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Citations sur Sacrées sorcières (53)

Une vraie sorcière déteste les enfants d'une haine cuisante, brûlante, bouillonnante, qu'il est impossible d'imaginer. Elle passe son temps à comploter contre les enfants qui se trouvent sur son chemin.
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Maintenant, vous savez que votre voisine de palier peut être une sorcière.
Ou bien la dame aux yeux brillants, assise en face de vous dans le bus, ce matin.
Ou même cette femme au sourire éblouissant qui vous a offert un bonbon, au retour de l'école.
Ou encore (et ceci va vous faire sursauter!) votre charmante institutrice qui vous lit ce passage en ce moment même. Regardez-la attentivement. Elle sourit sûrement, comme si c'était absurde. Mais ne vous laissez pas embobiner. Elle est très habile.
Je ne suis pas, bien sûr, mais pas du tout, en train d'affirmer que votre maîtresse est une sorcière. Tout ce que je dis, c'est qu'elle peut en être une. Incroyable?... mais pas impossible!
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Une vraie sorcière déteste les enfants d’une haine cuisante, brûlante, bouillonnante, qu’il est impossible d’imaginer. Elle passe son temps à comploter contre les enfants qui se trouvent sur son chemin. Elle les fait disparaître un par un, en jubilant. Elle ne pense qu’à ça, du matin jusqu’au soir. Qu’elle soit caissière dans un supermarché, secrétaire dans un bureau ou conductrice d’autobus.
Son esprit est toujours occupé à comploter et conspirer, mijoter et mitonner, finasser et fignoler des projets sanglants.
« Quel enfant, oui, quel enfant vais-je passer à la moulinette ? » pense-t-elle, à longueur de journée.
Une vraie sorcière éprouve le même plaisir à passer un enfant à la moulinette qu’on a du plaisir à manger des fraises à la crème. Elle estime qu’il faut faire disparaître un enfant par semaine ! Si elle ne tient pas ce rythme, elle est de méchante humeur. Un enfant par semaine, cela représente cinquante-deux enfants par an !
Un tour, deux tours de moulinette, et hop !… plus d’enfant !
Telle est la devise des sorcières.
Mais la victime est souvent choisie avec soin. Voilà pourquoi une sorcière traque un enfant comme un chasseur traque un petit oiseau dans la forêt. La sorcière marche à pas feutrés… elle bouge lentement, au ralenti… de plus en plus près… puis enfin, elle est prête et pfroutt !… elle fonce sur sa victime comme un faucon. Des étincelles crépitent, des flammes jaillissent, des rats rugissent, des lions fulminent… Et l’enfant disparaît !
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Nous restâmes silencieux pendant quelques minutes. Grand-mère rejetait la fumée de son cigare noir et moi, je somnolais douillettement, bien au chaud.
— Puis-je te poser une question, Grand-mère ? demandai-je.
— Ce que tu veux, mon petit.
— Combien de temps vit une souris ?
— Ah… dit-elle. J’attendais cette question.
Il y eut un silence. Elle s’assit, tout en continuant à fumer, les yeux fixés sur le feu qui flambait dans la cheminée.
— Alors, répétai-je, combien de temps vivons-nous, nous autre souris ?
— J’ai lu des livres sur les souris, répondit Grand-mère. Je voulais tout savoir à leur sujet.
— Alors, raconte-moi !
— Si tu veux vraiment savoir, dit-elle, une souris ne vit, hélas, pas très longtemps.
—Combien de temps ? demandai-je.
— Eh bien, une souris ordinaire vit environ trois ans. Mais ce n’est pas ton cas. Tu es un souriceau-enfant, ce qui est fort différent.
— Combien de temps vit une souriceau-enfant, Grand-mère ?
— Plus longtemps, dit-elle. Beaucoup plus longtemps.
— C’est-à-dire ?
— Un souriceau-enfant devrait vivre trois fois plus longtemps qu’un souriceau ordinaire. C'est-à-dire neuf ans.
—Formidable ! m’écriai-je. C’est formidable ! Voilà la meilleure nouvelle de la journée !
— Pourquoi donc . demanda Grand-mère, étonnée.
— Parce que je ne veux pas vivre plus longtemps que toi. Je ne supporterai pas que quelqu’un d’autre s’occupe de moi.
Il y eut un petit silence. Puis elle me gratta derrière les oreilles, du bout des doigts. C’était délicieux.
—Quel âge as-tu, Grand-mère ?
— Quatre-vingt-six ans.
— Tu vas vivre huit ou neuf ans de plus ?
— C’est possible, dit-elle. Avec un peu de chance.
— Il le faut, insistai-je. Avec huit ou neuf ans, je serais un très vieux souriceau et tu seras une très vieille grand-mère. Alors nous pourrons mourir ensemble.

[…]

Nous restâmes un long moment silencieux, en rêvant devant le feu qui flambait dans la cheminée.
— Mon petit, dit enfin Grand-mère, tu es sûr que ça ne t’ennuie pas d’être une souris pour le restant de ta vie ?
— ça m’est absolument égal, dis-je. Du moment que quelqu’un m’aime, peu importe qui je suis ni à quoi je ressemble.

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Tu ne sembles pas très bien comprendre que les sorcières ne sont pas de vraies femmes ! Elles ressemblent à des femmes. Elles parlent comme des femmes. Elles agissent comme des femmes. Mais ce ne sont pas des femmes ! En réalité, ce sont des créatures d’une autre espèce, ce sont des démons déguisés en femmes. Voilà pourquoi elles ont des griffes, des crânes chauves, des grandes narines et des yeux de glace et de feu. Elles doivent cacher tout cela, pour se faire passer pour des femmes.
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- les zenfants pouent le caca de chien! brailla la Grandissime Sorcière.
- Pouah! Pouah! Pouah! hurla le public.
- Et pirre encorre, grinça la Grandissime Sorcière. Le caca de chien sent la violette et la prrimevèrre à côté de l'odeurr des zenfants!
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Quels prodiges peut-on faire avec une queue de souris ! et dire que je ne suis qu'un débutant !
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Jamais je n’avais vu visage si terrifiant, ni si effrayant ! Le regarder me donnait des frissons de la tête aux pieds. Fané, fripé, ridé, ratatiné. On aurait dit qu’il avait mariné dans du vinaigre. Affreux, abominable spectacle. Face immonde, putride et décatie. Elle pourrissait de partout, dans ses narines, autour de la bouche et des joues. Je voyais la peau pelée, versicotée par les vers, asticotée par les asticots…
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Voici ce que vous devez savoir sur les vraies sorcières:

Les vraies sorcières s'habillent normalement, et ressemblent à la plupart des femmes. Elles vivent dans des maisons, qui n'ont rien d'extraordinaire, et elles exercent des métiers tout a fait courants.

Voilà pourquoi elles sont si difficiles à repérer!
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Une vraie sorcière éprouve le même plaisir à passer un enfant à la moulinette qu'on a du plaisir à manger des fraises à la crème.
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