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3,27

sur 379 notes
Moi même bibliothécaire j'ai beaucoup aimé ce livre qui met bien en lumière certains travers que nous pouvons avoir, hélas ! J'espère quand même que tous les personnels des bibliothéques ne sont pas aussi névrosés que l'héroïne.... Mais cet aspect pathologique ne doit pas faire oublier la bonne lecture de l'univers des bibliothques réalisée par Sophie Divry.
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Lorsque j'ai lu en préambule au roman "La cote 400", la brève présentation sur son auteure, indiquant entre autres que Sophie Divry aime les aubergines, mais pas les automobiles, et ne possède pas de téléphone portable, je me suis dit que nous avions pas mal de points communs, et que c'était de bon augure...
Lorsque j'ai vu qu'elle dédicaçait son livre à "celles et ceux qui trouveront toujours plus aisément une place en bibliothèque qu'en société", je me suis réjouie, car j'en ai déduit que ce roman était vraiment pour moi...
Et c'est vrai, j'ai passé un excellent moment à la lecture de ce texte aussi bref qu'il est amusant. En revanche, j'imaginais "La cote 400" comme un hymne à la lecture, un hommage aux livres et à leurs temples que sont les bibliothèques, mais ce n'est finalement pas tout à fait ce que j'y ai trouvé.

Le récit est constitué du long monologue d'une bibliothécaire, qui un jour, au moment de sa prise de poste au rayon géographie dont elle est la responsable, tombe sur un visiteur enfermé dans les lieux, où il s'était endormi.
Après l'avoir réveillé, elle entame une conversation unilatérale, s'attardant dans un premier temps sur l'histoire des méthodes de classement appliquées dans les bibliothèques, pour dériver ensuite sur une multitude de sujets de société, souvent en relation avec la culture, tout en dévoilant peu à peu la détresse, la fragilité et la solitude que dissimulent les idées bien arrêtées et le comportement quelque peu autoritaire dont elle fait preuve face à son interlocuteur muet.
Car tout comme les rayonnages au classement rigoureux et mathématique de la bibliothèque peuvent renfermer des trésors littéraires, de la fantaisie créative, derrière la bibliothécaire discrète et ordonnée, il y a une femme, avec ses émotions et ses envies...
Seulement, cantonnée au sous-sol de son rayon géographie, "la classe poubelle", notre héroïne donne le sentiment de s'être laissée sclérosée par l'immuabilité des lieux et leur calme permanent, et d'être restée hors de la vie.
D'où l'amertume et les regrets qui transparaissent de plus en plus au fil de son monologue.

Le ton est cynique, voire aigre, mais presque toujours drôle, la bibliothécaire fustigeant tantôt avec une ironie bien placée, tantôt avec une mauvaise foi hilarante, les travers de ses collègues, du public, des jeunes, des politiques...
Elle ne peut toutefois s'empêcher de montrer aussi une certaine tendresse envers ce lieu d'accueil et d'enrichissement culturel démocratique que reste envers et contre tout la bibliothèque...

Un petit livre fort réjouissant, et qui se dévore sans efforts !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Une bibliothécaire un peu barrée, un lecteur enfermé pour une nuit au milieu des livres, et un huis clos qui s'installe au petit matin.
Un livre agréable, qui se lit bien malgré une absence totale de pagination qui renforce encore ce côté huis clos et espace resserré et nous fait être au plus près des personnages.
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"Je préfère ne pas penser à cette cote creuse, ça me fait peur."

Dans la classification Dewey (CDD), les rayonnages numérotés 400 sont consacrés aux livres sur les langues (linguistique, langue anglaise, germaniques, etc.). Or, dans cette bibliothèque qui utilise la Classification Décimale Universelle (CDU), les langues ont été déplacées en littérature (cote 800) : "Qu'a-t-on mis à leur place ? Qu'a-t-on mis ? Rien. Ce qui fait que la cote 400, en ce moment, est inoccupée, vide. Vous êtes d'accord, c'est une ineptie. Moi, cela me donne le vertige, cette cote vacante. Qu'est-ce qui viendra l'occuper ?"

La cote 400, c'est aussi, de façon imagée, la déréliction de cette bibliothécaire trop seule, affectée aux rayons de géographie, qui débite un monologue dévorant de soixante pages auquel nous convie Sophie Divry : portrait drôle et cinglant d'une femme érudite et frustrée. Avant l'ouverture de la bibliothèque, cette archiviste un peu névrosée découvre une personne endormie qui y a passé la nuit. le squatteur (ou la squatteuse, je n'ai pas souvenir d'une précision du genre) devient, en même temps que nous, lecteurs, l'auditeur médusé des palabres et confidences – débitées en un seul paragraphe – de l'acrimonieuse femme.

De considérations intéressantes sur la grandeur et le pouvoir des livres, leur classement, les employés, les usagers (parfois juste là pour se réchauffer), sur sa mise à l'écart au sous-sol, elle en vient à évoquer ce lecteur propre et bien rasé, Martin, une si belle nuque, dont elle rêve de partager la conversation sans oser l'aborder franchement. Elle a rompu avec les hommes depuis Arthur, sa peste noire, "sa vie fichue". La gradation du ton est comique, la volubilité se débride pour aboutir en interrogations désespérées qui ne laissent aucun doute sur la nature des frustrations de la pauvre femme : "À quoi bon avoir coté tous ces livres ? [...], si Martin ne vient pas ?"

"Les deux ensemble, le livre et le lecteur, au bon moment dans la vie de chacun, cela peut produire des étincelles, un feu, un embrasement, ça peut changer une vie."

C'est, outre un portrait individuel prestement mené, une manière de songer à notre rapport à la culture et à divers aspects de ce lieu singulier qu'est la bibliothèque publique.

En certains endroits, le livre a reçu un accueil moyen, j'ai vu des commentaires mitigés du genre «ma bibliothécaire municipale est plus sympathique», ou même «où Sophie Divry veut elle en venir ?». Il ne s'agit absolument pas d'une critique du métier, c'est original, dense et pas très méchant. Peut-être y verra-t-on (ou ne voudra-t-on y voir) un peu de soi ?

Lien : https://christianwery.blogsp..
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Une bibliothécaire, la quarantaine, célibataire et très seule exerce ce métier car elle a échoué au concours pour devenir enseignante et hérite du rayon « géographie » alors qu'elle rêve du rayon « histoire ». Un matin, avant l'ouverture de la bibliothèque, elle découvre un lecteur endormi au sous-sol, elle va se dévoiler à travers un monologue assez drôle.
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La Cote 400 : un petit livre qui sort de l'ordinaire et plonge le lecteur dans le quotidien d'une bibliothécaire. C'est le titre de cet opus (aperçu sur Babelio !) qui m'attirée. Professeur documentaliste, je me suis dit qu'une fantaisie littéraire sur le monde méconnu des bibliothèques serait une pause des plus agréables… Hélas, malgré la concision du texte et l'intérêt initial pour le sujet, j'ai fini par m'ennuyer et surtout par perdre de vue l'idée défendue par l'auteur dans ce livre. Ce roman s'avère, en effet, n'être que le long monologue d'une bibliothécaire aigrie, en pleine crise de la quarantaine : celle-ci s'apitoie sur son sort de femme seule, de bibliothécaire oubliée dans son sous-sol et que personne ne remarque, pas même Martin, le (beau ?) thésard dont elle admire la nuque quand il déambule dans les rayons… le ressort de l'intrigue (si je puis dire) repose uniquement sur son interminable litanie de protestations de toutes sortes : le Capes raté (elle fait donc un « sous-métier »), les lecteurs ingrats, les collègues qui l'ignorent ou la snobent (et qu'elle méprise en retour), l'ennui des tâches répétitives… Rien ne nous est épargné et on ne peut pas dire que le personnage devienne sympathique au fil des pages. C'est même le contraire qui se produit : son caractère acrimonieux et son trop plein de jérémiades finissent par lasser le lecteur. Certes, il y a (un peu) d'humour et l'on sent que l'auteur aime les livres, les bibliothèques, et veut défendre l'accès à la culture pour tous (merci, c'est salutaire et indispensable de le dire et de l'écrire) mais toute cette bonne volonté se noie dans le torrent des récriminations de cette femme vieillie avant l'âge, dont on ne peut que souhaiter qu'elle sorte un peu de son sous-sol pour prendre l'air, lire dans un parc et rencontrer de vrais gens, plutôt que de moisir seule derrière ses étagères de géographie qui ne la mènent nulle part. Où l'on s'aperçoit que les indéniables bonnes intentions ne font pas toujours un bon livre…
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petit livre fort agréable. en tant que lecteurs nous ne pouvons rester insensible à cette histoire.
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Quand la bibliothèque est fermée, les bibliothécaires parlent...
Ce petit livre (64 pages) retrace les états d'âme d'une bibliothécaire, la cinquantaine, 25 ans de métier. Parce qu'elle a échoué au certificat pour devenir professeur, elle est aujourd'hui devenue «la femme invisible, la responsable du rayon géographie» dans une petite bibliothèque municipale, elle explose quand elle découvre qu'un homme a passé la nuit dans son rayon….
Pleins de malice, de sous-entendu, de mal être, caustique à souhait !

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J'ai cru que ce livre serait le rapport amoureux des bibliothécaires pour les livres, mais c'est le monologue d'une femme sans âge, discrète, psycho rigide, amère, aigrie, qui est une bibliothécaire employée au rayon géographie au sous sol.
Ce petit texte très court est très bien écrit, de l'humour, des vérités, on ne s'ennuie pas une seconde.
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Je me suis laissée pêcher par le titre la cote 400 car c'est une cote qui me plaît puisque j'aime les romans qui tourne autour du sujet toujours prête à apprendre du nouveau vocabulaire. Pour les néophytes la cote 400 permet aux bibliothécaires de classer pour mieux retrouver et servir ses lecteurs. Mais là je n'ai pas été servi une bibliothécaire par défaut quelle tristesse. C'est sûr que ces collègues ne doivent pas être heureuse de travailler avec une aigrie pareille même si elle parle de l'élévation par la culture et la lecture. Heureusement que cela ne fait que 65 pages et que j'ai pu lire en suivant « jolie libraire dans la lumière » et le beau livre de Claude Hunzinger « la survivance » qui donne une plus belle image des livres et du bonheur qu'ils procurent
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