J'ai acheté ce mini Larousse de 10cm sur 13 au musée Fabre de Montpellier, dans l'espoir naïf d'acquérir une connaissance superficielle et généraliste sur la peinture au cours des siècles.
Le résultat est mitigé, mais c'est surtout de ma faute.
En effet, comment ai-je pu espérer que l'évocation en deux pages du maniérisme, par exemple, me permettrait d'atteindre à une connaissance substantielle du sujet, alors même que j'en ignore jusqu'au vocabulaire essentiel employé dans les explications de l'auteur ? Gageure !
Après l'avoir lu, je me sens bien dans l'incapacité de dire en aveugle si une oeuvre est du courant classique ou baroque. Pour atteindre ce niveau il me faudrait passer de longues heures à m'imprégner du sujet, lire beaucoup, voir beaucoup, réfléchir beaucoup. Quand on veut accéder à une connaissance pérenne, la superficialité n'est pas de mise.
Cependant ce livre a fait mouche pour me faire comprendre la volonté de certains courants, et ce d'autant mieux envers les courants qui s'éloignent du réalisme et s'approchent de l'abstrait ; des courants qui nécessitent une fiche de lecture pour être compris là où les courants réalistes peuvent s'en passer car l'on y accède dès le départ à la beauté par les yeux mêmes. Cela a été le cas pour l'impressionnisme, à mi-chemin car encore très beau au premier regard, et le cubisme dont la démarche intellectuelle est prégnante. La clarté n'a pas été au rendez-vous pour le multiforme surréalisme cependant, qui peine à s'expliquer en quelques mots.
Pour comprendre les courants artistiques, il faut décidément plus d'efforts, et lire plus d'ouvrages que ce que je m'autorise.
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intéressant bien sûr mais résultat mitigé
un peu trop succinct peut être ...
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(A propos du Romantisme)
Nulle contribution ne paraît alors plus décisive que celle, pourtant marginale, de Goya: la puissance dramatique de sa palette, l'usage intense du noir, le traitement tourmenté de la texture et le remplacement du dessin linéaire par la juxtaposition de masses lumineuses, mettent à jour les tumultes intérieurs de l'homme, lui confèrent une grandeur tragique dont le romantisme pictural cherchera inlassablement à dresser la grandiose effigie, du "Cuirassier blessé" de Géricault à la sculpturale "Liberté guidant le peuple" de Delacroix.
Le peintre cubiste ajoute une dimension temporelle au cadre spatial, présentant le même objet sous plusieurs faces, juxtaposant les croquis sans souci de vraisemblance. Intellectuelle, cette démarche marque sa méfiance à l'endroit de la sensibilité. Les œuvres cubistes écartent la séduction de la couleur, s'affranchissent des conventions de la représentation, créent un fragment d'univers au lieu de le restituer. Elles témoignent d'un vigoureux optimisme en l'intelligence, capable de dépasser le principe de perception mécanique du regard, selon le postulat qui établit qu'un objet caché perd son apparence, pas son existence.
La teinte des objets variant selon la nature de l'éclairage, les impressionnistes ne cherchent pas tant à reproduire les couleurs apparentes qu'à établir une dynamique colorée traduisant ces incessants changements.
Presque toutes les déterminations stylistiques importantes (maniérisme, baroque, impressionnisme, cubisme...) ont d'ailleurs été inventées par leurs ennemis