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Au fin fond du département de la Manche cher à Jules Barbey d'Aurevilly, à Brézeville, les ruines du chateau sont hantées par la mémoire d'un inceste.

Nous sommes dans une Normandie rurale, après guerre (1952-1985), résumée par Annie Ernaux : alcool, inceste, viol, suicide. Les filles sont abusées, les femmes cancanent, les hommes boivent et fréquentent le bordel immortalisé par Guy de Maupassant dans « Le port ».

Tout le monde se connait, s'épie, après avoir préparé son certificat de fin d'études à l'école communale où règne l'institutrice, épouse du propriétaire de l'abattoir local. Les croyances ont succédé à la foi et Thérèse de Lisieux a laissé place à Sainte Thérèse des Yeux, dont chacun sait qu'elle rend la vue aux aveugles !

Françoise, la fille unique de Thérèse (qui se rêve en Emma Bovary) et de Serge Sommer (initiales SS), allume le feu qui éclaire les turpitudes et décape les consciences.

L'intrigue est sombre, immorale et glauque, sans être brutale, car Vincent Delareux fait discrètement et parfois élégamment disparaitre ses victimes (abattoir excepté).

L'écriture est féroce et humoristique car le romancier a un incontestable talent pour aiguiser sa plume et ciseler la phrase ou la formule qui fait mouche en caricaturant un personnage ou un vice. Chaque page des pyromanes mériterait d'être citée sur Babelio, chaque chapitre s'ancre dans la mémoire.

Arrivé à la dernière page, je suis impatient de lire la suite, qui se trouve être « Le cas Victor Sommer », publié 3 ans auparavant, car ce jeune auteur se révèle très prometteur.
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« Les pyromanes » est le second ouvrage de Vincent Delareux, après « le cas Victor Sommer » qui a connu un certain succès lors de sa parution en 2022, également aux Editions de L'Archipel. Ce second roman confirme le talent de cet auteur, âgé de seulement 26 ans !

En 1952, naît la petite Françoise au sein d'une famille dysfonctionnelle : sa mère, Thérèse, couche avec tous les hommes du village et des alentours, tandis que son « père », Serge, persuadé de ne pas être son géniteur est un marin alcoolisé et alcoolique dès ses retours à terre. Françoise doit grandir alors dans la maltraitance sous toutes ses formes. Sa seule bulle d'oxygène est Jeanne, sa grand-mère maternelle, qui tente de veiller sur elle et de la prendre sous son aile.

Alors que le résumé ne laisse pas sous-entendre beaucoup de « rebondissements » ou d'«action », je me suis laissé prendre par l'histoire et j'ai été totalement conquise, malgré sa noirceur certaine.

Les personnages sont très souvent détestables, dotés des pires défauts que l'humanité puisse connaître et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher d'être fascinée par le déroulé du récit.

Dès les premières pages tournées, cela m'a fait penser au magnétique « Né d'aucune femme » de Franck Bouysse. Je ne sais que difficilement expliquer ce sentiment mais il ne m'a pas quittée…

Bien loin du conte de fée, ce roman fait preuve de violences et de méchancetés. Mais pas gratuitement, bien du contraire ! Cette tragédie familiale met en exergue ce qui peut y avoir de plus vil dans l'être humain.

Évoluant au fil des pages, comme Françoise passant de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte, le lecteur sera happé tout comme je l'ai été et aura bien du mal à décrocher de ce livre au quotient hautement addictif et brûlant qu'il n'est pas près d'oublier…
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Waouh ! Quel roman qui me laisse pantoise, un peu sonnée mais complètement conquise !!!!
Nous sommes en 1952, dans un village d'une centaine d'âmes, perdu au fin fond de la Normandie. Thérèse, qui méprise sa mère, Jeanne, trompe son mari alcoolique et veule à tour de bras avec tous les hommes du village puis les jette, accouche d'une enfant non désirée, Françoise, qu'elle rejette immédiatement car elle voit en elle une rivale, qu'elle va maltraiter sans relâche jusqu'à ses treize ans. En 1965, Thérèse meurt et Françoise est prise en charge par sa grand-mère qui est la seule à lui montrer de l'amour. Après la mort accidentelle de sa tante, la même année, Antoine, son cousin, vient vivre avec elles. S'ensuivent sept ans de passion cachée entre les adolescents jusqu'à ce qu'Antoine rencontre Séraphine, une chanteuse renommée et abandonne Françoise pour vivre à Paris. Françoise arrivera-t-elle à se construire une vie ou se consumera-t-elle dans cette passion dévorante et sans espoir?
Ce roman, particulièrement addictif, est noir, très noir et incandescent à la fois. A part Jeanne, la grand-mère, les personnages sont méprisables, en particulier les hommes qui ne sont pas à leur avantage, et c'est un délicat euphémisme, qu'ils soient pères, curé, maire, gendarme... Ce sont des violeurs, des alcooliques, des menteurs, des pédophiles, des lâches... Et ce que je trouve savoureux c'est que ce soit un auteur qui les croque sans vergogne. Il faut dire que les personnages féminins n'ont rien à leur envier; elles sont des langues de vipère, des commères, des peaux de vache acariâtres voire des meurtrières.
Le feu est, d'une certaine façon, le personnage principal de ce roman à commencer, bien sûr, par son titre et sa magnifique couverture mais aussi par le nom imaginaire du village "Brèzeville". Les personnages sont consumés soit physiquement par l'alcool soit moralement, par la haine, la colère, la rage, la vengeance mais aussi par l'amour exalté qu'il soit pour un homme ou pour Dieu qu'on honore d'ailleurs avec des cierges.
Par moment, j'ai eu l'impression d'être projetée dans un conte de fées sans fées, qu'avec des marâtres. Cette sensation a été particulièrement prégnante avec Thérèse qui voit en sa fille une rivale et qui se regarde dans un miroir pour vérifier qu'elle est la plus belle à l'instar de la reine de Blanche-Neige. Mais le roman ne manque pas d'un certain humour, noir, bien sûr : le gendarme s'appelle Gruchot (en référence au Gendarme de Saint-Tropez?????), le patron de l'abattoir s'appelle Tuvache!, le médecin alcoolo, Gouloche! Certaines descriptions sont un vrai régal d'humour noir.
J'ai dévoré ce roman que j'ai trouvé jubilatoire par ses personnages hors normes, truculents qui ne peuvent absolument pas laisser indifférent mais aussi animée par une curiosité inextinguible quant au destin de Françoise dont l'auteur maintient la flamme intacte jusqu'à la fin.
Je vais donc me ruer maintenant sur "Le cas Victor Sommer" qui bien que paru en 2022, se situe chronologiquement après celui-ci.
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Pour tout vous dire, je n'avais jamais entendu parler de Vincent Delareux. En faisant quelques recherches rapides, j'ai découvert un jeune auteur de 23 ans, souriant, sympathique, propre sur lui, pas de quoi s'inquiéter. Maintenant que je l'ai lu, voilà le conseil que je pourrais vous donner : Ne vous fiez pas aux apparences ! Son livre est le négatif de son image !

Les premières pages ont d'ailleurs très vite confirmé mon erreur d'appréciation. Sans préliminaires, l'auteur nous emmène à la rencontre d'une famille particulièrement dysfonctionnelle. Elle est composée de membres, tous aussi mauvais les uns que les autres. Ces infâmes individus, emplis de haine et d'égoïsme, mettent en action leur méchanceté envers les autres. La tragédie n'est donc jamais loin et ils s'en donnent à coeur joie. le lecteur se retrouve plongé dans une histoire glauque, où tous les coups sont permis.

Après un début de lecture nuancé, avec des protagonistes excessifs et un peu caricaturaux, la magie (noire) a opéré sur moi ! Mes réserves ont été balayées par l'ambiance du roman. « Les pyromanes » appartient à ces romans sulfureux qui agissent comme un aimant. Les scènes malsaines et violentes se succèdent, je suis constamment dans le malaise, mais je reste absorbé par ma lecture. Les protagonistes sont ignobles, leurs actes le sont tout autant et pourtant ils ont un pouvoir fascinant indéniable. Cette aventure fait appel à tous les bas instincts de l'être humain et c'est ce côté sombre qui semble nous attirer.

Vous aurez compris que cette aventure littéraire n'est pas destinée à tout le monde. Incestes, cruautés, meurtres rythment le texte pour en faire un roman glaçant. Pour ma part, j'ai dévoré cette tragédie familiale, à la saveur très noire. Et j'ai maintenant hâte de découvrir ce que Vincent Delareux me réserve à l'avenir !
Lien : https://youtu.be/VSkN_6vhV2A
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Après le succès rencontré avec son premier roman, le cas Victor Sommer, Vincent Delareux sort son deuxième livre, Les pyromanes, qui retrace la vie d'un personnage présent dans son précédent roman. Les ingrédients sont quasiment identiques : des personnages particuliers, très mystérieux et une plongée en apnée dans les méandres de la psychologie humaine.

L'histoire se déroule dans un petit village de Normandie, où Thérèse Sommer est réputée pour tromper impunément son mari avec l'ensemble des hommes du village. Contre toute attente, Thérèse tombe enceinte d'une petite fille non désirée, qu'elle considérera immédiatement comme sa rivale. Cette fille, Françoise, sera élevée dans la peur permanente, elle ne connaîtra pas l'amour maternel ni paternel mais pourra se raccrocher à sa grand-mère, seule pointe de lumière dans son quotidien très noir.

Françoise grandit dans un environnement familial compliqué, puisqu'elle est rejetée par ses propres parents, ainsi que par l'ensemble des habitants du village et en particulier ses camarades de classe, qui tous, la catégorisent comme étant la fille de Thérèse la gourgandine. Cela l'oblige à se raccrocher aux seules pointes d'espoir qui jalonnent son existence, en l'occurence la religion et la figure de sainte Thérèse de Lisieux, qu'elle prendra comme point de repère tout au long de sa vie. Elle se découvre également une fascination pour le drame du château désaffecté du village, qui a vu un couple d'amoureux issus de la même famille se donner la mort pour s'aimer il y a plusieurs décennies. Un épisode dramatique qui bouleverse et obnubile la jeune femme.

Françoise est une jeune fille fragilisée depuis l'enfance, facilement influençable, naïve mais gentille, pour laquelle on ressent autant de compassion que de peine. Sa personnalité, tout comme celle de sa mère, est entourée de mystères indicibles, qui donnent de la noirceur au récit et une touffeur certaine. On a beaucoup de mal à comprendre leurs agissements, leur façon de penser, de réfléchir et d'agir. le comportement de la mère et de la fille prouve qu'elles souffrent de troubles mentaux qui peut facilement être considéré comme de la folie pure. Vincent Delareux nous plonge dans des méandres psychologiques complexes, qui donnent une dimension passionnante au récit mais aussi très angoissante.

Un très bon roman, percutant, fascinant, qui ne vous laissera pas indifférent. J'ai beaucoup aimé cette deuxième rencontre littéraire avec Vincent Delareux !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Chaque soir que son époux part en mer, les hommes se précipitent à la porte de Thérèse Sommer. « L'adultère était son crédo et le vice sa vertu. » (p. 11) Serge sait qu'il est un mari trompé, mais il ne dit rien ; c'est un ivrogne. Les voisins, eux, observent le défilé par leur fenêtre. Aussi, le 16 mars 1952, ils sont nombreux à s'étonner de ne voir personne venir chez Thérèse. Jusqu'au jour de l'accouchement, elle est parvenue à cacher sa grossesse. Malgré ses efforts pour l'empêcher, l'enfant est né. Lorsqu'elle apprend que c'est une fille, elle est persuadée que c'est Dieu qui lui a envoyé « cette rivale, pour punir sa débauche. » (p. 35) Serge la baptise Françoise, du prénom de sa prostituée préférée.

Serge refuse de s'occuper du bébé : il sait que ce n'est pas le sien. Thérèse hait sa fille. Seule Jeanne, sa grand-mère maternelle, veille, à distance, sur la petite. Regard éteint, Françoise grandit dans un foyer dans lequel la maltraitance est reine. Pauvre gamine ! Elle oscille entre deux sentiments au sujet du prénom Thérèse. Il lui évoque la cruauté de sa mère et la bonté de Sainte- Thérèse de Lisieux, à qui elle voue un culte, empli d'espérances. Elle a la certitude qu'elle lui a rendu la vue.

Françoise s'embrase alors de prières. Elle se débat avec le danger que représente sa génitrice, endure la perversité de Serge, accueille avec reconnaissance le réconfort de Jeanne et attend, avec ferveur et inquiétude, le basculement de son existence. Deux feux se disputent en elle : celui de son âme et celui de son existence terrestre. Lequel se propagera ?

Durant son enfance, Françoise m'a inspiré de la compassion. Rejetée par sa mère, victime de maltraitances de la part de ceux censés veiller sur elle, seuls les rares moments passés avec sa grand-mère lui apportent l'espoir. En grandissant, deux personnes se disputent en elle. Elle a éveillé en moi des sentiments de crainte, de pitié, de compréhension, de répulsion, d'empathie, de fascination et d'effroi.

Le feu exauce les prières, il cache les secrets, exprime et attise la colère, il détruit et fait renaître. La vertu et le vice se mêlent l'un à l'autre : nous sommes déstabilisés et nous demandons comment cela va se terminer. Qui l'emportera du bien ou du mal ? Quelle est la frontière entre les deux ? Vincent Delareux la fait reculer à chaque chapitre. Nous peinons à distinguer les deux notions, elles se mélangent, s'alimentent l'une et l'autre, menant au cataclysme et aux révélations foudroyantes de la fin.

J'ai adoré ce roman noir, à l'atmosphère flamboyante, ardente et incendiaire.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Avec « le cas Victor Sommer », j'avais découvert un jeune auteur prometteur explorant les prémices de la folie chez un homme écrasé par une mère possessive. Avec « Les Pyromanes », Vincent Delareux confirme son aisance avec le roman noir psychologique en nous plongeant dans les origines de ce personnage qui, avant d'être figure maternelle consomptive, n'était qu'une petite fille en proie à un père alcoolique et abusif, mais surtout sous la tyrannie d'une mère dont l'égoïsme n'a d'égal que la cruauté.

Thérèse Sommer est une femme infidèle dont les plus grandes fiertés sont sa beauté et ses mâles conquêtes. Dans son petit village de Normandie, rares d'ailleurs sont les hommes qui n'ont pas déjà visité sa couche, ce qui assoit sa réputation d'ogresse du sexe et attise la jalousie des femmes trompées. Fière, libre et indépendante, Thérèse est tout à la fois reine et déesse en son royaume, n'ayant que faire de l'opinion des villageois et encore moins de celle de sa mère, la discrète Jeanne. Lorsque Thérèse accouche d'une petite fille après un déni de grossesse, elle voit en cette abjecte créature une rivale inacceptable qu'il faut enchaîner et briser.

La petite Françoise parviendra-t-elle à surmonter les tortures psychologiques infligées par sa mère, trouvera-t-elle auprès de sa grand-mère l'attachement sécure qui lui permettra de dépasser les abus parentaux, ou devra-t-elle se tourner vers la foi et les prières pour apaiser le feu qui crépite en elle, aspirant à un brasier vengeur ?

Les courts chapitres aux titres pleins de traits d'esprit s'enchainent pour dérouler le fil maudit de l'existence de Françoise. le style est efficace, fluide et sans prétention, les portraits de ces villageois tiraillés par leurs travers et leurs pulsions rappellent le réalisme des nouvelles De Maupassant. L'auteur est un fin observateur des noirceurs de l'âme humaine, qu'il aime explorer et décortiquer à la manière d'un fruit pourri. Avec cet antépisode de son premier roman publié aux éditions L'Archipel, l'auteur transforme l'essai et creuse une veine proche de celle exploitée par des romanciers que je suis avec plaisir, tel Franck Bouysse.
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Vincent Delareux publie son second roman Les pyromanes aux éditions de l'archipel et nous offre un thriller psychologique sombre et violent néanmoins envoûtant.

Bienvenue à Brézeville, au début des années 1950 dans un petit village en Normandie.
Thérèse Sommer, mariée et infidèle à Serge. C'est une névrosée, infidèle, car il n'y a que le train qui ne lui est pas passé dessus. Elle dicte sa loi à son petit monde comme à son mari, à sa mère qu'elle déteste et à ses amants qu'elle consume.
Serge est un marin-pêcheur alcoolique qui noie son mal-être au bar et qui est au courant des tromperies de sa femme.
Lorsque Thérèse tombe enceinte de Françoise, elle devient sa rivale. Mais l'une d'elles est de trop. Qui gagnera ?

Françoise grandit dans un univers sombre, malsain où elle est maltraitée, mais elle va implorer le ciel et prier les saints pour échapper à son calvaire.

Quand Françoise, rencontre son cousin Antoine, tout est bousculé et chamboulé.

Un conte terrifiant et cruel.

Incestes, mystère, maltraitance, meurtre et violence.

Les pyromanes est un roman noir psychologique parfaitement bien construit et amplement maîtrisé par l'auteur.

La plume de Vincent m'a une fois de plus emportée bien que certaines scènes violentes m'ont fait froid dans le dos. L'ambiance est très sombre, toxique et étouffante. Quelques lenteurs ont ralenti ma lecture en revanche, les chapitres sont courts et efficaces. L'auteur nous dresse des personnages profondément abominables et détestables.

Le lecteur tombe dans une ambiance glauque, malsaine et anxiogène et nous pousse à toujours en vouloir savoir plus sur cette famille dysfonctionnelle. Cette lecture est clairement addictive et rythmée !

Avec ce second roman, l'auteur frappe fort et va encore plus loin que le premier. Néanmoins, Vincent Delareux confirme incontestablement son talent d'écriture et je vous invite à le découvrir par vous-même.

Si vous êtes amateurs de romans noirs, psychologiques, historiques avec un brin pour les classiques, cette saga familiale est faite pour vous alors foncez chez votre libraire.

En revanche, une question m'a hantée tout le long de cette lecture. Vincent, où vas-tu chercher tout ça ??? Quelle imagination débordante !

Bravo Vincent pour ce nouveau roman réussi ! Cet auteur n'a pas fini de faire entendre parler de lui !
Lien : http://juliechronique.fr/202..
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Bonjour à toutes et tous aujourd'hui je vous parle de Les pyromanes de Vincent Delareux paru aux éditions de l'Archipel le 24 août 2023.

Mais quel roman de dingue vous aurez entre les mains !! Je découvre la plume de Vincent avec son deuxième roman mais croyez moi, le cas Victor Sommer va être lu très très prochainement !
Voilà une plume fluide, addictive et bienvenue dans le monde dérangé de l'auteur !


Les personnages sont parfaitement brossés de la psychologie aux détails de leur apparence, tellement que, vous les aimerez ou les détesterez ! Si vous aimez la psychologie, ce roman sera pour vous un vrai régal !! Pour un roman que tu n'avais pas prévu d'écrire je te tire mon chapeau parce qu'il est complètement fou mais tellement bien écrit.


Bienvenue dans un petit village de Normandie et dans la vie de Thérèse Sommer! Thérèse est mariée mais une croqueuse d'hommes et enchaîne les amants jusqu'au jour où elle met au monde une petite fille...
Françoise, une enfant non désirée, va grandir dans la haine et la maltraitance mais va prier les saints pour échapper à son calvaire.


Entre vertu et vice, amour et haine, découvrez ce livre brûlant où, comment les croyances, la vie d'un petit village après guerre vit et évolue. Si vous ne connaissez pas encore Vincent Delareux, foncez!
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Quand Vincent Delareux nous précise que Les Pyromanes donne un éclairage sur le cas Victor Sommer, son primo roman que j'ai tant aimé, il ne ment pas ... et pour un éclairage... il est violent.

On retrouve la plume précise et acérée de ce jeune auteur de talent. Il met en exergue les traumatismes de l'enfance, et leur hérédité ?
Il nous parle de rumeurs mais aussi de ceux qui n'ont pas parlé et savaient.

Il nous parle d'amour et de folie, de religion et de pêcheurs.

Dans ce roman, on remonte la lignée des Sommer ... enfin des Summer dont le nom fut écorché leur valant un rapprochement avec les allemands ... ça commençait mal post guerre mondiale.
Il y a Jeanne qui vit recluse avec ses poules ... mais va être la source de bonheur et de réconfort de ses petits enfants ... seulement savait-elle ? Était elle si ignorante ?
On peut se poser la question quand elle préféra taire les causes réelles de la mort de sa fille Thérèse.
Oui il y a a Thérèse : femme superbe qui sitôt mariée trompe son ivrogne de mari. Car pour Thérèse, être libre et exister, ça passe par son physique et son nombre d amants. A t-elle tant besoin d amour et pourquoi ?
Alors quand Thérèse tombe enceinte d'un amant, quand elle enfante une fille , ce n'est pas de l amour pour l'enfant qu'elle éprouve mais une rivalité extrême, un dégoût sans nom ... qu'on a du mal à expliquer ... quoi qu'il nous ramène à Jacqueline, sa petite soeur.
Oui Jeanne a une seconde fille que tous les regards attirent, qui est belle et intelligente et qui fuira la Normandie pour Paris au plus vite ... pour survivre ?

Et voilà que Françoise, fille de Thérèse, petite fille de Jeanne , mère de Victor Sommer, vit et grandit ... dans le malheur , dans la douleur, elle ne vit plus, elle survit... depuis qu'elle a recouvré la vue à 5 ans, elle est persuadée que le miracle est attribuable à Sainte Thérèse (ça ne s invente pas) de Lisieux. Et sa foi va vite devenir envahissante.

Jeanne, Thérèse et Françoise vivent à Brézeville, ce village qui vit des rumeurs comme Madame Bourguignon ou la Marmitte ..., mais ces rumeurs ne sont pas dénuées de fondement seulement voilà, ils savent mais laissent faire ...

La question est posée : la parole ... même libérée peut elle sauver ? Ou des actes sont ils nécessaires ? Qui sont les coupables ? Ceux qui savaient et n'ont rien fait ? Ceux qui ont survécu quitte à tomber dans la folie et se croire tout puissant ?

Je ne vous parle pas des hommes ici volontairement, j'en ai dit beaucoup déjà et tiens à vous laisser découvrir ce qui se trouvent entre les lignes.

Mention spéciale pour la référence au Château des Ravalet.

Bonne lecture à tous.
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