Aux arbres penchés

« Aux arbres penchés », premier recueil sur les quatre publiés à ce jour par Emeric de Monteynard chez l'Arbre à paroles (Maison de la poésie d'Amay, en Belgique), rend un admirable hommage à ces arbres que le poète a vu déracinés par la tempête de 1999. « Comme vous, j'ai entendu des arbres grincer, siffler, crier, fouetter l'air... avant de tomber. (...) Et l'arbre qui se brise, et disparaît, c'est la fin du désir : un espoir qui soudain renonce ! Un qui craque et qui meurt, emporte avec lui un secret de résistance. »
Un dialogue fécond s'instaure ici entre les textes poétiques d'une part et les dessins de Xavier* d'autre part, les deux artistes pleinement accordés.
Devant l'arbre, le poète se livre à une libre méditation, comparant leurs différences et leurs points communs, abordant ce faisant les grands thèmes qui lui sont chers :
la terre, les pierres, les racines, le temps, la lumière, le silence, l'amour, la vie et la mort, le bonheur, la joie, le rire...
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Une relation intime, fusionnelle même, se noue ainsi, avec une pudeur et une douceur infinie, entre l'homme et l'arbre, son confident : « Pour entendre, il a besoin de comprendre, d'être avec... intime. »
« Dans ta chair, ma chair, tes liens, mes liens, du coup s'embrouillent, s'imbriquent et se nouent au Sacré - à l'instant. »
L'arbre apparaît « comme un ange, gardien de la terre », quelqu'un qui se tait, qui sait, qui porte... ».
Peut-être est-il capable de nous servir d'exemple, pour nous aider à surmonter nos peurs ou nous montrer le chemin, pour grandir, résister, « si possible debout ! »

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*Voir les sites http://xavier-paris.com/ ainsi que http://www.emericdemonteynard.fr/site/Aux_arbres_penches.html