L’ange gardien l’a lâché. Il a dû être dépassé ces derniers temps par la suractivité de Jean. Impossible à suivre, impossible à protéger. Sans doute a-t-il été découragé par ses allées et venues incessantes, ses virées de dernière minute, ses trajets à double sens. Désabusé, fatigué, peut-être agacé, l’ange gardien l’a abandonné.
A deux heures dix, sans doute, ce dimanche huit mars deux mille vingt. Ce matin où l’on regrettera à jamais la veille et l’insouciance du lendemain.
Ce défi ultime, il l’a fait pour lui et pour lui seul. Partagé bien sûr avec ses amis Tortues par une photo, mais non évoqué auprès des copains du rugby présents à Lisbonne. La photo n’est pas non plus diffusée sur les réseaux sociaux. C’est pour cette raison que le dimanche sur place se passe normalement. La nuit a été longue pour beaucoup d’étudiants. Chacun l’a vécue en fonction de ses envies du moment, des rencontres et de ce qui fait la magie d’une nuit dans une ville du sud