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sur 2405 notes
Une oeuvre mythique, découverte à 10 ans, relue plus tard dans sa version originale, feuilletée sans cesse, qui fleure l'aventure et la débrouillardise, dans laquelle le thème de la solitude est aussi superbement traité, bref un classique incontournable à découvrir ou redécouvrir.

Robinson, c'est l'archétype du héros qui va survivre à tout prix, qui va même parvenir à aller au-delà de la survie, en perfectionnant l'agencement de ses installations, en améliorant son alimentation grâce à ses semis de légumes, à son utilisation des ressources que l'île met à sa disposition.

Bien sûr, son quotidien est aidé par la récupération de nombreux éléments du contenu du bateau naufragé, mais c'est son ingéniosité que Daniel Defoe développe dans le livre. Même s'il souffre de la solitude, il parvient à s'en accomoder, à admirer la nature autour de lui, la mer, installé confortablement dans son repaire.

Et puis arrive l'épisode des cannibales, le sauvetage de Vendredi et la vie qui s'organise à deux. Dommage que l'auteur insiste autant sur la supériorité de Robinson sur le sauvage, elle est évidente et incontestable. Mais, était-il nécessaire d'insister autant ?

La dernière partie du livre peut paraître moins passionnante, elle dégage néanmoins une pensée philosophique aboutie et démontre tout les travers de l'humain, même chez celui qui a subi exil et solitude, angoisse et désespoir. Robinson paraît avoir oublié son vécu ou alors il aurait eu un comportement différent.

L'ensemble reste un très bon roman où l'aventure côtoie la réflexion métaphysique et offre de très bons moments de lecture.
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Robinson Crusoe

L'auteur de ce jalon de la littérature mondiale est un arnaqueur littéraire étrangement sensé de près de 60 ans nommé Daniel Foe (il a ajouté "De" pour améliorer son statut social), un ancien journaliste, pamphlétaire, touche-à-tout et espion.

Son roman est une confection littéraire complexe. Il prétend être une histoire, écrite par Crusoe lui-même et éditée par Daniel Defoe qui, dans la préface, écrit avec taquinerie qu'il « croit que la chose est un juste récit des fait ; il n'y a pas la moindre apparence de fiction là-dedans ».

Alors que trouve-t-on dans cette « Histoire » ?
Trois éléments rendent ce livre incontournable.
La voix narrative du naufragé est le coup de génie de Defoe. C'est excitant, sans hâte, conversationnel et capable de sentiments élevés et faibles. C'est aussi souvent quasi-journalistique, ce qui convient au style de Defoe. Ce mélange harmonieux de ton plonge le lecteur dans l'esprit du naufragé et de sa situation difficile. Ses aventures deviennent nos aventures et nous les vivons de l'intérieur, viscéralement, pour nous-mêmes. Les lecteurs sont fascinés par le grand journal de Crusoé, le passage central de sa séquestration forcée.

Deuxième grande inspiration de Defoe, Il propose un conte, souvent calqué sur l'histoire du naufragé Alexander Selkirk, qui suit un schéma presque biblique de transgression (rébellion juvénile), de châtiment (naufrages successifs), de repentir (les douloureuses leçons de l 'isolement) et enfin la rédemption (le retour de Crusoé à la maison). En termes de narration, c'est de l'or pur.

Troisièmement, comment pouvons-nous oublier les personnages de Defoe ? le romancier pionnier a compris l'importance d'attacher des images mémorablement concrètes à son récit et à ses personnages. Vendredi et son célèbre pas dans le sable, l'un des quatre grands moments de la fiction anglaise, selon Robert Louis Stevenson ; Crusoé avec son perroquet et son parapluie : ceux-ci sont entrés dans le mythe anglais. Defoe, comme Cervantès, choisit également de donner un acolyte à son protagoniste. Vendredi est à Crusoé ce que Sancho Panza est à Quichotte.

Ce qui m'amène à la dernière qualité de Defoe en tant qu'écrivain. Il était le professionnel complet, trempé dans l'encre. Tout au long de sa vie, il a produit des pamphlets, des vers narratifs et d'éphémères doubles en beaucoup plus grand nombre que Fernando Pessoa (il aurait utilisé près de 200 pseudonymes).
C'était un homme qui aimait être payé pour ce qu'il écrivait, vivait bien et était presque toujours endetté. Il n'était pas un romancier littéraire et n'aurait pas compris le terme, mais son roman classique est la littérature à son meilleur, et il a décroché le jackpot avec Robinson Crusoé.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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En ouvrant le fameux livre de Daniel Defoe, je m'attendais à rencontrer un Robinson Crusoé expert du système D, qui trouve le moyen de créer les conditions de sa survie sur une île déserte. Je partais donc du principe qu'il s'agirait moins d'un roman que d'un concentré de méthodes de survie (ce qui m'allait très bien aussi). Or, sans être le moins du monde déçu en la matière, puisque Robinson expose longuement les gestes pratiques de sa solitude, je me rends compte qu'il s'agit plutôt d'une oeuvre moraliste (ce qui n'est pas un terme péjoratif, mais juste le rôle assigné au roman à l'époque), qui retrace la réconciliation d'un libertin ingrat avec Dieu, au fil d'une longue expiation que le narrateur repentant finit par concevoir comme une retraite érémitique salutaire. Defoe est un puritain qui prêche par le biais du divertissement qu'il procure.

Cette dimension spirituelle qui, loin d'être annexe au livre, semble plutôt sa raison d'être, restera assez envahissante aux yeux du lecteur contemporain qui a pris ses distances avec la religion. Peut-être accordera-t-il un intérêt historique aux éloges du narrateur envers le capitalisme naissant sur lequel l'Angleterre bâtit son empire. Defoe est un partisan absolu de l'impérialisme britannique, qui assume pleinement la place centrale de l'argent et l'individualisme dans cette société qui affirme sa puissance. Si ce monde a perdu de son éclat aujourd'hui, il est toujours intéressant de lire contre soi et de connaître l'origine des phénomènes sociétaux.

En définitive, à moins d'être un lecteur touche-à-tout (c'est mon cas), il est difficile d'accorder une concentration soutenue à l'ensemble de l'oeuvre, tant sont espacées les considérations triviales où Robinson nous explique comment faire des pots, et les considérations métaphysiques où Robinson est mis en difficulté en tâchant de convertir Vendredi. Selon vos intentions de lecture, vous aurez peut-être la tentation de sauter régulièrement des pages. Pour ma part, comme croyant qui aime L Histoire et qui aimerait savoir se débrouiller dans la nature, j'ai eu tout ce qu'il me faut.
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Je n'avais jamais lu ce grand classique du roman d'aventure. Oubli réparé.
J'ai bien fait car j'ai vraiment apprécié.
D'abord, les aventures de Robinson sont vraiment rocambolesques. Avant de lire le livre, je pensais que cela se limitait à un naufrage et un isolement sur une ile. Mais pas du tout ! Ce cher Robinson vit plein d'autres aventures tout aussi épiques.
Ensuite, j'ai aimé la relation qu'il établit avec Vendredi. Si on la replace dans le contexte de l'époque, on se rend compte combien Daniel Defoe avait des idées et des conceptions avant-gardistes. Cela fait du bien, surtout à moi qui vient juste de lire "Voyage au bout de la nuit" dans lequel Céline ne considère pas les blacks en égaux, loin de là.
Bref, j'ai passé un bon moment, très divertissant.
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Un des livres les plus célèbres au monde (articles en 77 langues sur Wikipedia!) Est également un des plus anciens.

Combien de romans peuvent prétendre être encore largement lus 300 ans après leur parution? Combien de partitions musicales jouées? Seuls les véritables chefs-d'oeuvre sont intemporels et restent modernes à travers les siècles, parce qu'ils déclenchent des choses profondément ancrées dans la nature humaine.

Celui-ci en fait partie.
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Une bonne édition pour enfants dès 8 ans.L'histoire bien écrite retrace les principaux épisodes de l'odyssée de Robinson jusqu'à son retour en Angleterre en 1687 après trente-cinq années d'absence.Les nombreuses planches illustrées aident le jeune lecteur à saisir l'atmosphère d'un récit d'aventures qui dans sa version intégrale peut être rebutant.
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Ayant quelques attraits pour les romans d'aventure ou d'autres pirates, le temps était venu, par une séance de rattrapage, de m'attaquer à ce monument. Il n'est jamais trop tard, même à quarante piges. Plutôt attiré par son Histoire Générale Des Plus Fameux Pyrates, j'ai préféré découvrir Defoe avec son oeuvre phare auparavant.
Et bien m'en a pris, vraisemblablement.

L'histoire, connue de tous, même des plus ignorants tels que moi, d'un des naufrages les plus retentissants de la littérature, nous fait partager l'exil long de 27 ans du célèbre Robinson Crusoë, sur une île déserte au large du Brésil.
Narrée par le héros himself, parfois sous forme de journal, mais également sous forme de pensées, elle nous délivre en détail tous les efforts déployés par Robinson pour sa survie, de ses balbutiements à son arrivée, jusqu'à un confort relatif quelques années plus tard.

La plume est évidemment un peu passée, mais le style reste relativement agréable à lire, rappelant d'ailleurs le subjonctif à mon bon souvenir. Les personnages, ou surtout ceux que l'on peut croiser en dehors de la majeure partie du roman sur l'île, prennent logiquement une place plus que secondaire, mais restent assez intéressants dans leurs développements.
La vie de Crusoë sur ce caillou plutôt accueillant, se décline par un évident amoncellement de travaux divers et variés, quelques mésaventures, et surtout une introspection profonde sur ses rapports avec Dieu.

Alors je m'intéresse beaucoup aux religions, principalement monothéistes, et prends plaisir dans mes différentes lectures à y trouver diverses références. Mais là, c'est plus compliqué. Des passages complets, de plusieurs dizaines de pages, ne font que ressasser les regrets de notre naufragé quant à son ingratitude envers son Créateur, ou ses nombreuses réflexions sur la Providence. C'est franchement lourd, omniprésent au milieu du roman, et n'apporte strictement aucune plus-value à celui-ci, contrairement aux autres échanges philosophiques que le narrateur peut entretenir avec lui-même. Dommage, de gros temps-morts au milieu d'un récit prenant, le rythme en souffre forcément.
Dernier point négatif, l'utilisation systématique du N-word, comme disent nos amis d'outre-atlantique, qui a agressé mes yeux si sensibles tout le long de ce roman, et Defoe n'en était visiblement pas avare. Un sujet qui fâche, je ne développerai donc pas, mais me devais de le signaler.

Un roman sympa, mais que je ne me serais pas vu lire dans ma jeunesse, et qui ne m'aura pas fait vibrer plus que ça. Un récit qui fait cependant cogiter, et nous pousse invariablement à la question fatidique: Comment m'en serais-je sorti à la place de notre infortuné?
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Je vais écrire la même critique pour les deux tomes car ce ne sont qu'une seule est même histoire. Basé sur une histoire à la base vraie, Daniel Defoë réécrivit ce qui allait devenir un classique des romans d'aventures, celles de Robinson Crusoë. Avant de partir à l'aventure, devant fuir plus exactement, il y a une femme, l'histoire commence de façon tout à fait classique avec un mariage impossible, c'est un peu long et pas franchement passionnant mais je savais que la suite allait me plaire.
Robinson s'exil donc, pour ce qui devait être une petite année de mémoire, afin d'apaiser les tensions avec les frères de celui qui était son ami mais aussi le promis de son amoureuse. Il s'embarque sur le seul lieu sûr, la mer, parcourant les océans et multipliant les rencontrent, et les péripéties. A chaque vague trop haute je m'attendais à le voir s'échouer sur sa fameuse île mais ce n'était pas pour tout de suite. Beaucoup de longueur dans ce début, je suis venu pour la survie d'un homme sur une île quasi déserte et je me retrouve à lire les affres d'un marin.
Une fois sur l'île, la première année est décrite avec beaucoup de détails, puis les années passent sans vraiment prendre le temps de créer l'espoir chez le lecteur, la routine s'installe. le roman, du moins ma version, est écrite dans un langage soutenu qui peut bloquer les plus jeunes et même moi j'ai eu un peu de mal avec l'ancienneté des termes.
C'est la rencontre avec Vendredi qui redonne du piquant à l'histoire, ce jeune esclave plutôt malin vu sa condition va aussi redonner l'espoir à notre héros. Il n'est plus seul et c'est déjà beaucoup car il commençait à perdre la tête sur son île. La fin de son aventure ne se termine pas ici mais bien plus tard, sa vie aura été riche, pleine de rebondissements, une vie presque rêvée et digne d'être un classique.

Ca m'a beaucoup plu malgré certaines interminables descriptions, toutefois je ne le recommanderais pas à un public jeunesse, il est assez complexe à appréhender.
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Un classique de la littérature que je voulais lire depuis longtemps. C'est fait ! On suit avec intérêt les tribulations de Robinson Crusoé de son Angleterre natale jusqu'à son naufrage sur une île déserte où si il se retrouve seul face à lui-même et la la nature. On le voit évoluer, progresser, réfléchir, douter mais aussi agir, s'adapter face à la nature parfois hostile, transformer cette île déserte en petite colonie à la seule force de ses bras. Il fait face à la solitude pendant des années et des années jusqu'à sa rencontre providentielle avec Vendredi, le "sauvage" qui deviendra son compagnon de route. Un ouvrage que l'on doit avoir dans sa bibliothèque.
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L'histoire en général est plutôt chouette, mais les longueurs viennent gâcher tout le plaisir.

C'est un roman qui joue à la fois sur l'aventure et sur un voyage initiatique mental, avec une visée religieuse forte (trop forte parfois).

Le début est long, la fin pareil. L'arrivée sur l'île est chouette, puis ensuite il ne se passe plus rien jusqu'à l'arrivée des cannibales.

Un classique sympa, mais avec clairement des passages à sauter à droite à gauche pour ne pas s'endormir devant.
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