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Quelle splendeur! Une poésie qui déborde de sensibilité sans tomber dans la mièvrerie. Ces vers, parfaitement ciselés, témoignent d'une grande musicalité et servent brillamment les thèmes développés par la quête poétique de Marceline, à savoir l'amour, la foi religieuse, la nature, la maternité et la mort. Certains poèmes sont absolument bouleversants et mériteraient une plus large audience.
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Lorsqu'on m'a parlé de Marceline Desbordes –Valmore, je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu tout de suite envie de la lire. Pressentiment ? J'ai couru acheter ses Poésies. Et je les ai dévorées. Ca ressemble par moments à du Nerval dans la description des paysages mais ce n'est pas la seule qualité du volume. Les sentiments amoureux et maternels sont décrits avec une telle finesse ! Bien-sûr, c'est une femme de son temps et certains vers peuvent sembler mièvre à une sensibilité (féminine) contemporaine. Mais il y a aussi beaucoup d'audace (n'allant pas jusqu'à l'impudeur). Certains peuvent penser que si elle a été oubliée, c'est parce qu'elle le méritait. Je pense au contraire qu'il suffit d'ouvrir les Poésies pour retrouver le charme de sa passion dont l'expression la rend intemporelle.
Marceline Desbordes-Valmore est un grand Poète.
Lien : http://www.lauravanel-coytte..
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Poétesse du XIXe siècle, Marceline Desbordes-Valmore a inspiré Rimbaud, Proust et même Benjamin Biolay (oui oui). Et pourtant, elle est souvent l'une des grandes oubliées de la poésie française.

Le recueil « Poésies » rassemble une grande partie de son oeuvre, dans la lignée du mouvement romantique auquel appartenaient Hugo, Lamartine et tant d'autres. Avec lyrisme, elle entremêle ses émotions à une nature omniprésente, rappelant les paysages de son enfance et exprimant les sentiments qui embrasent son coeur. L'absence, le désir amoureux, le chagrin de la séparation, la nostalgie d'une enfance heureuse, la maternité... tous ces thèmes forment la matière riche et enivrante de ses poèmes. Elle est l'une des premières à s'affranchir des codes littéraires masculins et exprimer à travers ses vers, la condition féminine, ce qu'est être femme en littérature.

Comédienne, et même cantatrice à ses heures perdues, Marceline Desbordes-Valmore s'inspire de ces différents arts pour nourrir sa poésie. Cela se ressent à travers ses mots et les tournures quelques peu mélodramatiques de certains vers, dont on sent qu'ils portent en eux un souffle théâtral, une voix. Sa vie est une véritable source d'inspiration dont Stefan Zweig parlera sûrement beaucoup mieux que moi dans la biographie qu'il consacre à cette fascinante poétesse.
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Voilà ce qu'a provoqué en moi la lecture de Marceline Desbordes-Valmore.
Le crime de la pensée bourgeoise et sa division de l'humain en homme et femme, avec des rôles attachés. Pourtant c'est en tant qu'humain que l'artiste, poète ou poétesse écrit sur ce que vit son intériorité homme ou et et femme, le sexe, ses désirs sensuels, les attraits de son animalité féconde, ses daemons.
L'artiste est un humain qui plonge au coeur de son sexe, de ses désirs, de ses plaisirs, de ses frustrations pour les remonter, les sublimer (transformation de la matière en gaz) et les offrir avec légèreté aux autres singularités humaines. Contribue par ses échecs ou ses jouissances à enrichir ce qui fait de nous des humains.

Worder-Woman est un humain qui prend des décisions et agis en tant qu'humain face à la guerre, à la misère, aux souffrances. Elle devient femme singulière lorsqu'elle désire son capitaine, son soldat. Elle redevient humaine lorsqu'elle nous l'évoque 50 ans plus tard.

La pensée bourgeoise est manichéenne, la pensée bourgeoise ne veut que des choses simples, simplifié et spectaculaires, elle ne comprend pas la vie ni sa complexité.

Pour recevoir l'artiste nous devons sortir de nos conforts et paresses bourgeoise afin d'être nourri de sa sublimation.

Marceline Desbordes-Valmore nous offre ce qui relève de l'amour (humanité) et ce qui relève de ses désirs (sexe). On quitte le MENTAL bourgeois et matériel pour explorer l'ESPRIT (le sublimé)

Lien : https://tsuvadra.blog/2018/0..
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Des souvenirs scolaires, des souvenirs de "récitations", du temps où on en apprenait encore, qui chantent toujours dans mon coeur.
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Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) fait partie de ces poètes injustement oubliés par la postérité. Celle que Victor Hugo qualifiait de "reine du monde des sentiments" et qu'Aragon distinguait comme "l'un des plus grands poètes de tous les temps" n'est en effet plus connue aujourd'hui que par certains férus de poésie classique. État de fait regrettable, tant la poésie de Marceline Desbordes-Valmore exhale de puissance mélancolique. La poétesse, dont l'écriture n'est sans doute pas travaillée à l'égal des génies du style et des allitérations en tous genres - c'est en alexandrins que sa plume brille le plus, manie cependant mieux que quiconque l'évocation des amours contrariées, de la religiosité, de la figure maternelle et d'un romantisme quasi mystique de la nature et des sentiments. Sans naïveté, mais avec une sorte de quiétude dolente, ses poèmes peignent avec talent la souffrance des états d'âmes qui regrettent et étire le temps. La jeune fille et le ramier (page 182), redécouvert en son temps par Baudelaire, est à ce titre des plus saisissants de cette mélancolie sourde, latente, (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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A priori je ne suis pas amatrice de poésie, mais comme j'aime beaucoup par ailleurs Pascal Obispo, j'ai écouté son premier morceau inspiré par cette grande Poétesse de la fin du XVIIIème siècle et ce fût comme une révélation! j'ai couru acheter ce recueil "poésies" dans la collection poésie Gallimard.(50 ans cette année d'ailleurs"). ces textes sont merveilleux, empreints de tendresse, d'amour, de passion et parfois de tristesse... toutes les émotions humaines quoi!
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Mon recueil de chevet, je ne m'en lasse jamais.
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Romantique en diable et peut-être parfois un brin désuet, mais quel régal !
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Poétesse romantique aujourd'hui tombée dans l'oubli, Marceline Desbordes-Valmore fut connue et reconnue de son vivant, célébrée par les grands poètes du XIXè siècle tels que Baudelaire et Verlaine.

La collection des oeuvres du matrimoine a eu la bonne idée de nous proposer Des fleurs et des pleurs, un ouvrage compulse quelques-uns de ses poèmes issus de tous ses recueils publiés entre 1819 et 1843.

» Ô douce Poésie ! Couvre de quelques fleurs La triste fantaisie Qui fait couler mes pleurs. « Les Séparés », « La Sincère », « L'Oreiller d'une petite fille », « La Madone des champs », « Rêve intermittent d'une nuit triste »…

Cette anthologie vous fera (re)découvrir des thèmes chers à Marceline Desbordes-Valmore : l'innocence de l'enfance, la nostalgie de l'amour, la peur de la perte, la communion avec la nature, la beauté et la fragilité de la vie.

Aux prémices du romantisme français, la poétesse offre une ode à la sensibilité et au partage des émotions, dédiée à ceux et « celles qui pleurent » et aiment intensément.

Considérée comme une précurseure du romantique, Marceline Desbordes-Valmore aborde aussi dans ses poèmes l'amour et ses tourments, l'amitié et le deuil mais il ne faut pas la réduire uniquement à la tristesse.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de poésies et j'ai été ravie de découvrir les écrits d'une grande sensibilité de cette poétesse tombée dans l'oubli.

Pourquoi, alors qu'elle était lue et célébrée de son vivant, Marceline Desbordes-Valmore a-t-elle été effacée des anthologies et des cours de français ?

Comme toujours, parce que c'est une femme et parce qu'elle avait une sensibilité féminine avec une oeuvre articulée autour de la famille et du sentiment maternel.

L'ouvrage offre un bon aperçu du talent de Marceline Desbordes-Valmore à travers plusieurs dizaines de poèmes et j'ai beaucoup aimé cette promenade dans les fleurs et dans les pleurs.

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