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Une très bonne surprise cette énorme BD, j'ai jamais lu une BD aussi énorme. Je ne savais pas que cette correspondance était vrai. La peine de mort reste je trouve un éternel sujet, j'ai étais choqué de savoir que les injections létale ne marché pas toujours, c'est sensé être une mort sans douleurs, digne et rapide comme ils le disent, résultat la mort ce fait dans d'atroces souffrances et peu durée plusieurs heures voir jours (est-ce fait exprès 🤔) grace au livre j'apprends que chaque états qui pratiquent la peine de mort à son propre cocktail 😳. On voit Ronaldo dans son 5m², c'est assez dure de voir certaines de ces et ses images.
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Coup de coeur !

Un roman graphique exceptionnel qui cumule l'art du graphisme avec brio et un récit poignant sur la peine de mort.

Ce livre est déjà une oeuvre d'art en noir et blanc à part entière avec des dessins réalistes et des illustrations "gravure" plus grossières pour opérer la distinction vie réelle vs vie carcérale. L'idée est brillante et fonctionne à merveille.

Sans compter le sujet, un échange de correspondance entre l'auteure et un condamné à mort. On touche ici au plus près de l'humain, à la naissance d'une amitié réelle, sans jugement ni rejet. On assiste à des moments de joie, de désespoir, à l'absurdité du monde judiciaire et à celui, encore plus absurde, de la peine capitale.

Je salue ici le travail immense qui se trouve derrière ce roman, la justesse de la mise en scénario, le choc des images, la beauté des textes.

Félicitations à Valentine Cuny-le-Callet
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Cette BD a été écrite à deux mains par Valentine Cuny-Le Callet, illustratrice française, er Ronaldo McGirth, condamné à mort américain. Valentine a commencé à 19 ans une correspondance avec Ronaldo et, dans cette oeuvre, on retrouve à la fois sa narration des évènements et des extraits des lettres échangées avec Ronaldo, qui nous permettent de nous mettre un peu dans la peu du condamné. Avant d'entamer cette lecture, j'avais un peu peur que ce serait trop dur, trop compliqué, ou trop pointu, mais je me trompais. Je trouve que le format est très accessible, l'histoire est morcelée en courts chapitres ce qui permet de faire des pauses de réflexion entre les uns et les autres.

Si on apprend un peu sur la vie de Valentine, en lisant, c'est sûrement Ronaldo le centre de la BD : pas le « condamné à mort », ou le « criminel », mais Ronaldo en tant que personne, dans sa situation actuelle, avec ses peurs, ses frustrations, ses rêves. Une amitié très touchante naît entre les deux ; on observe, page après page, la douceur de leurs échanges, leur tristesse de ne pas pouvoir partager davantage, ou travailler ensemble de façon plus efficace. La censure de la prison est un mur constante qu'iels essaient constamment de contourner.

Valentine ne juge jamais, pas explicitement, mais nous raconte de façon candide son expérience, ses observations, elle nous explique le fonctionnement judiciaire aux Etats Unis, ce qu'elle a appris, nous raconte d'autres histoires de condamnés. Elle nous montre, de façon délicate et intelligente, l'omniprésence d'un racisme incrusté dans l'histoire et la culture de ce pays. Elle nous guide, nous fait réfléchir sur l'absurdité des condamnations à mort, nous décrit de façon très détaillée les méthodes utilisées, les effets. Ça peut donner envie de tourner le visage, de ne pas savoir. Mais, au contraire, j'ai lu dans ces mots une incitation silencieuse à se renseigner, à agir quand on peut, à faire davantage.

Un dernier petit mot sur les dessins, presque tous en noir et blanc, tous également beaux. Valentine expérimente des styles différents et, à chaque fois, arrive à nous transmettre presque davantage en images qu'en mots.

Merci à Netgalley et aux éditions Delcourt pour cette lecture. Elle est fortement recommandée.
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Ce roman graphique est le résultat d'un travail à quatre mains, une collaboration et une complicité Valentine Cuny-Le-Callet et Renaldo McGirth. Seul le nom de la jeune française est crédité en qualité d'auteur car, aux Etats-Unis comme en France, la loi interdit aux détenus de tirer un profit financier du récit de leur crime.

Avant d'aller plus avant dans ma chronique je tiens à préciser que ce roman graphique n'est pas un réquisitoire contre à la peine de mort, Valentine Cuny-Le-Callet a une intime conviction sur la question et c'est son droit le plus strict. Nul besoin d'être d'adhérer à ses idées pour apprécier la dimension humaine du récit qu'elle nous livre.

De la même façon il ne s'agit pas de se prononcer sur la culpabilité ou l'innocence de Renaldo McGirth (ceux qui veulent se faire leur opinion pourront toujours essayer de fouiner sur le net mais les résultats sont plutôt à charge) ; une fois de plus ce n'est pas ce qui motive la démarche de l'auteure et de ses semblables, là encore c'est le côté humain qui est leur clé de voute.

Valentine Cuny-Le-Callet font montre d'une parfaite maîtrise des diverses techniques graphiques, alternant les styles graphiques, jouant avec la lumière et les détails. Même si globalement la couleur noire est prédominante – avec ça et là quelques touches de couleurs (il s'agit des travaux de Renaldo) – elle réussit toutefois à véhiculer un message porteur d'espoir.

Renaldo demande à sa correspondante d'être sa fenêtre sur le monde extérieur, une tâche dans laquelle elle va s'investir sans ménager ses efforts pour que l'envie de vivre prenne le pas sur les moments de doute.

Se plier aux règles de l'administration pénitentiaire ne l'empêche pas de se livrer à un travail de reconstitution aussi proche de la réalité que possible. Pas toujours évident tant ces règles sont malléables à souhait par ladite administration et obéissent à une logique parfois des plus absconses.

L'auteure ne se contente pas d'évoquer ses échanges avec Renaldo, elle évoque aussi la question du racisme aux États-Unis et bien entendu le fonctionnement du système judiciaire et carcéral américain. Il pourrait être tentant dans sa situation de tirer à boulets rouges contre ce système, mais tel n'est point son objectif ; pointer du doigt certains dysfonctionnements sans tout rejeter en bloc est une démarche bien plus constructive et bien plus fédératrice.

La démarche de Valentine Cuny-Le-Callet est courageuse, de son initiative est née une véritable amitié avec Renaldo, et de cette amitié naît un roman graphique d'une incroyable intensité émotionnelle.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Une riche vision (parcellaire) du système judiciaire US

Une relation épistolaire constitue le départ de celle-ci mais très rapidement, le graphisme prend une place de plus en plus importante. de cela naît un projet de réalisation d'un ouvrage à quatre mains.
L'intention première de l'autrice est de dénoncer la peine de mort mais là aussi le projet glisse vers la dénonciation des conditions de détention de ces condamnés.
Il importe d'avoir bien présent à l'esprit qu'il n'est nulle part question de remettre en question le jugement (bien que le condamné Renaldo Mc Girth proclame son innoncence) mais bien la nature de la sentence et les conditons de détention.
A travers les difficultés rencontrées pour ces échanges (critères abscons de rejet du courrier, critères de plus en plus restrictifs et ouverts à des interprétations de moins en moins cadrées et donc subjectives, "perte" de courrier...)
Il apparaît clairement que la volonté de l'administration pénitentiaire vise une forme de brimades de ces individus tant dans les applications des règles que dans le maintien de ce lien épistolaire. Les rejets de courrier contiennent de moins en moins le motif.
L'évolution de cette administration se traduit dans l'évolution de l'implication de Renaldo MCGirth dans ces échanges. Ceux-ci sont traversés de périodes de silence ou de vide dans les contenus qu'il envoie. L'homme disparaît de plus en plus pour se transformer en un simple dossier à traiter. La re-sentence qui doit permettre de savoir s'il est toujours condamné à mort ou s'il "bénéficiera" d'une condamnation de détention à perpétuité traîne, à la fin de l'ouvrage, depuis plus de six ans.

Le dessin quasi exclusivement en noir et blanc, traduit l'oppression permanente de cette situation, les "évasions" oniriques.
Il est intéressant d noter que les trois ou quatre dessins en couleurs sont ceux de celui qui est en prison.
Si le choix de ces traits épais est celui de l'autrice, il en est tout autre du découpage des dessins en multiple morceaux. Ceci vise à contourner la censure concernant les dessins.

Un ouvrage oppressant, puissant, évoquant fortement la pression tant matérielle que morale exercées par l'administration judiciaire américaine sur ces condamnés à mort. La réflexion sur la nature de cette condamnation , motivation première de l'autrice a été délaissée.
Cette situation est insupportable mais il serait intéressant d'avoir un ouvrage semblable se consacrant cette fois aux victimes collatérales de ces criminels.
De même, aborder le problème des jugements portés serait riche. Dans ce cas précis. la condamnation a été à l'unanimité moins 1 voix mais est-ce que le fait que l'inculpé est noir n'a pas eu une influence décisive sur le vote final ?

Un ouvrage qui met mal à l'aise, intéressant de par l'angle de vue choisi. Il ne permet toutefois pas de se faire un idée sur la question. La réflexion sur la peine de mort en elle-même est totalement éludée.
La décision des tribunaux n'est pas non plus traitée.
La situation des proches des victimes n'est absolument pas abordée. Ne vivent-ils pas, eux aussi, une situation aussi dramatique ?
J'apprécie le traitement du sujet, je comprends l'intention de l'auteur mais cet ouvrage ne doit pas être pris comme unique support de réflexion sur ce problème très complexe : justice, victime, peine, objectif de cette peine, de ces traitements, efficacité etc...
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Valentine Cuny-Le Callet,19 ans, entame en 2016 une correspondance avec Renaldo McGirth. Celui-ci a été condamné à mort pour meurtre et il est incarcéré en Floride depuis plus de 10 ans.
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Cette histoire aborde les thèmes de la peine de mort et des conditions de détention.
Un très beau roman graphique où se mêlent quelques dessins de Renaldo McGirth et ceux de l'auteure. Concernant les illustrations de l'auteure, on dirait qu'il y a plusieurs dessinateurs car elle a utilisé différents styles.
L'ensemble est très intéressant.
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Quel ouvrage incroyable ! Je ne sais pas ce qui m'a le plus saisi dans cette oeuvre : la beauté et la précision des illustrations, où l'histoire touchante et torturée qui en est le sujet. Impossible en tout cas de rester de marbre face à ces pages et ces dessins.

Au travers de ce récit à 2 voix et 4 mains, nous partageons tour à tour la vie d'un condamné à mort aux USA et de cette jeune correspondante francaise qui entame ce dialogue épistolaire sans trop savoir où il la mènera. Il est question, via de multiples dessins échangés, de lettres et de visites, des règles su système carcéral, de morale et des doutes que tout un chacun peut ressentir, mais aussi et surtout d'humanité. Car Valentine Cuny-Le Calet veille à mettre en lumière la bipolarité de ce système qui pour "protéger", met en oeuvre des pratiques honnêtement barbares et discriminatoires.

J'ai été saisi par la lucidité mais aussi le côté onirique de leurs échanges. La brutalité, parfois, de la réalité qui s'impose à leur relation et à leur création (comme ce renvoi aberrant des cartes à jouer sous prétexte des règles de vérification du courrier), rappelle à quel point ce monde est souvent sur une ligne de crête et pourrait bien basculer, à tout moment, dans l'inhumain.
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Magnifique roman graphique. Les coups de crayons reflètent parfaitement l'échange épistolaire entre Valentine et Ronaldo.
On suit ses échanges avec curiosité, sans tabou.
On découvre les conditions de vie d'un condamné à mort, dans sa cellule de 5 mètres carré et dans les conditions de vie carcérales.
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Au début, cette BD me faisait un peu peur. Vous avez vu son épaisseur ? Et son poids ? Et il se dégageait une telle noirceur des illustrations que j'ai commencé ma lecture avec une certaine appréhension.

Il y a de la noirceur, oui. Mais vu le sujet, c'est un peu normal. Cette BD s'est construite à partir de l'échange épistolaire entre l'autrice et un détenu dans le couloir de la mort. On y voit à quel point les lettres sont importantes pour ce prisonnier, derrière les barreaux depuis ses 20 ans. Petit à petit, nous voyons un lien se tisser entre les deux correspondants, une amitié se créer. Ils ne parlent pas de l'affaire de Renaldo, ils l'abordent tout juste, quand Renaldo donne ses dernières nouvelles.

Ce qu'on voit, surtout, c'est la dureté du système carcéral envers les condamnés à mort. Les conditions de vie sont très difficiles. Communiquer avec l'extérieur l'est tout autant. L'échange de courrier est très réglementé et la prison peut refuser l'envoi ou la réception des lettres de façon presque arbitraire. Et c'est sans parler de la difficulté pour Renaldo de se procurer le matériel pour écrire et dessiner.

Niveau illustrations, l'ouvrage rassemble des dessins de l'autrice et de Renaldo, ça explique la différence de style qu'on peut remarquer parfois. J'ai eu un peu de mal. Comme je l'ai dit, il y'a une certaine noirceur, outre le fait que ce soit en noir et blanc.

Bref, vous l'aurez peut être compris, cette lecture me faisait peur, mais ce fut une bonne découverte.
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Quelle richesse dans cette bande dessinée où les techniques graphiques se côtoient comme un pied de nez à l'enfermement. La
luxuriance des pages m'a happée. J'ai lu d'une traite l'histoire de cette amitié nouée par l'autrice avec Renaldo McGirth condamné à la peine de mort à 20 ans.
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