Quand il s'agit de lire des suites, je ne suis pas le gars pressé !
A la fin de mon billet sur le tome précédent, je disais devoir ronger mon frein des années. le dernier tome est sorti deux ans et demi après. Eh bien mes dents doivent être bien peu aiguisées et mon frein encore en bon état, car j'ai encore attendu jusqu'à aujourd'hui, soit deux ans après, pour le lire.
Bon du coup j'ai eu la joie de « devoir » relire la série une nouvelle fois.
Mais baste de mes histoires ! La fin vaut-elle le reste ? Oh que oui !
Il s'agit de la deuxième partie de Shalin, ce goulet où le reste de nos héros éparpillés se sont retrouvés pour rejouer les Thermopyles, à cent contre un. Il s'agit aussi de la fin d'une ère et de la naissance d'une nouvelle. Une sorte de Ragnarok humaniste, où – on l'espère – s'arrête enfin la servitude de l'Homme envers les Puissances et le Créateur du Monde. Éric Bourgier et Fabrice David ont créé un univers riche de plusieurs civilisations, avec leur lois spécifiques, qui ont moins de mal à se mépriser qu'à se comprendre. Dans Shalin, des individus peuvent dépasser leurs différences et faire bloc, dans une certaine mesure, alors que chez l'ennemi si nombreux le mépris règne.
L'apocalypse est faite de courage, de haut faits guerriers et de sacrifices retentissants, de part et d'autre. Car – joie ! – les auteurs ont décidé de développer un peu ces fameux mercenaires barbares qui accompagnent l'usurpateur et les « samouraïs » Drekkars. Ils nous en laisse une empreinte proche de celle des Sauvageons du Trône de fer de Martin : violente mais non dénuée de respect.
Chapeau pour le rôle de la couleur dans la conclusion. Une super idée.
Pour conclure à mon tour, je ne peux que rechanter ma ritournelle : lisez cette série !
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A Shalin, la tension est à son comble. Les deux armées se font face dans la chaleur du désert. Cela sera la dernière bataille, celle qui peut changer l'avenir des hommes.
Voilà, c'est donc venu le temps de la fin pour cette série fantasy de grande qualité. L'univers créé est magnifique dans sa densité et ses peuples parfaitement ciselés dans les détails de leur civilisation.
Le tome précédent et celui-ci forme un ensemble où tout se condense. La destinée de tous les peuples se conclut ici, à Shalin, dans une formidable bataille. Fini les annexes, place à l'action pure et dramatique.
Le dessin est magnifique. Parcourir ces pages sépia fut un réel plaisir tant il y a de la précision dans les traits et du souffle dans les cases qui n'ont pas besoin de phylactere pour exprimer une incroyable palette d'émotions.
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Dernier tome de la série, qui vient clore une histoire commencée il y a quatorze ans. le graphisme est toujours d'excellente qualité et le découpage permet une mise en dynamique des différentes scènes. Les tons sépia permettent de jouer sur les jeux d'ombre et de sublimer le dessin. Seuls la fin est munie de couleurs, comme un retour vers le présent.
J'ai un regret. Je comprends la volonté des auteurs de procéder par tableaux mais les messages sont parfois peu clairs et toutes les questions sont loin d'avoir trouver une réponse, ce qui à mon sens ne permet pas d'aller totalement au bout du chemin et constitue une perte d'intensité pour cette saga. C'est finalement toute la trame narrative et explicative qui pêche un peu.
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Enfin la conclusion de cette saga. Il aura fallu l'attendre. Les dessins sont (comme pour les tomes précédents) impeccables, l'histoire suit son cours, avec moins de développements (logique pour une conclusion), moins d'implications politiques, plus de bataille(s)...
La toute fin de l'album, qui se veut poétique (je suppose), s'annonce avec des couleurs exceptionnelles, qui tranchent avec les tons plus sépias et sombres des 5 premiers albums (attention, je les trouve très bien, et leur colorisation fait beaucoup à l'ambiance, mais dans les dernières pages il y a des couleurs... On dirait des photos du bush australien).
Petit bémol pour cet opus : il ne répond pas à toutes les questions soulevées par les précédents tomes.
Qu'en est-il de Kiromédon ? Etait-ce ce petit mioche tout blanc apparu mystérieusement dans le désert et balayé d'un coup de patte de Dragon comme ça, sans explication ? Qu'en est-il d'Ulfas ? On nous en parle, mais on ne saura quasiment rien de lui. Pareil pour Aïon : il était là depuis le début nous dit-on : pourquoi ? Pourquoi lui et pas un autre ? C'est un peu vite expédié comme fin pour un gus avec son palmarès...
Quid des Puissances aussi ? Pourquoi l'Empereur Drekkar mène l'enfant (Kiromédon ?) aux Dragons ? Est-il (l'Empereur Drekkar) un Dragon incarné en humain comme on croit comprendre, d'après ce qu'il arrive aux sénateurs Iccrins (comme le mari de Fl'ar là) ? Et si oui : Kiromédon est donc son ennemi, alors pourquoi il lui tape la causette comme ça ? Pourquoi faire "mourir" un dieu de façon si rapide (et si insignifiante) ?
Quid de la femme-dragon ? Pourquoi hait-elle tant les Puissances, elle qui en est une ? Pourquoi Fl'ar commence vraiment à devenir tarée sur la fin de l'histoire ?
Enfin : pourquoi un final (avec la cérémonie) en si total décalage avec l'histoire ? Non pas que ça soit gênant, mais du coup on est en droit de se demander ce que sont devenus les protagonistes (survivants), ce que sont devenu(e)s leur(s) société(s)
Kiriel n'a plus jamais voulu porter d'arme. Ok. Mais pourquoi, pour un guerrier comme lui, c'est inhabituel...
Donc plein de questions en suspens auxquelles ce dernier opus ne répond pas vraiment, ou alors pas clairement.
Reste le dessin parfait, le choix des couleurs décidément exceptionnel, et une histoire riche dans un univers vraiment fouillé.
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Autant l'avouer tout de suite, j'ai été assez déçue par cette dernière partie.
Il y a beaucoup d'éléments que je n'ai pas saisi, qui sont arrivés comme un cheveu sur la soupe, ou qui n'ont pas servis. Par exemple le garçon qui va voir les dragons, c'est tout à fait étrange, ce n'est pas expliqué. Ou la prophétie qui n'est pas du tout approfondie et on ne connait pas vraiment. le tome sur les iccrins ne sert pas vraiment.
Même la fin est un peu décevante. D'accord le combat est assez épique, avec du désespoir et des enjeux, mais qui n'aide pas à finir clairement la saga. L'épilogue encore moins. On perd même l'idée que je pensais qu'il y aurait une réflexion autour de la liberté et du libre arbitre.
Après la lecture reste intéressante. Il y a de l'action et du suspense. On ne s'ennuie pas.
Les personnages n'ont pas réussi à devenir plus profond ou intime. Et c'est dommage parce qu'ils avaient du potentiel et étaient de base sympathiques. Mais au final on se moque un peu de leur sort et les dernières révélations ne m'a fait ni chaud ni froid tellement je me sentais éloignée d'eux.
Les dessins par contre dont toujours une belle réussite. Constants et détaillés avec une vraie profondeur à chaque case. Et on a la raison de cette couleur sépia à la fin.
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Une fin imparable pour une saga puissante, époustouflante que tous les amateurs du genre fantasy doivent posséder dans leur bibliothèque. Un très gros coup de cœur !
Lire la critique sur le site : Sceneario
- Mais qu’est-ce que vous faites ?! Relevez-vous, ne restez pas là, c’est la fin ! Allez vous mettre à l’abri !
- Ne t’inquiète pas, Fils de la Terre, ça va aller… Ce n’est pas la fin, c’est le début. S’ils veulent nous massacrer, qu’ils en prennent la mesure au grand jour, sous le ciel. Nous ne nous laisserons pas égorger tapis dans l’ombre des grottes. Nous n’avons plus peur, nous sommes un peuple libre.
Non, Arkanor, nous allons nous battre. Plus de servitude, plus de fuite. Et que l’écho de notre combat s’entende jusqu’aux confins de la terre.