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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
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Un thriller coup de poing qu'il est difficile de lâcher avant la fin!
J'ai découvert cet auteur par hasard et je vais continuer par d'autres de ses romans car j'ai apprécié l'écriture puissante, une action haletante malgré un sujet très difficile et beaucoup de violence.
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Percutant, c'est le mot qui définit le mieux ce livre. Outre l'intrigue policière magnifiquement ficelée qui vous tiendra en haleine tout au long de l'histoire et qui vous poussera à continuer à lire encore et encore, l'auteur ne vous épargnera aucun détails. Ce roman descend très profondément dans les entrailles de la pedocriminalite sous toutes ses formes : du réel au darkweb ... et vous prendra profondément aux vôtres. On réfléchit longtemps à ce qu'on vient de lire lorsqu'on termine un chapitre et le côté malsain de l'affaire se ressent à chaque instant. Les personnages sont bien décris et on cerne très vite leur personnalité, les nombreux rebondissements de l'affaire sont ingénieux et passionnants. Je me procurerais certainement ses autres livres
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L'horreur, le pire de l'horreur, le summum de l'horreur, là où l'on pense que l'horreur a atteint son sommet, son paroxysme, c'est bien quand la douleur et la mort se conjuguent à l'enfance, à la jeunesse. Too young to die! Surtout quand la mort n'est pas issue de la fatalité comme la maladie incurable, mais à la perversion, à la déviance extrême d'adultes en mal de sensation. Ils ou elles existent, cette lie sociétale qui ne voit dans l'enfant que l'objet d'un désir à assouvir. Et quand on pense que cette monstruosité ne peut être l'oeuvre qu'un taré isolé, Benjamin Dierstein dans "la cour des mirages", son dernier livre paru chez Equinox les arènes, nous montre qu'on est bien loin du compte en matière d'abomination.

Prigent et Verhaegen son de retour au bercail. Leur bercail, c'est le 36 et le duo revient dans le cadre d'une sombre affaire : le meurtre de la femme et du fils Guillot, un cadre politique, lui-même retrouvé mort "suicidé". Sa fille Zoé a quant à elle disparu. Et cela fait écho à la sombre histoire personnelle de Prigent, lui-même victime de l'enlèvement de sa fille Juliette dans le métro de Rennes, il y a plus de 10 ans. Avec son équipe, Verhaegen va dérouler la pelote de l'investigation l'amenant à enquêter sur le monde glauque et nauséeux de la pédo-criminalité avec des ramifications dans les plus hautes sphères qu'elle n'aurait jamais osées imaginer.

Waouah! Bon sang, Benjamin, tu nous en as donné pour notre argent! Et je ne parle pas seulement du nombre de pages titanesque de la la cour des mirages avec pas moins de 840 pages. Mais il ne faut pas que cette longueur vous rebute, au contraire. Vous en redemanderez tant Benjamin Dierstein trame une histoire incroyable, oscillant entre polar, thriller, voire roman politique. L'auteur qui avait conquis son lectorat l'année dernière avec "un dernier ballon pour la route" passe ici un cap avec ce roman fleuve très différent dans le style, plus sérieux, mais avec la même virtuosité. Et pourtant le thème du roman est dur, donne envie de vomir tant il est incompréhensible de croire que de telles cruautés puissent exister. Plongeant son roman au moment du changement politique entre la droite et la gauche en 2012 et en y insérant des brèves d'actu, Benjamin Dierstein réussit à insuffler cette dose de politique nauséabonde sans nuire au fond de l'intrigue. Ne passez pas à côté de la cour des mirages car vous risqueriez de louper déjà le polar de l'année 2022 et ce n'est pas un mirage!
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Ce roman magistral est aussi lourd à digérer qu'il ne l'est à porter (il pèse plus d'un kilo pour 847 pages. On ne sort en aucun cas intact de cette lecture qui nous plonge au plus profond de l'ignoble, au coeur de ce que l'humain peut avoir de plus abject. Qui ne s'est jamais interrogé sur ces enquêtes concernant des mineur(e)s disparu(e)s qui n'aboutissent pas, sur ce qui apparait comme étant des réseaux pédophiles, mais pour lesquels les affaires sont classées ?

Ce livre est toxique, dans la mesure où dès lors que l'on se lance dans sa lecture, on se retrouve avalé, digéré, impossible de le lâcher sans aller au bout, malgré l'horreur. Et plus terrible, c'est que cela n'a rien de surréaliste, nous savons tous que ce qui y est décrit peut très bien arriver, voire arrive déjà. le récit est émaillé d'annonces radio concernant les affaires politiques en cours ou émergentes en ce début de quinquennat de François Hollande, à quel point les politiques de tous bords sont soucieux de faire chuter le camp adverse, sans état d'âme, à quel point le pouvoir n'a de cesse de contrôler la police pour éviter toute fuite susceptible de lui nuire… À côté de cela, des enfants disparaissent, sont assassinés, torturés, violés…

Ce qui est terrifiant, c'est que toute l'intrigue est crédible, comme l'est également l'impunité des puissants.

Bref, un roman réservé aux lecteurs ayant le coeur bien accroché. Une lecture dont on ne sort pas indemne.
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🥇Après avoir découvert le lauréat officiel du prestigieux concours du meilleur polar 2024, je publie ma chronique sur le grand gagnant des éditions Points. Ce roman policier, dépourvu de fioritures, est un véritable concentré d'adrénaline. Il m'a transporté dans l'univers brut et captivant d'une série policière à suspense. À chaque conclusion de chapitre, un détail subtil attisait ma curiosité, me poussant irrésistiblement à poursuivre ma lecture. Avec ses 800 pages, ce livre se dévore à une vitesse folle, impossible à lâcher une fois commencé. du début à la fin, j'ai été maintenu en apnée, submergé par un stress palpitant et une tension permanente. Ce livre, je vous le dis sans détour, vous prend aux tripes et vous laisse le souffle court.

🕵️‍♂️Lorsque des rapports alarmants sur la disparition mystérieuse d'enfants affluent dans la ville, l'inspecteur Gabriel Prigent et son équipe se retrouvent à la tête d'une enquête qui les mènent dans les profondeurs sombres de la société. À mesure que l'enquête progresse, ils découvrent un réseau sophistiqué de trafic d'enfants, dirigé par des individus haut placés et protégés par leur statut et leur influence.
Une enquête qui le bouleverse au plus profond de lui-même en raison de la disparition de sa propre fille. Dans un climat explosif, la vérité éclate au grand jour, mettant en lumière l'étendue du trafic d'enfants et exposant les responsables, même ceux qui semblaient intouchables. Une descente aux enfers hallucinée dans un monde qui mêle pédocriminalité, prostitution de luxe et évasion fiscale.
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Avertissement. Vous qui entrez dans La Cour des mirages, laissez toute espérance, et préparez-vous à vivre une expérience éprouvante et terrifiante, une descente aux enfers sans retour possible, une plongée abyssale dans les bas-fonds de la nature humaine. Bienvenue dans La Cour des mirages, ou plutôt la cour des cauchemars, la cour des damnés, la cour de l'horreur. Benjamin Dierstein a trempé sa plume dans l'acide pour conclure une trilogie décapante, décoiffante, et noire comme le cauchemar. Une trilogie qui fera date dans l'histoire du polar. Et que je recommande de lire dans l'ordre chronologique, et tout particulièrement dans le cas de la cour des mirages dont l'intrigue est étroitement liée à celle de la Sirène qui fume. Mais je le répète, âmes sensibles s'abstenir, car on est clairement dans le domaine du polar très très très noir.

Un Benjamin Dierstein survolté nous oblige, une nouvelle fois, à regarder bien en face l'intolérable, l'indicible, au travers d'une intrigue complexe, touffue, taillée au couteau, qui mêle pédocriminalité, prostitution de luxe et magouilles politico-financières. Une intrigue étouffante à la sauce Dierstein. Une sauce très relevée, très épicée, qui ne manque pas de piquant. Vénéneux le piquant !

Car c'est ça la Dierstein Touch, un style direct, frontal, sans fioritures, très visuel, très cinématographique. Une narration au présent qui donne une vivacité hors du commun à ce récit "ellroyesque". Une histoire vécue et racontée par deux personnages, Laurence Verhaegen et Gabriel Prigent, deux écorchés vifs qui ont franchi depuis bien longtemps la ligne rouge.

Au final, un polar teigneux, suffocant qui nous emmène loin, très loin dans les méandres tortueux de la psyché humaine, l'oeuvre au noir d'un écrivain continuant à raconter ses histoires criminelles comme un cowboy qui entrerait dans un saloon en défonçant la porte à coups de batte de Base-ball. Monumental !

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Si comme moi, vous êtes un petit être humain sensible et empathique obsédé par la littérature noire, celle qui éveille les consciences et prend aux tripes, alors n'attendez plus une seule seconde pour sombrer dans La Cour des mirages.

Juin 2012. Hollande arrive au pouvoir, la droite sarkozyste tombe. Les anciens protégés deviennent les cibles à abattre. Services secrets, Ministères, Police, tous les appareils d'État sont remaniés pour chasser l'UMP et dérouler le tapis rouge au PS. Les scandales éclatent pour faire tomber le clan adverse : DSK, Julie Gayet, Cahuzac, Sarkozy, tout le monde en prend pour son grade. La politique inonde le roman par tous les personnages qui allument leur télévision, écoutent la radio en conduisant. Elle s'insère naturellement dans le texte et vient rythmer les différentes intrigues.

Vous rappelez-vous de ces pseudos intellectuels français qui clamaient et légitimaient sur les plateaux télé leur désir pour les très jeunes filles ? Saviez-vous que Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Louis Aragon ou encore Jack Lang avaient signé une pétition pro-pédophile écrite par Matzneff en 1977 ? Une autre époque, me direz-vous. Pas vraiment. Zoom sur la France cachée des élites, celle des réseaux pédocriminels protégée par des sphères politiques corrompues.

Le capitaine Prigent et la commandante Verghagen sont de retour au 36 quai des Orfèvres pour élucider le meurtre sanglant de la famille Guillot. Gabriel Prigent est un excellent flic, bien que dévasté par la disparition de sa fille Juliette 6 ans plus tôt. Il n'aura de cesse de la chercher tout au long du roman, menant une enquête parallèle intrinsèquement liée au meurtre des Guillot…

Laurence Verghagen a sacrifié sa famille et son mariage pour sa carrière, qui le lui rend bien. À peine la trentaine, et déjà commandante à la DRCI. le jour où la gauche arrive au pouvoir, sa hiérarchie lui demande de quitter la DRCI pour retourner à la Brigade Criminelle espionner ses collègues. Qui de mieux que Verghagen, proche de tous les journalistes, respectée par tous les flics, pour les aider à contrôler l'information qui entre et qui sort ?

Je vais m'arrêter là car je préfère vous laisser découvrir par vous-même toute la noirceur et l'incandescence de ce roman. La Cour des mirages est le dernier volet d'une trilogie précédée de la sirène qui fume et La défaite des idoles, mais qui peut très bien se lire indépendamment des deux autres. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, avec une once de regret car l'auteur développe un fil conducteur entre les récits que j'aurais aimé pouvoir suivre.

Benjamin Dierstein m'a littéralement bluffée. L'intrigue, palpitante et finement documentée, ainsi que le style, original et rythmé par des ellipses et des changements de narration, témoignent d'un travail d'écriture remarquable. Impossible de lâcher le livre malgré les horreurs qui s'enchaînent, inlassablement. Un sacré pavé d'une violence inouïe, 844 pages qui viendront meubler vos nuits d'insomnie. Mais chaque mot, chaque phrase, chaque page en vaut la peine.

Après Marseille 73, qui m'avait également bien secouée, je découvre avec plaisir ce nouveau roman de la collection EquinoX des Arènes. Et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin…
Lien : https://www.instagram.com/el..
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Avec ce style écorché vif et ce rythme infernal l'auteur nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine. Cette plongée se fait en compagnie de Laurence Verhaeghen et Gabriel Prigent, 2 flics brisés par la vie et habités par la rage. Ils sont de retour au 36 quai des Orfèvres dans le cadre d'une sombre affaire : le meurtre de la femme et du fils Guillot, un cadre politique, lui-même retrouvé mort "suicidé". Sa fille Zoé a quant à elle disparu.
Cela fait écho à la sombre histoire personnelle de Prigent, lui-même victime de l'enlèvement de sa fille Juliette dans le métro de Rennes, il y a plus de 10 ans. Avec son équipe, Verhaegen va enquêter sur le monde glauque et nauséeux de la pédocriminalité ayant des ramifications dans les plus hautes sphères qu'elle n'aurait jamais osée imaginer.
L'originalité de ce polar tient du fait qu'il s'imbrique dans la passation de pouvoir Hollande-Sarkozy. La politique est donc omniprésente. L'auteur n'hésite pas à franchir la frontière entre corruption et pédocriminalité et ne nous épargne pas : les scènes sont décrites avec de nombreux détails macabres, ce qui peut vite mener à la nausée. Les lecteurs non avertis peuvent donc être choqués par de nombreuses scènes. Sans aucun doute l'un des thrillers les plus violents que j'ai jamais lu : on est au coeur de la barbarie !
Malgré plusieurs pauses obligatoires dans ma lecture, j'étais impatiente de connaitre la fin de l'histoire : savoir si la fille du commandant Prigent était encore en vie et connaitre la raison pour laquelle la famille de l'ex-député socialiste a été massacrée.

Je tiens à souligner le travail colossal de documentation réalisé par l'auteur en amont de ce livre. J'ai beaucoup apprécié le style chirurgical de l'auteur : des phrases courtes ou alors très longues et sans ponctuation, de nombreuses anaphores et des phrases qui ne sont pas terminées.
Les propos sont souvent inspirés de faits réels malheureusement. Les ressentis des personnages principaux sont très bien décrits. Malgré le nombre impressionnant de personnages on ne perd pas le fil car l'auteur fait de nombreuses références aux éléments passés.

Je n'ai pas lu les 2 précédents opus mais cela n'a absolument pas dérangé ma lecture.

Si vous avez le coeur bien accroché ce polar politico-social de 800 pages qui mêle sexe, magouilles, pédophilie, pouvoir et pots de vin est fait pour vous !
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❤️ Coup de coeur

Tome 3 d'une trilogie qui se lit très bien sans avoir lu les deux premiers romans.

Le policier Gabriel Prigent, hanté par la disparition de sa fille Juliette, retourne enfin au travail après 1 an de dépression. Il se retrouve à enquêter sur une famille entière retrouvée assassinée. En creusant, le portrait de la famille idéale est bien loin. Notre enquêteur se retrouve à devoir faire la lumière sur des réseaux puissants, une organisation pédocriminelle, la prostitution de luxe et l'évasion fiscale.

Ce roman est très très dur, moralement et psychologiquement. C'est justement (et malheureusement) grâce à ça que le roman est hyper addictif. le lecteur s'attache aux personnages principaux, à ce père qui veut retrouver sa fille.

Au début, avec ses 800 pages, j'avais peur car souvent lorsque le roman est long, je me lasse de l'histoire et j'ai du mal à le terminer. Ici, pas du tout. J'ai lu minimum 100 pages par jour. J'ai tellement aimé ce roman que je vais acheter les deux premiers tomes pour les lire même si je connais déjà la fin ce qui est un peu dommage, je suis d'accord.
Aussi, la fin est dure et émouvante à la fois. J'en ai pleuré.
Tout cela me fait dire qu'il s'agit de mon premier coup de coeur 2024 ❤️ et il va être très dur à battre celui-ci.
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