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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
À l'instar de son dernier roman pour l'école des loisirs (Une pour toutes) Jean-Laurent del Socorro permet à son lectorat de découvrir une femme que L Histoire a oublié dans son sillage : Cynisca, princesse de Sparte, première et seule femme à avoir remporté les Jeux Olympiques antiques à la course de cheval.

La recette de l'auteur reste semblable à Boudicca ou encore à Une pour toutes : une femme grandiose inconnue ou presque de nos jours, des touches de fantastique par la présence d'une divinité ou d'une créature surnaturelle, un destin voué à inspirer les femmes pour cesser la discrimination (de genre mais pas que) et les inciter à trouver leur propre voie, leur propre définition de la liberté. Les messages passés sont primordiaux, encore plus dans un roman destiné à un public adolescent. Et ça fonctionne. Pour ne rien gâcher, le texte a été relu par une spécialiste de l'époque, contient des poèmes antiques traduis et une bibliographie sélective qui permet de vérifier les sources, pour démêler fiction et réalité. C'est ainsi que travail toujours cet auteur et moi, personnellement, ça me parle bien. de plus, aucun des termes grecs n'a été francisé si bien qu'il contient de quoi élargir son vocabulaire, ce qui renforce l'immersion au sein du texte.

Mon seul regret, si on peut dire, c'est que la fin est annoncée dés la quatrième de couverture. On sait donc que Cynisca réussira à relever les défis qui se dressent sur sa route et à accomplir ce qu'elle désire. L'auteur rappelle que le voyage est plus important que la destination car même en sachant où on allait, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai été particulièrement émue par les dernières pages.

La période ne compte pas parmi mes préférées et on pourrait reprocher quelques ellipses, quelques rapidités dans le déroulé du texte, propre je pense à toute tentative de roman historique centré sur un personnage en particulier et narré à la première personne. Mais ce serait chicaner pour pas grand chose, je préfère me réjouir qu'un tel roman existe et recommander aux professeurs d'Histoire comme à ceux de latin / grec de le mettre au programme de leurs cours.
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Un immense merci à l'École des Loisirs pour m'avoir proposé de découvrir ce roman jeunesse ! Antiquité grecque, féminisme et Jean-Laurent del Socorro ? Il n'en fallait pas plus pour me convaincre, et c'est mon premier coup de coeur de l'année !

Cynisca, princesse de Sparte et troisième enfant du roi, a l'honneur de débuter à sept ans l'éducation réservée aux garçons de la cité, selon la volonté de son père. La nuit de son initiation, la déesse de la nature Orthia apparaît devant la fillette sous la forme d'un cheval sauvage et la défie : la future spartiate doit lui dédier une grande victoire. À elle de trouver par quel moyen répondre à l'énigmatique demande de la déesse…

Nous suivons donc la destinée de Cynisca, de l'enfance jusqu'à l'âge adulte, en quête de gloire par tous les moyens possibles. le récit nous immerge dans l'antique Sparte, avec une foule de détails sur l'histoire de la Cité et ses règles si particulières. J'ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas, mes (lointains) souvenirs de cours d'histoire sur l'antiquité grecque se concentrant uniquement sur la démocratie athénienne. On sent qu'un soin tout particulier a été apporté à l'aspect historique du roman, qui a été élaboré en étroite collaboration avec des universitaires spécialistes de cette période. de plus, l'auteur a parsemé son texte de nombreux phonèmes en grec, expliqués dans un lexique à la fin de l'ouvrage, ainsi que des traductions d'écrits de poétesses grecques servant particulièrement le propos du roman : des petits détails qui m'ont énormément plu !

La quête de gloire de la jeune Cynisca débute en tant que guerrière, alors qu'elle décide de mettre ses talents de cavalière au service du légendaire stratège Brasidas, aux prises avec les troupes athéniennes menées par Cléon au Nord de la péninsule. Cette première partie nous plonge en pleine guerre du Péloponnèse, un conflit majeur ayant opposé Sparte et Athènes pendant presque trente ans. Cette guerre meurtrière, qui se conclura par la victoire de Sparte et ses alliés, peu avant la fin du IVe siècle avant J.C., marque d'ailleurs la fin de l'âge d'or de la Grèce Antique. Je salue à nouveau le travail documentaire de Jean-Laurent del Socorro pour la reconstitution des batailles et des stratégies militaires de l'époque, expliquées avec beaucoup de clarté et de réalisme. L'auteur n'en oublie pas pour autant ses personnages, qui développent leurs relations et révèlent leur fragilité et leurs doutes en-dehors du champ de bataille dans des moments plus intimistes. J'ai vraiment adoré cette première partie, dans laquelle l'héroïne gagne en maturité auprès des autres, et non toute seule comme elle le pensait. Cynisca refuse même l'union qui lui était assignée avec un général d'une noble lignée pour vivre une idylle avec la mercenaire Thrace Stratonice, au mépris de son rang et des conventions. Leur relation, faite de soutien, de confiance mutuelle et de tendresse, est pour moi une des plus grandes réussites du roman.

La suite du récit se concentrera justement sur l'importance des relations humaines et de la communauté. Je ne m'attendais pas à ce que l'on suive l'héroïne après sa quarantaine, cela change de la majorité des romans jeunesse et j'ai trouvé cela très appréciable ! Devenue une adulte respectée par les uns pour son esprit libre et méprisée par d'autres pour ses choix de vie atypiques et indignes en tant que soeur cadette du roi, Cynisca adopte à présent un regard plus réaliste sur les problèmes de la société spartiate, épaulée par sa compagne de toujours. Après plusieurs prises de conscience et des rencontres intéressantes, son combat va devenir petit à petit celui de toutes les femmes de Sparte pour revendiquer une place dans cette société qui les invisibilise, et une véritable sororité va se constituer autour d'elle. le destin (ou la déesse Orthia) va pousser Cynisca à chercher la gloire aux jeux olympiques, en tant que première femme participant à l'emblématique course de chars. Mais pour y parvenir, elle devra braver des obstacles d'ordre politique, mais également des tragédies personnelles, comme autant d'épreuves pour tester sa détermination…

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman historique, très bien documenté et empreint de messages forts. le combat féministe et égalitaire de Cynisca résonne fortement avec l'actualité, nous rappelant que, malgré des avancées certaines, des inégalités sont encore aujourd'hui bien ancrées dans la société. À l'aube des jeux de Paris 2024, il est important de remettre tout cela en question, non ?
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Sublime. Je n'ai rien d'autre à dire de cette lecture. Il me manque un petit quelque chose pour le coup de coeur, mais le cinq étoiles est mérité. On suit la vie de Cynisca, princesse de Sparthe, guerrière et participante aux Jeux. On découvre une femme forte, entourée d'autres femmes tout aussi vaillantes. Point intéressant, on la suit durant une très large partie de sa vie! Contrairement à de nombreux livres jeunesse, son histoire ne s'arrête pas passé ses vingt-cinq ans. On est plongé dans la Grèce Antique, de part le vocabulaire précis, l'utilisation de noms écrits en Grecs, et la question des dieux qui changent au fil des temps. C'était particulièrement intéressant d'en découvrir plus dans ce roman fictif. Bien évidemment, il manque de réalisme était donné la place des femmes dans la société à l'époque, mais ce n'est pas le coeur du sujet. le récit est plein de questions, tournées autour de la sexualité, la liberté, l'esclavage, la place des femmes, l'amour et l'amitié. Si vous cherchez une lecture qui peut être légère et instructive, je vous le recommande.
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Aujourd'hui, c'est une AVANT-PREMIÈRE de folie avec la sortie événement, dès  mercredi nouveau roman de Jean-Laurent del Soccoro,  VAINQUEUSE  Un roman de fantasy young adult exceptionnel !
Après un magistral coup de coeur en début d'année pour MORGANE PENDRAGON, sa vision féminine du mythe Arthurien où Morgane retire Excalibur à la place d'Arthur,  je ne pouvais que lire ce roman de fantasy historique. Cette fois, dans VAINQUEUSE, nous sommes propulsés pendant l'Antiquité pour les jeux Olympiques.
Cynisca, une jeune princesse de 7 ans va être entraînée avec les garçons, grâce à son rang,  très vite, elle deviendra une guerrière d'exception. Mais, quand sa déesse, Orthia la met au défi, elle devient la meilleure cavalière de Sparte.
Dans VAINQUEUSE,  l'histoire de la première femme à remporter les jeux Olympiques prend toute son ampleur  à travers la narration subtile de l'auteur qui offre au lecteur le plaisir de faire connaissance avec le lexique de l'époque.
Entre les dieux de l'olympe, les guerres, les jeux de pouvoir et de politique, VAINQUEUSE est un univers épique, intense où règne le merveilleux comme l'esprit de Prolyta, au royaume d'Hadès.
Toute en puissance, Cynisca est de ces femmes intrépides,  badass restaurée dans son héroïsme par la magnificence de son auteur. 
VAINQUEUSE est un grand roman qui plaira aux adolescents comme aux jeunes adultes avides de légendes, d'aventures et d'héroïsme 
@jeanlaurentdelsocorro @ecoledesloisirs
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Vous allez découvrir cette princesse de Sparte qui fut la première femme à remporter une course olympique.
C'est un roman de l'école des loisirs qui peut toucher les grands comme les ados. Les passages avec les poèmes montent clairement le niveau d'un cran.

On suit Cynisca qui persuade une déesse de l'aider à avoir un destin glorieux mais la vie de Cynisca ne sera pas que bonheur et réussites.

Heureusement, elle est soutenue par la femme qu'elle aime.

J'adore les personnages des romans de cet auteur car ils sont toujours dépeints avec finesse.
Un gros plus pour le stratège Brasidas que Cynisca rencontre au début de sa vie. Les dialogues avec lui sont bourres de pépites.



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