Desberg commence ce deuxième cycle par faire un peu de ménage. Exit Orazio et Cosimo Trebaldi. Un mystérieux tueur semble bien décidé à éradiquer les Trebaldi, en ce compris le Scorpion qui refuse de faire partie de la famille.
Ce tueur veut le secret des Trebaldi, lequel remonte au 3è siècle avant JC. Cela va emmener le Scorpion dans les terres anciennement étrusques. Car les Trebaldi constituent une famille accolée aux 8 familles fondatrices de Rome.
Mais le tueur laisse des messages et compte un Trebaldi de trop... le Scorpion découvre qu'ii est père... Son épouse lui présente un morveux à la langue bien acérée qui prend le Scorpion et le Hussard en grippe, mais doit les accompagner. Pendant ce temps, Mejaï enceinte du Scorpion s'exile en Egypte.
Desberg fait une fixette sur la paternité, clairement. Car on peut supposer que l'on va finir par apprendre qu'Ansea Latal s'est aussi faite engrosser par le Scorpion...
Le scénario est déjà très dense. Et il rappelle de ce fait le tome 1 qui jetait les bases de la quête de paternité. C'est donc
Desberg au mieux de sa forme qui nous fourgue toutes ces bonnes intrigues. Hélas, on s'est déjà fait prendre... donc le lecteur un peu échaudé craint l'eau froide.
Par ailleurs, le Scorpion et le Hussard qui jouent les baby-sitters, cela m'a évoqué un tandem style Pierre Richard-Gérard Depardieu... autant dire que j'ai eu du mal à me concentrer, tout en reconnaissant la haute tenue du scénario.
Un point mérite d'être soulevé: le niveau de la langue. Il est assez faible depuis le premier tome. Ici,
Desberg a caractérisé le fils du Scorpion par un vocabulaire plus correct, très empreint de l'époque. Par contre, les jurons du Hussard et du Scorpion sont très modernes, tout comme leur vocabulaire. Un peu d'immersion linguistique serait vraiment un "plus" pour la série.