Le prieuré de Crest

De Sandrine Destombes, j'avais été bluffée par son roman "Le cheptel" mais là, je suis déçue, et pour plusieurs différentes raisons.
D'une, la lecture de ce roman fut laborieuse ; je n'ai pas accroché à l'histoire, les personnages sont vides d'intérêt et le suspense ne fut pas au rendez-vous.
De deux, caricaturer les féministes comme de méchantes sorcières voulant éradiquer les hommes est ridicule, obsolète, et encore plus choquant venant d'une femme.
Que quelqu'un lui explique que le féminisme vise à l'égalité femmes/hommes, rien de plus, rien de moins, et c'est déjà beaucoup de boulot.

Je viens de ranger ce thriller/polar de Sandrine Destombes dans ma binliothèque, au milieu de milliers d'autres, mais entre Pascal Dessaint et Pete Dexter, car ils sont classés par ordre alhabétique.
J'ai hésité à l'acheter mardi dernier, me méfiant toujours des appréciations du style "page turner" sur la 4 ème de couv ou quand tel livre est mis en avant "parce qu'il rend hommage au travail -dans ce cas précis-des gendarmes" (ou de n'importe quelle autre institution, d'ailleurs)...
Après les trois premiers chapitres, je savais que je n'accrocherai pas, et je n'ai pas accroché. Je ne reviens pas sur le sujet, un monde sans homme, etc...
Mais j'ai trouvé des dialogues à n'en plus finir, -des narrations également-ennuyeux à la longue, des suppositions et supputations de la part de gendarmes qui se répètent, un ensemble brouillon, et au final, à mes yeux, un scénario quelque peu tiré par les cheveux, avec des rebondissements à répétitions, qui, s'ils voulaient rendre l'histoire plus palpitante, l'ont rendue de moins en moins crédible. Quant aux symboles de la langue arrachée parce qu'il parle trop, des yeux enlevés parce qu'il a vu ce qu'il ne devait pas voir...déjà vu, déjà lu, (ailleurs), et un peu trop même.
Et quid d'une juge qui empêche une perquisition, alors que tout autorise les gendarmes à y procéder??!! du coup, on se pose la ou les questions....
Et dans une enquête, de nos jours, les recherches Internet, Facebook et autres, s'effectuent dès les premiers instants, tant elles sont porteuses de renseignements pertinents.
Et si je ne veux pas être sympa -litote- j'irai même écrire que le jeune lieutenant du coin qui enquête, Benoit, porte bien son nom (tant il est parfois "benêt"), et que dire du commandant ou capitaine Daloz (aussi froid que le manuel éponyme de droits et de notions judiriques. Un "L" en plus ou en moins)?
Au final, si je dois m'en prendre à quelqu'un, c'est juste au lecteur que je suis. D'habitude je suis ma première impression, et là je suis allé à son encontre. J'aurais du reposer ce livre.
Mais je ne veux pas rester sur un mauvais _-et premier- ressenti et je lirai "Les jumeaux de Piolenc" (il est souvent pébliscité sur de nombreux sites de lecteurs de polars et de thrillers), histoire d'avoir un autre avis sur les romans de cette auteure.

Une histoire qui interpelle dès le titre et les premières pages et qui au fur et à mesure de l'entrée en scène des différents personnages m'est vite apparue un peu brouillon. Pourtant tous les ingrédients promettaient d'en faire un très bon roman mais l'accent est beaucoup trop mis sur les procédures, style "les experts" et hélas je m'y suis vite perdue.

Pas mal de personnages n'ont pas été suffisamment développés afin de bien les cerner et aussi de s'y attacher. Cela n'est bien sûr pas de gaieté de coeur de dire que je suis complètement passée à coté de cet écrit contrairement aux autres livres de Sandrine. Cela ne m'empêchera pas de lire le prochain bien sûr car il faut souligner que "les jumeaux de Polienc", son précédent roman a reçu le Prix vsd du meilleur thriller 2018 présidé par Michel Bussi et ne remet pas du tout en question le talent de l'auteur.
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Des meurtres se succèdent dans une région en apparence calme et paisible. Rapidement les enquêteurs, venus en renfort, vont se tourner vers le Prieuré qui les intrigue. En effet, une association constituée de femmes venues ici trouver la paix, un refuge, une écoute ; sous la direction de Joséphine leur « Ange gardien ».
Les différents personnages ne m'ont pas attendrie. En effet, malgré leur parcours évoqué, j'ai ressenti beaucoup de choses mais aucune sympathie envers ces femmes. Peut-être liée à ma perception de l'histoire : la victimisation.
Côté gendarmerie, la redondance du mot Experts, m'a gênée, la mise en avant de la technicité d'enquête au détriment de l'histoire ne m'a pas convaincue. Je trouve qu'ils trouvent « tout, tout de suite et trop vite ». Il en est de même pour le personnage de Benoit, jeune, peu expérimenté, novice qui va avoir (trop) facilement les bons réflexes et les bonnes déductions. Je regrette que certains passages ou personnages ne soient pas un plus étoffés. Certains protagonistes s'essoufflent vite à mon sens. J'ai eu du mal à trouver le déroulé crédible.

Alors que dire de plus me direz-vous ? Qu'il y a des clins d'oeil que j'ai particulièrement appréciés. Ils sont au nombre de trois, les deux premiers m'ont fait sourire et rire car parfois il m'a fallu faire une certaine gymnastique afin de ne pas me tromper, un grand bonheur !!! C'était plaisant, alors le troisième : un aperçu d'un certain capitaine m'a particulière plu, une très agréable surprise. Chut, je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir par vous-même.

Je salue, l'idée originale de l'auteur, qui saura embarquer le lecteur à ses côtés ; et continuerai à découvrir l'auteur avec plaisir dans de futures aventures.
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