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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
" Ce livre est pour moi l'occasion de rendre compte des rapports sociaux qui se développent sur ce terrain d'enquête, en expérimentant une écriture plus littéraire. Il vise aussi à diffuser les résultats de ce travail de recherche autrement, au delà du cercle restreint des chercheuses et chercheurs en sciences sociales."
Cette phrase , écrite dans l'épilogue du livre , pose clairement le contexte de ce roman qu'après lecture , on eut pu targuer de décousu.

A Zanzibar, le tourisme de masse s'est développé et tout est fait pour faire déconnecter les touristes et particulièrement les Mzungu , les femmes blanches.

Pour l'achat d'un collier de nouilles locales , le beach boy, peut te faire la totale dix minutes après si t'es intéressée et visiblement , t'es intéressée. Cela nous donne pas mal de fesses à l'air avec une écriture qui n'hésite pas à glisser vers l'argotique , à bon escient et sans redondance.
L'auteur nous apprend que les parcours de vie relatés sont la norme , ce qui peut surprendre :
Liaison de vacances , poursuite du contact entre l'Europe et Zanzibar, retour de la femme sur l'île et souvent mariage plus ou moins éphémère
C'est la rencontre entre l'Afrique et "le nord" , entre accomplissement de soi (ou juste l'envie de s'envoyer en l'air) et recherche de fenêtre de vie meilleure .
Si le livre se lit facilement et avec intérêt , on regrettera la multiplication des situations qui sont plus ou moins similaires et non pas le développement d'une seule qui m'aurait permis de mieux cerner les personnages .
Merci à Babelio et aux éditions Julliard pour leur confiance.
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Voici mon retour de lecture sur Zanzibar de Altaïr Despres, découvert grâce aux éditions Julliard, que je remercie.
Sur la carte, Zanzibar ne ressemblait à rien.
Un bout de terre à peine visible, parasite traînant au large des côtes d'une Afrique colossale.
C'est pourtant pour cette île qu'elle avait décidé de tout lâcher : son boulot, sa famille, ses potes, sa routine, la vie bien comme il faut qu'on avait souhaitée pour elle et qui l'éteignait. Elle allait se tirer au soleil, se construire une carrière digne de ce nom, sans patron sur le dos pour lui rappeler que le haut de la pyramide, c'est pour les bonshommes.
Là-bas, son corps aussi prendrait sa revanche. Son corps poli de jolie jeune femme de la classe moyenne pourrait s'en donner à coeur joie. Elle était prête à boire, à fumer, à danser sur la plage, à suer contre les garçons et à baiser jusqu'à plus soif.
Zanzibar est un roman qui nous fait découvrir une île tropicale d'une beauté franche et sale, théâtre de rencontres exaltées entre des jeunes Européennes et des beach boys ambitieux.
Ces jeunes femmes plaquent parfois tout pour vivre une autre vie, promesse de fêtes, de dépaysement. Et elles tombent sous le charme des beach boys bien décidés à saisir les opportunités laissées par un tourisme écrasant. Ces garçons ont beaucoup de charme mais surtout énormément d'ambition pour essayer de sortir de leur condition.
L'auteur nous dépeint le quotidien d'une île où le tourisme de masse fait rage et où jeunes européennes et jeunes hommes locaux se côtoient.. pour le meilleur.. mais aussi parfois pour le pire.
J'ai aimé ce court roman, les parcours décrits par Altaïr Despres. C'est très intéressant et cela montre un autre visage de Zanzibar, que je n'imaginais pas.
Il n'y pas besoin de plus de pages, l'auteur fait mouche avec une histoire bien conçue et des personnages que j'ai apprécié de découvrir.
Pas de coup de coeur mais ma lecture m'a plu, je lui met la note de quatre étoiles.
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Zanzibar, destination de carte postale. Les destins des locaux et des touristes s'entrecroisent sur les plages paradisiaques de l'archipel.
L'intrigue du roman est peu développée se résumant à des instantanés de vie de personnages qui s'entrecroisent. On suit en suit des expatriées rêvant d'une vie idéalisée en compagnie de locaux, des touristes européennes en quête d'aventures et de clichés instagramables et de jeunes locaux en quête d'un peu d'argent auprès des européennes. Chacun souhaite d'une vie meilleure mais voit ses rêves parfois fracassés face aux réalités de l'île. On passe des uns aux autres, sans avoir vraiment le temps de s'attacher à eux, même si l'on comprend parfaitement les motivations de chacun. J'avoue que j'aurais préféré suivre l'un des protagonistes sur toute l'histoire, mais le résultat est plaisant à lire.
L'autrice explique à la fin sa démarche et les particularités de Zanzibar dans le tourisme sexuel. C'est intéressant et renvoie à d'autres oeuvres (livres comme film) pour compléter l'expérience.
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J'ai trouvé la lecture de ce livre passionnante. Il nous parle d'hommes, de femmes, qui veulent, eh bien qui veulent finalement beaucoup de choses : s'en sortir, prendre soin de leur famille, être amoureux(se), accomplir leurs rêves.
Problèmes : ils n'ont pas tous les mêmes rêves. Nous avons d'un côté des jeunes femmes européennes, qui sont venues en vacances et sont restées, voire même qui ont tout plaqué pour s'installer à Zanzibar. Je pense par exemple à Ethel, qui est un modèle de réussite professionnelle. Sa vie personnelle est un peu moins heureuse, mais elle a tout de même été mariée, a eu un fils qui étudie à l'université. C'est elle qui a demandé le divorce, pour rendre sa liberté à son mari, qui avait quinze ans de moins qu'elle. Et là, le récit nous montre déjà le coeur du problème : la place des femmes, pas seulement à Zanzibar, non, mais dans notre société occidentale. Ethel aura mis du temps à comprendre que son père, si brillant, n'a pu mener sa si brillante carrière que parce que sa mère s'est sacrifiée pour lui, sans trouver cela anormal. S'il avait réellement tenu son rôle de père auprès d'être, peut-être aurait-elle choisi une autre orientation scolaire, ce qui lui aurait évité de finir placardisée à trente ans, parce que les postes à responsabilité ne sont pas données à des femmes. Elle n'est pas la seule à expérimenter cet adage ici.

Ce n'est pas seulement une vie professionnelle décevante que ses femmes ont pu fuir, c'est aussi la volonté de quitter la voie qu'on leur avait tracé depuis le début. C'est le cas de Mathilde, qui se sent bien à Zanzibar, même si elle a eu du mal à prendre le rythme de ce pays. Elle rêve d'avoir un enfant avec l'homme qu'elle aime, mais dont elle ne supporte plus les défauts qui étaient à ses yeux des qualités quand elle s'est mise en couple avec lui.
Je parle des femmes, mais il faudrait aussi parler des hommes, du travail qu'ils fournissent, des efforts qu'ils font pour tenter d'avoir une vie meilleure. Omar, qui a eu aussi la chance d'avoir une mère particulièrement industrieuse, a saisi sa chance, entrepreneur respecté, mari et père comblé. Je pense aussi à ce beach boy dont nous suivons le parcours, Dolce, qui maîtrise parfaitement son métier, sait se rendre indispensable auprès des touristes, se rapprocher des jeunes femmes européennes, qu'il est assez facile de séduire – ne sont-elles pas aussi venues pour cela ? Mais sait-il encore quel est son rêve, lui qui a une petite fille, qui vit en Suède auprès de sa mère ? Oui, il est allé en Europe, mais il y a été confronté au racisme ordinaire. Il a été confronté aussi aux différences de climat – c'est une chose de rêver de voir la neige, s'en est une autre de la supporter.
Un constat amer ? Oui. Même les histoires les plus réussies, si j'ose employer ce terme, cache douleurs, renoncements et déception. Zanzibar est cependant une oeuvre toute en nuance, que j'ai pris plaisir à lire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Zanzibar, ses complexes hôteliers, ses plages de sable blanc, sa mer turquoise. Une vision de carte postale que vendent tous les tours opérateurs. Derrière ce cliché, il y a les Zanzibarais dans leurs ensemble, les beach boys (ces jeunes hommes vivant du tourisme), les expatriées et les touristes.
Altaïr Despres, anthropologue et ethnologue, nous livre sous la forme d'un roman le résultat de 5 années d'études de ce microcosme.

Ici, ce ne sont pas les hommes qui font du tourisme sexuel, mais des jeunes femmes, européennes ou américaines,  venant passer des vacances de rêve à Zanzibar.

Elles représentent pour les beach boys qu'elles rencontrent du sexe facile, ce qui n'est pas négligeable pour ces jeunes hommes dans un pays musulman, mais aussi de l'argent facile et parfois même un passeport. Ils butinent jusqu'à trouver celles qui s'occuperont d'eux

En effet, ces jeunes femmes tombent parfois amoureuses de leur beach boys et certaines décident de tout plaquer pour vivre pleinement leur histoire d'amour.
Le choc des cultures est immense. Elles sont travailleuses, dynamiques mais aussi et surtout très fleurs bleues. Eux sont rarement fidèles et parfois peu travailleurs. le racisme est présent, la religion aussi qui régit les relations.

J'ai découvert à travers ce livre l'envers du décors ; celui qu'en tant que touriste nous ne voyons pas, ou plutôt qu'inconsciemment nous ne voulons pas voir.

L'auteure nous livre le portrait et le quotidien de quelques-unes de ces femmes, de la touriste à celle qui est là depuis plusieurs années.

Son cursus et ses recherches rendent crédible ce qui pourrait être une simple oeuvre de fiction.

Je dirai pari réussi pour cette transcription de la réalité à la fiction dans un style léger et très agréable. En conclusion, j'ai pris plaisir à lire ce livre.
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Direction l'île de Zanzibar pour ce roman de la rentrée littéraire.
Altaïr Despres nous fait découvrir la face cachée et l'histoire de cette île paradisiaque à travers une galerie de personnages, des expatriés, des touristes, des natifs et des tanzaniens.
Zanzibar, une île dont le tourisme est une importante source d'emploi.
L'auteure nous parle des jeunes femmes célibataires, souvent européennes, venant sur l'île pour des vacances paradisiaques et dont le coeur est rapidement séduit par les beach boys. Elle nous parle de séduction, de sexe, de rêves, d'espoir et de désillusions.
Les sujets sont nombreux, allant de la Femme, au travail, au désir, au tourisme sexuel, à l'amour, à la religion, au racisme, à l'argent et bien sûre à l'histoire de Zanzibar.
Le roman est riche et passionnant !
J'ai beaucoup aimé découvrir cette île ainsi que les personnages, l'authenticité de l'auteur dont on sent vraiment qu'elle est anthropologue de part l'approfondissement du sujet.
C'est une très belle surprise !
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