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Citations sur Un brillant avenir (37)

« Vous pensez que votre fils est quelqu’un de fiable ? »
La flèche atteint Hélène en plein cœur. Elle rit faiblement.
« C’est mon fils », dit-elle.
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Marie pleurait parce que Alex lui manquait terriblement et qu'elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait dans cette ville du Connecticut à des milliers de kilomètres de l'homme qu'elle aimait. Helen ne le comprenait pas non plus. Elle s'était rendu compte que Marie était une victime aussi, et qu'il y avait en elle de la douceur et de la vulnérabilité. Une phrase que son fils lui avait dite trois ans plus tôt dans un accès de colère lui est tout à coup revenue : "Tu ne lui as jamais ouvert un coeur de mère, maman!".
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2003
Elle s'appuie contre la balustrade, allume une cigarette et regarde le miroir noir de l'Hudson entre les tours Trump. C'est une belle nuit claire de la mi-septembre, pleine d'étoiles.
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Haletante, étourdie, Elena s'assit sur le lit et se passa la main sur le front. Jacob se retourna et lui sourit. Ses yeux brillaient comme des braises. Une mèche noire tombait sur son front. Il était d'une beauté qu'elle fixa dans son esprit à jamais. Elle comprit qu'il ne s'était pas interrompu par manque de désir - elle en avait la preuve - mais parce qu'il l'aimait assez pour dominer ses pulsions. Il savait qu'un moment de faiblesse suffirait à diminuer son estime d'elle-même et son estime pour lui.
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Elle comprit en cet instant que ses parents n'avaient aucune idée de ce qu'était l'amour, puisqu'ils ne pouvaient concevoir d'autre raison à son désir d'épouser Jacob qu'un acte physique portant à conséquence. Elle sentit plus fort que jamais que ces gens n'étaient pas ses parents. Il n'y avait aucune relation entre eux et elle. Ils étaient brutaux et vulgaires. Qu'ils acceptent ou non sa décision d'épouser Jacob, cela n'avait aucune importance. Elle pourrait ne jamais les revoir. Même Bunica, qui ne disait rien mais prenait parti pour eux en ne défendant pas sa petite-fille. Jacob était le seul dont l'âme répondît à la sienne. Il était tout: son ami, son père, sa mère, sa grand-mère, son amant.
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Les larmes ruissellent sur ses joues. Elle a besoin d'une cigarette. Tandis que ses semelles de crêpe résonnent sur la dalle du couloir, elle entend une petite voix claire: "Tu as promis de ne plus fumer, Nounoush. - C'est vrai, ma chérie, mais tu sais je suis vieille, pour moi ça n'a plus d'importance. - Non. Si tu ne fumes plus, tu pourras vivre un peu plus longtemps."
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Elle s'assied, boit quelques gorgées de Pepsi. La vue du soleil qui se couche sur l'Hudson et illumine de reflets roses et orange les parois de verre et d'acier ne suffit plus à l'apaiser. Elle aimerait pleurer, mais les larmes ne coulent pas. La vision l'obsède. Celle du moment où elle a tendu un verre d'eau à Jacob ce matin et où il lui a dit:
"Merci, madame. Vous vous occupez bien de moi. J'espère qu'on vous paie correctement."
Elle a cru qu'il plaisantait. Mais les yeux noirs de son mari fixés sur elle ne contenaient aucun signe de reconnaissance.
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On n'empêche pas plus la pensée de revenir à une idée que la mer de revenir à un rivage.
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Il y a l’avant et l’après.

L’avant. Pieds nus courant sur l’herbe. L’odeur de terre mouillée après la pluie. Les boutons-d’or qu’elle cueillait. Pour sa mère ? Elle imagine le visage aux pommettes écartées, le sourire, le fichu couvrant les cheveux châtain clair attachés en chignon, la robe bleu ciel et le tablier blanc.

« Les enfants ! Venez goûter ! » L’image de mère qu’elle a dû voir, plus tard, dans un livre pour enfants. Il y avait des animaux. Elle en est sûre. Les moutons contre lesquels elle se pelotonnait, les agneaux qui mangeaient des feuilles dans le creux de sa main. Elle les entend bêler. Et des vaches. Elle voit Bunica sur un tabouret de bois, en train de les traire. « Tiens, Nounoush. Bois. C’est bon pour toi. » Elle n’aimait pas le lait. Elle obéissait.
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Et sa réponse dépendait de facteurs qui n’avaient rien à voir avec eux : son humeur et le temps ce jour-là, ce qu’il avait mangé pour le déjeuner, son rapport avec son patron, sa vie familiale, le cas dont il s’était occupé juste avant. C’était si arbitraire qu’Elena se vit soudain sous la forme d’un pantin dont les ficelles étaient tirées par un enfant capricieux aux doigts gourds. (p. 358)
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