Rimbaud, c'est le silence. Toute son oeuvre est faite de cela, délibérément, violemment : le SILENCE. Cette voix qui tue les mots, qui les écrase et les rend nuls, comme le ferait une révélation de prophète. Qui n'oserait parler (bavarder) après lui, qui a tout dit, puis s'est arraché la langue.
Cherche le vent abyssal
Reprends le joyau
Dont j'ai fait l'étude
Et le chemin vicieux dévoilera la sensation
D'une poésie qui fera tantôt l'éloge
D'une nouvelle ère
Le poète voyant portera les stigmates
Pourtant ! Sachez que le vainqueur
Ecrit toujours la finalité
Sur les immondices des âmes sacrifiées
Dans l'écume et le sillage
Des océans exaltés
La liberté qui se joue et fige le temps
L'époque incarnera en ce siècle
Le poète dans ses nouveaux écrits,
Dans ses jets d'encre
Tels des volutes blanches de conjuration ;
L'acte de la force supranaturelle !
L'encre missile contre la violence humaine
L'encre comme signe à l'humanité, à la liberté...
J'incarnerai en mon nom cette "Sapience"
Cet art et cette sagesse "La poésie romancée"
Ce fondement indissociable;
Cet art
De l'insignifiant à la noblesse
Le chaman, maître du crépuscule fantomatique; ses liens, la fusion des dons comme la sacralité enfin dans le péché de l'homme blanc ; L'original vient à point dans toutes ses formes ; dans cette quête, il donne à travers son âme, l'ouverture comme le livre qu'il porte en lui, l'animal, la mort. Il met un sens à omettre la vertu comme les hommes exhortent les ombres des sages, faisant renaître la petite flamme ; sagacité abyssale. Il joue ses rituels comme nos esprits volubiles, toute magnificence des êtres à part, nos différences. Il pénètre l'esprit malin, la vérité d'être soi ? Bouleversements, état que le chaman dit à la réalité comme chaque vie. Cette fulgurance, l'instant ; comme la réalité je vois l'irréel ; l'homme qui s'élève, moi. L'inéluctable mort et si c'était la vie.
J'avance, le courant se remet peu à peu
Comme mes veines se mettent à nu
Comme la volonté que je m'impose
Tous les jours passent sans donner toutes traces
De la chaleur exquise ; Autrefois solitaire
Je revis comme j'ai fait naître la maîtrise;
De mon âme mon coeur
Je l'ai vue comme je l'ai côtoyée,
Cette identité à l'infinie.
Le poème reste une expérience métaphysique, l'acte du chaman, vivant le mirifique éveillé ; Synergie poétique !