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Cécilia in the Jungle (Autre)
EAN : 9782211333658
256 pages
L'Ecole des loisirs (04/10/2023)
3.61/5   48 notes
Résumé :
Cynisca est une princesse de Sparte, le sang d'Héraclès coule dans ses veines.
Éduquée comme un homme depuis l'âge de sept ans, elle est aujourd'hui une combattante d'exception, qui rêve d'un triomphe à sa mesure. Mais, confrontée à l'absurdité de la guerre, elle s'interroge. Qu'y a-t-il de glorieux ou de juste à prendre une vie ? N'y a-t-il pas d'autres batailles à mener et d'autres victoires à offrir à la déesse Orthia, comme elle s'y est engagée ?
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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À l'instar de son dernier roman pour l'école des loisirs (Une pour toutes) Jean-Laurent del Socorro permet à son lectorat de découvrir une femme que L Histoire a oublié dans son sillage : Cynisca, princesse de Sparte, première et seule femme à avoir remporté les Jeux Olympiques antiques à la course de cheval.

La recette de l'auteur reste semblable à Boudicca ou encore à Une pour toutes : une femme grandiose inconnue ou presque de nos jours, des touches de fantastique par la présence d'une divinité ou d'une créature surnaturelle, un destin voué à inspirer les femmes pour cesser la discrimination (de genre mais pas que) et les inciter à trouver leur propre voie, leur propre définition de la liberté. Les messages passés sont primordiaux, encore plus dans un roman destiné à un public adolescent. Et ça fonctionne. Pour ne rien gâcher, le texte a été relu par une spécialiste de l'époque, contient des poèmes antiques traduis et une bibliographie sélective qui permet de vérifier les sources, pour démêler fiction et réalité. C'est ainsi que travail toujours cet auteur et moi, personnellement, ça me parle bien. de plus, aucun des termes grecs n'a été francisé si bien qu'il contient de quoi élargir son vocabulaire, ce qui renforce l'immersion au sein du texte.

Mon seul regret, si on peut dire, c'est que la fin est annoncée dés la quatrième de couverture. On sait donc que Cynisca réussira à relever les défis qui se dressent sur sa route et à accomplir ce qu'elle désire. L'auteur rappelle que le voyage est plus important que la destination car même en sachant où on allait, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai été particulièrement émue par les dernières pages.

La période ne compte pas parmi mes préférées et on pourrait reprocher quelques ellipses, quelques rapidités dans le déroulé du texte, propre je pense à toute tentative de roman historique centré sur un personnage en particulier et narré à la première personne. Mais ce serait chicaner pour pas grand chose, je préfère me réjouir qu'un tel roman existe et recommander aux professeurs d'Histoire comme à ceux de latin / grec de le mettre au programme de leurs cours.
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Un immense merci à l'École des Loisirs pour m'avoir proposé de découvrir ce roman jeunesse ! Antiquité grecque, féminisme et Jean-Laurent del Socorro ? Il n'en fallait pas plus pour me convaincre, et c'est mon premier coup de coeur de l'année !

Cynisca, princesse de Sparte et troisième enfant du roi, a l'honneur de débuter à sept ans l'éducation réservée aux garçons de la cité, selon la volonté de son père. La nuit de son initiation, la déesse de la nature Orthia apparaît devant la fillette sous la forme d'un cheval sauvage et la défie : la future spartiate doit lui dédier une grande victoire. À elle de trouver par quel moyen répondre à l'énigmatique demande de la déesse…

Nous suivons donc la destinée de Cynisca, de l'enfance jusqu'à l'âge adulte, en quête de gloire par tous les moyens possibles. le récit nous immerge dans l'antique Sparte, avec une foule de détails sur l'histoire de la Cité et ses règles si particulières. J'ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas, mes (lointains) souvenirs de cours d'histoire sur l'antiquité grecque se concentrant uniquement sur la démocratie athénienne. On sent qu'un soin tout particulier a été apporté à l'aspect historique du roman, qui a été élaboré en étroite collaboration avec des universitaires spécialistes de cette période. de plus, l'auteur a parsemé son texte de nombreux phonèmes en grec, expliqués dans un lexique à la fin de l'ouvrage, ainsi que des traductions d'écrits de poétesses grecques servant particulièrement le propos du roman : des petits détails qui m'ont énormément plu !

La quête de gloire de la jeune Cynisca débute en tant que guerrière, alors qu'elle décide de mettre ses talents de cavalière au service du légendaire stratège Brasidas, aux prises avec les troupes athéniennes menées par Cléon au Nord de la péninsule. Cette première partie nous plonge en pleine guerre du Péloponnèse, un conflit majeur ayant opposé Sparte et Athènes pendant presque trente ans. Cette guerre meurtrière, qui se conclura par la victoire de Sparte et ses alliés, peu avant la fin du IVe siècle avant J.C., marque d'ailleurs la fin de l'âge d'or de la Grèce Antique. Je salue à nouveau le travail documentaire de Jean-Laurent del Socorro pour la reconstitution des batailles et des stratégies militaires de l'époque, expliquées avec beaucoup de clarté et de réalisme. L'auteur n'en oublie pas pour autant ses personnages, qui développent leurs relations et révèlent leur fragilité et leurs doutes en-dehors du champ de bataille dans des moments plus intimistes. J'ai vraiment adoré cette première partie, dans laquelle l'héroïne gagne en maturité auprès des autres, et non toute seule comme elle le pensait. Cynisca refuse même l'union qui lui était assignée avec un général d'une noble lignée pour vivre une idylle avec la mercenaire Thrace Stratonice, au mépris de son rang et des conventions. Leur relation, faite de soutien, de confiance mutuelle et de tendresse, est pour moi une des plus grandes réussites du roman.

La suite du récit se concentrera justement sur l'importance des relations humaines et de la communauté. Je ne m'attendais pas à ce que l'on suive l'héroïne après sa quarantaine, cela change de la majorité des romans jeunesse et j'ai trouvé cela très appréciable ! Devenue une adulte respectée par les uns pour son esprit libre et méprisée par d'autres pour ses choix de vie atypiques et indignes en tant que soeur cadette du roi, Cynisca adopte à présent un regard plus réaliste sur les problèmes de la société spartiate, épaulée par sa compagne de toujours. Après plusieurs prises de conscience et des rencontres intéressantes, son combat va devenir petit à petit celui de toutes les femmes de Sparte pour revendiquer une place dans cette société qui les invisibilise, et une véritable sororité va se constituer autour d'elle. le destin (ou la déesse Orthia) va pousser Cynisca à chercher la gloire aux jeux olympiques, en tant que première femme participant à l'emblématique course de chars. Mais pour y parvenir, elle devra braver des obstacles d'ordre politique, mais également des tragédies personnelles, comme autant d'épreuves pour tester sa détermination…

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman historique, très bien documenté et empreint de messages forts. le combat féministe et égalitaire de Cynisca résonne fortement avec l'actualité, nous rappelant que, malgré des avancées certaines, des inégalités sont encore aujourd'hui bien ancrées dans la société. À l'aube des jeux de Paris 2024, il est important de remettre tout cela en question, non ?
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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J'ai lu Vainqueuse, le dernier roman de Jean-Laurent del Socorro paru à L'école des loisirs dans une collection où Jean-Laurent del Socorro aborde (plutôt à destination des ados) des figures féminines historiques oubliées des livres d'histoire.

On suit ici Cynisca, une spartiate qui fut la première athlète à gagner une épreuve aux Jeux Olympiques antiques. On assistera à son parcours, de l'enfance à la guerre contre Athènes, pour finalement l'amener à sa victoire.

Un livre que j'aurais aimé aimer, mais malheureusement, je n'ai pas été emportée par l'histoire : le style est assez clinique, et j'ai eu assez peu d'affect pour l'héroïne. Et comme la fin est connue dés le début, il y a assez peu de suspense. le côté historique est très bien documenté, l'intrigue est chouette… mais il m'a manqué une étincelle.

Si il y a une chose à retenir du roman, c'est son aspect ouvertement féministe : Les thématiques féministes sont nécessaires et abordées avec beaucoup de discipline dans le texte. Que ce soit la sororité, la confiance en soi, le poids du patriarcat sur les hommes, la place que l'on laisse aux femmes dans l'histoire, et même bien sûr le titre et l'importance de nommer les choses… il y a pleins d'éléments très bien menés. Mais j'ai trouvé le tout assez didactique et « gros sabots » : on a plus l'impression d'un outil pédagogique à destination de collégiens, pour susciter la discussion en classe (et les instruire sur la Grèce antique au passage bien sûr), que d'un roman porté par son héroïne et ses choix. Ceci étant dit, justement, je ne suis pas la cible du bouquin (ça fait un bail que je ne suis plus au collège xD) : j'espère que ce genre de romans trouvera son succès parce que les messages sont importants et que les discussions en classe seront passionnantes !

Du coup, on est sur une lecture mif-mouf, mais j'espère que le roman trouvera son public et sera discuté dans tous les collèges de France et de Navarre !


Merci à Babelio et à l'Ecole des loisirs pour cet envoi, reçu dans le cadre d'une masse critique.
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Jean-Laurent del Socorro est un auteur que j'aime beaucoup et que je suis avec grand intérêt. Aussi, quand j'ai vu qu'il sortait un nouveau roman, Vainqueuse, publié par L'école des loisirs et concernant l'époque antique et la mythologie grecque, cela a suscité ma curiosité.

Ce n'est pas le premier ouvrage de l'auteur publié par l'école des loisirs. En effet, Une pour toutes en janvier 2022 s'intéressait à un personnage féminin Julie d'Aubigny alias Mademoiselle de Maupin et lui consacrait une biographie romancée. Avec Vainqueuse, il utilise le même procédé et permet de découvrir une femme que l'Histoire a oublié dans son sillage. Il s'agit de Cynisca, princesse de Sparte ayant reçu une éducation masculine dès ses 7 ans par la volonté de son père. Elle est la première femme championne Olympique dans l'Antiquité à la course de cheval.

Comme dans ses précédents romans, Jean-Laurent del Socorro apporte un soin particulier à l'aspect historique et à sa justesse. Une bibliographie sélective qui permet de vérifier les sources se trouve à la fin de roman. le roman a même été relu par une spécialiste de l'époque et on y trouve des poèmes antiques traduits. Cet aspect du roman fait qu'il peut facilement être étudiée en cours de latin ou d'histoire.

Cynisca est une princesse de Sparte. Elle a grandit entourée de 2 frères et a reçu une éducation militaire, fait extrêmement rare. C'est une très bonne combattante et elle espère prouver son courage et ses talents lors de la guerre. Mais l'horreur de la guerre la rebute et elle cherche alors à prouver sa valeur en offrant d'autres victoires à la déesse Orthia. Ses talents de cavalière seront peut-être la clé qui la mèneront vers ce qu'elle veut. Jean-Laurent del Socorro utilise la même recette que dans ses précédents romans, à savoir de légères touches de surnaturel, la présence de divinités, et des femmes d'exception dont le destin va les mener à lutter contre la discrimination de toute sorte. Les thématiques abordées sont des sujets de premier plan, surtout pour le public adolescent, le roman étant ouvertement féministe.

Le récit est raconté à la première personne par Cynisca, ce qui renforce l'immersion, d'autant plus que la narratrice utilise des termes de l'antiquité grecque. On connaît le dénouement dès le début, ce qui est un peu frustrant, mais le plus important est de savoir comment Cynisca est arrivée à accomplir cet exploit.

Vainqueuse se révèle ainsi être un bon roman historique racontant le destin romancé d'une femme que l'Histoire a oublié. C'est très bien fait, l'ouvrage s'adresse autant aux adolescents qu'aux adultes avides de légendes et d'aventures héroïques.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Ce n'est pas la première fois que Jean-Laurent del Socorro donne vie dans un de ses romans de fantasy à un personnage historique ou légendaire féminin (Morgane de la légende arthurienne, l'actrice et duelliste de XVIIe siècle Julie Maupin, la reine celte Boudicca).

Dans Vainqueuse, il nous emmène dans l'antiquité grecque, à Sparte, pour rencontrer Cynisca, fille de roi ayant vécu au ve siècle av. J.-C., femme totalement oubliée de l'Histoire, qui, par ses exploits, va pourtant ouvrir la voie à d'autres (ne lisez surtout pas la 4ème de couverture et n'allez pas sur Wikipédia pour ne pas vous faire spoiler). C'est un double tour de force : la Grèce Antique n'est pas réputée pour avoir laissé de la place aux femmes et, dans l'imaginaire, s'il y a bien une cité qui incarne cet esprit, c'est bien Sparte avec sa culture tournée vers la guerre. Cela fait donc du bien de découvrir un autre visage de cette époque à travers le portrait de cette femme qui a cherché à bousculer l'ordre établi et qui ne s'est pas contentée d'une vie dans l'ombre d'un homme.

Pour un adulte, le texte paraîtra peut-être un peu court et un poil didactique mais c'est un livre parfait pour un public adolescent. Et pas que pour le discours féministe. Il y a aussi cette immersion dans l'Antiquité grâce aux descriptions des lieux (l'auteur s'est beaucoup documenté), grâce à l'utilisation de termes en grec ancien (le glossaire à la fin est le bienvenu) et grâce à la présence de fantasy. Oui, je sais, la magie n'existe pas mais les Grecs y croyaient tellement fort que, justement, la fantasy permet, selon moi, de rendre compte d'un état d'esprit de l'époque.
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critiques presse (1)
LaTribuneDeGeneve
12 décembre 2023
C’est une version aux résonnances pour le moins contemporaines de l’histoire de Cynisca de Sparte, première femme à gagner une épreuve olympique, que donne à voir Jean-Laurent Del Socorro dans «Vainqueuse». Un roman jeunesse paradoxalement lesté de nombreuses références historiques.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Agésilas desserre son étreinte. Tous les mots qu'il m'a livrés ont asséché les miens, mais mes larmes sont autant de mercis que je lui adresse. Lui garde les yeux secs, même si je perçois qu'il voudrait également s'épancher. Malheureusement, mon frère n'a jamais appris à pleurer. Si notre éducation asservit les femmes, elle emprisonne les hommes dans un rôle qu'ils sont tenus d'assumer, sous peine de perdre leur précieux pouvoir. Nous sommes bien semblables, finalement.

[p.214]
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Je peux sentir la cité frémir sur notre passage. Celles et ceux qui murmuraient mon nom avec mépris s'effacent désormais devant la foule qui le prononce avec respect. Ce n'est plus une femme isolée, mais trois femmes unies qui franchissent les portes du dromos. Une petite victoire sur le chemin du triomphe : mon combat cesse d'être le mien seul pour devenir un symbole sur lequel d'autres peuvent accrocher leurs espoirs.
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Tu as raison, les femmes ne participent pas aux Jeux Olympiques : elles les remportent.
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Si cette dernière révélation me rassure, elle m'apprend aussi que les dieux ont remplacé les déesses avant que les hommes écartent les femmes du pouvoir.
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Les trois premières gouttes feront un jour la coupe pleine.
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Videos de Jean-Laurent Del Socorro (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Laurent Del Socorro
Marion de la librairie le Divan partage ses lectures.
Notre mot sur , écrit par Jean-Laurent del Socorro et publié aux éditions École des loisirs : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782211333658
Tous nos conseils de lecture : https://www.librairie-ledivan.com/
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