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3,78

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oscar est gros, dépressif, il n'a pas d'amis, met mal à l'aise son entourage. Seul représentant de la gente masculine au sein d'une Matriarcat, il est le roi de la loose. Son seul rêve coucher avec une fille.
En racontant son histoire, les narrateurs nous font voyager à travers différents époques, nous baladent des Etats-Unis à la République Dominicaine. Nous dévoilant l'enfance d'Oscar, la triste vie de sa mère, les choix difficiles de sa soeur, la chute sociale de son grand-père…
Ce roman est un patchwork : il y d'abord l'écriture. On passe de l'argo, au verlan, en passant par l'espagnol, l'écriture est soignée, le rythme rapide.
Il y a aussi l'ambiance. le côté urbain quand on se trouve aux Etats-Unis et le côté contes et légendes quand on se trouve en République Dominicaine.
Le genre également à la fois fresque historique en nous parlant de la dictature de Trujillo, saga familiale, roman d'initiation ….Il y en a pour tous les goûts.
Petits bonus le plaisir de tomber sur les références de la culture populaire avec le Seigneur des anneaux, Doctor Who, La planètes des singes, Watchmen ….
J'ai passé un bon et beau moment à la lecture de ce roman. le style narratif est vraiment agréable à lire. J'adore les personnages tristes, dépressifs, pathétiques et Oscar est devenu un de mes préférés.


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Ce roman met en scène une famille dominicaine, pas seulement l'ado geek, obèse et mal dans sa peau du titre mais aussi son grand-père, sa mère, sa soeur et le narrateur, petit ami de la soeur d'Oscar. A travers l'histoire et le destin de ces personnages, Junot Diaz retrace une grande partie de l'Histoire récente de son pays, la République Dominicaine.
Porté par une langue fleurie, malaxée, métissée d'espagnol et de parler racaille, le récit nous emporte loin dans un univers débridé et unique. Une claque littéraire !
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao... Un simple roman? Entre fresque historique, peinture politique, sage familiale, références hallucinantes et hallucinées, jeu de langue mêlant tout à la fois argot américain et hispano, verlan... on s'interroge.

Côté saga familiale, c'est trois génération de dominicains que Junot Diaz présente en partant d'Oscar, qui n'a de Wao que le surnom. Oscar qui dans sa tendre enfance, c'est à dire avant ses 7 ans, était le parfait mâle dominicain, bourreau des coeurs depuis l'école maternelle, si guapo que toutes les femmes en tombaient. Mais le temps a passé, et Oscar est devenu un gros tachon au ventre mou, fan de Role play, de Star Trek, et d'anim' japonais. Un tachon de 140 kilos, toujours puceau à 18 ans, ce qui est un exploit dans le plus mauvais sens du terme quant on est dominicain. Incapable de parler aux femmes, Oscar est pourtant un véritable coeur d'artichaud, et va de chagrin d'amour en chagrin d'amour. Autour de lui gravite les femmes de sa famille: Lola sa soeur écrasée par sa mère Beli, et La inca, la abuela restée au pays. A travers cette famille, Junot Diaz retrace l'histoire d'un pays marqué par le fukù, le mauvais oeil, qui frappe aussi la famille Cabral depuis que le père de Beli a "défié" el jefe. El jefe c'est Trujillo le dictateur dominicain qui a mis le pays à feu et à sang entre 1930 et 1961, Trujillo, coureur de jupon invertéré, qui a jeté son dévolu sur la fille aînée des Cabral, attirant sur eux le fukù...

Le roman est agencé autour d'un choeur de narrateurs qui chacun apportent leurs pierres à l'édifice de Junot Diaz: le surnommé Yunior, petit ami de Lola et compagnon de chambré d'Oscar, Lola, Beli, La inca... Une véritable polyphonie qui reconstruit l'histoire d'une famille, d'un pays, d'une diaspora. Et si le ton est volontairement léger, sarcastique à souhait, le sujet est sombre, très sombre: pauvreté, violence, La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao est un univers sombre et cacophonique. Si dense, que lorsqu'il rebondit d'un pays à un autre, d'une misère à une autre, le lecteur peut se croire égaré. Et c'est étourdi que le lecteur refermera le livre. Et si au départ, les notes de bas de pages étonnent, voire irritent par leur longeur peu commune, on sent bien vite qu'il s'agit là d'un roman à deux vitesses: la vie telle qu'elle se passe et les réflexions ironiques telles qu'elles nous viennent, car il faut bien avancer dans notre histoire. Un peu comme dans la vraie vie, non?!

Lien : http://surmesetageres.over-b..
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Je recommande avant tout de lire la critique de liligalipette particulièrement pertinente ! En ce qui me concerne J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre : l'humour malgré la tragédie ,les personnages attachants et bien campés ,le style cash adapté à la description de cette jeunesse dominicaine immigrée (même si quelques rudiments d'espagnol aident à la lecture ). Les bas de pages , parfois longs ,ne m'ont pas dérangée ,ils apportent beaucoup pour la compréhension du contexte historique .Une lecture jubilatoire qui m'a beaucoup émue.
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J'ai lu ce livre parce qu'il a reçu le prix Pulitzer
Au début je pensais qu'il s'agissait d'un roman un peu fantastique. En plus sa lecture n'est pas aidée car il est écrit avec des mots en verlan et de nombreuses citations en Espagnol
En fait au travers du destin de d'Oscar et de sa famille, vouvoyez l'histoire mal connue de la republique dominicaine sous Trujillo et après (1960 à nos jours)
C'est passionnant, dur et prenant
J'avais lu sur le même thème "la fête au bouc" de Vargas llosa

Passe les premières pages difficiles (beaucoup de verlan et d'expressions espagnoles) le livre relate au travers de l'histoire d'une famille la vie à Saint Domingue de 1960 à nos jours. Passsionnant, dur ( parce que la réalité est difficile à imaginer) et prenant
Dans le même esprit j'avais lu "la fête au bouc" de Vargas Llosa. J'ai préféré le livre de Diaz
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Je ne reviens pas sur l'histoire elle est très bien décrite par les autres critiques. Ce livre est juste très énergique et m'a fait découvrir une ile et son système sous une dictature que je ne connaissais pas.
Mention spéciale pour la traduction !!!
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Où l'on retrouve Yunior, narrateur de "Los Boys", qui cette fois ne parle pas de lui, mais -comme vous l'aurez deviné- d'Oscar, vaste sujet dans tous les sens du terme...

La vie d'Oscar est un drame... le séducteur des bacs à sable qu'en digne représentant du mâle dominicain il était petit garçon, a rapidement fait place à un adolescent obèse, solitaire et passionné de science fiction.
Oscar n'a qu'une ambition : devenir le nouveau Tolkien. Et Oscar n'a qu'une grande angoisse, celle de mourir puceau. Et il va falloir qu'il se dépêche, car si prétendre que la vie d'Oscar a été merveilleuse est une antiphrase, dire qu'elle a été brève est en revanche la triste vérité !

Raconter l'existence d'Oscar, c'est énumérer une succession d'échecs, de déceptions et d'humiliations.

La faute au "fukú" ?

C'est en tout cas ce que semble suggérer le narrateur. le héros serait selon lui victime de cette malédiction typiquement dominicaine qui se transmettrait dans la famille depuis qu'Abélard, l'aïeul maternel, aurait osé manquer de respect au "Jefe", le dictateur Rafael Leónidas Trujillo Molina, qui instaura durant plus de trente ans le règne de la terreur en République Dominicaine. Et pour étayer cette hypothèse, le récit remonte le temps pour nous livrer la pathétique et douloureuse histoire de la mère d'Oscar -la belle Beli au caractère bien trempé-, ainsi que celle de ses grands-parents, qui perdirent fortune et considération suite au fameux affront évoqué plus haut. Viol et violence, prison et tortures, maltraitance... il semble effectivement que cette famille soit maudite ! Mais rares sont ceux qui, sous Trujillo, n'eurent pas eu à subir malheurs et vexations...

Seulement il semble bien que cette malédiction ait suivi Beli lors de son immigration aux États-Unis pour s'abattre sans pitié sur son fils chéri !

Junot Díaz dépeint un monde (le nôtre) dur et injuste, dans lequel la faiblesse et la différence sont des handicaps insurmontables. Un monde où le plus fort, qui est aussi en général le plus cruel, gagne à tous les coups, et dans lequel les destins individuels sont ballottés, voire anéantis, par les impitoyables flots de la grande Histoire. Et il parvient pourtant à nous faire rire, malgré le lot de souffrances qu'il dépeint et malgré ce sentiment de malheur omniprésent qu'il nous fait éprouver. Et s'il nous fait rire, c'est en partie grâce à son style, flamboyant, entremêlé d'argot, d'espagnol et d'anglais (français pour la traduction), dont il émane une incontestable poésie aux accents populaires, qui donne au récit un dynamisme et une force d'évocation hors du commun. L'autre source de la réjouissance que procure la lecture de ce roman est le talent avec lequel Junot Díaz manie l'ironie. Avec un infatigable mordant, il parvient à insuffler à son sujet pourtant tragique une atmosphère d'épopée comique.

"La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao" est à ce jour l'unique roman écrit par cet auteur...

A quand la suite !?
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Ma note concerne surtout la pauvreté de l'édition Plon, un appareillage de notes est indispensable à la lecture des termes espagnols, ainsi qu'à la compréhension des multiples références à des noms propres. Mystérieusement, toutes les 10 pages un astérisque apparaît, et c'est tout. C'est dommage, on en devient aigri !
Autrement, bien sûr un roman très contemporain dans son style, mais pas si savoureux pour moi qui ait déjà lu Chabon ou la conjuration des imbéciles. J'ai bien aimé, en deçà de ses épigones toutefois.
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Un très sympa coup de coeur !! ce livre m'a fait découvrir une île que je connaissais très peu, des personnages super attachants, un style extrêmement vivant (mieux vaut avoir quelques notions d'espagnol pour bien suivre !)... plein de références à la SF... le fuku n'est pas si mal de nous avoir apporté ce bouquin ! ;-)
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