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EAN : 9782253935070
192 pages
Le Livre de Poche (06/12/2023)
3.82/5   42 notes
Résumé :
Un dimanche d’hiver, dans un petit port de pêche, Job réapparaît après trente ans d’errance. Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs. Autoproclamés les Partisans de la langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières – et, par elles, l’humanité devenue folle.
A l’affût des échos du monde, l’un de ces utopistes bricole de vieilles radios sur lesquelles il capte des fréquences lointa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 42 notes
D'emblée, Nicolas Deleau nous offre une très belle description de l'ambiance hivernale et une belle lumière accompagne les descriptions des lieux. La magie d'une soirée humide qui appelle à rejoindre les univers clos à demi révélés par les fenêtres chichement éclairées.


Sur une terre du bout du monde, face à l'océan, ils se retrouvent autour d'un verre, alors qu'en bas de la falaise, les vagues se lancent indéfiniment à l'assaut des roches. Lorsque Job revient, le narrateur est le seul à s' apercevoir que quelque chose cloche. Les autres respectent son silence qui en dit si long. Les autres, ce sont les Partisans de la langouste , forts de leur union et en quête d'action sinon musclée , du moins visible. Pour lutter contre l'incohérence du monde.

Lorsque le narrateur capte le message d'un cargo destiné à la casse, et dont l'équipage a décidé de s'approprier pour secourir les migrants en détresse sur la Méditerranée, le groupe trouve sa raison d'être, plus vivante et fédératrice que des tags sur les bâtiments de la ville.

Nicolas Deleau nous propose un roman à tiroir. L'histoire de Job se démarque de celle du groupe, elle-même en marge de ce qui se passe sur le bateau rebelle.

J'ai aimé ces trois dimensions, qui se rejoignent sans se confondre.

J'ai aimé aussi la frontière ténue entre la réalité et le fantastique, accentuée par l'insistance de l'auteur pour se défendre de recours à la métaphore.

L'histoire de ces migrants secourus s'est ancrée dans la réalité peu après que j'ai tourné la dernier page alors que l'Ocean-viking se décrétait en état d'urgence . Loin du rêve d'un état flottant indépendant…

Si l'écriture est moins élaborée, moins éloquente que dans le premier roman de l'auteur, Les Rois d'ailleurs, elle gagne en authenticité.

Et je ne tiendrais pas rigueur à Nicolas Deleau d'avoir fait évoluer la barque à frites du Vorlen en café-bibliothèque! Quelle belle idée!

#Desrêvesàtenir #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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«  C'est fascinant ,quand même , le destin de ce Job. Trente ans de disparition, à parcourir le monde, en tout cas , à disparaître , et d'un coup , ce retour, pour habiter chez son meilleur ami » ...

«  On ne déshabille pas l'âme des autres , ça ne se fait pas: et j'aime trop Job pour trahir sa confiance ».

Deux extraits de ce conte philosophique , fable, à l'image de ce personnage, ce vieux Job, personnage attachant, mystérieux , qui porte sur le visage, son histoire ....
Nous voilà un dimanche d'hiver , au coeur d'un petit port de pêche , Job réapparaît après trente an d'errance.
Sa vie va se mêler à celle des autres habitants .
Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs , doux et pétris de bonnes intentions —-les partisans de la Langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières —- et , par elles, l'humanité devenue folle .
Cette histoire nous emmène dans une aventure étrange au sujet d'un bâtiment qui surveille les migrants au coeur de la Méditerranée.
Ces idéalistes aident un capitaine à détourner un vieux paquebot pour secourir des migrants perdus en mer. Je n'en dirai pas plus.

Ce roman imprégné de brume, tout en poésie , délicatesse , amour et humanité , pétri de grâce incarne une sorte de fable universelle.
Faut - il croire en ses rêves ?
Faut - il essayer de les réaliser ? de l'action d'éclat au canular ? Un coup de pub? Gwen, la porte parole faisait l'unanimité. ....Et Irène, Loïc , Heckel , jeckel, Jeff , Bic et tant d'autres.

Au nom d'idéaux qui nous rendent dignes du nom d'hommes ?
Un roman espiègle et utopique ...
«  Dehors , le vent piaule et siffle dans les huisseries .
Au loin, les drisses cliquettent contre les mâts ... » ..
Des-rêves à tenir ?
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Job est de retour. Après plus de trente ans de mystérieuse disparition, le vieil homme rentre dans son village. Il va peu à peu se mêler à un groupe d'idéalistes, surnommés Les Partisans de la Langouste. Même si Job reste en retrait, le narrateur, qui fait parti du groupe d'amis idéalistes, va tisser de fort liens d'amitié avec cet homme.

Ce roman, aux allures de fable initiatique, est un beau voyage littéraire servi par la belle musicalité des phrases dont l'auteur manie le rythme à merveille.

J'ai trouvé ce petit groupe très attachant. Chacun a son trait de caractère, mais ils arrivent à former un ensemble soudé. L'amitié est très présente tout au fil des pages.

Ce roman est une invitation à la réflexion et à maintes reprises, j'ai eu la sensation de lire un conte philosophique. En peu de pages, l'auteur a su planter son décor. J'ai cependant un petit bémol à émettre quant à la description trop rapide des personnages. J'ai eu l'impression que l'auteur ne s'est pas arrêté à réellement les dépeindre.

La plume de l'auteur est très belle. Avec une très grande poésie, Nicolas a su créer un texte d'une grande douceur et non dénué de profondeur. Les chapitres ne sont pas très longs et cela rythme l'histoire. le récit est raconté sous le point de vue du narrateur, et j'ai trouvé ce choix narratif judicieux.

Un roman aux allures de fable, empli de douceur et de profondeur et servi par une très belle plume. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Bon dimanche à tous, continuons dans la rentrée littéraire avec un conte, une fable " Des rêves à tenir" de Nicolas Deleau chez Editions Grasset et Fasquelle. Il est sorti le 2 septembre. Nous sommes dans un petit village en bord de mer. Les jeunes, idéalistes montent un groupe "Les partisans de la langouste" et cherchent comment les sauver et comment sauver le monde. Une utopie ? un rêve ?
Un vieux monsieur va revenir après 30 ans d'absence dans ce village et va intriguer. Sa vie va se mêler à celles des autres habitants pour faire d'un rêve une réalité, différente de celle imaginée au départ, mais une belle réalité. Faut-il croire en ses rêves, faut il essayer de les réaliser ? Un roman tout en délicatesse, en humanité, en amour et en poésie.
Quatrième de couv. : Un dimanche d'hiver, dans un petit port de pêche, Job réapparaît après trente ans d'errance. Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs. Autoproclamés les Partisans de la langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières – et, par elles, l'humanité devenue folle. A l'affût des échos du monde, l'un de ces utopistes bricole de vieilles radios sur lesquelles il capte des fréquences lointaines. Prêtant l'oreille aux échanges nocturnes de marins solitaires, il apprend l'existence d'une nouvelle Arche de Noé, une ZAD maritime géante… le moment est peut-être venu d'incarner ses rêves. La micro-société des Rêves à tenir agrandit le champ des possibles, et son irrévérence réjouissante bouscule l'âpreté du réel. Avec une douce pudeur, elle tisse un écheveau de questions sur soi-même et sur l'autre, sur l'absence, et sur ce qui nous rend dignes du nom d'hommes. Une fable universelle, toute en humour espiègle et en grâce poétique.
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Le progrès n'est que l'accomplissement des utopies

De ses multiples expériences, l'écrivain Nicolas Deleau en tire des récits, dont le dernier en date, Des rêves à tenir, nous embarque tout d'abord dans un port de Bretagne. À plus de 45 ans, l'homme a déjà vécu plusieurs vies : celle de professeur, d'écrivain, et surtout de voyageur. Peut-être est-ce lié à ses ancêtres pêcheurs, le fait est qu'il aime parcourir le Monde. Après ses études en Bretagne puis à l'École normale supérieure, il choisit les îles Kergelen pour durant plus d'un an fair son service national. Il exerce ensuite son métier d'enseignant en Angola et en Éthiopie, puis à Pondichéry. Ces voyages nourrissent son premier recueil de nouvelles, La dent d'orque et autres voyages autour de mes bibelots, puis il publie son premier roman, Les rois d'ailleurs, où un bar de Dunkerque, que l'on retrouve en filigrane dans son dernier récit, inspiré par les livres de Gabriel Garcia Marquez, tient une place prédominante.

Dans un village de Bretagne, le vieux Job revient, lui qui était parti trente ans plus tôt sans crier gare. Il entre dans la cabane d'Armel, un autre disparu de ce port calme en ce dimanche d'hiver. Quelques jours après son arrivée, plusieurs habitués se retrouvent au bar du coin, le Vorlen, quand il fait son apparition. Après un moment d'étonnement, les conversation reprennent, tandis qu'il joue avec un pantin en forme de danseuse. le groupe qui s'est réuni ce jour ça s'appelle Les partisans de la langouste, qui compte la jeune et belle Gwen, le charpentier Yann, Bic, Gilles, mais aussi ceux qu'on surnomme les jumeaux ainsi que le narrateur. Bic leur annonce qu'une journaliste de radio parisienne a entendu parler de leur organisation et souhaite en faire un reportage. Une discussion s'amorce alors sur la façon dont ils vont parler d'eux, et sur la personne qui va prendre la parole pour les représenter.

L'intrigue principale de Des rêves à tenir est tout simplement basée sur un principe de solidarité et de fraternité. La petite bande des Partisans de la langouste est formée de gentils pieds-nickelés emplis de bonnes intentions. Leur raison d'exister est en priorité de protéger la nature, et en particulier les espèces en voie de disparition. San aucuns moyens, ils mènent des petits coups d'éclat à l'échelle locale, qui on ne sait comment réussit à attirer l'attention d'une journaliste. Non sans malice, ils font découvrir au lecteur ravi leurs gentils méfaits qui ne font en réalité aucun mal à personne mais tentent d'attirer l'attention sur leur cause. Ce n'est que par une suite de petits évènements a priori insignifiants que Nicolas Deleau parvient à faire prendre malicieusement à leurs actions une envergure qui les dépasse, et qui leur permet sans qu'ils s'en rendent compte d'atteindre leurs idéaux.

Ainsi on se demande un peu durant la première partie de Des rêves à tenir où cette histoire va bien nous mener pour finalement nous embarquer vers une aventure joyeusement utopiste, où grâce à l'aide de plusieurs autres personnes, bientôt rejointes par beaucoup d'autres, des pirates vont venir en aide à des migrants. C'est cocasse, c'est assez peu réaliste, et c'est sous-tendu par un message politique certes naïf mais efficace. L'idée de base est que l'entraide ne peut se faire que par des volontés individuelles qui s'unissent, et que les États, en l'occurrence les pays européens, sont inutiles voire néfastes. Si ce constat est par trop simpliste, il permet de mettre autant les responsables politique que les lecteurs face à leurs propre responsabilités. On ne peut que se demander en lisant les aventures des protagonistes ce qu'on aurait fait à leur place, et ce que l'on accomplit au quotidien face à la misère du Monde.

Mais Des rêves à tenir ne s'arrête pas à ce simple état de fait, le roman s'aventure aussi dans des univers tantôt fantastiques tantôt romantiques. L'univers fabuleux du roman est porté par le personnage de Job, par le fait qu'il semble disparaître et que seul le narrateur ne s'en aperçoive.Cette veine surnaturelle est très bien tenue par Nicolas Deleau, qui nous fait gentiment croire à cette présence fantomatique, parvenant à instaurer un suspense sur sa nature et la cause de cette progressive disparition. Les histoires romanesques que charrient ce personnage nous font voyager et participe du charme exotique qui petit à petit opère. Quant à l'histoire d'amour qui est plus qu'esquissée, elle se révèle pudique et néanmoins forte. On en vient à la fin du roman à presque regretter cette petite bourgade et ses habitants hauts en couleurs qui nous ont emporté par leurs rêves candides et leur humble bravoure.

Lien : https://panodyssey.com/fr/ar..
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critiques presse (1)
LaCroix
30 novembre 2020
Des idéalistes bretons aident un capitaine à détourner un vieux paquebot pour secourir des migrants perdus en mer.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
«  Il bruinait. La bruine est une grande maîtresse ; elle donne au monde la cohérence d’un crépuscule. Tout s’y floute, gris- bleu; on baigne dans un élément qui n’est ni l’air ni l’eau , qui fond l’aube et le couchant , et vous enveloppe plus sûrement encore que le malheur » .p. 95.
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«  Le jour mourait quand il avait traversé la Grand - Place jusqu’à la rue de la Cale.
C’était l’hiver: un vent glacial balayait l’eau du port et les flaques blafardes des quais ; de petits lambeaux de goémon dansaient , soulevés par les rafales . Autour, le village s’allumait de lueurs orange ; un néon verdâtre éclairait pour rien l’entrée de la coopérative maritime , les viviers et le silo à glace » .
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«  À Job.
Au théâtre du monde.
À toute absence .
À tous ceux qui partent chercher Dimitri .
Aux partisans de la Langouste.
À l’Amour enfin : c’est bien , avec le rire , la seule chose qui vaille la peine qu’on lutte » .
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Pour Job, c'était différent. J ne savais pas ce qu'il écrivait, personne ne le savait. Si ça se trouve, il écrivait de la poésie-et la poésie est à soi seule une sorte de vérité. On ne contredit pas de la poésie.
Ce n'était pas plus simple, cela dit, s'il écrivait de la poésie, parce que la poésie, elle doit avoir l'incandescence de l'acte-sinon, c'est rien qu'une sale manière, de la déco. La poésie, c'est un acte. Et pour que ce soit un acte-vraiment un acte, un truc incontestable- il faut y arriver, au point d'incandescence. Qui n'a jamais eu l'impression, en lisant un poème, qu'on a causé à sa place?
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Je me suis laissé prendre par l'épaule quand même, je n'avais aucun courage, aucune volonté, aucune raison de refuser cette main : posée sur mon épaule, près de la nuque, elle m'enveloppait le cœur.
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"Des rêves à tenir" de Nicolas Deleau
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