Buddy Longway, tome 11 : La Vengeance

“La vengeance”. Avec un titre de western classique, doit-on s'attendre pour autant à y trouver des saloons, des entraineuses, des chercheurs d'or, des joueurs de poker et des règlement de compte ? Pour une fois dans cette série plutôt centrée sur une approche naturaliste, (L'Orignal”, “L'hiver des chevaux”) on vas se retrouver dans un univers plus viriliste de la conquête de l'Ouest, avec bagarre et fusillades. Et cet épisode ne dénote pas pour autant de l'ambiance générale de la série, j'y ai pris un plaisir évident. Les décors d'hiver, de montagne, en contraste avec la ville de mineurs fonctionne bien, il y a une belle atmosphère, avec tension, suspicion, mystère, personnages pas très net, et à noter aussi ce petit clin d'oeil à un célèbre confrère avec l'apparition de Jim Mac Clure, bref, c'est une histoire palpitante, avec encore de très belles illustrations - les premières pages de la ville sont superbes - et qui sort du créneau habituel de la série, mais sans faux pas.

Sur quelques albums, Buddy va être séparé de sa famille : solicité par Cesar, il part à la recherche de Michael rencontré lors des premiers albums. Parti alors que son épouse était enceinte, il n'est pas rentré à temps pour assuster à la naissance de sa fille contrairement à ce qu'il avait promis.
Arrivé dans une petite cité minière, Buddy va trés vite comprendre que le site d'orpaillage de Michael a suscité des convoitises.
Contrairement aux albums précédents, on est ici dans une vraie ville à la "Deadwood" avec son saloon (et le retour de Curly), ses personnages patibulaires ou illuminés.
Changement d'ambiance mais toujours aussi bien dessiné par Derib.

Buddy part avec Jeremy à la recherche d'un ami qui a disparu, il devait revenir pour la naissance de sa fille et n'est jamais revenu.

On découvre dans ce volume ce qu'à été la ruée vers l'or et ses difficultés, ce que l'intégrisme peut créer également sur certaines personnes