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3,95

sur 114 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après Spire de Laurent Genefort, les éditions Critic lancent encore en 2017 une autre nouvelle série dans les littératures de l'imaginaire en s'appuyant sur un de leurs auteurs phares, Lionel Davoust. Celui-ci, avec Les Dieux sauvages, nous fait revenir dans son monde de fantasy où la magie est fondée sur des technologies nucléaires bien souvent incomprises : Évanégyre.

La Messagère du ciel, c'est d'abord une bien belle couverture chatoyante et verdoyante d'Alain Brion. J'avoue que, de prime abord, mise en parallèle avec la quête promise en quatrième de couverture, j'ai craint d'aborder un roman davantage jeunesse que d'habitude de la part de Lionel Davoust, avec des concepts plus manichéens que dans les autres volumes que furent La Volonté du Dragon, La Route de la Conquête et Port d'Âmes. Bien heureusement, la mise en place des premiers personnages chasse vite ce doute. Car, de l'anti-manichéisme, il y en a à revendre ! à commencer dans la façon dont on aborde la psychologie des personnages. Trois sont principalement mis en avant (ou peut-être est-ce qu'ils m'ont le plus marqué personnellement, sait-on). Tout d'abord, l'inévitable figure de la couverture est Mériane, toute jeune paria débrouillarde, complètement anticléricale et qui va porter sur elle non seulement un certain nombre de responsabilités, mais également de réflexions à l'encontre du lecteur ; entre sa volonté farouche et les voix qu'elle entend malgré elle, y voir une « Jeanne d'Arc non consentante et très légèrement revisitée » ne semble pas volé. Vient ensuite Juhel, noble très haut placé, faisant partie de la famille royale et héritant de son père défunt juste avant le début de l'aventure du plus important des duchés. Enfin, Garrel, franc-tireur en quête de pouvoir, lui aussi, nous permet d'aborder cette histoire par un autre biais, une autre localisation et en vue d'un tout autre défi. Taisons volontairement ceux qui font, pour l'instant, figure de seconds couteaux, mais qui promettent des développements intéressants, dans leurs tourments comme leurs motivations.
Dans la lignée de cette orientation avant tout tripartite, trois espaces sont principalement pris en compte : les mystérieuses campagnes forestières de la Belnacie, les coups tordus des cours princières notamment celle de Ker Vaesthrion et la lisière orientale enneigée de la Rhovelle. Trois visions très différentes d'une même histoire, mais aussi d'un même univers de fantasy. Ainsi, les forêts et les villages de Belnacie recèlent l'aspect le plus classique de la fantasy, de l'heroic fantasy avec une jeune héroïne qui doit prendre son destin en main ; l'aspect mystico-religieux y est bien utilisé pour s'amuser des croyances habituelles. Ensuite, les cours princières donnent lieu à des joutes oratoires puis des basses besognes qui peuvent jouer sur des aspects inhérents à la dark fantasy, même s'ils sont, au départ, loin des champs de bataille les plus meurtriers. Enfin, justement, les confins tourmentés de la Rhovelle préparent l'aspect le plus intéressant, du post-apocalyptique avec une forte possibilité de zombies, possédés et dévastateurs ! Bref, La Messagère du Ciel organise un monde médiéval-fantastique en picorant des aspects très variés de ses sous-genres.
Il fallait oser tenter l'aventure de la dark fantasy agrémentée d'intrigues de cour alors que le phénomène Game of Thrones / le Trône de Fer bat encore son plein. Nous pouvons y voir une façon de surfer sur la vague, mais ce serait négliger la touche toute personnelle qui y est appliquée. En effet, l'auteur poursuit ici la construction d'un vaste univers cohérent puisque nous sommes ici dans les Âges sombres (post-Volonté du Dragon et pré-Ports d'Âmes) et le lecteur attentif peut voir réapparaître quelques éléments « mythologiques » inhérents à l'univers d'Évanégyre. de même, on peut remarquer l'ajout de plusieurs éléments, notamment toponymiques, très bretonisants : les villes sonnent comme Naoned, certains prénoms nobles semblent reprendre quelques prénoms dynastiques des comtes bretons du haut Moyen Âge et des lieux en –ÿs ne peuvent que faire songer à quelques lieux symboliques du « Far ouest breton ». Enfin, pour avoir lu désormais un certain nombre d'écrits de Lionel Davoust, il faut reconnaître la manie structurelle de cet auteur (c'est carré-carré chez lui, en somme), mais celle-ci ne m'a jamais autant sauté aux yeux que dans ce volume. Ainsi, chaque enchaînement semble paramétré, les apparitions des personnages sont réglés au cordeau et la géographie est méthodique (ce n'est pas ma vision habituellement, mais pour ce volume, cela fonctionne). Attention d'ailleurs, comme tout auteur, Lionel Davoust a les inconvénients de ses qualités et il y aura sûrement un problème d'immersion à anticiper pour ceux qui auraient déjà été réticents à Port d'Âmes et à son héros indécis : par exemple, Mériane trouvera facilement ses détracteurs, d'autant qu'elle semble appeler à de très hautes responsabilités sur l'ensemble des deux tomes à suivre (cela me ravit, mais je peux comprendre qu'il n'en soit pas ainsi pour tous).

En somme, La Messagère du Ciel engage bien cette série (qui sera finalement davantage qu'une trilogie). Si on veut se lancer dans les comparaisons, elle se positionne au-dessus de Port d'Âmes et en-deça de la Route de la Conquête.
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Je découvre l'univers de Lionel Davoust par cette série, même si j'ai cru comprendre qu'il avait écrit d'autres livres qui précèdent cette histoire. Je n'ai pas eu la sensation qu'il me manquait un bout pour comprendre.
Pour commencer, je dois bien avouer que j'ai principalement été attirée par la couverture : de belles couleurs et un personnage de guerrière. Ça offre déjà une belle promesse. Et puis, le lecture confirme que ce livre n'est pas qu'un couverture. L'univers est riche et complexe. Il faut vraiment s'immerger pour pouvoir saisir les concepts et les lois qui le régissent. Nous sommes donc les spectateurs d'un conflit entre deux dieux. Et au lieu de s'affronter directement, ceux-ci préfèrent choisir chacun un prophète qui va parler en son nom et guider tout un peuple vers la guerre, dans le seul but de défendre les intérêts personnels du dieux. L'homme devient le jouet des dieux.
Ce rôle incombe à Mériane qui avait pourtant refusé de croire depuis longtemps. J'ai beaucoup aimé ce personnage et sa lutte pour ne pas reconnaître un dieu qui pourtant lui parle. Globalement, les personnages sont bien travaillés, même si je les ai parfois confondus. Les liens entre chaque ne sont pas toujours évident, et j'ai découvert l'organigramme en fin de volume tardivement.
L'histoire est très centrée sur les conflits entre les dieux et leur communication avec les hommes. J'aurais bien aimé avoir une présentation un peu plus complète sur le monde et ses moeurs. J'imagine que c'est là que la lecture des autres oeuvres de cet auteur aurait pu apporter un plus.
En bref, une belle découverte pour moi, et une série que je poursuivrai.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce premier tome de cette trilogie qui offre une intrigue qui, certes, fait un peu à penser à un tome d'introduction, mais remplit parfaitement son rôle. On plonge ainsi dans une intrigue solide, efficace et entraînante avec son lot de rebondissements et de trahisons. J'ai replongé avec plaisir dans l'univers d'Evanégyre qui continue surtout à évoluer, proposant même une sacrée variation avec ce qu'on connaissait. C'est finalement ce que je trouve intéressant, arriver à renouveler l'univers, à lui proposer des variations logiques et solides. C'est à nouveau le cas ici, avec un univers âpre, violent, sauvage et prenant, avec un aspect social et politique intéressant. Les personnages ne manquent clairement pas d'attrait, certains sortant vraiment du lot comme Mériane, Juhel ou bien encore Chunsène et les protagonistes secondaires ne sont pas non plus en reste, me donnant envie d'en apprendre plus sur certains d'entre eux. Après, je regretterai peut-être une transition que j'ai trouvé un peu précipité, ainsi que la capacité à Mériane d'utiliser son arc, qui m'a paru un peu trop facile, mais rien de trop bloquant. La plume de l'auteur est fluide, soignée et prenante et j'ai maintenant hâte de découvrir la suite.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Voici une lecture qui a eu le heurt de tomber en période un peu compliquée de ma vie personnelle. Et pourtant.
Lionel Davoust a su trouver le rythme, le scénario et les personnages qui marquent pour faire oublier tout le reste du monde et ses turpitudes.
J'ai pris plus de temps à le lire cependant que je ne l'aurais fait en période faste.
Mais j'ai savouré chaque page.
Beaucoup de personnages nous sont proposés. Et il est parfois compliqué au départ de se remémorer qui est qui. Mais les faits parlent d'eux même et les souvenirs reviennent vite.
Un conflit entre Dieux va être à l'origine de chamboulement dans le monde des hommes.
Chacun va préparer les pièces de son jeu d'échec en utilisant les protagonistes que nous allons suivre.
D'un côté, Aska, dieu sombre et assez particulier par les "bienfaits" qu'il accorde à ses élus. Ceux-ci reçoivent des mutations assez bien décrites par l'auteur pour faire des cauchemars. Son Hérault, Ganner a carrément fait symbiose avec son armure. Seul son visage reste vulnérable s'il veut garder son libre-arbitre.
De l'autre, nous avons le dieu Wer. Et le destin, au travers de la plume de Lionel Davoust va lui assigner un Hérault particulièrement rétif.
Les dialogues entre un dieu et son élu particulièrement peu coopératif sont du pain béni. Leur relation apporte une touche d'humour mais aussi un panel de question.
D'autres personnages vont ainsi jouer un rôle dans ce conflit naissant. Des animosités, des luttes intestines vont mettre des bâtons dans les roues de nos héros. Et le lecteur va s'interroger sur le rôle de chacun et le voir évoluer au fil des pages. Parfois avec jubilation. D'autres avec sidération.
Bizarrement Ganner n'est pas totalement détestable et malgré des différences que l'on a du mal à accepter il mérite le détour.
Ce que j'ai apprécié particulièrement c'est le rôle joué par les femmes dans ce récit. Rôle essentiel dans un monde où elles n'ont pas voix au chapitre. Où elles ne sont que des soumises aux hommes de leur vie, père, frère, époux, seigneurs… Rôle qu'elles vont jouer avec courage, ténacité et un brin de rébellion.
Ces femmes sont magnifiques et donnent corps au récit de par leurs avancées et même parfois leurs échecs.
Alors quand l'une d'elle se retrouve face à une épreuve terrible et que l'auteur nous laisse sur le flanc en stoppant là son passage pour nous propulser partout ailleurs sauf où le souhaiterait le lecteur, la rage monte. La rage, l'impatience et une certaine envie de maudire l'auteur pour son sadisme.
C'est ainsi que l'avancée des plans des Dieux, au travers de leurs Hérauts et des décisions des hommes, va se faire au fil des pages. le lecteur va alors traverser les terres d'Evanégyre et obtenir une vue d'ensemble magnifique et terrible.
Les doutes des protagonistes vont être au coeur de ce récit. Car la plupart ne savent pas encore quel est leur rôle. Parfois le destin met face à eux une révélation. Il leur est alors impossible de s'y refuser même si certains vont être plus rétifs que d'autres à accepter.
De nombreux personnages m'ont marqué par leur profondeur. Léopol, par exemple, a su me troubler maintes fois par ces actes en total désaccord de ses pensées. Il est à la fois fort et fragile. Sa foi est forte. Il suit avec application les préceptes que l'on lui a inculqué. Parfois au détriment de la logique ou de la réflexion. Et pourtant, face aux révélations du destin il va nous surprendre.
Chunsène est, elle aussi, un personnage marquant. Les épreuves traversées vont la renforcer et je lui souhaite une place de plus en plus importante dans la suite de ce récit car sa volonté farouche me plait.
Nehyr laisse présager de belles surprises. Elle ne semble pas ce que l'on croit. Ses connaissances, sa sagesse presque trop profonde pour son âge visuel en font une énigme que j'ai hâte d'effeuiller au prochain tome.
Et Meriane, notre petite sauvageonne a bien évolué. Elle grandit petit à petit. A son grand désarroi elle apprend à encaisser les coups du sort. Mais aussi à garder courage, montrer de la force devant l'adversité et surtout à maintenir haute une volonté de tenir son rôle.
Le final laisse présager un deuxième opus très actif et de grandes avancées pour nos personnages.
Les prophétise énoncées par le Hérault de Wer laissent entendre certains événements forts pour cette guerre. Seul le Destin saura nous montrer si elles vont se réaliser. Mais le lecteur va en tout cas les attendre impatiemment tout comme le peuple témoin de celles-ci.
Un très bon roman de fantasy française à découvrir absolument. Vous y retrouverez les bons ingrédients du genre et la plume charismatique de Lionel Davoust. Alors qu'attendez-vous?

Lien : http://lespassionsdaely.cana..
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Voila, j'ai enfin comblé une de mes lacunes dans le domaine de l'imaginaire francophone avec mon premier Lionel Davoust. J'ai pu fouler les sols d'Évanégyre grâce à Babelio et Folio SF dans l'opération masse critique.
J'en ressort avec un avis mitigé.
Dans cet univers où les dieux sont présents et interventionnistes, où certaines parties du monde sont soumises à des phénomènes qui transforment les êtres vivants en monstres à moitié métalliques, ou la religion régente la vie d'une région et relègue les femmes au rang de citoyen de second rang quelque soit la position sociale (petite exception pour la reine). Nous suivons dans un premier temps Meriane, une paria recrutée par un moine soldat pour l'accompagner et le guider dans la forêt où les anomalies sont très nombreuses à la recherche d'un fils de noble irresponsable. Et c'est là que le destin de cette dernière va prendre une tournure pour le moins inattendue.
Tout au long du récit les points de vue de beaucoup de personnages vont alterner, sans jamais nous perdre et de manière très fluide.
Alors mon gros soucis et la raison pour laquelle je n'ai pas mis 5 étoiles (alors que pour d'autres aspect il les aurait largement mérité) c'est le trop plein de religion. Et surtout d'une religion tellement proche d'une qui existe dans notre réalité que cela m'a sorti de l'histoire et fait incroyablement trainer dans ma lecture (en plus du manque de temps en ce moment). Je comprends le but, je comprends le propos mais à chaque référence trop évidente je perdais le fil. Les chapitres dans l'ailleurs m'ont aussi un peu perturbé, j'avais du mal suivre le fil, malgré des dialogues vraiment inspirés.

Là où le livre mérite 5 étoiles dans mes critères, c'est pour la caractérisation. des personnages. Chacun d'eux à une vrai épaisseur et évolue tout au long du tome. J'ai le cheminement de Mériane, Leopol et Chunsène. Tout les trois faibles et forts, leurs actes et leurs pensées finement travaillés.
L'auteur à aussi réussi le tour de force de faire rentrer un personnage directement en première place de ceux que je déteste le plus. Ce Juhel a toutes les caractéristiques de ce que je hais le plus chez un être humain. Ce côté hautain, persuadé de détenir toutes les vérités, ne reculer devant quasi aucune compromission et accepter toutes les bassesses imaginables pour arriver à ses fins (bien entendu prétendument pour le bien commun).
Ganner, le héraut du côté démoniaque de la force m'a paru par moment presque sympathique en comparaison. Une sorte de droiture l'habite malgré tous les actes les plus horribles qu'il peut commettre.
L'univers quant à lui, bien qu'assez classique pour sa plus grande partie est bien travaillé et très bien pimenté par les anomalies et ce qui en est issu.
Autre point que j'ai apprécié ce son les scènes de batailles, j'y étais et, pour moi, c'est un grand signe de qualité quand je n'ai aucun mal à les visualiser et ressentir les émotions quelles contiennent.

Pour une première le chemin fût difficile, mais j'ai trouvé plus de satisfactions que de soucis et je compte donc continuer l'aventure, rien que pour connaitre l'avenir de tout les protagonistes de ce tome.

Un grand merci à Folio sf pour m'avoir permis de lire ce livre dans l'opération masse critique, ainsi qu'a Babelio (aussi pour la patience pour mon retard).
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Mon premier Lionel Davoust. Tout d'abord j'ai beaucoup aimé la couverture (celle de la version poche chez folio sf).

Un roman médiévale fantastique. Plutôt sombre. Deux dieux (Wer & Aska) qui sont frère rentre en guerre.
Mériane que nous allons suivre tout au long de l'histoire est une paria. Elle a quitté sa ferme et vie à la limite des zones instables (zone ou des anomalies circule et métamorphose les animaux et les humains) jusqu'au jour ou elle va entendre une voie qui s'avère être celle du dieu Wer. Manque de chance Mériane n'est pas croyante. Elle déteste ce dieu car celui-ci et son clergé n'ont aucune considération pour les femmes.
Mais les troupes de mort d'Aska déferlent sur le monde et Mériane n'aura d'autre choix que de devenir la messagère sa messagère si elle veut sauver le plus de monde possible.

J'ai bien apprécié ce premier tome malgré ses quelques longueurs et un petit manque d'action. Malgré tout j'ai passé un très bon moment et je vais me lancer dans le tome 2 dans pas longtemps.


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La Messagère du Ciel entame l'ambitieux cycle des Dieux Sauvages de Lionel Davoust. Cinq tomes sont prévus, aux éditions Critic, et trois sont déjà parus.

Récompensé par le prix Elbakin.net 2017, ce premier volet ne pourra que susciter l'intérêt des amateurs du genre. On y suit les aventures périlleuses qui s'abattent sur les différents protagonistes de l'auteur, chacun d'eux poursuivant sa propre quête. La Rhovelle est sur le point de connaître une guerre sans précédent, de sombrer dans la folie. Depuis la chute de l'Empire d'Asrethia, le monde est distordu, parcouru d'anomalies qui ont donné naissance à des zones instables, dangereuses et inhabitables. C'est dans cet univers que la jeune trappeuse Mériane est choisie par le dieu Wer pour devenir son Héraut, sa voix, son bras armé : elle aura pour mission de fédérer les peuples et d'organiser la défense du royaume face aux forces du Mal qui ne vont pas tarder à déferler. Choix étonnant, quand on pense à la société féodale - archaïque et misogyne - qui régente ce monde ! Mais ne dit-on pas que les voies du Seigneur sont impénétrables ?

Un monde déchiré, deux Dieux frères ennemis, une poignée de héros qui nous paraissent bien démunis pour affronter les dangers à venir, telles sont donc les prémices des Dieux Sauvages de Lionel Davoust.

L'auteur nous plonge dans une fantasy mâtinée de post-apo. Les Dieux y sont omniscients. Ils confèrent de grands pouvoirs à ceux qu'ils jugent dignes de pareille élection. le monde de Lionel Davoust est corrompu. Tout ce que touche cette souillure est profondément modifié. Ainsi, des humains sont changés : augmentés pour certains, dénaturés pour d'autres. Tandis que les premiers fusionnent avec la matière et deviennent des êtres mi-hommes, mi-machines, les seconds, eux, sont transformés en morts-vivants. Les Mortes-Couronnes abandonnées par Wer ont permis à Aska d'étendre sa sombre influence, et, de ce peuple, Aska fera son armée, qu'il lancera, tels des chiens de l'Enfer, sur La Rhovelle afin de prendre sa revanche sur Wer.

Combat des Dieux, combat des peuples : la lutte entre le Bien et le Mal est bien mise en exergue dans cette saga.

Amorcé dans des textes antérieurs, le projet fou de Lionel Davoust continue donc d'évoluer avec Les Dieux Sauvages. Nourri de nombreuses influences, l'incroyable univers d'Evanégyre se dévoile à travers différents récits (romans et nouvelle) dans lesquels l'auteur fait vivre pléthore de héros, dont certains se révèlent archétypaux. Ainsi dans La Messagère du Ciel, on va retrouver la figure de la pucelle Jeanne d'Arc, incarnée par Mériane. Une femme solitaire qui se retrouve, bien malgré elle, obligée d'haranguer les foules. Traquée par des fanatiques religieux, hués par des hommes misogynes, la jeune Mériane devra lutter autant contre cette population rétrograde que contre les ennemis de Wer. Sa mission sera non seulement de sauver La Rhovelle, mais aussi et surtout de faire évoluer les mentalités. A la lecture d'un tel portrait, on sent notre âme d'insurgé se réveiller. D'autres, tout aussi complexes, voire mystérieux, viendront lui prêter main forte. Je pense notamment à ce moine weriste qui deviendra son compagnon d'armes.

Ce premier roman s'apprécie dans la durée. On feuillette lentement cette histoire racontée à plusieurs voix. Lionel Davoust prend son temps dans l'exposition de son intrigue afin de nous laisser tout le loisir de nous l'approprier.

Aux dernières lignes du roman, la frustration est là. On est déjà dans les starting-blocks pour lire la suite !

Retrouvez l'intégralité de mon avis sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Même si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai beaucoup aimé ce premier tome, qui aborde des thèmes très intéressants qui font échos à notre monde actuel (patriarcat, religions, la différence, etc…), et la suite semble annoncer quelques scènes épiques et de nouveaux grincements de dents de la part de Mériane (les lecteurs sont aussi sadiques que les auteurs, je crois^^). Je m'attends par ailleurs à ce que l'intrigue se complexifie, notamment autour des raisons du conflit entre les deux divinités. Bref, un bon premier tome d'introduction, donc la suite devrait être encore meilleure^^
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Les Dieux Sauvages est une série de romans de fantasy écrite par Lionel Davoust, auteur français d'imaginaire, depuis 2017, comptant à ce jour (octobre 2021) quatre tomes, un cinquième et dernier étant prévu pour 2022. L'auteur y reprend le mythe de Jeanne d'Arc pour l'insérer dans son propre univers de fantasy. [...]
Ayant découvert le monde d'Évanégyre dans les précédentes oeuvres de l'auteur, j'ai eu plaisir à faire le lien entre ce nouveau livre et les événements des autres récits, permettant d'apprendre une nouvelle partie de l'Histoire d'Évanégyre. Si La Route de la Conquête en particulier se situait bien avant Les Dieux Sauvages, quelques-unes de ses nouvelles faisaient le lien avec l'époque de la nouvelle série, tout en restant floues quant au contexte et aux événements qui y ont menés, faisant passer le monde vers une époque complètement différente. L'Histoire racontée dans Les Dieux Sauvages étant celle des « vainqueurs », elle garde un certain mystère, nous poussant à douter de cette version. [...]
L'intrigue du roman tourne autour d'un conflit entre deux divinités guidant leurs fidèles à travers un héraut qui entend la voix du dieu. La religion sera donc un thème central du récit, de même que la relation entre la protagoniste Mériane et le dieu Wer, des plus mouvementée. Ce premier tome met en place les différentes intrigues de la série de manière efficace, donnant envie de lire la suite.
Ce tome présente également un bon nombre de personnages variés et bien écrits. On aura plaisir à voir, dans une saga de fantasy, des personnages féminins aussi importants que les masculins (voire plus), mettant en avant la problématique de la place des femmes dans la société et dans la religion. Nous avons ainsi en Mériane une protagoniste engageante, au fort caractère, indépendante, qui va à l'encontre des valeurs d'une société patriarcale. Elle rejette la religion intégriste du dieu misogyne Wer, mais lorsque le hasard fera d'elle la messagère du dieu, elle n'aura d'autre choix que de collaborer avec lui pour protéger son peuple de la menace du dieu ennemi Aska. Il m'a été agréable de voir ce personnage vider son sac face à une divinité à priori toute-puissante, remettant en cause cette « parole divine » qui ne lui a jamais été bénéfique.
Voir la suite sur mon blog : https://lencremonde.wordpress.com/2021/10/21/les-dieux-sauvages-t-1-la-messagere-du-ciel/
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Un livre Fantazy assez plaisant et dépaysant.
l'intrigue n'est pas en reste,malgré quelques moments de longueur et une narration un peu spéciale.
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