AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 131 notes
5
8 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec une ironie et un absurde délicieux, Don DeLillo souligne les contradictions de la société occidentale moderne, moque avec une douloureuse distance cynique ses héros, concentrés de ces mêmes ambivalences. Malgré quelques longueurs, l'acuité des dialogues, leur esprit et le jouissif de certaines situations font de ce roman un must-have – ou plutôt un must-read (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/05/01/bruit-de-fond-don-delillo/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          260
Le "prince des carrefours" a encore frappé !
Carrefours des situations, des discussions, du récit et des actions.
Focale proche et d'un coup lointaine.
Plongée dans la middle-class, cette cuvée de qualité inégale met l'accent sur la famille et la psychologie des personnages.
Il est aussi question de rendre compte du rapport à la mort, les deux protagonistes éprouvants une véritable terreur à son encontre, allant jusqu'à tester, comme des cobayes, des médicaments censés la réduire.
La fin, les trois fins en une même, hallucinées, viennent clouer le récit de manière imprévue (et demanderaient à être analysées).
Commenter  J’apprécie          160
Bruit de fond, c'est avant tout le brouhaha incessant dans lequel est plongé tout Américain de la classe moyenne, subissant, malgré lui, les éructations continues de la radio, de la télé. Informations contradictoires, slogans dénués de tout sens, injonctions vides de tout véritable contenu semblent en effet être devenus le lot quotidien de tout citoyen plongé dans cette société de surconsommation, propice à l'émergence de toutes sortes de phobies et entretenant notamment celle de la mort.
Sur le mode de la science-fiction, Don DeLillo livre une critique acerbe et acérée de cette société consumériste, qui semble bannir toute forme de réflexion.
Un humour décapant et efficace.
Commenter  J’apprécie          80
Cette dystopie nous plonge dans un univers quasiment similaire au nôtre : même période (que sa date de publication : 1985), même fonctionnement de la société, mêmes technologies (voiture, radio, télévision, téléphone fixe)… Mais avec quelque chose « en plus » : tous les défauts de notre société actuelle sont poussés à l'extrême. Les média sont omniprésents, à tel point que les habitants de la petite ville américaine de College-on-the-Hill ne savent plus différencier les vraies informations des fausses, le consumérisme est tellement poussé à l'extrême qu'acheter frénétiquement au supermarché semble être le seul moyen de se sentir bien, la déconnexion de l'homme avec la nature est telle qu'un accident industriel provoque une fuite de gaz toxique dans l'atmosphère et l'évacuation des habitants… le tout avec des personnages qui se sont mariés quatre ou cinq fois, ont des enfants éparpillés à travers le monde, enseignent à l'université des disciplines comme les études hitlériennes ou dédiées à Elvis Presley, et surtout sont obsédés par leur peur de la mort.

Le concept de ce livre est très intéressant, tout comme l'univers décrit, qui nous renvoie vraiment à nos propres défauts – si l'on compare par exemple à d'autres dystopies dans lesquelles il y a plus d'anticipation : ici les personnages sont très proches de nous. Don DeLillo a été visionnaire, particulièrement sur les questions environnementales ou de ce qu'on appelle aujourd'hui les « fake news » !

Cependant, j'ai eu du mal à accrocher en raison du mode de narration. Il ne se passe pas grand-chose : mis à part la deuxième partie et certains chapitres de la troisième, le roman se compose d'une succession de scènes de la vie quotidienne sans grand rapport pour nous imprégner dans cette société dystopique. L'écriture est en plus très sobre, elle dit explicitement peu pour suggérer beaucoup ; en temps normal cela ne me gêne pas, mais rajouté à la quasi absence d'intrigue cela ne m'a pas aidée à apprécier entièrement ce livre.

C'est donc avec un sentiment mitigé que j'ai refermé Bruit de fond ; mais je ne suis pas une grande lectrice de dystopie, et je ne doute pas qu'il plaise à d'autres lecteurs plus habitués à ce genre littéraire !
Commenter  J’apprécie          60
Blacksmith, dans l'est des Etats-Unis. Jack est professeur à l'université, spécialiste des études sur Hitler. Il est marié à Babette, qui donne des cours de bien-être. C'est une famille recomposée, Jack ayant eu 4 enfants, et Babette une fille ; ensemble, ils ont eu un fils. Cette vie est vide, en réalité. Un bruit de fond maintient l'illusion d'une vie réelle : c'est le bruit des transports, le bruit de l'électro-ménager, le bruit des professeurs qui parlent pour ne rien dire, le bruit de la télévision, de la publicité, en un mot de cette société de consommation. Un jour, un nuage toxique menace Blacksmith : le seul évènement depuis des années. Comme d'habitude, rien n'en sortira, si ce n'est une angoisse nouvelle pour Jack, et un argument supplémentaire pour le nihilisme de Heinrich, le fils de Jack.
Don DeLillo a une qualité essentielle : il fait beaucoup avec du vide. Il se joue de l'absurde et de la vacuité de la vie contemporaine des Américains. L'humour, la description d'actions rocambolesques ou encore l'accumulation des noms de produits tendent à tourner en dérision une Amérique qui ne sait plus faire qu'acheter et croire en la supériorité de son modèle. Un grand roman sur notre mode de vie contemporain.
Commenter  J’apprécie          40
Dans une petite ville américaine, Jack Gladney est professeur d'université et le prototype même de l'américain intellectuel qui mène une vie sans histoires avec sa femme et les enfants de leurs précédents mariages respectifs. Dans cet univers banal et rassurant, le drame survient sous la forme d'un accident : un nuage de produit toxique se répand dans la ville. A partir de là tout bascule, les certitudes s'effondrent, les êtres humains se retrouvent fragiles et vulnérables. L'auteur observe la classe moyenne américaine et la décrit avec un humour grinçant.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (416) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}