Oups. "
La Sirène Rouge" de
Maurice G. Dantec est le premier roman que je découvre de l'auteur (le premier qu'il ait écrit également), et c'est une belle déception.
Pour l'histoire on va suivre Alice, une petite fille qui fuit sa mère
après avoir découvert chez elle une cassette horrible de snuff movie. Elle va être pris en charge par la police, et notamment l'enquêtrice Anita, avant de devoir s'échapper de nouveau grâce à l'aide d'un "agent secret", Hugo. En effet, sa maman vraiment très riche a engagé des gens vraiment très méchants pour la récupérer, et seul son papa vraiment très gentil peut la sauver sauf qu'il est introuvable. Donc nos 3 personnages vont partir à sa recherche, tout ça à base de course-poursuite, de scènes d'action, et oh mais attendez qu'est-ce que je vois là bas ne serait-ce pas de l'ennui qui se profile à l'horiz-
Pardon.
Je suis déçu d'avoir été déçu par cette lecture. Parce que pendant les 100 premières pages de ce roman, je pensais tenir une histoire qui deviendrait un coup de coeur immense, une histoire dans le style de "
Charlie" par
Stephen King, avec des personnages intéressants, un rythme haletant, des scènes d'action à couper le souffle, et un polar qui pouvait facilement basculer dans le fantastique. Vraiment, ces 100 premières pages ont été pour moi un plaisir de lecture total.
Mais le roman en fait 590, des pages. Et durant les 490 autres, les déconvenues furent nombreuses.
Tout d'abord, on tourne beaucoup trop en rond durant tout le récit. Les scènes d'action s'enchaînent sans qu'on ait l'impression que l'intrigue avance, et malgré le rythme assez soutenu, je n'ai pas trouvé d'intérêt à l'histoire. Les personnages se sont révélés fades, très caricaturaux (la mère d'Alice : WOW), et surtout, l'intrigue ne repose sur rien. On ne sait pas trop ce qui pousse les personnages à faire ce qu'ils font, des deux côtés, et la fin du récit ne donne pas des réponses convaincantes à tout ce que l'on a découvert durant ce trop long road-book.
Je passe évidemment sur les pseudo-romances qui m'ont gonflé, le personnage d'Alice que l'on ne suit réellement que durant les 100 premières pages pour être ensuite oublié, la petite touche de pédophilie vraiment immonde (sérieux, qu'est ce que c'est que cette-
Pardon.
L'attente crée la déception. Et je pense que les 100 premières pages de ce roman sont vraiment excellentes, dommage que l'auteur n'ait pas poursuivi comme cela durant le reste du récit. Vous l'aurez compris, "
La sirène rouge" est ma plus grosse déconvenue de cette année livresque 2021.
J'avoue que pour une première rencontre avec
Maurice G. Dantec, ce n'était pas top, mais j'ai 2 autres de ces romans dans ma PAL que je découvrirais tout de même ; j'espère que ce sera avec plaisir cette fois.