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3.3/5 (sur 320 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mende, Lozère , le 01/05/1965
Biographie :

Élisabeth Filhol est une écrivaine française.

Elle passe un baccalauréat scientifique, et poursuit en classe préparatoire au lycée Saint-Louis à Paris, avant de s'orienter vers des études de gestion.

Diplômée du Master Finance d'entreprise de l'Université Paris-Dauphine, elle a d'abord travaillé en audit, puis en gestion de trésorerie, principalement en milieu industriel, et plus tard dans le conseil aux comités d'entreprise.

Son premier roman, "La Centrale" (2010), s'attache aux conditions de travail des salariés intérimaires de l'industrie nucléaire. Pour ce roman, elle reçoit, en 2010, le prix France Culture-Télérama

Elle vit aujourd’hui à Angers.

Source : www.pol-editeur.com
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On peut être idéaliste tout en restant réaliste. - Elle sourit -. Même si le mélange des deux, je te l'accorde, est assez peu productif.
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Chocs et contrechocs, flambée et chute des prix, mouvements erratiques, en dents de scie, montagnes russes, suivis de près par les industriels, scrutés à la loupe par les spéculateurs, les cours du pétrole sont une mesure parmi d'autres de l'humeur mouvante, instable, du capitalisme mondial à l'instant t.
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Elle la revoit pourtant, Thatcher en tailleur bleu pétrole, capable de mettre un million de mineurs dans la rue, elle s'en souvient encore, debout à la tribune de la Chambre des Communes quelques années plus tôt, qui promet à la face du monde le grand ménage, balayette à l'appui. Et ça marche. le symbole n'est pas léger, mais ça marche.
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Quand chez d’autres c’est un monologue qui n’en finit pas et ne vaut que par le flux continu qui se répand et soulage celui qui parle, ou alors simplement il s’en régale et celui d’en face qui l’écoute et a la même faim n’a qu’à faire abstinence, quand d’autres font irruption et déversent à vos pieds les tonnes dont ils sont excédentaires, comme devant les grilles de la sous-préfecture, les revendications en moins, quand ils vous parlent et vous pourriez être n’importe quoi de vivant ou non, n’importe quelle surface réfléchissante, ils parleraient pareil, Jean-Yves lui a une façon d’occuper le terrain qui vous soulage de devoir le faire, et en même temps vous interpelle, et bizarrement toujours ce qu’il dit vous concerne, et quand l’intérêt baisse, d’instinct il redresse la barre, il a un savoir-faire pour ça, si bien qu’au final c’est le compagnon idéal des timides, des taiseux, et des jours de blues.
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Au siège du Met Office à Exeter, Ted Hamilton circule dans les allées du vaste open space, commente, s’interrompt, reprend sa marche, observe les visages derrière leur poste de travail plus exaltés qu’inquiets, juge la réaction préférable. Lui-même vient de rejoindre ses équipes et s’apprête à y passer la nuit. Il tient cette mise sous tension pour nécessaire, quand elle n’est pas nervosité stérile, voire débordement par le stress dans le pire des cas, mais bien un état de veille et d’acuité, d’éveil durablement productif, aux dimensions du phénomène. Ses agents sont formés, calibrés pour ça. Comme le sont les officiers, les chirurgiens ou les pilotes de ligne, entraînés à gérer l’exceptionnel qui n’est pas à proprement parler leur cœur de métier, mais une barre d’exigence sur la question des compétences requises, c’est ainsi que Ted Hamilton voit les choses, en Écossais aguerri, exilé ici, dans le comté du Devon, depuis qu’un ultime coup de pouce à sa carrière l’a éloigné du centre de prévisions d’Aberdeen qu’il dirigeait depuis sept ans ; il considère que la routine des trois bulletins quotidiens qui rythment la journée de travail en temps ordinaire ne doit pas masquer l’essentiel, la mission qui est la leur, faire face aux situations d’urgence, savoir mobiliser ces fonctions que la routine endort et gérer l’imprévu. Ce soir-là, l’imprévu a le visage de Xaver, qui même aux yeux de Ted Hamilton est une redondance dans l’extraordinaire, la dérive vers le hors norme d’une situation qui l’est déjà, une anomalie climatique partie pour les occuper à temps plein pendant au moins cinq jours, de son arrivée sur la côte ouest du pays cette nuit, jusqu’à son comblement au-dessus de l’Europe centrale, dimanche ou lundi.
La ville d’Exeter a été choisie pour abriter le siège du Met Office en 2003. Quand on ouvre une carte du sud de l’Angleterre, on la repère au fond d’un estuaire, environ soixante kilomètres au nord-est de Plymouth. L’estuaire est celui de l’Exe qui se jette dans la baie de Lyme à Exmouth, une petite station balnéaire où Ted Hamilton loue une maison. On peut imaginer ce que représente pour lui une migration professionnelle d’Aberdeen à Exeter, qui est à peu près l’équivalent d’une mutation Lille Marseille. Conscient que son ancrage, toutes ses racines et ses attaches sont en Écosse, il n’a pas jugé bon qu’on le suive.
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Quand on entre pour la première fois sous le dôme immense, dans la lumière artificielle et l'air conditionné en permanence, on ignore d'où vient le danger, on observe les intervenants en combinaison blanche, l'eau bleue de la piscine et le pont roulant jaune vif qui glisse et s'immobilise à l'aplomb de la cuve en acier inoxydable, on se dit que c'est là que tout se passe, or justement il ne se passe rien, des hommes marchent sur le pont roulant et se penchent.
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Le vent souffle dehors, des images muettes défilent sur l'écran. La dessus la voix de Jean-Yves prend toute sa place, à sa mesure, puissante, chaleureuse, sans risque pour moi de devoir combler les silences. J'aime l'écouter, le regarder, ça me repose. Quand chez d'autres c'est un monologue qui n'en finit pas et ne vaut que par le flux continu qui se répand et soulage celui qui parle, ou alors simplement il s'en régale et celui d'en face qui l'écoute et qui a la même faim n'a qu'à faire abstinence, quand d'autres font irruption et déversent à vos pieds les tonnes dont ils sont excédentaires comme devant les grilles de la sous-préfecture, les revendications en moins, quand ils vous parlent et vous pourriez être n'importe quoi de vivant ou non, n'importe quelle surface réfléchissante, ils parleraient pareil, Jean-Yves lui a une façon d'occuper le terrain qui vous soulage de savoir le faire, et en même temps vous interpelle, et bizarrement toujours ce qu'il dit vous concerne, et quand l'intérêt baisse, d'instinct il redresse la barre, il a un savoir pour ça, si bien qu'au final c'est le compagnon idéal des timides, des taiseux, et des jours de blues.
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Avec un plafond annuel et un quota d’irradiation qui est le même pour tous, simplement certains en matière d’exposition sont plus chanceux que d’autres, et ceux-là traversent l’année sans épuiser leur quota et font la jonction avec l’année suivante, tandis que d’autres sont dans le rouge dès le mois de mai, et il faut encore tenir juillet, août et septembre qui sont des mois chauds et sous haute tension, parce qu’au fil des chantiers la fatigue s’accumule et le risque augmente, par manque d’efficacité ou de vigilance, de recevoir la dose de trop, celle qui va vous mettre hors jeu jusqu’à la saison prochaine, les quelques millisieverts de capital qu’il vous reste, les voir fondre comme neige au soleil, ça devient une obsession, on ne pense qu’à ça, au réveil, au vestiaire, les yeux rivés sur le dosimètre pendant l’intervention, jusqu’à s’en prendre à la réglementation qui a diminué de moitié le quota, en oubliant ce que ça signifie à long terme. Chair à neutrons. Viande à rem.
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- (..) Voir, savoir, et au prétexte qu'on ne sera pas entendu, rester les bras ballants.
- C'est la malédiction de Cassandre, dit Margaret.
Il hoche la tête.
- Tu la connais?
- Je connais Cassandre, fit Marc.
- Tu sais quel destin elle a eu?
- Plus ou moins. Les dieux ont fait d'elle un oiseau de mauvaise augure. À force de prédire le pire, elle se met tous ses contemporains à dos.
- Elle ne prédit rien qui ne soit déjà écrit. Mais au final, le résultat est le même. Les dieux lui ont offert un don, celui d'anticiper les événements , mais ce qu'ils lui ont donné d'une main, ils le reprennent de l'autre, en la condamnant à n'être écoutée par personne, à assister impuissante au désastre.
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Ce qui reste du Doggerland, le Dogger Bank, gît par quinze à trente mètres de fond, à cheval sur le 54ème parallèle. Certains y voient une aire poissonneuse, d’autres une élévation de plancher marin propice à l’ancrage des infrastructures offshore, c’est une sorte de gué au milieu de la mer du Nord qui rend envisageable ce qui ne le serait pas ailleurs, et en même temps, tous les témoignages convergent, jusque dans les récits des capitaines de vaisseaux du temps de la marine à voile, c’est une zone dont les marins se méfient, un des hauts-fonds les plus dangereux les jours de tempête, d’autant plus difficile à contourner que son étendue est vaste, aux dimension de ce que fût l’île à ses derniers instants, avant qu’elle ne soit définitivement rayée de la carte. Sur la manière dont elle a été engloutie, les avis divergent. Mais une chose est sûre, elle offrait une terre accueillante, davantage que d’autres en Europe du Nord, et des hommes ont vécu là plusieurs millénaires d’affilée.
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