AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 1462 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Baise-moi est le premier livre que je lis de Virginie Despentes. Comme l'indique le titre, je ne m'attendais pas à un livre qui parle de Bisounours et d'une histoire belle et rose. En effet, ce récit ce veut choquant, dérangeant ... Ceci est l'histoire de deux filles complètement paumées dans leur vie qui se rencontrent et décident ensemble de pimenter leur vie en tuant tout les gens qu'elles ne peuvent pas supporter et parfois même juste par plaisir de tuer en mélangeant avec cela beaucoup de sexe car pour elles, le sexe c'est le plus important. Et on sait déjà dés le début du roman que tout cela va mal finir mais on ne sait juste pas comment.
Mon avis sur ce livre est mitigé, il n'est ni bon ni mauvais, l'écriture de Virginie Despentes est simple et direct , ce qui fait que ce roman se laisse facilement lire et ne traîne pas en longueur. Ma curiosité me pousse à lire d'autres livres de cette auteure...Affaire à suivre.
Commenter  J’apprécie          572
Une belle histoire aussi bien que le film, mais dommage qu'il y est trop de descriptions sur les meurtres et pas assez sur les scènes de sexe. Un bon mélange de genre
Commenter  J’apprécie          300
Deux gonzesses qui nous entrainent dans un tourbillon de sexe et de violence. Violences mortelles et gratuites. le summum de la bêtise humaine. Juste abominable. D'ailleurs il n'y a aucune explication valable, seulement un étalage d'actes incompréhensibles et gerbants. Comme si l'auteur avait voulu cracher sa colère. Comme si elle voulait juste choquer. Un acte de rébellion qui se voudrait anti-conformiste, d'une jeune qui maîtrise l'art d'écrire.
Ouais, vraiment ça manque de subtilité.
Je suis tellement contente de ne pas avoir découvert Virginie Despentes avec ce premier roman qu'elle écrivait âgée d'une petite vingtaine. Il est fort probable que je l'aurais ensuite ignorée, et je serais passée à côté de cet écrivain que j'apprécie beaucoup.
Commenter  J’apprécie          217
Un livre sulfureux qui ne m'avait jamais vraiment tentée, rien que le titre m'en dissuadait, mais c'était sans compter sur Audiolib. J'ai vraiment pris goût à ces ouvrages, qui permettent de lire en faisant autre chose, ou dans le train vu que le masque et les lunettes font mauvais ménage. J'ai remarqué que cette forme permet de découvrir des textes que je n'aurais sûrement jamais lus… en plus de ceux que j'ai de toute façon envie de connaître. Celui-ci fait partie de la première catégorie, l'ayant vu sur le catalogue Netgalley, j'ai pensé que l'occasion était trop belle de découvrir ce roman connu. En plus, hier c'était La grève des femmes en Suisse, qui se fête tous les quatorze juin et met le féminisme à l'honneur, bon un féminisme nettement plus politiquement correct et traditionnel.

Ce roman très trash nous raconte le road movie de Manu et Nadine, deux filles paumées et franchement obsédées par le sexe dans sa version la plus crue et la moins ragoutante. Manu vit en colocation avec une autre fille, bien plus classe alors qu'elle se prostitue. Elle n'est pas une call girl, mais une prostituée de bas étage qui a renoncé à toute dignité depuis longtemps, acceptant n'importe quels clients, même violents, tant qu'ils paient. Elle vit dans un quartier défavorisé et fréquente des gens à l'avenant. Un de ses amis, Francis a tué quelqu'un et se cache dans un hôtel, il a une mission à lui confier et elle se rend dans cette ville après avoir tué sa colocataire. Nadine de son côté se promène avec une amie, elles se font violer sauvagement, mais Nadine ne résiste pas, étant indifférente à la situation et jugeant essentiel de ne pas se faire tuer bêtement par des violeurs contrariés. Manu tue un policier et s'enfuit, en chemin, elle rencontre Nadine. Les deux filles se reconnaissent tout de suite et entament un voyage sanglant à travers la France, elles tuent pour le plaisir de nombreuses personnes, boivent et surtout baisent de manière effrénée. Elles sont complètement obsédées par le sexe, ne parlent que de cela avec un langage cru et trash. Elles n'agissent pas pour revendiquer quoi que ce soit ou se venger d'une enfance malheureuse, simplement elles se sentent toute puissantes et jouissent à fond de cette orgie de sang et de sexe. Elles ne se posent pas de question et savent bien qu'elles sont en train de pratiquer la politique de la terre brûlée, il n'y a ni avenir ni retour en arrière possible.

C'est un livre plutôt dérangeant, qui ne met vraiment pas à l'honneur les femmes, ni les humains en général d'ailleurs, on est dans un monde primitif et sanguinaire, bestial à souhait. Les héroïnes ne revendiquent rien et n'ont pas de message à faire passer. Ce ne sont même pas des femmes libérées mais des fauves soumises à leurs plus vils instincts. Elles s'inspirent des modèles masculins les plus violents, mettent la jouissance immédiate et sans limite à la première place de leurs préoccupations. Elles ne se défendent pas et tuent vraiment de manière gratuite, y compris un enfant et sa grand mère.

Même si de nombreuses scènes m'ont rebutée, plus le sexe que la violence, y étant habituée par les nombreux polars que je lis, je ne peux pas dire que j'ai détesté ce livre ou que je l'ai trouvé mauvais. Il est étrange, violent, trash et dérangeant, mais bien écrit dans son genre, j'avais été beaucoup plus choquée lorsqu'on avait lu Henri Miller au lycée, sûrement parce que je ne suis plus une jeune fille naïve. Je ne suis pas sûre d'en lire d'autres de cette auteure sulfureuse, mais j'avoue que je m'attendais à bien pire au vu de la réputation de ce roman.

Merci à Netgalley et Audiolib pour cette découverte, complètement hors de mes habitudes, mais au moins j'aurai une idée sur ce roman polémique.

#Baisemoi #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          170
De la baise (pas d'autres mots), tarifée ou non, consentie ou pas, sauvage toujours. de l'alcool qui coule à flots à toute heure, de la fumette par-ci par-là, les trafics qui vont avec, et des règlements de compte... Tout ça pour Nadine et Manu, deux filles complètement paumées, en marge.
Lorsqu'elles se rencontrent, commence un road-movie violent et sanglant qui rappelle le périple dans 'Apocalypse Bébé', en plus gratuit et plus gore. J'ai vite frôlé la nausée, été déçue de ne pas retrouver ce que j'aime tant chez Virginie Despentes (à part sa plume), malgré la relation intéressante entre les deux jeunes femmes.
Le trash, d'accord, tous les auteurs n'ont pas eu une jeunesse de bisounours, mais là, il manque quelque chose à se mettre sous la dent ou dans la cervelle. Pas d'analyses subtiles comme dans 'King Kong Théorie' ou 'Apocalypse bébé'. Juste le constat terrifiant que la vie peut être complètement pourrie pour certains ne trouvant pas leur place dans la société et n'ayant plus rien à perdre...

Mon roman préféré de l'auteur reste 'Bye Bye Blondie', très fort, bouleversant.

Commenter  J’apprécie          153
Je voulais découvrir le premier livre de Virginie Despentes. Ce livre a défrayé la chronique à sa sortie.

Il faut dire que l'autrice n' y va pas de main morte. Décrivant le Road Trip sanglant de deux filles paumées qui feront les pires excès aussi bien dans la violence que dans le sexe.

Le roman se compose en trois partie où la première partie dresse le portrait de chacune des héroïnes jusqu'à leur rencontre. La deuxième partie faisant office d'élément déclencheur où Nadine et Manu arpentent les routes tout en ne laissant derrière elles que le chaos. Un genre de Thelma et Louise mais en plus dur. Enfin la troisième partie fait office de conclusion.

Tout s'enchaine au fil des pages les deux protagonistes n'ont plus rien à perdre mais on a du mal à avoir de la pitié pour elles. Nadine et Manu veulent laisser une trace derrière elles, une revanche sur ce qu'elles ont subi malgré les conséquences qui en découleront.

Un bon défouloir pour un roman Trash, glaçant et choquant mais non dénoué d'un humour noir avec une lecture fluide et agréable malgré son contenu.
Commenter  J’apprécie          120
Puis-je dire que c'est un roman sur la liberté ? La liberté de vivre loin de toutes notions de respect des lois, de l'autre ...

Un road movie à travers la France, une rencontre à la Thelma et Louise où tout va basculer pour aller vers le pire.

Sexe, violence, vol, meurtre, alcool, le tableau n'est pas beau mais attachant. le vocabulaire cru et provocant porte bien les propos qu'il décrit.

Les scènes de sexe sont loin d'être émoustillantes car elles sont souvent violentes et pas toujours consenties, sans être vulgaires pour autant.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          80
Haaa, c'était bon ! Sorte de Thelma et Louise, en plus vulgaire, en plus trash, en plus porno. J'en redemanderais !

Euh s'il vous plaît, garçon ! Je voudrais un Despentes, bien absurde, avec de la violence et de l'ironie pour accompagner. Merci. Dans combien de temps j'aurais ma commande s'il vous plait ?
Commenter  J’apprécie          84
Je garde un souvenir très net de ma lecture de Baise-moi, survenue lorsque adolescente j'ai découvert Despentes par d'autres romans (Bye-bye Blondie, Les Chiennes Savantes...). Ce livre est un vrai coup de poing, et la volonté de choquer, de déranger est admirablement mise en oeuvre par l'écriture efficace de Virgine Despentes. Aujourd'hui, parce que ce livre est redoutablement efficace, je sais que je ne le relirai pas, n'ayant pas besoin d'être confrontée à cette violence, comprenant la volonté d'affirmer la liberté à disposer de son corps. Je le recommande cependant.
Commenter  J’apprécie          70
Par ce roman, quelque peu désagréable à lire, Virginie Despentes bouscule, heurte. Elle dérange. Sexe, drogue, violence, assassinat, sang, alcool sont autant d'ingrédients qui rendent ce roman explosif. L'auteure glisse sur la pente raide et dégomme tout sur son passage tout comme ses deux personnages, Nadine et Manu, qui, n'ayant rien à perdre, et poussées par l'adrénaline, prennent plaisir à la destruction. de l'Autre et de Soi.

Dans une grande insouciance et une pure indifférence, ces jeunes femmes, par goût de la violence et du pouvoir, vivent ce qu'il y a de plus abject chez l'être humain. Elles se perdent dans l'excès. Sans borne et sans limite, elles vivent dans ce que j'appelle la débauche et la dépravation. Ce sont des rebelles superficielles privées d'intelligences. Virginie Despentes ne leur attribue effectivement aucun talent réflexif. Manu et Nadine sont creuses. Elles sont résignées et c'est, sans doute, cette résignation qui finit par les conduire à la "folie".

La lecture est fâcheuse, pénible au point qu'elle se fait rapide. La lectrice que je suis lisait rapidement pour tourner les pages et me débarrasser des passages déplaisants. Pourtant, le malaise ne suffit pas à interrompre la lecture. Il y a quelque chose - le talent de l'auteure ? - qui nous retient. On s'accroche à l'histoire. L'écriture est rebelle, révoltée, brutale. Virginie Despentes, féministe, ne prend aucun gant pour détruire les stéréotypes véhiculées sur les femmes. Elle attribue à ses personnages une violence gratuite comme pour montrer à tous que les femmes, comme les hommes, peuvent connaitre et exercer la violence. Manu et Nadine, sous la plume de Virginie Despentes, se masturbent; vivent librement leur sexualité, assumée; connaissent et apprécient la pornographie; se prostituent. Elles sont seules maîtresses de leurs corps et assument leurs désirs. Qui a lu King Kong Théorie et connait un peu Virginie Despentes comprend sans grande difficulté les motivations de l'auteure. Favorable à la pornographie et la prostitution, la romancière dessine deux portraits féminins qui détruisent, avec violence et brutalité, les poncifs habituels. Virginie Despentes aborde, par le biais de la fiction, un certain nombres de thèmes tels que la prostitution, la condition féminine, le sexe et le viol.

A propos du viol, on retrouve dans Baise-moi les idées de quelques féministes américaines qui encouragent les femmes à dépasser le viol en le minimisant. La peur du viol privant les femmes du sentiment de sécurité nécessaire à l'épanouissement personnel, elle paralyse les femmes qui ne peuvent agir en toute liberté. Expression d'une domination, le viol empêche effectivement l'émancipation des femmes obligées de vivre dans une peur et une crainte permanente. Certaines féministes pensent, dès lors, que les femmes, pour se libérer, doivent relativiser le viol. Pour ces féministes, les femmes doivent effectivement dépasser la peur du viol en le considérant comme une simple pénétration. Percevoir, dans le viol, une atteinte à la personnalité et à l'intégrité c'est, pour elles, réduire les femmes - puisqu'il s'agit d'elles ici - à leur sexe et entrer dans la logique patriarcale. Or, il ne faut pas, disent-elles, situer l'honneur ou l'intégrité de la personne à l'entrée du vagin. Manu et Nadine, nos deux tueuses en séries, sont de cette veine. "Ma chatte, je peux empêcher personne d'y entrer, alors je mets rien de précieux à l'intérieur" dit Manu quand Nadine, elle, n'accorde aucune importance au viol collectif dont elle a été victime tant elle considère son vagin comme un simple trou. Considérer son vagin comme un simple trou et ne pas s'offusquer de l'entrée forcée d'un pénis, c'est, pour ces quelques féministes, se détacher de son vagin et exister indépendamment de lui. C'est ne pas résumer sa personne à la zone sexuelle. La théorie est bien fumeuse. Elle n'est, pour ma part, que négation et fuite en avant et ne peut, en rien, aider les femmes violées. le viol n'est pas un acte sexuel. Ce n'est pas qu'une simple pénétration. le viol est l'expression d'une violence et d'une domination. Il n'est que mépris pour l'Autre devenu objet. Violer, c'est anéantir l'Autre. C'est refuser son existence. C'est le réduire à un objet. C'est dominer, c'est assurer la soumission de la personne violée, c'est passer outre son consentement qui, d'ailleurs, n'existe plus. Admettre et donner raison aux théories fumeuses de ces quelques féministes, c'est ouvrir la porte aux plus grandes dérives. Par quel(s) argument(s) alors pourrait-on interdire la pédophilie par exemple? Dira-t-on à un enfant que la pénétration forcée dont il a été victime n'était pas si grave et qu'il suffit de relativiser et de s'en détacher pour vivre mieux ensuite? le viol est à bannir en ce qu'il est imposé et qu'il ne reconnait pas le principe du consentement libre et éclairé. Il est à considérer comme un crime. C'est une arme de destruction psychologique et physique. Rien que ça.

Baise-moi est le roman d'une féministe qui bouillonne de l'intérieure et qui a des choses à dire. Une femme (Virginie Despentes) qui dénonce le système d'influence et qui, par son écriture, détruit ce qui a été construit. C'est un roman difficile à lire qui secoue et agite. Un livre qui impose son style et son rythme. On aime ou on n'aime pas. Naturellement. Pour ma part, je reste mitigée, n'étant pas une adepte de ce genre d'exercice littéraire.
Commenter  J’apprécie          71




Lecteurs (3459) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginie Despentes

Virginie Despentes est un pseudonyme. A quoi fait-il référence ?

au nom de jeune fille de sa mère
à l'anagramme du nom de son chanteur préféré
au quartier des pentes de la Croix-Rousse à Lyon

10 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Virginie DespentesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..