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3,65

sur 1246 notes
♫ Parlez-moi de lui
Comment va sa vie ?
Est-il heureux enfin ? ♫ (p296)

Parlez moi de lui-1973- Nicole Croisille

Le contraire du conte de fée,
Style à la sauce Emil Cioran
désillusions, aphorismes percutants
rend au philematophobe le baiser impossible
Grégoire Delacourt nous raconte ici, l'indicible
l'inimaginable, l'ineffable
la tête de son enfant sous l'oreiller
Les six balles...dans le bas...riait !!!!?
Rien que dix pensées, et le mâle est fait ...

Aux antipodes des exquis mots
Mais si cons pour un oxy-maure
désir, et fusion de l'autre, l'envie de mort


Vos critiques ! J'ai ouï lire Pathos !!!!
Normal pour un auteur publicitaire
dans la Distribution des Mousquetaires
au pays des hacienDa VoS... pâte Athos !
Faut être deux blessés pour se rencontrer
Errance incongrue
Jamais d'eux, fait lécher
L'eusses-tu cru ? ¹
Premier Noël sans ailes
Coucher de soleil sur tour Eiffel
Odyssée de ces chagrins,
qui s'écrasent un jour
au rocher d'une vie qu'on aime plus.
Exister pour ce que vous êtes
Pas pour ce que vous avez vécu....

Aujourd'hui est un cadeau c'est pour ça qu'on l'appelle présent
Un présent qui hier déjà,
nous annonçait encore un Nouvel An demain.

.....Bonne Année à vous tous. ☼
¹Jamais d'oeufs félés chez Lustucru
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La surenchère médiatique autour de "La liste de mes envies" m'avait dissuadée jusqu'ici de tenter l'expérience Delacourt. Et puis voilà-t-y pas qu'une amie m'offre "On ne voyait que le bonheur"
– J'ai hésité avec "Le Royaume" de Carrère
qu'elle me dit
– Et m****
que je me dis.

Bon ben allons-y sur Delacourt alors…

Du coup forcément j'imaginais du léger. Surprise, c'est du lourd. du lourdingue en réalité. Moi j'appelle ça du pathos gratos, du qui fait pleurer dans les chaumières pour pas cher.

Oui, j'ai un coeur de pierre toujours aussi peu sensible à ce type de déballage morbidolacrymal qui tient à faire croire qu'un roman est profond sous prétexte qu'il est cruel, sombre ou violent. Je ne suis pas non plus groupie de ces auteurs qui prétendent «parler à notre humanité» en exploitant opportunément mais sans réelle subtilité d'analyse le thème rebattu de la «valeur de la vie». Coelho l'a fait, Puértolas aussi, on sait où ça les a menés (qui a dit en tête de gondole ?)

Ainsi, Delacourt invoque en vrac la lâcheté, l'amour, le pardon, la résilience ou la rédemption, déplore la maladie, la maltraitance, la trahison ou les non-dits (c'est moche), fustige les impôts, les fonctionnaires ou l'appât du gain (c'est pas bien) dans un manichéisme populiste dissimulé sous de multiples pseudo-introspections artificiellement tortueuses. Par chance, l'épilogue cul-cul-convenu allège considérablement le dernier quart de l'histoire, illustrant au passage la philosophie générale du roman.

Dommage, un tel scenario, bien que peu crédible, méritait d'être exploité avec davantage d'authenticité et moins de pathos racoleur. La prose de Grégoire Delacourt est dans l'ensemble agréable et quelques remarques touchantes m'ont interpelée malgré tout, mais pour moi ce roman a d'ores et déjà rejoint la catégorie "oubliable et nettement superflu".

Et au moment de poster cette critique, je parcours pour la première fois les 62 avis des membres de Babelio. Ouille, je crois bien que je vais me faire lyncher.
Allez, je poste…


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Je n'aime pas les titres qui se tordent dans leur contraire, on ne voyait que le bonheur, moi je n'ai vu que le malheur.
Je n'aime pas quand la lumière se suicide dans les ombres, quand la poésie semble ivre de noirceur, quand les mots trébuchent, je vais bien, je vais mal, je t'aime mais finalement plutôt mal.
Grégoire Delacourt, je l'avais bien aimé dans La liste de mes envies que j'ai lu il y a bien longtemps, parce que rien n'était tronqué et truqué.
On ne voyait que le bonheur me donne envie de moucher ce bonheur rempli de sang et d'amertume.

Antoine est un homme déçu, amer. Assureur, il calcule le prix de toute chose, d'une vie, puis il fait les comptes de cette même vie. Un tour en arrière pour un plongeon dans le passé, dans l'enfance. Un père chimiste qui aime peu, qui aime mal, qui aime ailleurs. Une mère déserteuse qui rêve de passion. Deux soeurs jumelles dont l'une décède tragiquement, celle qui reste en perdra un mot sur deux. Un tour dans l'aujourdhui et vraiment, c'est pas terrible non plus. Faut bien porter les casseroles du passé. En veux-tu en-voila, pauvre Antoine qui plie dans sa douleur.
Je n'aime pas les histoires dégoulinantes entre sucre et sel, j'avais envie de bonheur moi et plouf j'ai eu tout l'attirail de la tragédie humaine. Passez-moi la corde qu'on en finisse. C'était trop pour moi. Trop lourd, trop triste, même si c'est bourré de jolies proses pour atténuer la chute, c'était pas lumineux, c'était pas ça le bonheur.
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Antoine connaît bien le prix d'une vie. Et pour cause, il est expert en assurances. Il indemnise la vie des autres. Qui coûte entre 30000 et 40000 Euros. C'est selon. Aujourd'hui, il fait un bien triste bilan de sa vie. D'aussi loin qu'il se souvienne, ses parents ne se sont visiblement jamais aimés. Et se demande même s'ils ne les ont jamais aimés, lui et ses soeurs. Son père était chimiste. Il aimait séduire les clientes qui venaient le voir mais pas sa propre femme. Lâche, sournois, il n'a porté que trop peu d'intérêt et d'amour à ses enfants. La maman d'Antoine, elle, a abandonné le domicile familial. Elle n'a pas supporté le décès brutal de l'une de ses jumelles, Anne. Anna a vécu. A moitié. Depuis le décès de sa soeur, elle ne sort qu'un mot sur deux. Antoine a rencontré le grand amour, Nathalie, avec qui il a eu deux enfants, Joséphine et Léon. Malheureusement, elle l'a trompé et l'a quitté. Aujourd'hui, tandis que son papa se bat contre un cancer du colon avec métastases au foie, tandis que Nathalie refait sa vie avec un autre, tandis qu'il s'est fait virer comme un chien, tandis qu'il se reproche depuis toujours de n'avoir jamais rien osé dans la vie, tandis qu'il regrette amèrement de reproduire avec ses enfants ce qu'il a vécu, il évalue sa propre vie et fait un constat bien amer...

Grégoire Delacourt nous livre un roman poignant, à la fois tragique et lumineux. Antoine, enfant cabossé qui a grandi tordu sans maman, ne supporte pas finalement l'homme qu'il est devenu. Il pensait pouvoir s'en sortir une fois le grand amour rencontré, mais, même là, il tombe des nues lorsqu'il apprend que sa chère le trompe. Les soucis s'accumulent, les petits riens du quotidien qui prennent une tournure dramatique, tout part à vau-l'eau pour Antoine. Qu'espère-t-il transmettre à ses enfants? le roman se noue autour des valeurs familiales, l'amour et le manque d'amour, les non-dits, les ruptures et ce besoin infaillible de se sentir aimé de la part de ses parents. Divisé en trois parties, ce roman, alternant différentes époques, se révèle très surprenant, à la fois doux-amer, cruel, mélancolique et tragique. Grégoire Delacourt s'affirme de part son écriture poétique.

On ne voyait que le bonheur... on ne voyait que cela...
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Encore une fois, un livre qui n'est pas tombé entre mes mains par hasard. Un livre que j'ai dévoré, et pour cause. Cette sensibilité qui caractérise parfaitement l'auteur, ses mots simples, justes, ses phrases courtes mais d'une force, d'une puissance à vous retourner les tripes, à vous attendrir encore plus le muscle qu'est le coeur, à vous poussez à l'introspection, à y voir (forcement) certaines similitudes. Similitudes avec la vie d'Antoine, cette vie bousculée qui finira par basculer.

Une vie bousculée par l'éducation parentale, par l'absence de la mère et de ce père amorphe et couard. Comment se construire sainement lorsqu'on manque d'attention, d'amour? Comme le disait si bien Freud " Quelque soit l'éducation qu'on donnera à nos enfants, elle sera forcement mauvaise " .

Et c'est là, que je remercie infiniment M. Delacourt, pour cette gifle monumentale, car je viens enfin de comprendre que pour continuer mon chemin paisiblement et afin de modifier l'image que j'ai de moi, il me faut pardonner, pardonner à mes parents cette éducation psychorigide, castratrice et avilissante reçue...... Car eux aussi ont un jour été enfants.

La vie n'a pas de prix.......
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Il est assez rare que je note « 5 étoiles » un livre, si ce ne sont ceux que je pourrais emmener sur une île déserte ou ceux ont influencé vraiment ma vie, ou ma façon de penser.

Antoine est un expert en assurance automobile et un jour, faisant preuve d'un peu d'humanité dans son métier, il se retrouve au chômage. Sa vie plutôt bien rangée est remise en cause. D'autant que sa famille se consume petit à petit, entre le cancer de son père, les amants de sa femme et ses enfants qu'il ne sait pas toujours aborder comme il le faudrait.
C'est l'occasion de faire un bilan de sa vie, de l'enfance, la jeunesse, le mariage, la famille, etc.
C'est à cette occasion que l'on verra emerger tous les accrocs de la vie, tous les ratés, toutes les humiliations qui ont conduit Antoine à un acte définitif … qu'une fois de plus il va rater.

Dans la seconde partie du livre, il tente de se reconstruire au Mexique, après quelques années d'asile psychiatrique. Il le fait en particulier en changeant totalement son mode de vie et en transmettant l'espoir et l'envie à un enfant. Il trouvera lui-même un peu d'équilibre auprès de la soeur supposée de celui-ci…

Dans la troisième partie, on laisse la place à la reconstruction de la fille d'Antoine, Joséphine, mais aussi à sa haine, à son travail pour comprendre, après les événements terribles qu'elle à vécu en raison du mal-être de son père.

C'est une introspection, bien sûr, mais c'est aussi une réflexion sur un sujet qui concerne tous les lecteurs : Ce sont des événements ponctuels (Licenciement, humiliation, être quitté…) qui sont à la fois cause et conséquence dans un processus enclenché depuis longtemps dans nos vies. Une façon d'aborder l'idée de destin.
Ce livre est proposé avec de nombreux chapitres courts se rapportant à des époques différentes de la vie ( Les titres des chapitres de la première partie libellés en Francs ou en Euros permettent de se repérer facilement dans le temps). Tout cela donne beaucoup de rythme au texte et on tourne les pages sans se rendre compte que les heures passent.
Quel crescendo dans la construction, le suspense…

Il y a beaucoup de sensibilité dans ce livre et chacun peut retrouver un peu de lui-même.
L'auteur affirme dans sa postface qu'il est Joséphine, que dans ce personnage il y a beaucoup, sinon de son histoire, au moins de son caractère.
Je crois pouvoir dire que je suis aussi un peu Joséphine.
Ce livre fait vraiment partie des textes qui m'ont obligé à me retourner sur moi, sur mon passé.
Une sacrée baffe !
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C'est mon 6ème Delacourt et le même plaisir, toujours.
Cet auteur par son style très personnel bien qu'universel a pour moi, inventé un langage : l'Espéranto émotionnel.
Ses écrits intrusifs distillent des horreurs comme des merveilles avec des phrases courtes sans pareilles.
Il raconte nos vies avec ses mots, notre bonheur avec délicatesse et avec justesse nos maux.
Nous sommes ses instruments et ça fait de la musique sur tous les sentiments.
Sublime, urgent comme un médicament, ses phrases addictives nous collent à la peau comme un tatouage sensible dont il maîtrise tous les rouages possibles.
Il dépiaute toutes nos manies que l'on peut appliquer sur nos vies comme des décalcomanies.
Bravo M. Delacourt, vous avez su éclater en mille petits miroirs les boules à facettes du destin de trois générations qui m'ont ébloui de sincérité. La compassion pour passion, l'émotion comme hameçon. Vous avez suspendu le temps.
Vos romans ne sont pas des leçons de vies, ce sont des catalogues de sentiments, à chaque page ses réclames, ses promotions de rêves et ses lots d'emmerdes.
Chaque phrase a un poids, de la légèreté du bonheur à la pesanteur de nos erreurs.
Au fond, il ne manque rien et surtout pas l'indifférence.
Merci encore M. Delacourt pour vos mots qui attachent comme des liens affectifs mais qui se détendent parfois par la fibre élastique de la compréhension.
Antoine, j'ai fait ta connaissance, celle de tes enfants, Joséphine et Léon, de tes remords, de ta femme Nathalie, de tes tensions, de tes rejets, de ta soeur Anna, de tes reproches et surtout de tes lâchetés.
Comme tu dis si bien : « Il ne reste de ceux qui nous manquent que le manque justement que nous avons d'eux. »

A peine refermé, le temps inéluctable est retombé, vous me manquez déjà M. Delacourt.
Un jour viendra couleur d'orange… A bientôt.


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Tout a été dit déjà , sans doute, alors à quoi bon ?
Je ne connais pas l'auteur , peut- être suis je la seule , peu importe !
C'est un ouvrage dont on sort un peu secoué , une histoire bouleversante et simple , qui conte une vie abîmée par une éducation parentale ratée, l'absence douloureuse d'une mère, un pére peureux , mutique, inconsistant et lâche .
Mais est-ce si simple ?
Peut - on se construire lorsque l'on manque d'amour ?
Peut- on saisir une deuxième chance de bonheur et de renouveau lorsque nos vies ont été détruites?
Le narrateur décrit sa lente , lente descente aux enfers, après son licenciement , ses déconvenues successives, ses lâchetés , la honte de soi, la séparation avec sa femme et surtout , surtout se remémore le vide de son enfance blessée ,dramatique .......Antoine , devenu adulte ne se supportera pas !
À l'aide de chapitres courts, de mots simples parfois crus mais vivants , percutants ce roman dérangeant et dur, déstabilisant , intimiste et introspectif nous parle de nos douleurs cachées, secrètes, enfouies , de nos drames anciens !
Il nous oblige à nous retourner sur nos enfances respectives, nous parle de filiation et de transmission , de meurtrissures qui reviennent à la surface , celles qui nous suivent tout au long de notre vie !
Faut- il pardonner à ses parents ?
Le désespoir peut - il mener au pire ?
C'est un ouvrage sensible , tragique , poignant et mélancolique qui parle de pardon. Il revisite l'ensemble des valeurs familiales, le manque cruel d'amour et d'attention des parents, les silences dévastateurs , les non- dits et les ruptures , les chocs , le monde de l'adolescence si compliqué à vivre, prometteur ou exposé à tous les dangers !

Une grande émotion et beaucoup de questions sur la violence de nos vies et la force du pardon ?
Merci à Marylin, mon amie de la médiathéque .



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Il y a tant de livres nouveaux, tant de plus anciens et des classiques que j'ai envie de lire pour ne pas poursuivre une lecture qui ne m'apporte aucun plaisir. Il n'y a pas véritablement de raisons, la plume n'est pas désagréable mais J'ai envie de me plonger soit dans un récit, un témoignage historique poignant comme je viens de le faire avec la peau et les os de G Hyvernaud, soit dans un roman, une histoire. Ici, c'est un roman, certes, mais ce sont des souvenirs, des moments rapportés et je n'ai pas envie de ça. Ces flash back plaintifs m'ont "gavés".
Je referme donc définitivement ce roman que je ne noterai pas puisque ma lecture a été incomplète.
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A force d'évaluer la vie des autres, Antoine expert en assurance se penche sur la sienne. Les souvenirs affluent : un contexte familial traumatisant, une soeur qui meurt dans son sommeil, laissant sa jumelle traumatisée à jamais, une mère qui abandonne le domicile conjugal.
« Elle a emporté avec elle quelques affaires. Ses livres de Sagan. Elle a caressé ma joue, déposé un baiser sur le front de la survivante qui, les yeux secs, n'avait plus rien dit depuis que son double ne s'était pas réveillé. Notre mère partait. C'était tout ».
Il restait un père mutique, incapable de tendresse.
Sa vie d'adulte ne vaudra guère mieux, il sera abandonné par sa femme après avoir perdu son travail pour avoir passé sous silence une fraude aux assurances. Ses deux enfants sont ses derniers espoirs d'un bonheur encore possible. Mais, un beau jour la colère accumulée depuis tant d'années, s'associe au désespoir pour basculer dans l'irrémédiable.
Je connaissais l'auteur pour avoir lu « La liste de mes envies » qui m'avait laissé indifférente. J'avais par contre adoré l'histoire d'Arthur Dreyfuss, le garagiste amoureux du sosie de Scarlett Johansson dans « La première chose qu'on regarde ».
« On ne voyait que le bonheur » est très différent, c'est un roman dur, grave et dérangeant qui parle de nos vies, de nos drames secrets, des deuils que nous ne ferons jamais. L'auteur a le grand talent de le faire avec élégance et beaucoup de tendresse.


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