AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune (445)

Le passé n'était pas toujours beau à regarder, mais les erreurs des personnes qui l'avaient précédée sur Terre étaient aussi devenues les siennes. Si Ophélie avait retenu une chose dans la vie, c'était que les erreurs étaient indispensables pour se construire.
Commenter  J’apprécie          00
Je vous préviens, dit Berenilde en la considérant posément par-dessus sa gazette, si vous brisez ce qui tient lieu de cœur à mon neveu, je vous découpe en lamelles.
Ophélie versa le café à côté de sa tasse. Elle était bien placée pour savoir que ce n’était pas là de la simple rhétorique : Berenilde s’était déjà fait les griffes sur elle pour moins que ça.
Commenter  J’apprécie          00
Ophélie repoussa le tourbillon de boucles brunes qui se prenait dans ses lunettes. Les yeux écarquillés, elle aurait voulu capter chaque détail de ce paysage surprise : les glaciers qui réfléchissaient leur blancheur éblouissante dans le miroir des eaux, le vol d’un harfang des neiges sous la déferlante des nuages, le carillon d’un clocher au milieu de petites maisons multicolores, l’odeur puissamment résineuse des sapins et délicieusement salée de la mer.
Commenter  J’apprécie          00
Tout était immobile à la surface d'Ophélie : elle ne bougeait pas, ne cillait pas, ne disait rien. Pourtant, chaque molécule de son corps avait déjà commencé à se mettre en mouvement. L'annonce de Thorn venait de débloquer un frein intérieur, et la matière sombre qui lui encombrait la tête depuis des heures, depuis des jours, s'évacua soudain dans un nuage de vapeur.
Commenter  J’apprécie          00
Je peux toujours lire, je peux toujours animer, mais pour une raison que je ne m'explique pas, je ne peux plus passer les miroirs. Chaque branche de pouvoir réclame une disposition d'esprit spécifique. J'ai perdu celle-là.
Commenter  J’apprécie          00
Ophélie sentit une puissante rumeur dont elle ne comprenait pas la nature lui remonter le long du corps. Son ventre se mit à vibrer, ses poumons à enfler, ses tempes à tambouriner, ses yeux à se brouiller. Malgré son nez bouché, elle s'obligea à inspirer profondément pour refouler cette marée montante, mais les digues finirent par céder et sa voix lui jaillit du corps en un flot incontrôlable.
- Il m'est arrivé un tas de choses depuis que vous avez fait de moi votre fiancée. J'ai reçu un nombre invraisemblable de menaces de mort et presque autant de propositions indécentes. J'ai été séquestrée, travestie, bernée, insultée, asservie, infantilisée, huée, soumise à des manipulations hypnotiques et j'ai vu ma tante perdre la tête juste sous mes yeux. (...) Et tout cela, Thorn, c'est à vous que je le dois.
Commenter  J’apprécie          00
Tant mieux, grommela Thorn entre ses dents. Parce que je ne me suis jamais donné autant de mal pour ne pas être détesté de quelqu'un.
Commenter  J’apprécie          00
Parfois, Ophélie se demandait pourquoi elle était la seule enfant de la famille à avoir été affublée d'une si petite poussée de croissance, d'une vue de taupe et de cheveux impossibles, à croire que dame Nature l'avait prise en grippe.
Commenter  J’apprécie          00
Ophélie avait déjà connu quelques frayeurs dans sa vie. Elle s'était étouffée avec un noyau de pêche, électrocutée en branchant une lampe, broyé les doigts à cause d'une fenêtre à guillotine et les choses n'avaient cessé d'empirer depuis qu'elle avait quitté Anima pour le Pôle.
Commenter  J’apprécie          00
Elle contempla la montre de Thorn qui pulsait comme un cœur mécanique et sut que cette nuit encore elle aurait du mal à trouver le sommeil.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (17142) Voir plus




    {* *}