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Citations sur Dans la nuit brune (113)

La vérité est dans les détails, dans les plus insignifiants détails.
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— Je voudrais un carnet, s’il vous plaît, dit-il à Sylvie Deshuchères.
— Quel genre de carnet ? demande la papetière revêche.
Sylvie, pense-t-il. Petite Sylvie, si mûre pour son âge. Je me souviens de ton entrée au collège. Ton cartable était si grand, il dépassait de partout. Tu ressemblais à une femme-sandwich. Ne fais pas comme si on ne s’était jamais vus. Je ne suis pas le commerçant d’en face. Je suis le garçon de troisième dont tu étais amoureuse et pour qui tu avais écrit sur le mur de la buvette à la piscine « nos cœurs à jamais », ce qui ne voulait rien dire.
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Prenez un arbre dans vos bras et tirez vers le haut, tentez de le soulever. Voilà, rien ne bouge, c’est ça la mort, se dit Jérôme.
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— T’en as pas marre de ce métier ?
— Non, pourquoi ? Je me promène. Je vois des gens.
— Tu t’en fiches, des gens.
— Ah bon ?
— Tu ne t’en fiches pas ?
Jérôme réfléchit un instant. Il ne voit rien à opposer à ça. Aucun contre-exemple.
— Si, c’est vrai, je m’en fiche, avoue-t-il.
Un poids s’envole aussitôt de sa poitrine.
— Eh ben, ça fait plaisir, dit Paula d’un ton amer.
— Mais c’est toi qui l’as dit.
— Peut-être que je l’ai dit pour t’entendre affirmer le contraire.
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Au moment où la porte de la chambre s'ouvre, le vacarme produit par Marina envahit la maison. C'est violent comme une rafale de vent. Les mains de Jérôme montent instinctivement vers ses oreilles. Il fait que ce bruit cesse. Mais dès qu'il prend conscience du mouvement, il ordonne à ses bras de se replacer le long de son corps/ C'est son enfant qui pleure, ce n'est pas le connard d'à côté qui taille sa haie.
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- Tu as du chagrin, dit-elle, penchée sur lui. Tu as beaucoup de chagrin. C'est ça ce que tu as, que les autres n'ont pas. C'est pour ça que je t'aime.
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Attendre un enfant. Attendre quelqu'un que l'on ne connait pas. Mais alors, pourquoi l'attendre ? On ne l'attend pas, et il vient. Ou pas. Une fois qu'il est là, c'est pour toujours. Même s'il meurt, c'est pour toujours. Les parents d'Armand resteront ses parents jusqu'à leur propre disparition. Comment ne pas avoir peur ?
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— Pourquoi vous faites cette tête ? demande Vilno Smith. Vous trouvez que je suis trop exigeante ? C’est vrai. Je suis très exigeante. Pour tout. Je ne comprends pas pourquoi on devrait se contenter de quelque chose qui ne convient pas.
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Les jeunes sont très fragiles, très sensibles. Ils ont besoin d'énormément d'amour, d'une attention constante. C'est un peu comme les bonsaïs : petits dehors, grands dedans, et inversement. Cette démesure les fragilise considérablement.
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Interdiction de se souvenir de ce qui blesse, de ce qui gêne. Car si on se souvient, on y pense, on en parle, on pose des questions et ça revient, ça rôde, comme un spectre.
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