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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Louise n'est pas du genre à se taire : pas devant le maître chez qui elle trime pour faire pousser des légumes à Bobigny, ni face au fils du maître, ni face à personne en fait.

À treize ans, elle a déjà un caractère bien trempé et une force physique.

Ses alliées ne sont que deux : sa femme qui travaille comme domestique à Paris et Bernadette, personne fantasque, à la fois amie et tante de coeur.

Louise pourtant rêve d'ailleurs, d'une vie à elle où elle ne dépendrait de personne, dans laquelle ce serait elle qui déciderait de chacune de ses heures.

Ce roman jeunesse est une jolie découverte. L'on y retrouve une jeune fille haute en couleur, qui refuse de se laisser dicter sa conduite.

Elle a cette sagesse de considérer que la pauvreté est comme l'amour : toutes deux vous lient et vous enchaînent. Autant dire que la recherche de l'amour n'est pas vraiment son but dans la vie.

Ce qui est réconfortant, d'offrir un modèle de jeune femme qui veut s'en sortir par elle-même.

J'ai été moins séduite par le côté "fantastique" de certains passages mais je pense que plus jeune cela ne m'aura pas dérangé.

Une jolie lecture qui saura ravir les jeunes lecteurs.
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🎶 Dansons la capucine
Y'a du plaisir chez nous
On pleur' chez la voisine
On rit toujours chez nous

Louise, aka La Scarole (rapport à la masse de cheveux noirs et bouclés sur sa tête), a 13 ans. Elle travaille dur chez un maraicher qui, s'il l'admire pour sa force de travail, n'hésite pas à la rudoyer de temps en temps.
Le jour où Louise voit une opportunité de rejoindre sa mère, placée comme domestique à Paris, elle n'hésite pas et c'est accompagnée de la truculente Bernadette qu'elle débute une nouvelle vie.

Et c'est un régal pour nous car quels merveilleux personnages Marie Desplechin nous donne à lire !
Que ce soit Louise, ses rencontres de hasard, comme la femme chti, Alexandre Dumas ou enfin Bernadette qui n'est autre que le réceptacle de l'âme de Victor Hugo, on prend plaisir à les accompagner dans leurs pérégrinations.

De plus, Louise est une jeune femme forte et indépendante, qui n'attend pas l'amour d'un homme pour prendre son envol, et ça c'est un réel bonheur à lire !
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La saga se poursuit et nous faisons cette fois connaissance avec Louise, treize ans.
Cette jeune demoiselle travaille la terre pour le compte de Gaston, un maître qui a la main leste plus que de raison et qui la traite très rudement.
Louise trouve souvent, dans ces moments délicats, du réconfort chez Bernadette, une femme fantasque qui a une sacrée gouaille.
Un jour, alors qu'elle accompagne son maître sur le marché et qu'elle croise sa mère Clémence, son existence prend une nouvelle tournure et l'avenir de Louise est chamboulé.

C'est mon tome préféré. J'aime les personnages à la Emile Zola. On est dans un récit proche du naturalisme avec cette pointe de modernité qui fait la plume de Marie Desplechin.
Louise est une force de la nature, atypique, pour ses treize ans, elle est grande et forte, sa chevelure fait qu'elle est baptisée "La scarole". J'aime ces personnages proche de nous, auxquels on a envie de s'identifier et de voir s'émanciper.
Ce Paris du XIXème siècle est très animé, les esprits échauffés, un vent de rébellion flotte dans l'air.
Une très bonne lecture!
Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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La capucine est le troisième tome de la série écrite par Marie Desplechin, Les filles du temps. Chaque tome met en scène des jeunes filles de treize ans dans le Paris de 1885. C'est aussi ma découverte de la plume de cette autrice pour la jeunesse que l'on m'a tant vanté !

Ici, nous faisons la connaissance de Louise, surnommée La scarole, à cause de ses cheveux crépus. Sa mère, enceinte d'un soldat noir de passage, a fui la province pour s'établir à Bobigny. Mais depuis deux ans déjà, Clémence est domestique à Paris et Louise a pris sa place chez leur voisin le maraicher.

Plus grande et plus forte que sa mère, elle travaille comme une bête de somme et reçoit en échange de son travail, non point une rémunération sonnante et trébuchante, mais un mauvais galetas, de la soupe claire et des coups en veux-tu en voilà !

Mais si Louise se plaint, à juste titre, de son triste sort, personne autour d'elle ne s'en émeut, car à l'époque, les coups font partie de tout apprentissage. On mesure tout le chemin parcouru en une centaine d'années !

Avec elle, on découvre la condition féminine de cette époque, le quotidien des domestiques, celui des maraichers qui vont vendre leurs produits aux Halles en plein coeur de Paris. L'autrice met aussi l'accent sur les différences entre les classes sociales au XIXè siècle, plus marquées qu'aujourd'hui.

Mais aussi, un thème plus surprenant : le spiritisme avec Bernadette qui voit les morts et fait tourner les tables. On y croise même Alexandre Dumas fils, adepte des soirées spiritisme.

Il y a aussi quelques clins d'oeil à la Commune, avec l'un des chants composé par Jean-Baptiste Clément en 1868, Dansons la capucine, et popularisé à cette époque

J'ai pris plaisir à suivre Louise dans sa volonté d'émancipation et la poursuite de ses rêves. le récit est bien écrit, les personnages sont attachants, il y a des touches d'humour et les thématiques abordées sont intéressantes et bien traitées.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Dans la trilogie les filles du siècle de la collection Médium des éditions L'Ecole des loisirs, on retrouve Satin grenadine, Séraphine et La capucine.
Avec cette série l'auteure à succès, Marie Desplechin, nous parle de condition féminine.
Dans La capucine, parue en 2020, on retrouve Louise, dite "La scarole", agée de 13 ans, déjà forte pour son age, téméraire et avec caractère bien trempé, est logée chez un maraîcher. Sa mère, partie travailler à Paris même, la laisse chez Gaston qui la loge et la nourrit contre de la main d'oeuvre. Cependant, ce dernier l'exploite. Soutenue malgré tout par Bernadette, une amie de sa mère, Capucine décide de partir pour tenter sa chance à Paris.

L'illustration, faite par Mayalen Goust, sur la couverture du livre est fraîche, colorée et gaie. Cette couverture est attrayante est donne envie d'ouvrir le livre. Je trouve, par ailleurs, que La capucine est très bien représentée.
L'héroïne, dans ce livre, a un très fort caractère et on ne peut que la soutenir dans son rêve d'émancipation. Sa mère et Bernadette sont également très présentes et très bien décrites. Il est facile de se les représenter et de s'y attacher. L'histoire est captivante avec des rebondissements qui permettent à l'héroïne de se libérer et de suivre sa destinée. On retrouve plusieurs moments émouvants comme la tristesse de Bernadette qui se retrouve à Paris contre son gé et des clins d'oeil à des personnages célèbres tels qu'Alexandre Dumas ou bien encore Victor Hugo. La période de la Commune apparaît également dans ce récit. Ce dernier est très détaillé,ce que j'ai particulièrement bien apprécié. J'aurai préféré, malgré tout, connaître un peu plus le destin de Capucine. La fin est peut-être un peu trop rapide.
Néanmoins, je vous le conseille vivement tout comme la lecture des livres Satin granadine et Séraphine. Des récits prenants avec des héroïnes volontaires et courageuses.
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Louise est une jeune fille de treize ans, de père inconnu et dont la mère a dû partir travailler à Paris, la plaçant à Bobigny en apprentissage chez un maraîcher. Louise dort sur une paillasse, mange maigrement et se prend régulièrement des roustes de la part de son employeur, même si elle a aussi Bernadette pour veiller sur elle. Bernadette, cette femme arrivée à Paris en même temps que la mère de Louise, et qui les a prises sous son aile. Cet incroyable personnage, cuisinière unique aux confits merveilleux, cette femme curieusement attifée au tempérament fort et plein de fierté. Celle qui aussi, voit les fantômes et se dit habitée par Victor Hugo, récemment décédé.

Le roman s'articule en plusieurs temps forts, entre Bobigny et Paris. Il est question du dur travail de maraîcher, mais aussi de l'amour de la terre, d'un Bobigny aux terres grasses et fertiles où personne n'aurait jamais l'idée de construire une ville. J'ai souri en songeant aux principes de permaculture qui reviennent à la mode, auxquels fait ici écho le bon sens de Louise, qui sait déjà associer légumes et fleurs entre eux pour tirer le meilleur parti de chaque élément.

On se promène également aux Halles, à Paris, sur la Seine. On glane des anecdotes sur les morts exposés à la morgue, l'attraction à la mode. On traverse un quartier Mouffetard populaire avant de retourner dans les superbes demeures cossues au sud de la Seine, plus à l'ouest. On se rend au marché aux fleurs. Et l'on croise partout l'eau, celle qui amène à Paris, celle qui serpente entre ses ponts. L'eau dangereuse qui un jour attrapera Louise si elle n'y prend pas garde, d'après Bernadette.

J'ai aimé cette plongée dans Paris et ses environs au XIXe. Plus d'une fois, j'ai pensé à Zola ou savouré les déambulations dans les quartiers que j'affectionne, et qui ont plus ou moins changé, mais pas toujours autant qu'on pourrait l'imaginer. La représentation d'une classe travailleuse opposée aux nantis est intéressante. On croise différents métiers, divers degrés d'indépendance ou de servitude, et parfois, une relation aux maîtres moins linéaire qu'il n'y parait. La confrontation de la ville et de la nature, faite d'oppositions et d'associations, est un sujet particulièrement fascinant : modes de vie différents, rapport utilitaire ou esthétique à la terre. Par exemple, il est inconcevable pour une riche famille d'utiliser son grand jardin pour un potager. Les Halles sont là pour les approvisionner.

Il est aussi question de filiation à travers les rapports mère-fille, père-fils, mais aussi mère spirituelle et parents aimés ou non, présents ou non. Louise, de père inconnu, a les cheveux indomptables d'Alexandre Dumas, auquel il est fait plusieurs fois allusion pour suggérer ses origines métissées.

Un roman historique généreux et vraiment très agréable à lire. Il s'inscrit dans la grande lignée des romans du XIXe regorgeant de détails sur la période, tout en apportant une certaine fraîcheur avec des personnages modernes, et pour autant crédibles. Je ne manquerai pas de lire les autres titres des Filles du Siècle maintenant.
Lien : http://www.myloubook.com/202..
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A 13 ans, la vie de Louise est bien différente de celles des jeunes filles d'aujourd'hui. Plongeons dans ce Paris d'antan pour vivre à ses côtés un extrait de sa vie.

Immédiatement, dès les premières pages, l'écriture transporte dans ce Paris éloigné, avec ses tournures de phrases typiques et ses titres à la mode d'autrefois. le style est le bon et le lecteur ne peut que se sentir immergé par cet hier qui semble à mille lieues du quotidien. On ne peut que comparer, constater le gouffre de différences entre les existences et se sentir touché par les inquiétudes et les moeurs de la vie de Louise.
Voilà un voyage agréable, pour tous ceux qui aiment les périples d'hier.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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