai été épatée par la maturité de Valentine Cuny-Le-Callet. C'est très beau, très fort en émotions, très poétique aussi. Je suis bluffée par ce titre.
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Perpendiculaire au soleil de Valentine Cuny – le Callet
Delcourt – Encrages
Il n'y a que son nom à elle sur la couverture parce que lui, il n'a pas le droit d'apposer son nom. Il est coincé dans le couloir de la mort de la prison de Starke en Floride parce qu'il aurait commis le pire. Ecrire son nom serait d'une certaine façon, faire l'apologie de son crime.
400 pages bouleversantes en noir et blanc (sauf une). Une histoire d'amitié entre la jeune dessinatrice, élève des Beaux-arts et ce garçon qui a gardé les traits juvéniles qu'il avait douze ans plus tôt, au moment des faits. Pour Renaldo, le temps s'est arrêté là.
Au fil des échanges, se profile un projet graphique, Valentine dessine au crayon et au stylo bille puis grave sur bois, Renaldo Mc Girth répond avec les moyens limités dont il dispose. Ses conditions de détentions sont extrêmes, depuis ces cinq mètres carrés, il voit la beauté du monde à travers les yeux de Valentine, à travers les dessins qui lui parviennent quand c'est possible !
Des lettres calibrées, mesurées, sans enveloppe, un nombre de feuilles à dessin précis, la censure veille et parfois les plis reviennent à l'expéditeur.
Entre les audiences et les aller-retour entre la prison de Starke et de Marion, Renaldo parfois baisse les bras, l'histoire est ponctuée par les silences de Renaldo et par les rares visites de Valentine au prisonnier.
Dans ce roman graphique, la culpabilité ou l'innocence de Renaldo ne nous concerne pas, le sujet, c'est l'art qui raconte et questionne : l'univers carcéral, la peine de mort, les droits de l'homme.
C'est le premier roman graphique de Valentine Cuny – le Callet, les prix se bousculent et c'est mérité, cette jeune femme est particulièrement douée, ses dessins vous emportent, le mouvement, l'allégorie, la violence et la douceur, Valentine vous emporte dans son univers d'un coup de crayon.
Une histoire riches d'enseignements qui ne peut laisser insensible.
Coup de coeur !
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"Perpendiculaire au soleil" c'est un tout : le récit percutant de l'amitié d'une jeune française avec un condamné à mort américain et un traitement graphique bluffant à la fois poétique et violent. Lisez le ! Et là tout est dit, c'est l'obligation des 250 caractères qui m'oblige à rajouter cette phrase.
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A 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo, un jeune noir américain condamné à mort à l'âge de 18 ans. Au fil de leurs échanges, ils élaborent ensemble un véritable projet artistique...

Une bande dessinée, des croquis, des gravures sur bois, des lettres... constituent un album absolument virtuose réalisé à quatre mains et maîtrisé de bout en bout. Outre la forme, imaginative et expressive, il pousse à la fois à l'émotion, à la réflexion et à l'indignation sans en passer par le sentimentalisme que pouvait laisser craindre le sujet. Chaque page est une oeuvre en soi, racontant à la fois la naissance et l'évolution d'une amitié, et le quotidien d'un homme enfermé dans 5m2, enfermement auquel il faut ajouter les absurdités du règlement carcéral allant jusqu'à régenter la manière dont les jeunes gens correspondent. Très fort !
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Je ne suis pas une experte des livres graphiques mais j'aime bien de temps en temps utiliser ce support pour changer. Cette BD a été récompensée du prix BD FNAC France Inter 2023 et j'en ai beaucoup entendu parler à sa sortie comme d'un chef d'oeuvre du genre. le thème (la correspondance entre un homme dans le couloir de la mort aux USA et une jeune femme française) m'attirait aussi.

J'ai mis un peu de temps à la lire car je lis des livres en même temps et j'ai toujours un peu de mal à avoir plusieurs lectures en même temps. Ce livre est très dense (plus de 400 pages) et j'avoue avoir été déroutée car même s'il raconte une histoire, la façon de le faire est très particulière. Là, pas de planche classique mais des pages remplies de dessins plus ou moins grands, réalisés avec des techniques différentes, même si ça suit une logique de narration très précise. Les dessins sont quasi exclusivement de couleur noire, à la fois en raison des techniques utilisées par l'autrice et le détenu (qui lui a transmis quelques dessins intégrés dans la BD, mais son nom n'a pas pu apparaître sur la couverture en raison de la loi américaine qui interdit aux détenus de tirer un profit financier du récit de leurs crimes), mais aussi, je suppose, en raison du thème abordé.

Ce thème, justement, venons-y. Il s'agit d'une histoire réelle, celle de l'autrice, qui a participé à un programme d'échanges épistolaires avec des détenus aux USA. C'est dans ce cadre qu'elle a fait la connaissance de Renaldo McGirth, détenu depuis ses 18 ans et condamné à mort pour meurtre (il clame depuis le début son innocence). À travers leurs échanges, on découvre petit à petit les conditions de détention parfois à la limite de l'inhumanité. C'est un vrai plaidoyer pour un meilleur respect de l'être humain, qui même s'il a commis quelque chose d'impardonnable, mérite comme tout être humain un minimum de respect (et on sait qu'un certain nombre d'innocents se retrouvent dans les couloirs de la mort aux USA).

Si j'avoue avoir eu un peu de mal avec la construction originale de cette oeuvre et les choix graphiques qui sont très particuliers (mais je ne suis pas experte sur le sujet !), on ne peut qu'être bluffé•es à la fois par les techniques (gravure, estampe, dessin au stylo bille...) et leur maîtrise, mais aussi par la force du message qui est transmis. Ne serait-ce que pour cela, ce livre mérite les éloges et récompenses qu'il a reçues. C'est une vraie oeuvre graphique, particulière, unique et puissante que je vous invite à découvrir.
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Révoltée face à l'idée même de condamnation à mort depuis qu'elle est toute jeune, Valentine Cuny-Le Callet décide un jour de correspondre avec un condamné à mort américain. Une fois les procédures nécessaires effectuées, elle se voit attribuer, comme correspondant, Renaldo McGirth, incarcéré depuis dix ans en Floride pour des meurtres qu'il n'aurait pas commis, et pour lesquels il essaie, depuis de nombreuses années, de prouver son innocence.

De cette correspondance naîtra une amitié, et de cette amitié naîtra un projet à quatre mains - bien que Renaldo ait dû transmettre tous les droits de ses oeuvres à Valentine pour qu'elle puisse les publier -, qui raconte tant cette correspondance, par des extraits de lettres, par des dessins partagés - Renaldo est lui aussi dessinateur -, que le caractère inhumain que prennent les condamnations à mort aux États-Unis. La condamnation à mort est, en soi, inhumaine, mais elle le devient plus encore dans le délai avant lequel elle a finalement lieu, et la façon dont elle a lieu - les incidents durant les injections de produits censés la rendre plus humaine sont de plus en plus nombreux -.

De cette correspondance ressort un magnifique projet, graphique et narratif, qui donne tout autant voix à Renaldo, bien que par l'intermédiaire de Valentine, qu'à d'autres condamnés à mort qui sont dans sa situation, pour mieux dénoncer le principe même de la condamnation à mort.
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Quelle histoire. Quelle correspondance extra ordinaire. Merci Valentine Cuny le Callet pour cette histoire , son histoire avec Renaldo McGirth. Condamné à mort pour meurtre il est incarcéré en Floride et on suis toute la correspondance. En noir et blanc, les dessins sont forts poignants, vrais. Ça nous plonge dans l'univers carceral au États-Unis...c'est pas une promenade de santé. Romand graphique très dense. 400 pages accrochez vous !
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Déjà que je ne me sens pas toujours légitime à livrer ici mon petit avis subjectif, comment vous dire que c'est bien pire quand il s'agit d'un roman graphique, genre dont je n'ai qu'une minuscule expérience… Cela se corse encore quand il est question d'un roman graphique de plus de 400 pages primé cette année du Prix BD Fnac - France Inter et que la rencontre entre lui et moi ne s'est malheureusement pas faite.

C'est pourtant avec cette forme incroyable que Valentine Cuny - le Callet, virtuose de biens des outils graphiques, raconte son étonnante relation avec Renaldo McGirth, condamné à mort depuis de nombreuses années. Leurs échanges, principalement épistolaires et dessinés sont retranscrits dans cet ouvrage que Valentine Cuny - le Callet n'a pu signer que de son propre nom car, comme elle l'explique en introduction, il est interdit aux condamnés “de tirer un profit financier du récit de son crime”.

Très riche, dans la forme grâce à cette palette de styles de dessins très différents les uns des autres (j'ai adoré certaines planches, beaucoup moins d'autres - cf les photos de quelques unes de mes pages préférées), ce roman graphique l'est tout autant dans le fond, abordant au delà de la rencontre entre Valentine et Renaldo les concepts de justice, de condamnation à mort, de rédemption, de racisme, de dignité…

Un intérêt indéniable et un profond respect pour la démarche de l'autrice donc mais qui n'ont pas su dépasser ce stade dans mon ressenti. Je m'attendais à une claque et à un bouleversement que je n'ai jamais vécus. Peut-être était-ce trop dense, ou bien trop centré sur l'autrice… Il y aurait des dizaines de petites raisons, comme des centaines de grands points positifs. Il n'y a pas eu d'alchimie. Une rencontre qui ne s'est pas faite, mais cela n'a pas grande importance. Pourvu que celle de Valentine Cuny ) le Callet et de Renaldo McGirth perdure.
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En 2011, je découvrais Blast, ébahie. C'était donc ça aussi la bande dessinée : du dessin et du texte enfantant une oeuvre d'art. Un choc violent dans la tête et au coeur.

En 2023, je découvre Valentine Cuny et le bouleversement de "perpendiculaire au soleil". Visuellement, il n'y a pas de mot pour décrire ce qu'il se passe sous mes yeux. Encore une fois le noir et blanc, dans un monde qui ne sait être tout l'un ou l'autre. Ce noir et blanc profond entre crayon et linogravure, cette histoire comme une grosse claque dans la tronche, du genre qui laisse des séquelles. A perpétuité.

Un chef d'oeuvre.

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