GROS COUP DE COEUR
Ce récit est un concentré d'émotion à l'état brut, mon petit coeur a tout juste tenu bon jusqu'au bout. Magnifique, très intense, époustouflant, une petite perle.
Nous faisons connaissance avec Pacey et Kerr. Tous deux évoluent dans le monde du rugby, un monde où les sentiments de Pacey envers Kerr n'ont pas sa place, car l'apparence prédomine.
Après cet ultime match, ils se retrouvent seuls, tous les deux, à la croisée de leurs chemins. Feront-ils un pas, feront-ils marche arrière, oseront-ils ou masqueront-ils ?
Pacey et Kerr, c'est l'histoire de deux hommes qui ont appris à se connaitre petit à petit, où la relation de travail à évoluer en une amitié profonde, sincère et véritable. Où les sentiments de Pacey ont encore grimpé d'un cran, des sentiments qui le ronge, qui le bouffe, qui le font suffoquer.
Cette seule nuit, avant la séparation, avant la trêve, sera la nuit de toutes les vérités, leur nuit, la seule, l'unique. A travers ce qui se passe entre eux, nous ressentons toute la douleur de Pacey, ses interrogations, ses pas en avant, puis ceux en arrière. Son esprit se déchire de tant de détresse, à ne pas savoir s'il veut se briser entièrement ou s'il se protège, comme depuis tant de temps déjà. S'il faut laisser son coeur aimer librement, le temps d'une nuit, quitte à ne pas savoir s'en relever par la suite, ou s'il garde ses barrières bien closes autour de son coeur.
C'est un enchaînement de réflexions intérieurs qui nous transperce le coeur et l'esprit, j'ai vécu en même temps que Pacey ses craintes, ses doutes, son cri de désespoir, je me suis effondrée en même temps que lui, explosée, puis j'ai relâché la pression, comme lui.
Au fil des pages, la tension devient de plus en plus tendue, nous sommes suspendu aux lèvres de Kerr, à son discours, à ses raisons, à ses révélations.
Il y a très peu de dialogues dans cette histoire, mais tout est question de pensées, de réactions, de comportements, pas vraiment besoin de paroles dans ce cas-là pour savoir ce que nos deux personnages ressentent et éprouvent, car les descriptions du corps et de l'âme de Kerr et de Pacey sont tellement bien posées sur le papier, que les discours seraient superflus à cet instant de leur vie, à cette atmosphère haletante.
Rose nous a concocté un épilogue à la hauteur de cette histoire, juste parfait, avec tout ce qu'il faut pour combler nos questions et nos doutes, et surtout pour effacer nos peurs.
Voilà, je me suis laissée absorber totalement et complètement par ce récit. Un récit juste, fluide, percutant émotionnellement, et je dois vous avouer que tout au long de ma lecture, mes larmes sont restées accrochées à mes cils, comme la rosée du matin sur les feuilles. Mon état émotionnel a été complètement chamboulé par tant d'amour et de colère, par tant d'espoir et de crainte mêlés, par tant de douceur et d'adoration. Les phrases s'enchaînent dans un méli-mélo tantôt poignant, tantôt fragile, qui vous amène sur des sommets vertigineux, dangereux pour le coeur et l'esprit.
Un récit bouleversant, où uniquement les état d'âmes de Pacey sont développées, son incertitude, cette rage qui bout en lui, cette rage qui le consume, qui l'enveloppe, cette douleur lancinante, ses valses hésitations, céder, ne pas céder, souffrir encore plus ou vivre juste une nuit, juste l'instant, cet amour si fort, si puissant, qui le dévore un peu plus chaque jour, cette agitation dans sa tête, dans son corps, pour savoir si la digue va se rompre et tout emporter avec elle.
En bref, une belle histoire d'amour racontée avec âpreté, humilité, tendresse, des mots puissants et saisissants qui vous transcendent et vous rendent captif.
Deux hommes, un bel amour, une belle fin.
Merci
Rose Darcy pour ce divin instant de vie entre Pacey et Kerr, et encore plus pour cet épilogue en apothéose qui met un point final juste parfait à cette nouvelle.
Merci également à Feather Wenlock pour cette couverture superbe, avec des couleurs que j'adore particulièrement et qui correspondent bien au caractère de ce récit.
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