Revue Dada, n°273 : Méduse

A qui sont ces serpents qui sifflent sur sa tête? A Méduse, Médusa, Gorgone, à la fille de Phorcys et Céto, petite-fille de Gaïa et de Pontos, cousine de Chimère et de l'Hydre de Lerne, dont le regard pétrifie les mortels, et qui sera décapitée par Persée.
La revue Dada consacre son 273ème numéro à la représentation d'un mythe toujours vivace, celui d'une jeune fille trop belle, violée par Poséidon dans un des temples dédiés à Athéna. Au lieu de lui venir en aide, la déesse la tranforme en Gorgone, ses cheveux devenant serpents, et son regard une arme fatale pour les mortels.
Des représentations antiques (Plat en terre cuite vers 570 av JC) aux représentations contemporaines (sublime Tête coupée de Méduse en malachite signée Damien Hirst), tantôt monstre (Méduse de Franz von Stuck), tantôt jeune fille mélancolique (chez le Bernin), Méduse est toutes les femmes. Depuis quelques années, des lectures féministes et des études sur le genre la réhabilitent .
Pour jouer et créer autour de cette figure mythologique dont les représentations varient depuis 3500 ans, Dada nous invite à braver le regard de la Ténèbres vivante à la tête épaisse de serpents entrelacés.
Je remercie Babelio et la revue Dada pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Un visage aux traits fins surmonté d'une chevelure de serpents. Tel est le portrait de Méduse auquel nous sommes habitués.

Sa trace dans la mythologie est tout aussi contrastée : est-elle l'une des monstres Gorgones, comme certains le prétendent, ou cette jeune beauté remarquée par Poséidon, dont elle refuse les avances et qui la viole alors qu'elle s'était réfugiée chez Athéna ? Ce qui lui vaut le courroux de la déesse ! MeeToo n'était pas encore passé par là...

Seule ou accompagnée de ses soeurs Gorgones, selon les versions, elle s'isole, pourchassée par Persée qui finit par la retrouver et la décapiter. Après la beauté du visage et la violence des serpents, le rouge sombre du sang devient la troisième caractéristique des portraits de Méduse.

Des portraits qui ont transcendé les arts (peinture, sculpture, photographie, etc.) et traversé les âges (on trouve un portait de Rihanna en Méduse, pour les 25 ans de la chanteuse).

Méduse, un personnage d'une grande complexité, dans sa personnalité mythologique et dans la façon dont les arts lui ont rendu hommage.

Pour en apprendre plus, beaucoup plus, il ne vous reste qu'à acheter de numéro de la revue Dada.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..

Cet été s'est tenue, au Musée des Beaux-Arts de Caen, une exposition que j'aurais adoré allée voir : Sous le regard de Méduse. Heureusement la revue Dada, revue d'art pour toute la famille, a sorti un numéro couplé à l'exposition. Et j'ai eu la chance de la recevoir dans le cadre d'une opération Masse Critique sur Babelio.

On a tous entendu parler de Méduse, au moins de nom, essentiellement par l'adjectif "médusé" qui en découle. Ceux qui s'intéressent à la mythologie connaissent en plus son histoire : cette affreuse Gorgone qui transformait en pierre ceux qui avaient l'audace de la regarder dans les yeux. Heureusement Persée, n'écoutant que son courage (et bien aidé par les Dieux quand même ) réussit à la décapiter !

Mais en s'intéressant de plus près à l'histoire de la malheureuse, on se rend compte que les récits sont écrits par des hommes, et qu'elle serait, en fait, une des premières victimes de féminicide considérée comme coupable. Ce qui donne au mythe une nouvelle dimension. En effet, si ses cheveux sont des serpents et si ses yeux ont ce pouvoir pétrifiant, c'est parce qu'Athéna la punit ainsi pour s'être fait violer, dans son temple, par Poséidon ! Incroyable? C'est pourtant.- malheureusement - toujours d'actualité...

Si dans l'Antiquité Méduse était représentée comme une affreuse mégère au visage grossier, pourvu de crocs de sanglier, d'une langue pendante et d'yeux exorbités, peu à peu les artistes ont adouci ses traits pour en faire l'archétype de la femme fatale, superbe et vénéneuse. C'est ce que montre très bien ce fascicule. Les nombreuses représentations du personnage au cours des siècles, ainsi que les textes sont très parlants et fort intéressants. On comprend d'autant mieux le retour de la Gorgone, comme symbole d'un féminisme qui se bat encore contre les archétypes machistes les plus primaires.

J'ai adoré les textes, très accessibles et cependant très instructifs. Je vais garder précieusement ce numéro pour y revenir régulièrement. Je remercie Babelio et la Revue Dada pour cet envoi.
Lien : http://dviolante5.canalblog...

Méduse est peut-être la créature mythique la plus connue au monde. Une chevelure faite de serpents venimeux, un regard qui vous fige en un bloc de pierre éternel.
Ce numéro de la revue Dada avait une énorme tâche à accomplir pour rassembler des représentations variées de Méduse, de la plus inoffensive à la plus dangereuse, du jeu vidéo à la figure féministe engagée.
Le magazine d'art pour toute la famille propose une analyse de peintures, de photos et de sculptures pour comprendre un peu mieux la mythologie de ce personnage ambigüe. On en a d'abord peur, puis on en vient à la plaindre...
Le texte riche en citations et les images sur papier glacé sont regroupés dans un format carré agréable à lire, précieux à garder.
Le magazine met l'art à portée de tous en effet, proposant même des activités d'art plastique. Une pépite de connaissance !

Comme toujours avec la revue Dada (qui s'adresse à un large public, des enfants aux adultes, passionnés ou non d'art et d'Histoire de l'art), j'ai beaucoup appris, ici à partir d'un sujet que j'ai trouvé passionnant : Méduse. On découvre ainsi de nombreuses oeuvres qui livrent diverses interprétations de cette figure mythologique fascinante.