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3,13

sur 153 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Une Anglaise à bicyclette" avait été vanté par la presse comme un roman original et un beau portrait de femme dans l'Angleterre victorienne. Or ce premier contact avec Didier Decoin me donne l'impression de scènes juxtaposées sans véritable trame de fond, comme une couverture en patchwork aux couleurs dépareillées, dont les carrés n'auraient ni la même taille ni la même épaisseur...

Le récit s'ouvre sur la cruauté inouïe du massacre d'une tribu indienne dans le Dakota du Sud, en 1890. Un photographe anglais présent sur place décide de sauver une très jeune rescapée en l'embarquant clandestinement avec lui en Angleterre. Il fera d'elle sa fille adoptive, tout en cachant ses véritables origines. C'est cette petite fille, devenue femme, qui donne son titre au roman en parcourant inlassablement la campagne anglaise à bicyclette. Ses promenades l'amèneront à rencontrer des fillettes persuadées de l'existence des fées, et même à croiser un spécialiste en la matière : Sir Arthur Conan Doyle...

Tout ceci pourrait être passionnant, si Didier Decoin avait donné une unité à son récit. Or l'intensité narrative du début disparaît quand la petite Ehawee et son taciturne sauveur, Jayson Flannery, débarquent en Angleterre, tandis que de curieuses anecdotes viennent parasiter l'intrigue.
J'aurais aimé suivre en détails l'acclimatation de Ehawee-Emily dans son nouvel environnement, ainsi que l'évolution de son attachement à son tuteur. Mais après quelques pages, l'auteur élude cette période clé pour faire un saut en avant de 14 ans. La décision de Jayson de prendre Emily pour épouse tombe alors de façon incongrue car il manque toute la préparation psychologique qui aurait pu décrire la montée de sentiments réciproques.
De plus, les promenades solitaires d'Emily à bicyclette, jugées inconvenantes par la bonne société de l'époque, servent de prétexte à tout un délire sur l'hystérie féminine et le bien-être masturbatoire que procurerait une telle activité... de toute évidence, ce thème met l'auteur en joie, mais il est bien le seul et ses digressions graveleuses m'ont laissée perplexe !
L'incursion des fées apporte, via deux petites filles espiègles, un peu de légèreté et d'onirisme. Toutefois, cette envolée tardive a un côté artificiel, sans commune mesure avec le début tragique du livre.

Sur un sujet aussi riche que celui du déracinement et de l'adoption, j'aurais attendu davantage de finesse psychologique et, pourquoi pas, une émouvante histoire d'amour. Dommage que l'auteur soit passé à côté de tout cela... J'ai trouvé le récit trop distant et décousu pour m'y attacher.

Et si j'allais faire un tour de vélo pour me changer les idées ?
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Les 100 premières pages de ce roman m'ont passionnée et laissée envisager un écrit d'une grande qualité de réflexion sur la grande brutalité des hommes, la fragilité de l'enfance, le choc des cultures, la difficulté d'être « autre » dans sa propre culture….
Je me suis donc jetée fébrilement sur la suite pensant ne plus pouvoir m'arrêter et passer une nuit blanche;
Mais bien vite mon intérêt est retombé ;
Le retour sur le vieux continent de Jayson Flannery le photographe professionnel et Emilie sa jeune protégée, est marqué par la perte de tout ressort qu'il soit historique, psychologique ou social.
Tout n'est plus qu'ébauche, peinture superficielle, comme floutée par l'objectif mal réglé de Jayson;
L'histoire de plus en plus rocambolesque s'étiole, perd toute vigueur au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture ; On y grapille tout au plus quelques aperçus des moeurs de la vieille Angleterre du XIXème siècle : obscurantisme, misogynie, racisme…
Bref un ensemble très décevant que les quelques diversions fumeuses sur Conan Doyle ou les aventures d'Emilie et de sa bicyclette/cheval des temps modernes et du changement social en cours ne permettent pas de corriger
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le point de départ de l'histoire est intéressant, et l'idée d'élever une jeune Sioux dans l'Angleterre de la fin 19ème est originale....Seulement, l'imagination ne fait pas tout. J'ai trouvé le style lourd, de longues phrases, une narration par ellipses puisqu'on passe de la petite enfance à l'âge adulte , sans avoir éprouvé ce qu'a pu ressentir cette jeune fille arrachée à sa terre natale, ni le lien qui l'unit au photographe. Et que vient faire Conan Doyle là dedans? cette histoire de fées...Non, décidément je n'ai pas aimé ! Je me suis même épargné la lecture des 50 dernières pages, c'est peut être là qu'était l'intérêt du roman....? Dommage, Monsieur Decoin a épuisé sa grande veine...
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins : voici sans doute le roman le plus farfelu que j'ai lu depuis des années. Une enfant sioux de la tribu des Lakota qu'un photographe du Yorkshire parti photographier le massacre des Indiens dans le Dakota du Sud, ramène chez lui et tentant de la faire passer pour... une Irlandaise. Un médecin qui croit dur comme fer qu'une bicyclette et une machine à coudre peuvent dérégler la vie sexuelle des femmes. Conan Doyle qui croit aux fées, ce qui l'aide à supporter la mort de son fils. Des petites filles anglaises qui prétendent en avoir rencontré (des fées)... Bref, je dirai que ce roman, français, a le mérite de nous présenter l'Angleterre victorienne d'une façon pas vraiment banale. Ok pour le préjugé sur les femmes. Mais pour le reste, je dois dire que j'ai plutôt bien rigolé... à défaut de voir où Didier Decoin veut vraiment en venir. Un clin d'oeil peut-être un peu maladroit à la littérature victorienne mais une lecture récréative, dira-t-on !
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Lors du massacre de sa tribu, les Sioux Lakota, Ehawee échappe au massacre.
Elle est confiée à Jayson Flannery, photographe anglais qui se trouve sur le champ de bataille. Ce dernier recueille la fillette avec l'intention de la déposer la fillette dans un orphelinat; ce qu'il fait.
A bord de sa cabine, il s'aperçoit que l'enfant lui manque et va la retirer de la maison dans laquelle il l'avait laissée.
De retour en Angleterre, il s'occupe d'elle comme de sa fille mais Ehawee devenue Emily n'a pas d'identité légale. Alors il va l'épouser
Toute cette partie du roman est vivante. La langue est vive et la vie agréable.
Par contre, je ne comprends guère l'intrusion de fées, sous forme de libellules, ce qui rend la dernière partie du livre pesante.
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Et bien voilà : je suis super-déçue.
J'avais entendu l'auteur à la radio parler de son roman, et puis, surtout, j'avais déjà lu deux romans de Didier Decoin. Et me voilà me délectant par avance de ce dernier récit d'un auteur que j'apprécie beaucoup. Sans doute en attendais-je trop...
J'y ai cru, pourtant, dans les premières pages : de l'aventure, de l'écriture forte, des scènes assez incroyables. C'est après, je crois, que ça se gâte, sans doute parce qu'Emily n'est résolument pas à sa place dans cette Angleterre victorienne, ou que le récit est, à mon goût, excessivement romanesque ?
Un plus (enfin si l'on peut nommer cela ainsi...), malgré tout : savoir que les évènements forts de ce roman (le massacre des indiens de Wounded Knee, l'histoire des fées de Cottingleys) sont fondés sur des faits "réels".
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Très déçue par ce roman dont l'histoire était pourtant prometteuse. C'est rare…mais j'abandonne…
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J'ai essayé de le lire, mais je ne l'ai pas fini. Très sincèrement, ça partait bien, avec le massacre des Indiens, le recueil de la petite fille, le passé du gars, l'idée du mariage blanc...mais tout a pour moi vrillé quand Jayson et Emily font l'amour. Et oui, ça paraît normal aux deux protagonistes qu'un photographe de (au moins) 40 ans ait des rapports sexuels avec une gamine de 19 ans, qu'il a recueilli comme sa fille, qu'il a traitée en tant que tel.

Je SAIS qu'il n'y aucun lien biologique, mais le lien symbolique, le lien social, il est là, ce qui fait de cette union un INCESTE pur et simple. Et même si cette relation n'existait, Jayson resterait un type louche avide de chair fraîche (je rappelle qu'à cette époque, l'âge de la majorité en Angleterre est 21 ans). Alors, désolée, ça m'a trop dégoûtée pour que je continue ma lecture.
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Roman dans la veine de la littérature anglaise de la fin du 19° et début du 20° siècle. Un peu trop romanesque à mon goût mais ravie d'y découvrir Sir Arthur Conan Doyle, nom pas en tant qu'auteur de romans policiers mais comme amateur de phénomènes paranormaux.
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J'ai été assez déçue finalement : malgré la richesse événementielle, j'ai l'impression d'un potentiel gâché tant le personnage principal semble être totalement insensible aux événements, heureux ou malheureux, qui lui arrivent.
Peut-être est-ce justement ce foisonnement d'anecdotes ou d'événements plus graves qui nuit à la profondeur du personnage féminin.
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