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3,84

sur 526 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau voyage historique dans le Japon médiéval que ce livre de Didier Decoin. le bureau des jardins et des étangs n'a pas eu de mal à m'emporter au XIIe siècle et à me faire suivre les aventures de cette veuve de pêcheur, qui perpétue une lourde charge en mémoire et en l'honneur de son défunt mari tant aimé...
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Didier Decoin nous transporte dans le Japon impérial du XIIème siècle. La période Heian synonyme de paix.
Le shintoïsme est la religion qui y règne : tous les éléments de la nature sont des dieux dignes d'un grand respect ainsi que les esprits des défunts.
Miyuki, jeune femme de 27 ans devient veuve de son mari Katsuro qui se noie dans le fleuve.
Son métier consistait à pêcher des carpes dans le fleuve, Miyuki les nourrissait pour qu'elles soient dignes d'être livrées à l'empereur afin d'orner les jardins des temples de la ville.
Après sa mort, Miyuki entreprend un voyage avec ses poissons accrochés à des paniers sur une palanche pour aller livrer les dernières carpes pêchées par Katsuro au directeur du bureau des jardins et des étangs.
La charge est moins lourde que son chagrin, son amour pour son mari défunt est immense.
Plus qu'un roman, c'est un véritable conte que Didier Decoin nous livre avec des odeurs, des sensations imagées, magnifiquement décrites. L'auteur a du effectuer un grand travail de documentation, être certainement passionné par cette période.
En lisant, j'ai revu les estampes d'Hiroshige défiler sous mes yeux en imagination.
Un roman de grande qualité peut-être un peu trop éloigné du monde que je connais pour que je m'y plonge totalement.
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Je ne fais pas cette critique à la charnière de l'heure du Lièvre et celle du Dragon ( de 7h à 9h du matin) et bien qu'il soit question de carpe , je ne baille pas telle une carpe !

Là, nul baillement en lisant Didier Decoin qui nous fait découvrir quelques rituels, assez surprenants pour certains, de l'Empire du Japon au XIIème siècle.

Katsuro est mort, sa femme Miyuki va prendre la relève pour livrer, aux Etangs Sacrés de la Cité Impériale, les plus belles carpes qui soient pêchées dans la rivière Kusagawa.

Nous cheminons avec elle et elle nous fait partager les heures éblouissantes et sensuelles qu'elle a vécues avec l'homme qu'elle a aimé.

Bien sûr, il a cherché le plaisir avec d'autres durant ses nombreux voyages, mais il lui revenait toujours ; plus désireux que jamais des plaisirs de la chair qu'elle savait lui prodiguer.

Miyuki savait faire vibrer chaque parcelle de leurs corps et se donnait sans compter à cet homme exigeant, auquel elle était soumise.

Le manque de Miyuki, l'auteur nous le fait sentir de façon poétique et sensuelle.

Etranges et fascinants.

Très Japonisant cette lecture.
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Comme c'est étrange, je rassemble et je reprends mes notes quelques mois après avoir lu ce roman, le bureau des jardins et des étangs. Si vous souhaitez des détails, c'était un peu avant le premier confinement, je ne sais pas si cela a de l'importance.
J'avais aimé cet auteur, Didier Decoin, bien avant, lorsqu'il était jeune et inspiré. Il m'avait enthousiasmé par son roman John L'Enfer, mais aussi par un autre récit un peu moins connu, mais dans le même registre : Abraham de Brooklyn. C'était à l'époque où il écrivait des choses qui me séduisaient. Et puis, nous nous sommes éloignés l'un de l'autre...
Le bureau des jardins et des étangs fut donc l'occasion récemment de renouer avec cet auteur.
Le sujet est passionnant au départ et c'est bête, c'est complètement idiot ce que je vais vous avouer, le récit aurait été écrit par un auteur japonais, je me suis demandé si cela n'aurait pas davantage influencé mon propos, dans un sens favorable. Je m'en veux un peu de dire cela... du reste, ce que je dis est faux, car j'ai adoré par ailleurs le roman de Hubert Haddad, le Peintre d'éventail.
Tout d'abord, nous voici plongés dans un monde fait de rites et d'extrêmes convenances.
Ici c'est un petit village de l'Empire du Japon, nous sommes au XIIe siècle. Nous faisons connaissance avec un couple, Katsuro et son épouse Amakusa Miyuki. Katsuro est réputé pour savoir pêcher les plus belles carpes destinées à l'Empereur. Katsuro se noie et sa veuve est désignée pour continuer à livrer les carpes sacrées à l'Empereur.
Dès lors, elle va entreprendre ce long voyage portant sur ses épaules fragiles la palanche qui supporte les deux nasses dans lesquelles sont réparties les huit carpes destinées au Directeur du Bureau des Jardins et des Étangs.
Amakusa Miyuki est cette femme qui prend le relais. Il y a ici déjà, dans ce récit initiatique, une belle histoire de transmission.
La question est posée : arrivera-t-elle au bout de ce long chemin semé d'embûches ?
En lecteur, je me suis posé aussi la même question : arriverai-je au bout de ce long récit, peu importent les embûches ?
J'ai senti entre les pages une odeur de terre mouillée, une odeur entre les brumes.
Le roman ressemble à une sorte de road movie façon estampes japonaises. C'est beau sur le papier, l'idée est géniale, c'est magnifiquement écrit, mais que reste-t-il de cette histoire ? Chez moi, hélas, pas grand-chose...
Je m'étais préparé à ce rendez-vous avec la lune, rendez-vous avec les rêves, rendez-vous avec la peau, rendez-vous au bord de l'eau et de ses profondeurs... Rendez-vous avec une émotion...
Mais voilà, je suis resté à la surface des choses, c'est-à-dire à la surface de l'onde, c'est-à-dire à la surface des pages, la peau des livres que nous lisons.
L'écriture est belle.
Le conte fonctionne magnifiquement.
Le lecteur est invité, pour ne pas dire entraîné, happé même, à quelques digressions érotiques sous l'onde, voyages qui ne sont pas dénués de sensations coquines, mais qui laissent par-delà les pages un grand vide sidéral et le coeur un peu vide...
Je n'ai pas été touché par cette femme qui voyage, laborieuse, fourmi infatigable, dévouée et lascive sous l'onde.
Que diable ! le lecteur manque souvent d'imagination. Oui sans doute aurais-je dû me transformer en poisson, en anguille sous roche pour tenter d'approcher ce personnage éthéré d'Amakusa Miyuki.
Au final, j'ai eu l'impression que Didier Decoin s'ennuyait dans sa vie de membre de l'Académie Goncourt, et qu'il a eu envie brusquement de sortir de ce cadre un peu engoncé, se divertir dans un conte exotique et sensuel où il n'y croit pas vraiment, à aucun instant. Hélas, moi non plus...
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Le long de la rivière Kusagawa, je croise le chemin de Miyuki, les larmes coulent sur ses joues comme ce torrent venu de la montagne se jeter dans la rivière. Elle renifle, elle respire, elle vient de perdre son homme, pêcheur hors-pair de carpes. Et le village peine à être derrière elle. Les dernières carpes de son mari, si colorées et majestueuses, sont pour les étangs sacrés de la cité impériale. Elle se doit de les y emmener, à pied, traverser les forêts et les montagnes. Un grand périple à travers l'Empire du Japon, époque Heian.

Je la suis, noble âme que je suis, pour la protéger ou pour croiser son regard ou décroiser ses cuisses à l'Auberge des Deux lunes. Mais j'y reviendrai plus tard. Pour le moment, je respire, j'hume les senteurs de la forêt avant l'orage, le parfum de la brume ou de la rosée le matin, l'odeur de ce pont où une jeune fille est passée par là, la vase puante d'un ru asséché, une promenade sensorielle. Un parfum entêtant me titille le bas du ventre, cette odeur sirupeuse du jasmin qui émerveille mes sens, mélangée à l'âcreté de l'urine d'une belle femme. Ne proviendrait-il pas de ce bateau flottant, cette Auberge des Deux Lunes où les lunes de jeunes femmes se reflètent dans le miroir de l'eau.

Vous me connaissez, alors, je pénètre dans la pénombre de ce lieu, intimité de ma débauche. Elle me sert un bijinshu, le sake d'une jeune et belle femme. Son kimono ouvert, d'autres sensations m'émerveillent. Mais pourquoi Miyuki est-elle venue faire une pige de quelques heures sur ces planches flottantes ouverts aux hommes de bon goût. Ah oui, les carpes de son défunt mari, elle en a perdu… Je les avais perdus de vue, ces carpes.

Remis de mes émotions enivrées et enivrantes, j'approche de la capitale, le soleil se lève, le parfum du marché, les fragrances des étals et de la rue, la poussière qui colle à la sueur de mon voyage. La cité est en effervescence, ne me parle pas de saké, j'ai encore la tête en vrac, mais le jeune empereur propose un concours de senteur. Oui, encore des odeurs, des parfums, qui parcourent mon cheminement en compagnie de Miyuki. Les volutes d'un encens aussi poétiques qu'aphrodisiaques enveloppent encore mes sens, si bien que j'en oublie les carpes. D'ailleurs, toute la cité semble oublier ces foutues carpes.

Il est temps que je retourne chez moi, retrouver les vestiges de mon village, vertige des sens. Les voyages ont une destination finale, aussi poétiques et sensuels soient-ils. Amen. J'aimerai bien prolonger mon séjour dans cet encens fascinant, j'aimerai bien retourner à l'Auberge des Deux Lunes, pour encore plus de senteur, d'urine et de plaisir. Aux prémices de ma quête, j'imaginai déjà un très grand voyage à travers le temps et le soleil levant, je me contentas d'un grand voyage, c'est déjà beau, avec quelques touches de poésie parfumée et de sensualité, mon petit bémol d'exigence en matière de lunes.
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Miyuki doit rejoindre le Bureau des Jardins et des Etangs, pour y livrer les carpes promises par son mari, pêcheur de son état, malheureusement mort noyé. Carpes qu'elle portera sur son dos à l'aide d'une palanche. A travers le périple de Miyuki, nous traversons le Japon du XIIème siècle. Nous découvrons les us et coutumes de l'époque, les dangers à chaque coin de rue, la survie des petites gens.

Mais surtout, il y a les odeurs. Sentez, respirez toutes les effluves, les exhalaisons, les fumets du Japon à cette époque, où ce qui importe n'est pas tant l'odeur du corps que la beauté intérieure.

Partant de là, il est sûr que les corps sentent la crasse, l'urine, la bouse, les étangs… En tout cas pour ce qui concerne le petit peuple, les gens de rien.

Grâce à ce qu'elle est, à son naturel, à sa façon d'être, Miyuki va permettre au vieux maître du Bureau des Jardins et des Etangs, de briller une fois de plus à la Cour, juste avant de partir pour d'autres firmaments.

Humez, humez bonnes gens, venez écoutez la légende de Miyuki, laissez-vous porter par les embruns, les odeurs, les parfums, la mélancolie aussi. Suivez son parcours et partez loin à la découverte d'autres horizons. Un beau voyage.
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J'ai découvert un auteur français qui écrit avec la sensibilité et la sensualité des auteurs japonais. Cette histoire m'apparaît comme un conte où il est question d'amour, de deuil. Il s'apparente à un récit initiatique.
A plusieurs reprises, l'auteur parle des tankas, ces beaux poèmes japonais. Je vais donc m'y essayer pour retranscrire la magnifique écriture de l'auteur, les sentiments de la jeune héroïne et l'omniprésence de la nature, les paysages, la flore, la faune, les grues, les lucioles...
*
Katsuro est le meilleur pêcheur de carpes d'ornement, une fierté et une reconnaissance pour son village. En effet, il capture les plus belles carpes de la rivière Kusagawa pour orner les magnifiques étangs royaux de Heiankyō.

Lorsque vint le soir
Une luciole m'est apparue
Et mon coeur a compris
Mon amour s'est envolé
Me laissant désemparée

Katsuro est mort, noyé dans la rivière Kusagawa, laissant Miyuki, sa jeune femme, seule. C'est maintenant à elle de prendre la route jusqu'à la cité impériale pour livrer les carpes au bureau des jardins et des étangs et ainsi honoré la mémoire de son mari qu'elle adorait.

Les carpes à l'abri
Un long voyage j'entreprends
Désenchantement
Je pars seule vers l'inconnu
Tes souvenirs m'accompagnent

Grâce à ses récits de voyages et à l'amour de son métier, Katsuro guide la jeune veuve, ne la laissant jamais seule, invisible mais présent tout au long de son périple, dangereux et épuisant. Miyuki se rappelle sa vie d'avant, les mots de son mari, son odeur, ses gestes, le soin qu'il apportait aux carpes pour qu'elles ne souffrent pas du voyage.
« C'était lui qui l'avait initiée au monde bruissant et frais de la rivière, aux procédés pour capturer les carpes sans les blesser, aux méthodes pour les apaiser, les apprivoiser au point de pouvoir les emmener faire un long voyage… »

Forêts et montagnes
Katsuro à mes côtés
Sensualité
Rêves doux mots murmurés
Je me sens comme protégée
*
Tout est prétexte à se souvenir de son mari, dans un langage parfois osé, mais tout en délicatesse et finesse. L'auteur dévoile les émotions de la jeune veuve, sa peine, sa souffrance, sa fragilité, ses peurs, sa force, sa beauté. Sa douleur est touchante.
« … à peine furent-ils effleurés par la lune, que les poissons, malgré l'étroitesse de leur prison, se mirent à louvoyer avec une sorte de volupté qu'ils n'avaient jamais montrée jusqu'alors, allant jusqu'à nager sur le dos et à se gober mutuellement les lèvres – les mêmes baisers goulus que ceux de Katsuro. »
*
Un roman qui met aussi en scène un monde sensuel. Tous les sens sont mis à l'honneur, visuels, sonores, olfactifs, tactiles. L'odorat est le sens le plus exploré. Il m'a rappelé « le parfum » de Patrick Süskind, par son côté charnel et envoûtant.
« La bête sentait la vase, le mucus, les feuilles en décomposition, les algues broyées, le bois moisi, la terre humide, la même odeur sourde, basse, un peu grasse, de Katsuro quand il remontait de la rivière… »
*
L'auteur s'est beaucoup documenté pour reconstituer le Japon du XIIème siècle. Il nous fait découvrir le bouddhisme, la culture japonaise, ses croyances, ses rituels, ses coutumes, mais aussi les conditions de vie de cette époque. le lecteur ressent comme cette vie devait être cruelle et difficile.
*
« le bureau des jardins et des étangs » aborde aussi le thème de la futilité des biens amassés. le bonheur ne se trouve pas dans l'abondance de richesses, mais de ce que nous faisons de notre vie. Miyuki déborde de bonté, de fraîcheur, d'honnêteté.
*
Tout enchante dans ce récit : la délicate écriture de l'auteur, les longues phrases imagées pareilles à des mélopées, la puissance des sentiments et des émotions, le doux frôlement des étoffes, le clapotis des carpes, les magnifiques paysages, la suavité des parfums.

Un très beau roman d'amour, teinté d'érotisme, très loin des clichés mièvres que je déteste. Une magnifique fresque du Japon au XIIe siècle. Un voyage initiatique envoûtant où se mêlent fragrances et puanteur.
Si vous ne connaissez pas ce roman, je vous le conseille, un petit bijou de poésie !
*
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Miyuki, une jeune paysanne japonaise, a la sensation de n'avoir vécu que deux ans. Une première année très longue - passée à charrier la bouse de vache - jusqu'à son mariage, suivie d'une seconde année merveilleuse qui s'est achevée avec la mort de son époux. Cet homme dont elle est ardemment éprise lui a transmis son amour pour les carpes koï, l'a initiée à l'art délicat de les capturer en douceur, les apaiser et les apprivoiser. C'est donc tout naturellement qu'elle est désignée par le chef du village pour livrer à la cour impériale la précieuse marchandise qui a coûté la vie à son mari. La jeune femme qui n'a jamais quitté son village, doit alors entreprendre un long voyage effrayant, plein de dangers... C'est ainsi que commence sa troisième année.

Suivre l'histoire de Miyuki, c'est plonger non seulement dans les eaux fraiches de la rivière Kusagawa, ou celles moins limpides des étangs sacrés, mais également dans le monde étrange du Japon ancien. Un monde de valeurs, de croyances et de traditions si singulières que la lecture se transforme elle aussi en voyage extraordinaire. Dans cet univers tout en contraste, le raffinement côtoie les moeurs les plus rudes, les odeurs nauséabondes se heurtent aux fragrances subtiles pour inviter le lecteur à un véritable dépaysement sensoriel et culturel !
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Japon Xème siècle. Katsuro, pêcheur de carpes, fournisseur de l'Empereur. Noyade.
Miyuki veuve. Devoir de livrer les merveilleux poissons au bureau des jardins et des étangs.
Rencontres. Echanges. Sentiments se succèdent au rythme du voyage de Miyuki :
Délicatesse-Force. Sérénité-Violence. Simplicité-Sophistication. Douceur-Rugosité. Ingénuité-Fourberie.
Lire impérativement ce roman pour emplir de poésie toutes les crevasses de cette critique.
Cette histoire est magnifiquement écrite et superbement détaillée. Didier Decoin a certainement « mille ans » et a surement vécu les tribulations d'un japonais au Japon.
Tout y est ambivalence, tellement désagréable l'envie de se gratter, tellement bon de s'en soulager…
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Le bureau des jardins et des étangs de la ville impériale commandait des carpes à Katsuro deux à trois fois par an pour les temples d'Heiankyo permettant aux habitants de son village,Shimae ,d'être exonéré de taxes .Seulement Katsuro meurt et les villageois vont pousser sa veuve ,Miyuki , à continuer à livrer les carpes à la cité impériale.Elle ,qui n'a jamais quitté son village va se lancer dans un long périple jonché de périls.Un bon roman.
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