AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 301 notes
C'est à travers une écriture très particulière que Clotilde raconte son histoire d'amour avec Guillaume. Elle est dans le train pour Heidelberg et laisse défiler ses souvenirs tels les paysages à travers la vitre.

La mère de Clotilde a été assassinée par son époux, le père de Clotilde donc, Clotilde est bipolaire, Guillaume est homosexuel et a désormais un petit ami.

Pourtant Clotilde échange avec Guillaume, la Reine et le Monstre sont omniprésents dans sa vie, dans sa tête. Ils s'écrivent, donc, et Clotilde espère-t-elle ?

Un roman qui aborde une histoire d'amour révolue car impossible, écrit dans un style parfois complètement fou : Clotilde extrait de sa tête d'une façon qui paraît concrète des éléments de son existence.

Un roman qui pourrait être des plus douloureux mais que la narratrice parvient à sublimer avec finesse et à grand renfort de distanciation davantage que de dissociation.

Dans ce roman j'ai appris le terme « forclusion », mécanisme psychique introduit par Lacan pour définir un rejet psychologique. le sujet, en l'occurrence Clotilde, rejette donc des évènements et autres éléments insupportables avant de les intégrer. Tout ceci inconsciemment.

J'ai envie de vous proposer de lire Pauvre folle à la lumière de la Transparence intérieure de Dorrit Cohn.
Lien : https://moncarnetlitteraire.fr
Commenter  J’apprécie          30
J'aime beaucoup la plume de Chloé Delaume, un peu d'autobiographie ici, de la fiction là-bas, saupoudré d'essai féministe. Elle nous malmène nous lecteur, mais la traversée est plaisir. J'aime beaucoup aussi le fait qu'il ya plusieurs niveaux de lecture qui apparaissent une fois le livre fini, qui fait réfléchir, tergiverser, en parler. L'idée qui m'a le plus plu/interpellée c'est celle d'avoir des idées féministes, progressistes si je puis dire, et de parfois avoir des actes, des histoires, en total inadéquation avec notre pensée, sans que cela nous offusque ou nous saute aux yeux. Cette ambivalence d'hétéras est, je pense, assez fréquente, et cela peut aboutir à des débats intéressants (terme d'hétéras d'ailleurs que j'ai découvert à travers ce livre, merci Chloé!).
N'hésitez pas à compléter votre lecture avec le podcast de la librairie l'Affranchie qui interview l'autrice.
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire intéressante mais que j'ai eu un peu de mal à suivre par moment, car je l'ai trouvée un peu décousue.
Le thème est intéressant: tomber amoureuse d'un gay en étant bisexuelle, et en étant déçue par les hommes et les femmes.
Là notre héroïne trouve l'homme parfait à ses yeux, mais le problème : il est gay, en couple, amoureux de son compagnon et ne le quittera pas.
S'ensuit, l'égrenage des souvenirs de cette histoire terminée, au long d'un voyage en train, où la narratrice revit les étapes de cette histoire.
L'écriture est puissante, forte et riche en émotions, mais parfois décousue, et trop détaillée.
C'est malgré cela, un roman intéressant par le thème et la façon de raconter l'histoire en sortant un à un les souvenirs pour les assembler pour en former un puzzle complet.
Commenter  J’apprécie          30
Il n'y a rien de classique dans la construction de ce récit, où au gré d'un voyage en train, Clotilde, la "pauvre folle", reconstruit pièce par pièce le puzzle de sa vie, plus spécifiquement sentimentale. L'originalité de la narration est plaisante et surprend autant que ce personnage, haut en couleur et bipolaire, qui ne cesse d'osciller entre réalité et monde imaginaire. le tout offrant un peu de fraîcheur dans la manière de traiter une histoire "d'amour" autour des relations de manipulation et de pervers narcissique.
Cependant, c'est aussi ce point fort qui peut rapidement perdre le lecteur, car on rentre tellement dans l'esprit tortueux de l'héroïne que l'on doit attendre plus de 70 pages pour que le tout "démarre" enfin. Il y a quelque chose de pompeux et d'agaçant dans la manière dont la narration s'écoule. Résultat, à part être témoin, on a bien du mal à s'identifier ou prendre en empathie, Clotilde, la Reine, face à son Monstre, Guillaume.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis très partagée après avoir lu ce roman.
Si le sujet est intéressant - un voyage en train pour laisser au personnage principal Clotilde de faire le point sur sa vie- et prendre une décision dans un monde à bout de souffle, le style me laisse perplexe.
Des paragraphes d'une dizaine de lignes se suivent, sans véritable lien. Mais, le lecteur comprend qu'ils font partie d'un puzzle, celui de la pensée de Clotilde, et ces idées se croisent dans le passé et le présent pour arriver au dernier chapitre "Tout le monde descend" qui me semble le mieux écrit, l'arrivée du train et la décision que l'héroïne prend : "La fin du monde n'a pas du tout la forme prévue"
Commenter  J’apprécie          30
Voilà un livre touchant sur la douleur amoureuse que Chloe Delaume aborde d'une manière admirable, avec ses phrases qui 'appartiennent qu'à elle, son vocabulaire détonant, ses délires. Parfois, un coté un peu répétitif et surtout par moments un parti pris de sophistication dans le langage vite imbuvable, sans compter l'écriture inclusive dans certains chapitres qui n'amène rien à l'affaire. J'ai pourtant apprécié l'utilisation du "ilelle" qui définit parfaitement le couple. Sur le fond, ce roman nous parle tant par sa sincérité quant aux sentiments que par son sens de l'humour et de l'auto-dérision.
Commenter  J’apprécie          20
PAUVRE FOLLE de Chloé Delaume
Clothilde Mélisse a eu une enfance particulière, épargnée par son père qui après avoir réalisé un féminicide puis l'avoir visée sans tirer, s'est suicidé. Son rapport aux hommes en est perturbé.
Le lecteur la retrouve dans une sorte de huis clos, dans un train entre Paris et Heidelberg, voyage durant lequel Clothilde fait le point sur sa relation sentimentale particulière avec Guillaume Richter.
Rencontré à la Villa Médicis alors qu'ils étaient tous deux en résidence, Guillaume devient le Monstre et elle la Reine, ils deviennent "elleetlui" et entament une relation d'abord épistolaire Mais Clothilde exige qu'ils passent à l'acte, dans un acte amoureux où l'équilibre est rompu. Guillaume est gay et vit en couple...
Une femme cabossée par un passé douloureux dont la vie d'adulte oscille entre excitation et dépression. Fragile elle tombe dans les filets d'un homme gentil qui au final s'avère pervers.
Le style particulier reflète l'esprit perturbé de l'héroïne, mais est assez déroutant.
Un roman qui n'a pas du tout touché la lectrice que je suis, dans lequel je me suis ennuyée. Serais je passé à coté du texte ?...
Commenter  J’apprécie          20
On le lit dans les différentes critiques sur le site Babélio, le dernier roman de Chloé Delaume, pauvre folle, ne vous laissera pas indifférent.

J'en ai parfois lu même quelques âneries, du style, que l'héroïne tombe amoureux d'un homme gay, et puis, c'est tout, on s'arrêtera là.

Je crois qu'ils n'ont rien compris à cette histoire.

Primo : Chloé explique clairement le passé de Clotilde, on comprend alors pourquoi elle ne peut être dans les bras d'un hétéro.

Secondo : Guillaume n'est pas seulement attiré par les hommes. Et puis, le réduire à cela, ce serait vraiment affeux. C'est aussi quelqu'un qui crée de toutes pièces un scénario de film. Même si là encore, il vous donne ce que vous avez envie de voir.

Tertio : une note, une appréciation ne devrait pas limiter votre envie de lecture. C'est parce que Chloé parle d'un sujet qui n'est pas si facile à aborder, et, la société s'essaie en ce moment même à un changement de comportement face à la communauté Lgbt.

Mme Delaume suit tout simplement le rythme de leurs paroles, en tapant un peu plus fort sur le clavier de son ordinateur. Elle arrive vraiment à nous livrer des sentiments complexes sur des personnages qui le sont tout autant. C'est passionnant à lire. Merci à elle !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Cher Bookclub de France Culture, je te remercie d'ouvrir le bal littéraire de la rentrée avec le dernier livre de Chloé Delaume chez Seuil
L'autrice est pour moi une décharge électrique qui réveille l'esprit, des mots puissants pour des histoires qui nous racontent la vie.
Elle ne s'offusquera pas, j'espère que je la définisse mon écrivaine aux sortilèges qui frappent fort et avec élégance.
Nous avons besoin de mots nouveaux pour définir nos maux, et remplir les mosaïques de la mémoire de l'apprivoiser de la tutoyer et finalement l'accepter.


Chloé Delaume sait trouver les paroles justes.
Clotilde, là protagoniste est un être sensible loin de l'anhédonie qu'elle craint ou désire ?
Enfance traumatisante, des choix de liberté et un talent dans l'écriture, dans le pouvoir d'évasion.
Son histoire est celle de ma génération aussi, Clotilde est un peu plus âgée que moi mais même combat et échec, souvenir d'un monde disparu, où le possible paressait encore réalisable, où nous n'avons pas plié le réel et où nous nous y sommes finalement pliées.
Ah ! la solitude et l'autosuffisance ou l'amour et la passion. Spleen ou idéal ?



Clotilde s'interroge, nous ouvre son cerveau, partage ses pulsions exacerbées.
Un texte magnétique, impossible de décoller le nez. On lit une page et on guette la suivante.
Les souvenirs et le présent s'entrelacent et esquissent le tableau complexe de la vie de Clotilde. Un voyage en train doit servir à remettre en place l'ADN de ses choix. La destination est l'Heidelberg de Goethe, le but coller les morceaux d'une existence, de celle qui n'est plus une belle et étrange histoire avec un final incertain, mais celle de l'emprise subtile et invisible. D'ailleurs le plus grand problème avec l'emprise est d'en accepter l'existence. Il n'y a pas de vaccin contre la manipulation.
Le train, pour moi aussi a servi de transport de ma mémoire, c'est le moyen que mon coma et mon cerveau ou repos ont choisi pour me faire parcourir mon histoire de vie et faire surgir les souvenirs, un peu comme dans Harry Potter, abandonnés dans un lieu de stockage hors de notre volonté.
Un roman d'exception, la fin d'une histoire à l'époque de la fin du monde.
Le VITRIOL qui mène à l'acceptation, à la résurrection.
Le réel est un cas particulier du possible merci Chloé pour ton texte. Beau.

Je pourrais vous parler encore et encore des facettes de ce livre, de la Villa Médicis à Rome, des troubles différents et variés, mais tout ça est à lire au fil des pages de l'histoire de Clotilde.
Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
Commenter  J’apprécie          20
DNF. Je n'avais jamais lu Chloé Delaume, avant aujourd'hui et je ne suis vraiment pas allée loin. Il y a des passages qui m'ont vraiment parlé, car je me suis reconnue dans pas mal de choses concernant le cerveau de Clotilde, l'avis et les conseils des autres face à sa maladie, sa vision de la résilience, les dégâts irréversibles d'un trauma, l'écriture comme arme (dans mon cas comme moyen de survie)...Etc le problème, c'est que j'ai détesté Clotilde. Je la trouve antipathique, agaçante, je ne partage pas sa vision sur beaucoup de choses et je n'ai pas non plus vraiment apprécié la plume de l'auteur. Les passages qui m'ont parlé, ne m'ont pas "touchée", il n'est pas question d'émotion ou même d'appréciation des mots, mais de quelque chose de plutôt "froid". Comme si j'avais trouvé la description d'un symptôme dans un livre médical. du coup, passé le tout début où les passages dans lesquels je me reconnaissais, me faisaient supporter le reste, je n'ai pas eu la force d'en supporter davantage. Je sais que sa façon de parler du genre, de la sexualité et du féminisme m'aurait bien trop fait grincer des dents.
Commenter  J’apprécie          20





Lecteurs (782) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5287 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}