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3,75

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre propose un sujet très délicat et l'auteure a bien su le raconter. Il s'agit de l'enlèvement d'enfants à des fins de détournement sexuel. le livre est très bien écrit, avec une plume efficace.

La réflexion sur le sacrifice de soi pour sauver l'autre est d'autant plus belle et mémorable.

Cette citation illustrerait finalement bien ce livre selon moi : « Je crois avoir tout lu de Remus et Romulus. Comment, pour fonder la Ville éternelle, le second assassine son frère. »
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Mes Chers Vous,
UnPur est l'histoire terrible d'un petit garçon devenu un homme bancal, complexe qui doit aujourd'hui répondre de ses actes devant la justice et qui préfère se raconter, se justifier même, à son frère... ce jumeau qui lui a toujours manqué.
"Tout ce qui manqué me démange et je gratte, j'entretiens la plaie qui est la nôtre, et tu ne dis rien. Évidemment que tu ne dis rien."
UnPur commence par la réponse de Julien à son frère, Benjamin. Il a attendu 40 longues années que cet appel arrive. Il s'est tout imaginé, a construit mille fois le scénario de ces retrouvailles... attendu, tellement, d'être de nouveau deux, ensemble, ce tout unique que seuls les jumeaux savent former.
"Je ne sais si de ton box de l'accusé tu l'as remarqué, je frotte sans arrêt la pulpe de mes doigts, je cherche... une sensation, un relief... de quand on faisait bloc."
UnPur est le récit terrible d'un enfant enlevé, manipulé, violenté qui doit se raconter lui qui a fait le choix de la solitude et du silence.
Par la voix de Benjaminquejet'aime, Isabelle Desesquelles dissèque le terrible, l'inconcevable et donne ainsi substance à ce petit garçon qui, bien que devenu homme, sera toujours enfermé dans sa tête de petit être de 8 ans à tenter de survivre, parce qu'il ne s'agit de rien d'autre que de décrire la bataille de cet enfant a qui l'on vole l'amour de sa mère, l'amour de son frère pour enfin mieux lui voler l'amour de lui-même.
"Elle dure longtemps, la fin d'une enfance les poings serrés sans pouvoir les décoller de mon corps. Demain a fini d'exister."
Isabelle Desesquelles, nécessairement, décrit des choses innommables et pourtant, parce que ses mots sont pudiques, ellipsent et pourtant disent tout, jamais le lecteur ne se sent voyeur...
Toute cette histoire bouscule, dérange, donne la chair de poule, sert la gorge, interpelle.
Isabelle Desesquelles, avec ce roman relativement court mais terriblement intense, oblige le lecteur à remettre en question toutes ses convictions.
UnPur est un roman d'une noirceur terrible, viscérale, intime, violent, tragique mais servi par une écriture si fine et singulière !
Un roman, coup de poing, glaçant par sa beauté terrible !

Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Un livre pas facile à lire même si il n'est pas très long, l'histoire racontée est terrible. Il était une fois des jumeaux, Julien et Benjamin et leur maman, actrice sans emploi, belle, fantasque et qui aime passionnément ses enfants. Et puis un jour, en voyage à Venise avec sa famille, Benjamin, 8 ans est enlevé et se retrouve entre les mains d'un homme, le "gargouilleur" qui va abuser de lui pendant de longues années, en l'utilisant aussi comme appât pour "récolter" d'autres enfants. le livre s'ouvre 40 ans après alors que Benjamin est sur le banc des accusés et tente de renouer le contact avec Julien.
Un livre bouleversant sur la mort de l'enfance, un livre qui dérange à l'écriture implacable, un livre qui met en colère ...
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Comment dire l'indicible ? Comment raconter l'innommable, l'Horreur « avec sa grande H » ? le roman d'Isabelle Desesquelles est dur, il bouscule, il bouleverse. En même temps, on touche à ce qu'il y a de plus précieux, l'enfant, et à ce qu'il y a de plus atroce, le viol.
Alors que Benjamin est en vacances avec son frère jumeau Julien et leur mère en Italie, il est enlevé par celui qu'il appellera « le Gargouilleur » (parce qu'il le colle toujours contre son ventre). A l'enfer de la séquestration et du viol, s'ajoute celle d'une enfance volée, pendant laquelle on force l'innocence à commettre l'irréparable.

Je ne dirai pas tout ce qui se passe, puisque, de toutes façons, je ne suis pas certaine qu'un lecteur puisse trancher à la fin du roman sur ce qui se passe réellement. Mais la force du texte, c'est de montrer, à travers le regard de l'enfant, du jeune adulte, puis de l'homme mâture toutes les conséquences, directes et indirectes, d'une telle maltraitance. Benjamin est évidemment traumatisé, mais il est le témoin de son impossibilité à se construire en tant qu'adulte, dans son rapport aux autres, dans sa sexualité.

L'horreur ne réside pas seulement dans les sévices physiques. Finalement, la manipulation psychologique est bien pire. Benjamin voit sa vie gâchée : il perd sa mère, son frère, son droit d'être un adulte épanoui, peut-être même d'être un père.

Ce qu'il raconte fait vraiment froid dans le dos : j'ai eu les larmes aux yeux et la nausée plus d'une fois, et pourtant, je n'ai pas pu décrocher de ma lecture. (Avis à tous les parents : il y a un risque très sérieux de devenir parano…)La faute à un style sans fausse note et une maîtrise très fine de l'intrigue. On s'attache très facilement à cet enfant bafoué, on se détache très rapidement de cet adulte déviant, on compatit immédiatement lors du procès. L'auteure nous emmène exactement où elle veut, Au Bout du Bout, là ou Un Pur devient impur, où l'Impur se bat pour rester Un Pur.

C'est une découverte éprouvante, c'est un livre qui marque, au fer rouge.
Lien : https://livresque78.com/2019..
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Merci à #NetGalley et aux éditions Belfond pour l'envoi de ce roman d'Isabelle Desesquelles à l'étrange titre contracté, UnPur

Un livre terrible qui nous raconte l'enlèvement, la séquestration et le viol d'un enfant.
Un titre qui contient tout : l'innocence et la pureté de l'enfance, la souillure, la culpabilité…

Des personnages particuliers dans leur gémellité, une mère fantasque et attachante… Un bonheur si intense et si fragile… Cette peur que tout parent garde au fond de lui…
Une mère exubérante, une « mère à débordement », dont l'enfant captif se souvient et idéalise sans doute…
Des jumeaux séparés mais toujours liés, hélas ! Une question lancinante qui nous taraude tout au long de la lecture et dont on sait que la réponse sera terrible, pire que tout ce qu'on aura pu imaginer. Il s'agit bien ici, comme l'a écrit Arthur Rimbaud dans Une saison en enfer, « de jouer de bons tours à la folie »…

Une temporalité étirée, volée, rendue, assumée… Quarante années…
Un procès où l'on juge la victime…
Des retrouvailles impossibles…

Une écriture coup de poing, sans filtre et pourtant parfois onirique et poétique.
Des formules dont je me souviendrai : « Benjaminquejetaime et Julienquejetaime ».
Le ravisseur décrit au travers du prisme du regard de l'enfant, ce « Gargouilleur » avec un G majuscule, le pédophile auquel nous voudrions aussi échapper et auquel la lecture nous confronte encore et encore…
Le pacte accepté de la fiction qui permet de dire, de mettre en mots une réalité indicible…

Je vais me souvenir longtemps de ce livre, comme du « fantôme d'un pauvre enfant » qui me hantera.
Une histoire d'emprise, dans tous les sens du mot.


#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance #UnPur

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Benjamin et Julien sont jumeaux, au cours d'un voyage à Venise, Benjamin est enlevé par un prédateur sexuel qui en fait son objet et son complice pour l'enlèvement d'autres enfants.
On retrouve Benjamin 40 ans après lors de son procès pour meurtre où il est l'assassin et non plus la victime et il raconte. Il raconte son enfance volée, les séquelles, la culpabilité.
Un très beau livre, violent par son thème, mais où l'analyse psychologique de ces enfants volés et devenus complices de leurs bourreaux est très bien décortiquée.
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Un roman sombre, mais lumineux à la fois…
Sombre par le sujet qu'il traite, l'enlèvement, la séquestration et le viol d'un gamin… Lumineux, par le message d'espoir, par la lutte que ce petit bout d'homme va mener contre « le gargouilleur » et contre lui-même…
Unpur renvoie à impur, mauvais, immoral, mais il renvoie aussi à pur, qui n'est pas souillé… Et c'est surtout ce sens-là qui se dégage. La souillure de l'homme, peut-elle contaminer cet enfant ? Peut-elle modifier sa pureté ? Plusieurs questions sont posées : comment peut-on survivre en subissant l'horreur ? Quel impact, notre éducation et notre enfance, peuvent avoir sur notre capacité à faire face aux pires horreurs ? L'amour, peut-il nous sauver ?
Chaque être humain a une capacité à encaisser les aléas de la vie. Le malheur n'est pas une destinée. 
C'est ce qu'on nomme résilience… Cette capacité qu'ont certains enfants à triompher des différents traumatismes subis.
Avec gravité, mélancolie et détachement, l'auteure expose les faits, mais prête sa voix à Benjamin, Benjamin qui ne cessera de penser aux jours heureux, pour adoucir ses journées et subir. Il subit, se détache, se déconnecte, pour rejoindre Julienquejetaime et sa mère…
Le temps du bonheur est terminé, le temps de l'amour est fini, l'insouciance a laissé place à la peur, la honte…
En quelques pages, Isabelle Desquelles, use d'une plume concise, grave, mais sublime, pour décrire l'horreur. Une plume poétique, tout en sensibilité, pour dépeindre le tragique. Elle est d'une pudeur, qui rend hommage aux enfants, aux familles qui s'interrogent et ne font qu'attendre, avec le fol espoir d'un possible retour… Mais le retour n'est parfois pas possible…
C'est un témoignage rarement livré sur l'innocence perdue, sur la culpabilité d'avoir accepté de subir l'horreur ! Mais comment peut-il en être autrement, petit bout d'homme, du haut de ses 8 ans, ne peut que se résigner à subir… Pourtant, 50 ans plus tard, la honte est toujours présente, elle dévore, au point d'avoir détruit le peu d'innocence qu'il restait…
Comment accepter de vivre après l'horreur, comment accepter de voir du beau, alors que l'horreur colle à la peau…
Disons-le, clairement, peut-on vraiment garder son innocence, quand on a perdu cette petite flamme qui maintient notre innocence au creux de nos entrailles…
Benjaminquejetaime écorché vif, a pour seule compagnie la culpabilité, qui parfois fait plus de dégâts… Pourtant, il refuse son rôle de victime passive, et transforme sa souffrance en rage de vivre… Mais le passé le rattrape…
Le tragique côtoie la beauté avec une fulgurance déconcertante !
C'est le premier livre d'Isabelle Desquelle que je lis et ce ne sera certainement pas le dernier, tellement j'ai été bouleversée !
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💙 Coup de coeur 💙

Un roman fracassant et sidérant !

Une lecture hors du commun dont on ne ressort pas indemnes.

Je vous explique pourquoi ?

Isabelle Desesquelles aborde un sujet terrible : la pédophilie.

Ce qui est remarquable dans cet ouvrage, c'est la manière dont l'auteure arrive à nous faire comprendre avec discernement et pudeur, l'état psychologique d'un enfant abusé.

Le lecteur se prend en pleine face, toute l'approche d'un prédateur sexuel sur sa victime et toute la manipulation qu'il peut instaurer à l'enfant.
Sa capacité terrifiante d'enlever un enfant, d'abuser de lui et de le garder à sa merci.

C'est horrifiant et absolument effroyable.

↜↝↜↝↜

Clarisse, maman de jumeaux de 8 ans, Benjamin et Julien, partent en vacances à Venise.
Un jour d'août 1976, Benjamin disparaît ! Un prédateur sexuel vient de l'enlever.
Il sera séquestré pendant 5 ans.


Nous suivons alors Benjamin dans son parcours de vie terrible.
A 8 ans, à 13 ans, à 20 ans, à 40 ans, à 50 ans....
Et tant d'autres moments de sa longue agonie.

On ressent tant sa détresse si forte et si inavouable, tourmenté sans cesse par ses démons qui ne le quitteront jamais.

Et puis il y a son frère Julien et sa maman qui ne s'en remettront jamais.

Une famille brisée à jamais.

Des décisions prises aux répercussions dramatiques.
Des vérités qui feront mal et des non-dits qui ne seront jamais révélés !

Des vies gâchées.

Alors quand après 40 ans, nous retrouvons Benjamin sur le banc des accusés ?!
C'est la stupéfaction....

Et c'est à partir de là, que nous allons remonter toute son histoire jusqu'à ce jour en 1976 où sa vie bascula !

↜↝↜↝↜

Vous dire combien ce roman est réussi, formidablement bien traité et d'une grande intensité.


Il ne faut pas craindre de suivre Benjamin car l'auteure ne tombe à aucun moment dans le sordide, bien au contraire, son style est noble et écrit avec beaucoup de retenue.

Ce qui m'aura impressionnée dans cette histoire, c'est tout le mécanisme tragique s'emboîtant parfaitement bien jusqu'à la dernière page.
Si bien ficelée que j'en reste sonnée.

Un texte parfois éprouvant, saisissant mais essentiel.

Une lecture qui ne s'oublie pas.

Un roman coup de poing !

A LIRE DE CETTE RENTRÉE LITTÉRAIRE.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Je referme ce livre littéralement en apnée ; je suis émue, touchée, submergée, bluffée. Difficile pour moi de mettre des mots après une telle émotion.

Je vais néanmoins tenter.

Des jumeaux inséparables, Benjamin et Julien, une mère fantasque et aimante, un voyage à Venise et puis….. Une vie d'enfant qui bascule dans l'horreur. Benjamin est enlevé par un prédateur sexuel et séquestré pendant 8 ans entre les mains de celui qu'il nomme le Gargouilleur.

C'est une vie brisée, l'innocence volée à tout jamais que déroule Benjamin dans une longue confession adressée à son frère.

J'ai fait le plein de désastre. La vie manquée. La répétition de l'effroi mois après mois. Je ne suis pas cet enfant mort au fond de mes tripes, je ne suis que sa dépouille, elle n'a pas de coeur, rien qui pourrait me sauver.

40 ans plus tard, Benjamin se retrouve au tribunal sur le banc des accusés.

Que s'est-il passé ? Pourquoi refuse-t-il de revoir son jumeau ?

Le calvaire de Benjamin est éprouvant pour le lecteur, voire insoutenable ; je suis passée par la colère, la tristesse, la stupeur, l'effroi.
Tout le talent de l'auteure consiste à narrer l'inénarrable, sans complaisance, avec un style bien à elle, l'indicible auréolé de poésie. Ce sont de simples mots qui claquent, qui résonnent de manière insupportable, la boucle du ceinturon, le short trop court…

La confession de Benjamin se prolonge après sa fuite, une fois atteint l'âge adulte.
Il s'interroge sur ses pulsions, ses doutes, gommant la frontière entre le rêve et la réalité, un procédé très habile qui laisse le lecteur dans le doute et donne une autre dimension au récit.
Que s'est-il passé réellement au Mexique ?

La fin est bouleversante, c'est beau, terrible et inoubliable, un immense gâchis, une famille brisée.
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Je suis vide, vidée. Epuisée. L'impression que ce livre m'a tout pris.

Ne plus pouvoir lire. S'arrêter. Reprendre. Aimer. Adorer. Se demander si c'est normal de tant accrocher. Oui. Au point que mon coeur est gros au moment où je referme ces pages, si gros que je le sens battre au fond de ma gorge. Il a souffert. Ne savait plus comment battre.

J'en ai lu des histoires difficiles, des livres éprouvants. Mais là, par moment... la bile pas loin des dents. Et le malaise. Et la rage. Et les poings. Et puis, de l'autre côté, l'admiration pour cette écriture folle.

Lire l'enfant qui disparaît, et l'enfance qui le suit. L'homme qui n'en a que le nom. L'horreur qui suit. Et l'abîme, profond, qui engloutit.

Lire les chocolats chauds, l'amour maternel, le fraternel, l'insouciance. Puis le rapt et l'horreur. le monstre. La souffrance. L'ensuite. L'enfant mort resté au fond du corps d'adulte. L'adulte brisé qui cherche comment vivre encore. Comment vivre après. J'ai lu tout ça. Lu à ne plus en pouvoir, de la place San Marco jusqu'au fond du pire.
Mais j'ai surtout lu une merveille d'écriture, de celles qui vous emmènent, vous prennent la main et ne vous la lâchent que bien plus loin. Ne vous la lâchent plus.

Parfois on entre dans un livre comme dans un moulin, et parfois non. Il est des livres qui nous font nous arrêter sur leur pas, ne pas le presser. Cette fois-là, j'ai essuyé mes pieds, pris le temps, regardé. Je m'étais doutée. Et à peine ma tête passée, je l'ai vu, le tapis persan d'encre, et les mots travaillés, et les phrases ajustées. On n'est pas chez n'importe ici. Madame Desesquelles on dit. Celle qui a écrit beau le laid. Celle qui a poétisé l'immonde. Celle qui a écrit le coeur abîmé et l'esprit mutilé. Celle qui vous prend à la gorge et vous coupe le souffle du bout de sa plume.

J'ai fini ce livre un soir, tôt, mais pas moyen pourtant d'en ouvrir un autre. Il me collait et m'empêchait d'y voir clair. Au matin, presque une gueule de bois, l'ivresse de la veille restait encore. J'avais bu trop de ses mots pour rester sobre. Mais je ne m'arrêterai pas là, je vous lirai à nouveau Mme Desesquelles, et ma tête tournera encore. Et encore. Et encore.
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