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sur 688 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Sortant au même moment que le jugement du silence de l'église à Lyon sur des crimes pédophiles, mais aussi que le film "Grâce à dieu" , le livre tombe à pic. Mais, contrairement à la sobriété intelligente et digne de François Ozon, Grégoire Delacourt choisit un traitement pour le moins clinquant, convoquant tout à la fois du grand-guignol, des interprétations de textes religieux chrétiens autour de Lazare, quelques scènes pédophiles et un twist final (franchement mal fichu puisque compris dès la page 86). Là dessus, se greffe un personnage de père particulièrement déplaisant. On comprend sa colère, mais ici, elle est traitée de façon outrancière, avec une violence type far-west. Je suis mécontent, j'entre dans l'église et je fracasse tout, tout, même les missels sont méticuleusement déchirés. Et que fait le prêtre présent ? Il appelle la police ? Non, il soigne le malheureux qui s'est ouvert la main en faisant exploser une pauvre vierge marie posée là. Il est bon le prêtre.... surtout qu'il n'est pas celui qui a abusé de son fils.... Bon, on s'apercevra plus tard que si... du coup, le père veut des réponses à sa colère. Pour cela, comme il est fils de boucher et qu'il a amené des couteaux à désosser, il va torturer l'homme d'église tout en lui demandant de raconter le pourquoi du comment. En plus des de nous conter quelques attouchements un peu complaisamment ( Grégoire Delacourt n'a absolument pas le regard clinique de Christine Angot pour raconter les déviances sexuelles perpétrées par des adultes sur des enfants ), le père demande au prêtre pourquoi son fils et pas un autre ! ( bien vue cet égoïsme bien actuel ) mais là où on est un peu plus dérangé, c'est quand il rajoute ( la voix du père semble se mélanger à celle l'auteur) : " Ma réaction me range, je le sais du côté des bêtes mais est-ce en être une que de préférer que le mal soit fait à un autre enfant que le sien, qu'un autre soit écrasé à sa place? " ( peut être que oui quand même... ) Et de rajouter : " Posez-vous tous la question et ne mentez pas vos réponses. Posez-vous tous la question et bénissez le sang sur vos mains." On peut rester pensif à cela, froncer le sourcil et se demander où l'auteur veut en venir exactement.
Bien sûr, on trouvera évoquer toutes les questions que posent cette pédophilie au sein de l'église catholique mais amalgamées dans un prêchi-prêcha biblique autour de la figure de Lazare qui se mêle aussi avec les portraits gratinés de la mère ( j'ai quitté mon mari pour un autre, suis-je coupable ?) et de la grand-mère ( ah s'ils n'avaient pas divorcé...) du petit garçon violé. Vous y rajouter une bonne ration de vocabulaire un peu alambiqué ( on nous parle de "palingénésie", on dilacère, on donne un coup d'épissoir...peut être sur la conopée, tout cela nous amenant à faire de la cachexie) et vous vous trouvez face à un roman qui, partant dans de multiples directions, les loupent toutes au final.
Dérangeant ,"Mon père" tient les promesses de sa promo, absolument pas sur le sujet de la pédophilie des prêtres bien mieux traité par d'autres, mais parce que lourdement ambiguë, sadique, un peu voyeur et un peu moralisateur sur le couple.
Un peu plus sur le blog
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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J'ai acheté ce livre sans savoir du tout de quoi il parlait. Je suis passée à travers du matraquage publicitaire visiblement.
Dommage car je ne l'aurai certainement pas acheté. J'ai trouvé le début intéressant et puis j'ai été assez vite accrochée. Ensuite j'ai trouvé ce livre immonde à un moment. Immonde et obscène. Quel intérêt ces descriptions?
Trop dérangeant. J'ai laissé passé - impossible à lire - quelques pages et j'ai découvert la fin de ce roman.
Voilà je ne sais que faire de cette histoire....
L'oublier en tout cas, très vite.
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A travers un monologue, celui d'un père exprimant toute sa souffrance face à celle de son enfant, nous assistons à la violence d'une confession, avec pour origine, la tentative d'un père à essayer de comprendre l'ignominie.
Si le résumé était prometteur de bouleversement, il n'en a rien été pour moi...
A la minute où le père Préaumont lit la lettre concernant le père Delaunoy, la messe est dite.
Je finis ce livre avec un sentiment d'incompréhension, tant sur le "coupable" que sur la nécessité à décrire les actes, qui selon moi étaient de trop, surtout compte tenu de la situation du père Préaumont...
Quant à sa fin, à quoi bon, si tout cela ne mène qu'à ça?
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Ce nouveau roman de Grégoire Delacourt traite d'un sujet tristement d'actualité : la pédophilie dans l'Église.

Le roman commence par le saccage d'une église par un homme qui veut détruire le prêtre qui a abusé de son fils Benjamin lors d'un camp d'été. Édouard n'a pas réagi à l'appel de son fils qui lui avait écrit "Viens me chercher" et qui s'est ensuite emmuré dans le silence. Édouard ressent une terrible culpabilité de ne pas avoir prévenu son fils des dangers, de ne pas avoir su le protéger et d'être resté sourd à ses silences. Jusqu'au jour où l'enfant, en proie à de violentes douleurs au ventre, raconte ce qui lui est arrivé... Son père va alors décider d'affronter le violeur de son fils dans un huis-clos qui va durer trois jours dans l'église lors du week-end de Pâques.

Les chapitres du face à face entre le père et le prêtre sont entrecoupés de chapitres où le père se plonge dans ses souvenirs du "temps d'avant", on comprend ainsi le pourquoi de la fragilité de son fils qui a fait de lui une proie.

Ce roman est construit comme une tragédie classique avec unité de temps, de lieu et d'action. Beaucoup de choses m'ont gênée dans ce roman : les incessantes références bibliques qui instaurent un parallèle entre Benjamin et Isaac, quelques invraisemblances, de la complaisance dans certaines descriptions, certains propos moralisateurs sur le couple, un twist final ridicule et la façon outrancière qu'a le père d'exprimer sa colère. Tout au long de ma lecture j'ai eu l'impression que l'auteur cherchait à choquer, sans doute pour bousculer le lecteur, pour ma part j'aurai préféré un traitement plus subtil de ce sujet grave. Il me semble qu'il a cédé à la facilité. J'ai préféré la sobriété dont a fait preuve François Ozon dans son film "Grâce à Dieu".
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Le synopsis est simple : Un père explose de colère contre un prêtre qu'il soupçonne d'avoir abusé sexuellement de son jeune fils, Sa fureur l'entraîne à la violence, puis à la torture sur la personne de ce prêtre
Ce livre, nonobstant ses qualités littéraires qui ne m'ont pas frappée et sa thématique de dénonciation, est un tissu de sophismes, ces faux raisonnements et dévoiements de la vérité qui visent à semer la confusion et opérer l'inversion des valeurs
L'auteur nous abreuve ainsi de comparaisons entre l'enfant abusé et Isaac, le fils d'Abraham qui font injure aussi bien au texte ancien qu' à l'enfant victime d'abus sexuels. Ainsi par exemple : Comparer le silence d'Isaac qui accorde toute sa confiance au père, à l'indicible et muette souffrance de l'enfant soumis à la perversion d'un prêtre, est une tromperie et un abus de texte
Tel un Torquemada moderne, le père de l'enfant use de la torture pour extorquer des aveux précis, qui, comme la psychanalyse nous l'a appris, reproduisent verbalement l'acte pédophile et nous laissent donc suspecter un voyeurisme malsain chez le père.
Enfin la vengeance est confondue avec la justice, et la justice avec l'injustice
Au final, comble de la perversion, non sexuelle mais mentale, l'enfant n'aura pas été soulagé et son violeur n'aura pas été inquiété
La vengeance et la colère ne réparent rien, seul le pardon imploré par le fautif lui-même et accepté par la victime elle-même le peut; aucun intermédiaire ne pouvant s'arroger le droit de se substituer au fautif ou à sa victime, sauf à parodier ce moment de grâce

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Je m'attendais à une toute autre histoire lorsque j'ai lu le résumé de ce livre. J'ai été bien déçue. J'avoue ne pas avoir apprécié du tout ma lecture.
Premièrement, je n'ai pas accroché à l'écriture, la façon de relater les choses m'a a la fois surprise et irritée. Les allers retours dans le temps étaient pour moi assez maladroit et il y a des moments où j'étais vraiment perdue.
Ensuite, ce roman, même si l'histoire de fond est touchante et poignante, vise pour moi à critiquer la religion. Je n'ai pas apprécié les propos, ni la façon dont l'histoire se déroule. le début commence par une critique du passage de la Bible sur Abraham et Isaac. En soit, j'ai trouvé la critique constructive mais ensuite je n'ai pas du tout compris le rapport entre Isaac et Benjamin ni le rapport de ce passage avec l'histoire.
Et la fin m'a encore plus mis dans l'incompréhension.
Ça a donc été un mauvais moment pour moi, et heureusement que le livre ainsi que les chapitres étaient courts. J'espérais que le conte a la fin me donnerait un autre avis mais non. C'est bien dommage. Je n'ai pas compris la ou on voulait m'emmener.

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