La ligne de sang

Abandon à moins de 100 pages de la fin d'un bouquin qui en compte 640 ! C'est que l'horreur devenait insupportable.
Cette horreur n'apparaît que dans le dernier tiers du livre. Avant cela, l'auteur campe fort bien un suspense grandissant, encore que l'on se demande pourquoi les policiers s'intéressent à un motard accidenté, que personne ne connaît ni ne recherche. Parce que sa dernière petite amie a disparu ?
Un style confus n'ajoute rien au plaisir de la lecture, ni le caractère dépressif des deux policiers. Mais il y a ce désir de connaître la suite…
L'enquête fera découvrir un personnage étrange, qui dans le coma, a des réactions violentes à la seconde même où des événements précis se passent chez lui, dans cette maison où les enquêteurs vont découvrir l'inimaginable. On entre de plain pied dans le surnaturel, la pédophilie, les sacrifices d'enfants : n'en jetez plus, la coupe est pleine !

DOA (pseudo pour Dead on arrival) - "La ligne de sang", Gallimard Folio-policier, 2010 (éd. revue par l'auteur)

Un roman épais, avec une intrigue bien menée sur le thème de la survivance de croyances obscurantistes (sorcellerie etc.) dans notre beau monde hypermoderne (voir page 549, en bas).

Pour le reste, c'est autant un roman policier qu'un roman d'amour à l'eau de rose, digne de la collection Harlequin, car les peines de cœur du brave policier Marc Launay et de sa collègue Priscille occupent une très large place ; et bien sûr, tous deux ne dorment pratiquement pas durant toute la durée de l'enquête.
Avec grand drame psychologique (comme par exemple p. 373).
Bof.