AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782298179231
296 pages
France loisirs (01/01/2022)
3.82/5   45 notes
Résumé :
Comme tous les jours, Chantal ouvre son salon de beauté. Mais en quelques minutes tout bascule. Le centre commercial où elle est installée est victime d’une prise d’otages. Dans l’arrière-boutique, ils sont huit à s’être réfugiés. C’est le début d’une longue journée. Une journée d’angoisse et d’incertitude… dont tous ne sortiront pas indemnes. Un huis clos prenant dont chaque protagoniste réussit à nous toucher.
Que lire après Une journée à l'enversVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 45 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Une journée d'avant Noël qui semblait s'annoncer comme une autre dans ce supermarché bordelais sur le point d'ouvrir : des décorations partout, des scintillements, de la musique, cette effervescence propre à l'arrivée des fêtes, les rayons et les boutiques de la galerie marchande sur leur 31, les premiers bonjours aux collègues, les premières présentations aux lecteurs. Richard, responsable du magasin, et Chantal, directrice du salon d'esthétique de la galerie, achèvent comme chaque jour leur café matinal sans s'être avoué leurs sentiments et se dirigent vers leurs poste pour accueillir les premiers clients… lorsque soudain, des déflagrations sèment la panique, des cris partout, des gens séparés, à terre, courant, hurlant ; plusieurs silhouettes noires et cagoulées bouclent le magasin et parquent des otages. Les communications sont coupées. Black-out.
.
Chantal est parvenue à faire entrer un groupe de gens dans sa boutique, alors que celle-ci semble encore fermée : la meilleure stratégie pour eux est de rester enfermés là, même si l'esprit de chacun d'eux va successivement à leurs proches, à leur travail, leurs amours, leur santé, leurs bonnes et mauvaises décisions, leurs regrets. La narration omnisciente balaye la scène, scanne les pensées et sentiments de chacun d'eux et nous les répercutent avec fluidité. Qui sont-ils ? Quelle vie triste ou bien remplie se cache derrière chaque inconnu dont nous croisons la route et que nous trouvons charmant ou désagréable ? Ces pensées nous permettront, comme aux personnages, de nous évader régulièrement de ce huis-clos qui serait sans cela oppressant. Dehors, le commandant du RAID dirige et coordonne les opérations. Seront-elles un succès ?
.
J'ai passé un bon moment de détente avec ce livre. Ma formule peut sembler un peu osée au vu du thème, mais l'histoire est en réalité centrée sur la personnalité de chacun et ce qui l'a amené ici, plus que sur les actes des hommes en noirs ou même leurs revendications. Cette construction permet de nous évader, la plume de Martine Delomme est simple et fluide ; les personnages ne sont pas ultra complexes et le lecteur n'est pas si stressé car l'action n'est, par conséquent, pas haletante : ce n'est pas un roman d'action mais bien un roman qui raconte des vies. En cela j'ai renoué avec un genre de roman que j'affectionnais particulièrement il y a encore quelques années. Seulement entre temps j'ai parcouru d'autres plumes, constructions et personnages parfois exigeants mais extrêmement originaux, haletants, bouleversants. Intenses. Je n'ai pas été bousculée ici, ce qui explique ma note qui peut sembler un peu tiède ; pour autant ce n'est pas une note-sanction, je n'ai pas de reproche particulier si ce n'est que j'aurais aimé plus de paragraphe personnels sur le commandant. Si vous avez envie d'un roman facile à lire avant ou après un plus gros ou plus complexe par exemple, c'est reposant. Ni trop profond ni pas assez, ni trop léger ni pas assez.
Commenter  J’apprécie          5621
La veille de Noël, Chantal ouvre son institut de beauté dans un centre commercial de la périphérie de Bordeaux. Mais en un instant tout bascule, des coups de feu éclatent et des braqueurs prennent possession des lieux. Huit personnes se réfugient dans l'arrière-boutique de l'institut, y compris Chantal elle-même et ses deux employées, dont l'une est enceinte. le mieux est de rester confinés là, cachés des braqueurs, sans faire le moindre bruit, mais pour combien de temps ?... ● Plus que le braquage en lui-même, c'est la vie et la personnalité des huit personnes qui vont nous être racontées par un narrateur omniscient, et le changement que cet événement va provoquer dans leur existence. ● Les personnages sont bien développés, l'entrecroisement de leurs destinées fait qu'il n'y a pas de temps mort. La narration est bien menée, la lecture est agréable et addictive.
Commenter  J’apprécie          544
Nous sommes à quelques jours de Noël.

Chantal, la belle cinquantaine pénètre dans le parking du centre commercial de Bordeaux où elle travaille.

Les arbres dénudés étaient revêtus de guirlandes d'ampoules blafardes et un gigantesque sapin se dressait sur le parvis devant l'entrée.
Dans un va - et- vient incessant incessant , des chariots transportaient diverses marchandises.
Chantal s'apprêtait à ouvrir la grille de son institut de soins esthétiques——- elle gère les changements de planning ———-lorsqu'elle aperçut Richard Vignaud , le directeur de l'hypermarché avec qui elle buvait un café bienvenu avant une journée de travail interminable .
Elle pensait au bonheur tout proche de revoir sa grande fille Caroline pour Noël partie faire ses études à Strasbourg.

Ils échangent sur l'attentât de l'avant - veille dans une rue de Toulouse , une bombe avait explosé et quatre victimes avaient perdu la vie, les blessés se comptaient par dizaines.
Enfin chacun regagne son poste .
Les premiers clients arrivent lorsqu'une première déflagration ébranle la galerie , suivie de rafales de tirs .
Les issues sont vite bloquées.

Les terroristes décident pour une raison inconnue de prendre en otages les personnes se trouvant dans le centre commercial .
Richard , le directeur est enfermé dans un entrepôt ainsi que Chantal , patronne de l'institut de beauté ..

Ils sont sept à s'être réfugiés dans l'arrière boutique : auprès de Chantal: Gisèle, une femme froide d'un certain âge ———une femme ordinaire supportant le poids d'une routine qui finirait par l'anéantir,——- Agathe, jeune et jolie jeune fille vivant dans l'ombre d'un homme marié dont elle ne voulait pas compromettre la brillante situation et qui s'imaginait connaître le grand amour de sa vie, Catherine , employée de Chantal, enceinte et en danger, René, un vieil homme réfugié là à la recherche de sa femme , sur laquelle il avait dû se reposer toute sa vie, Viviane, Une femme d'affaires et de pouvoir , toujours accaparée par une multitude de tâches à accomplir , de clients à rencontrer seule , traumatisée par l'annonce d'une maladie, énigmatique, Virginie et Christophe ….

Ils se sont réfugiés là par hasard pour échapper aux preneurs d'otages , qui ,a priori , auraient abattu des gens , dès leur entrée dans le bâtiment , des hommes lourdement armés. .

Le lecteur s'attend donc à de l'action mais ce récit prend une tournure psychologique : dans ces huit- clos, celui d'autres otages et celui de l'institut, s'étirent plusieurs heures d'angoisse indescriptible au cours desquelles l'auteure décortique avec sensualité , élégance, profondeur et habileté les personnalités de chacun, leur passé , leurs choix de vie , leurs regrets et remords .

.Chacun fait défiler sa vie, en ce jour tragique, entre présent et passé , : trahisons, deuils, adultères, mésententes avec les enfants …..
ambition, maladie , veuvage …

Chantal crée un cocon, prépare des cafés, rassure, veille sur eux avec une générosité et un courage sans faille.

On apprend aussi quelques détails de la vie personnelle du négociateur , le commandant Tesson .
La solidarité et l'espoir tentent de percer au cours de cette longue journée tragique , au coeur de ce drame certains personnages sont au tournant de leur vie .
Bien qu'ils soient tous d'âge et de milieu social différent, chaque protagoniste nous touche en plein coeur, ils vont s'interroger sur leur choix de vie .
L'histoire est prenante , sans temps mort ni pathos, l'auteure observe le comportement de chacun,—- leurs habitudes et ressentis ——-nous propose avec finesse de pénétrer leurs réflexions intimes , sondant au plus près l'âme humaine.

J'ai été sensible à l'atmosphère intimiste, au ton de ce huit - clos humain , les pans de vie s'emboitant avec harmonie.

Un roman très prenant, dont certains ne sortiront pas indemnes , qui nous fait réfléchir sur le vrai sens de la vie .

Une belle réussite , un ouvrage emprunté par hasard à la médiathèque, où il était en exposition .

L'auteure , que je ne connaissais pas est une excellente conteuse .


«  Les seuls combats perdus d'avance sont ceux qu'on ne mène pas. Je suis ton ami. Je refuse de te perdre,
Viviane , ne t'enferme pas dans la solitude , laisse - moi t'aider à vaincre cette saloperie … »

«  Comment sortiraient - ils d'ici ? .
Allaient - ils tous tous mourir , comme le redoutaient la plupart d'entre eux ?
Au fond , quelle importance pour elle, son destin n'était - il pas déjà scellé ? »
Commenter  J’apprécie          312
Un centre commercial à l'ouverture quelques jours avant Noël.
Des terroristes en fuite dans la même région.

Ils décident, pour une raison inconnue, de prendre en otages les personnes se trouvant dans le centre commercial. Il y a des clients mais aussi le personnel. le lecteur suit Richard, le directeur du supermarché enfermé dans un entrepôt ainsi que Chantal, patronne de l'institut de beauté. Elle s'est réfugiée dans la boutique arrière avec Virginie et Catherine, ses employées dont la seconde est enceinte ainsi que Gisèle, Agathe, et Viviane trois clientes puis Christophe et René, réfugiés là par hasard pour échapper aux preneurs d'otages qui a priori auraient tué des gens dès leur entrée dans le bâtiment.

On s'attend donc à de l'action mais on est en fait sur un roman psychologique où les joies et les peines dans la vie de chacun se déroule devant les yeux du lecteur. Pourquoi ils sont là à ce moment-là ? Ce n'est pas forcément pour acheter les derniers cadeaux de Noël. On connaît même quelques détails de la vie personnelle du négociateur, le commandant Tesson. Il y a de l'amour, de l'adultère, des trahisons, des mésententes avec les enfants, le veuvage, la solitude, la maladie… Ces thèmes sont finalement assez chers à Martine Delomme, qui habituellement, écrit des romans du terroir.

C'est pas mal mais moins touchant que le Paris-Briançon de Philippe Besson que j'ai lu récemment.
Commenter  J’apprécie          160
C'est la veille de Noël.
Chantal vient d'ouvrir son institut de beauté dans la galerie marchande d'un grand centre commercial lorsqu'une fusillade éclate.
Des preneurs d'otages terroristes lourdement armés ont envahi les lieux.
Elle se réfugie dans l'arrière-boutique avec les sept personnes présentes dans sa boutique.
Six heures de terreur, d'angoisse, de panique avant que le calme ne revienne et qu'ils ne puissent sortir.
C'est un huis-clos angoissant où chacun fait le bilan de sa vie.
C'est le deuxième roman de Martine Delomme que je lis et je dois reconnaître qu'elle a l'art de crédibiliser ses personnages et d'inventer des histoires qui tiennent la route.
Celle-ci est passionnante et se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          181

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
«  Que faisaient les forces de l’orde dans une telle situation ? .
Apparemment les braqueurs ne voulaient pas communiquer et moins encore négocier, du moins pour l’instant.
Attendaient - elles que les braqueurs sortent ?
Mais ils auraient forcément des otages et ça pouvait finir dans un bain de sang.
Si les unités d’intervention donnaient l’assaut , dans ce cas- là aussi, les victimes seraient inévitables.
Le temps passait et le temps était le pire ennemi des deux parties » .p141.
Commenter  J’apprécie          82
Néanmoins, à partir de ce jour-là, Viviane s'attacha à prendre un peu plus soin d'elle. Elle se composa des menus équilibrés, s'astreignit à six heures de sommeil et se bourra de vitamines. A, B, C, D, E... Quand je serai au bout de l'alphabet, je suis sûre que ça ira mieux, songeait-elle avec un soupçon d'ironie. (p 148)
Commenter  J’apprécie          80

autres livres classés : prise d'otagesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..