Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis - Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis - Chronique de la haine ordinaire

Une expérience intéressante que de confronter ses souvenirs...
Au sujet de Desproges j'étais catégorique jusqu'à maintenant en disant que j'aimais beaucoup.
En fait j'entretenais de vieux souvenirs télévisuels, j'ai le souvenir d'un humoriste jouant avec les mots dans un style qui n'appartenait qu'à lui, un humour qualifié d'absurde et à tout le moins décalé et souvent osé, en tout cas à "l'époque".
Bref, j'ai eu envie de le lire et... force est de constater que j'ai changé puisque lui non.
J'ai bien sûr éclaté de rire quatre ou cinq fois en me disant, pff c'est n'importe quoi !
Mais je dois dire que je n'ai pas retrouvé l'humour auquel je m'attendais, quarante ans ont passé et les bons mots n'ont plus la même portée, j'ai lu le tout sans ennui mais sans réel plaisir, ça a vieilli c'est un fait.
L'humour est un art difficile, je pense de plus qu'il appartient à son temps, et le temps passe...

Des rubriques qu'on a plaisir à relire, d'autres que l'on découvre. Un humour noir et cynique incomparable à la Desproges qui permet, pour un temps, de replonger dans une époque où la liberté de parole était plus vaste.

A tous les amoureux d'humour noir, il faut lire ce livre. Pierre Desproges est notamment connu pour l'émission la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopede, diffusée dans les années 80. On lui doit également la célèbre maxime : "On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde".

(Cette critique ne concerne que "Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis")

J'avais relu récemment "Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis". J'avais adoré, Desproges osait tout, le calembour acide et le jeu de mot navrant, le tout distillé avec une grande aisance d'écriture.

On retrouve ces mêmes éléments dans ce "Manuel du savoir-vivre", mais j'ai trouvé ici que l'humour était très daté et lourd. Je pense que c'est dû à mes souvenirs télévisuels, où Desproges agrémentait son texte avec des mimiques, des silences, des sourires, et ainsi faisait tout passer.

Le contexte de l'actualité est différent, l'état d'esprit aussi. Ce qui doit donner ce côté un peu trop décalé à ce livre. Je ne suis pas sûre qu'une rubrique comme " comment se suicider sans vulgarité ? " soit considérée comme politiquement correcte aujourd'hui.

Mais je garde en tête cet humour ravageur, je visualise de temps en temps les vidéos hilarantes, et Pierre, je t'aime quand même !

Pierre Desproge est pour moi un humouriste au gout parfois limite et ce n'est pas sans penser a lui lorsque j'avait appris la sortie de la bible selon le chat de Phillipe Geluck.

J'adore l'humour de Pierre Desproges et j'écoute avec plaisir ses sketchs à la radio. Mais je n'ai hélas pas retrouvé le même plaisir en les lisant. Il faut dire que Mr Desproges a un sacré talent de conteur. !Ce livre m'a donc un peu déçu, j'ai même trouvé que quelques tirades avaient un peu vieilli. Il n'empêche qu'il y a des pépites comme « Comment vieillir sans déranger les jeunes » et que Mr Desproges était un grand humoriste, avec certes un humour grinçant et parfois un peu « borderline », mais un humour qui fait mouche.

Ce petit ouvrage répond à des questions et des affirmations que surement vous ne vous êtes pas posés ou pas souvent : « Les enfants sont des cons », « Comment aborder une jolie femme ? Pourquoi aborder une femme laide ? », « L'autre façon d'être un con »
ou « Comment se suicider sans vulgarité ». Nous sommes bien loin du guide « Le savoir-vivre au XXIème siècle » de Nadine de Rotschild. Il va falloir se retirer la cuillère où je pense pour ces autres manières méchantes et pleines de mauvaise foi(s), comme on aime. « Il y a un seul cas où il est convenable d'aborder une femme laide. C'est pour lui demander si elle ne connaît pas l'adresse d'une jolie femme. C'est tout ce qu'il y a à dire sur le sujet. »

Privilégié une lecture en picorage et non d'une traite comme un roman. Garder ces petits textes pour vous vider la tête ou sourire. Vous trouverez toujours un jeu de mots ou d'esprit pour vous distraire. « Même Diogène en son temps l'avait déjà compris, qui eut le bon goût de mourir au fond d'un tonneau, dans le seul but de ne pas déranger ses enfants légitimement gérontophobes. Car la jeunesse est le levain de l'humanité. Elle a besoin de dormir dans le calme, loin des insupportables gémissements des grabataires arthritiques égocentriques qui profitent de leur oisiveté pour agoniser tambour battant, même la nuit, alors que, nous le savons tous, il est strictement interdit de mourir bruyamment après vingt-deux heures. »
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..

Très amusant ce petit manuel du savoir-vivre.
Enchaînement de courts billets, l'auteur se perd en digressions, calembours, humoirnoiseries et politiquement non correct.
ça se lit tout seul comme du petit lait !
on sourit souvent, et on se dit quand même qu'il fut un temps, on pouvait vraiment rire de tout !
Du Gotlieb en roman.

Comme Desproges et combien ,il aurait trouvé notre époque décadente lui dont l'humour caustique déplaisait fortement à certains.Personne ne l'a remplacé...