Sur les terres d'Horus, Tome 6 : Hori ou le courroux d'Istar

BANDE DESSINÉE HISTOIRE / ANTIQUITÉ.
Isabelle Dethan passe de l'Égypte antique à la Mésopotamie antique, et de l'enquête policière à la poursuite de négriers... C'est classique sur le fond mais d'une grande beauté sur la forme, et l'auteure sait bien utiliser ses qualités pour distiller de belles émotions... et pousser un coup de gueule !
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Après de longues semaines à traverser le désert, Mery, Hori et Kheti sont vendus séparement comme esclave. Méry est rapidement retrouvé par le prince Kha et rachetée à la propriétaire du bordel. Les recherches continuent pour retrouver leurs deux fils.

Dans ce tome on alterne entre des passages sur les égyptiens cherchant les leurs : Méry et le prince Kha qui font ce qu'ils peuvent incognito, et le prince Ramessou par la voit plus difficile de la diplomatie avec le roi de Babylone. Et des passages sur Hori et sa difficile acclimatation en tant qu'esclave. Il se lie d'amitié avec sa petite maitresse qui du haut de ses treize ans va être livrée au culte d'Ischtar, déesse de l'amour.
La tension grimpe progressivement dans ce tome, avec des libérations de plus en plus difficiles. Jusqu'à foutre une belle pagaille dans les rues de Babylone. le retour en Egypte ne se fera pas sans heurt ni blessure.
J'ai trouvé les personnages de Lurindu et Hori bien fait. Une histoire vraiment chouette à lire.

Le dessin d'Isabelle Dethan est toujours aussi beau. Les aquarelles valent le détour ainsi que le soin mis dans les décors, les vêtements, les bijoux qui nous font voyager. Un beau travail de documentation!

Ah, enfin une suite à la hauteur du premier tome de diptyque!
La tension monte et le rythme est mieux soutenu que dans les tomes 2 et 4. Les personnalités s'affines et le rendu est très bon. Même si il y a encore quelques maladresses scénaristiques, j'ai beaucoup aimé ce petit détour par les terres babyloniennes.
Je voudrais souligner la prouesse de Isabelle Dethan (et pour une fois je ne veux pas parler des aquarelles toujours splendides) qui a réussi à rendre l'Egypte antique très vivante et chaleureuse. On connait bien les ruines d'Egypte et les fresques et sculptures nous donnent une idée théorique de la vie antique mais ici, tout cela prend magnifiquement vie.
C'est une chose de savoir que les enfants jouent avec des chats sculptés en bois, c'est tellement différent de voir un enfant ravi de retrouver son petit chat en bois.
Je me réjouis de lire la suite.

Un tome plein de tensions. Nos héros sont à Babylone, pour certains en esclavages et pour les autres dans des relations diplomatiques ou des opérations plus musclées destinées à récupérer ceux tombés en esclavage. le graphisme est bon, notamment les vues de la ville de Babylone. Il y a une touche de "désespoir" dans ce tome, même si la fin est positive. C'est aussi l'occasion d'explorer le choc des cultures et les pratiques d'autres peuples qui peuvent nous paraître barbares. C'est ma foi très bien traité.

A la fin du tome précédent, Mery était enfin devenue la maîtresse de Khaemouaset avant qu'elle ne débute sa "carrière" de prostituée...
Ne pouvant rien pour Hori, les deux amants, avec l'aide de Cobra et d'un guide babylonien, concentrent leurs recherches sur Kheti, le fils de Mery. Ils savent qu'ils doivent agir avec célérité car, de son côté, le roi de Babylone espère les prendre de vitesse afin d'exercer un chantage sur Pharaon... de plus, les Egyptiens doivent éviter tout dérapage qui conduirait à un incident diplomatique...
Isabelle Dethan alterne les séquences avec Kha et Mery, et celles avec Hori qui a du mal à s'adapter à sa nouvelle vie d'esclavage et qui finit par se lier d'amitié avec Lurindu, l'une des filles de son maître promise à un cruel destin.

Voilà encore un épisode palpitant où l'auteure fait évoluer ses héros dans le décor grandiose de Babylone. Dans cette capitale étrangère, les personnages vont devoir se confronter à une culture qui leur apparaît barbare, voire éminemment choquante, et provoquer la colère du roi babylonien... Les scènes d'action et d'émotion se succèdent dans une tension croissante jusqu'à la sanction finale.

Et, contrairement aux autres diptyques, le dénouement de celui-ci fait l'objet d'un cliffhanger qui appelle une suite...

Bref, encore une réussite pour cette BD soignée et bien documentée où les connaissances historiques s'intègrent naturellement !
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