AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782804801717
144 pages
Complexe (05/03/2009)
4/5   2 notes
Résumé :
Pratique discrète, l'épilation génitale passe pour fort répandue aujourd'hui tant pour les femmes que pour les hommes. Présentée souvent comme une mode, elle possède des vocations multiples : identitaires, philosophiques, éthiques, religieuses, professionnelles.

Dans cette étude très documentée et menée avec alacrité, Jean Da Silva restitue toute la complexité de ce fait de société en le situant dans la perspective d'une histoire qui remonte au début ... >Voir plus
Que lire après Du Velu au Lisse : Histoire et esthétique de l'épilation intimeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet ouvrage est très appréciable, et ce à plusieurs titres : d'une part, parce qu'il se place d'emblée dans un discours le plus neutre et objectif possible, loin des clameurs partisanes des uns et des autres. Il se contente de raconter des faits, d'analyser des tendances et d'en tirer des conclusions toujours de l'ordre de l'étude, et non du jugement de valeur.

D'autre part, parce qu'il se lit très facilement ; l'auteur ne cherche pas à faire preuve de son érudition pourtant manifeste et il s'adresse au plus grand nombre. Ce qui rend la lecture agréable, ce sont surtout ces anecdotes savoureuses dont elle est ponctuée, qui ont de plus le mérite de remettre les choses en perspectives : les moeurs actuelles en matière d'épilation n'ont pas toujours été celles que nous croyons gravées dans le marbre aujourd'hui.
On y apprend notamment que l'épilation a longtemps été une question de classe sociale, et non de genre, et qu'elle est devenue vraiment populaire avec le développement de la culture de masse ; que les sexes des femmes ont longtemps été complètement gommés de toutes les représentations artistiques, contribuant ainsi à créer tout un imaginaire collectif autour du glabre, alors qu'autrefois l'érotisme était lié à la pilosité, et le glabre à la décence exigée par la censure des représentations de nus.

Et s'il est bien une chose que l'on retiendra de cet ouvrage, une chose infiniment bénéfique pour la liberté individuelle, c'est que la perception esthétique de la pilosité en général, et de la pilosité intime en particulier, est extrêmement variable selon les lieux et les époques, que ce qui était autrefois symbole de vertu et de décence l'est aujourd'hui de vice ou de marginalité, que ces valeurs n'ont de cesse de se retourner et de s'inverser et qu'elles peuvent parfois prendre simultanément des valeurs opposées dans différents milieux d'une société donnée. Cela permettra à tout un chacun de relativiser l'importance à accorder à l'apparence de ses poils.

Alors à tous ceux qui s'interrogent sur les "bonnes pratiques" à adopter en la matière, je recommande la lecture de ce livre : ils comprendront qu'au milieu de tous ces débats stériles alimentés par les magazines féminins, l'industrie des produits dépilatoires et les moralistes de tous bords, la seule chose qui compte est de faire celle qui nous permet de nous sentir bien.

Lien : http://le-cornepage.ek.la/du..
Commenter  J’apprécie          10
Bonjour, à toutes et à tous. C'est une chose bien connue telle qu'elle est de nos jours,
les techniques modernes permettent à tout à chacun de rester jeune et séduisant tout au long de sa vie. Des milliers d'hommes et de femmes ont fait ce choix dans un but personnel ou professionnel.
Au cours d'une séance d'épilation au laser, la peau absorbe une partie de l'énergie laser avant d'atteindre les follicules pileux, et cette quantité est donnée par la couleur de la peau. Les nouvelles technologies laser ont réussi à développer des systèmes de protection qui permettent à la peau de se refroidir à plusieurs degrés tout au long du traitement, mais aussi après son achèvement, de sorte que toute l'intervention devient non seulement possible, mais aussi moins douloureuse, quelle que soit la zone que vous souhaitez traiter.

Lien : https://www.epilation-laser-..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est reconnu que toute mode sécrète sa contre-mode. Cependant, si l'épilation intime peut faire appel à son contraire, comme on l'a vu avec le porno chic passé du lisse au velu, il en va différemment pour l'épilation des jambes et des aisselles reconnue aujourd'hui comme un facteur d'intégration sociale propre à l'identité féminine : elle est une règle de bienséance, à ce point coercitive que son abandon relève pour le sens commun de la déviance. Le talk show "Sacré Laurence" du 22 mai 2007 présentait une femme qui ne s'épile jamais, juste avant une autre qui ne jurait que par la couleur mauve. Ne pas s'épiler les parties communément visibles du corps serait aussi extravagant que teindre son chien en mauve.
Commenter  J’apprécie          20
L'épilation intégrale est à ce point associée à la pornographie, à qui est le plus souvent déniée toute valeur artistique, que la toison devient, par contre coup, le signe du professionnalisme artistique des actrices du cinéma d'auteur ; celles-ci restent ainsi imperméables à la mode commune et se démarquent des actrices épilées du X. En conséquence, le poil, qui était au XIXe siècle exclu des représentations artistiques et réservé aux productions pornographiques, est aujourd'hui devenu un garant artistique du cinéma. Par son évolution propre, le cinéma pornographique a de la sorte inversé les signes de décence artistique, l'épilation renvoyant aujourd'hui à sa marginalité.
Commenter  J’apprécie          10
C'est pourquoi il est habituel de voir dans la banalisation de l'épilation intime la conséquence d'un mouvement plus général de dénudation des corps. En cela, sa vogue serait l'aboutissement d'un mouvement amorcé "avec l'apparition du bas nylon transparent" : "En exposant plus de surface poilue, les maillots de bains obligent aujourd'hui les femmes à s'épiler, pour la rendre socialement acceptable, la partie découverte du pubis" (Marc-Alain Descamp dans L'invention du corps). Nancy Etcoff, professeur à l'université d'Harvard, reprend cette thèse lorsqu'elle établit que chaque exposition publique d'une nouvelle partie du corps féminin a historiquement entraîné l'épilation.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : nuditéVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Jean Da Silva (1) Voir plus

Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}