AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JMLire17


" Je vois des jardins partout " publié en 2012 par Didier Decoin, membre de L'Académie Goncourt mérite beaucoup d'adjectifs pour peu que l'on partage ses deux passions, celles des jardins et de la littérature. C'est un livre odorant, coloré, succulent, érudit, truculent, plein d'humour, de références littéraires, de récits de visites dans les plus beaux jardins du monde sur les pas d'un groupe de passionnés, membres de l'association " La cinquième saison ". L'auteur avait dévoilé dans un précédent livre " Avec vue sur la mer " sa passion pour sa maison et son jardin situé à la Hague, dans celui-ci il nous avoue une véritable addiction aux jardins, aux plantes, aux arbres, qui prend naissance à l'école lorsqu'il admirait les jardins de Bagatelle. Il nous entraîne dans les jardins anglais, des Cotswolds, dans celui de Versailles, dans ceux de Grasses, à Westwell Manor, à Serre de la Madone, à Sissinghurst dans le jardin blanc de la magicienne Vita Sackville West, et, dans tant d'autres. Avec ses mots il nous émerveille de senteurs, de parfums, il nous décrit les alignements de végétaux, le dessin, la composition de jardins sublimes, il nous éblouie de la couleur des fleurs, lorsqu'elles éclosent, puis se flétrissent prenant des teintes nouvelles, pour lesquelles les japonais, maîtres des jardins, vouent une adoration. Il consacre de belles pages à une variété de nénuphars dont la floraison est éphémère et nocturne, pour évoquer la frustration du jardinier. Il redore l'image triste de nos fleurs de cimetière, les chrysanthèmes en nous apprenant que les japonais, (encore eux) en consomment certaines variétés dans des plats d'huîtres chaudes, ou de viande. Il nous raconte l'amusante aventure de ses graines de palmier. Avec une écriture pleine d'humour, à la limite du sketch, il fait un conte de l'histoire du jardin de son enfance. Pour que se rejoignent littérature et jardins, il cite de nombreuses oeuvres, en commençant par la Bible et le jardin d'Eden, puis Boris Vian et l'écume des jours, Octave Mirebeau, Paul Claudel, Marcel Proust, Skakespeare, Dickens, Aragon, Victor Hugo et les Misérables, le japonais Yasunari Kawabata, Il rend un bel hommage au sens de l'observation de l'écrivain égyptien Alaa El Aswany, l'auteur de L'immeuble Yacoubian dont il dit " il est un des plus fins CSF (Connaisseurs sans frontières) de la nature humaine. J'ajouterai encore un adjectif pour qualifier ce livre : savoureux
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}